Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Australie] Attaque coordonnée en solidarité avec les sans-papiers enfermés

28 mars 2014. Dans les premières heures du 28 mars, nous avons coordonnée une attaque à la fois contre les locaux de Transfield* sur St.Kilda road à Melbourne et contre les bureaux de l’entreprise Toll** au sud de Melbourne.

De la peinture et du verre ont été jetés, pulvérisés tout autour, et les mots « Brûlons le complexe industriel carcéral« , « Fuck Transfield« , « Hors de Nauru« , et autres ont été peints sur les murs des bâtiments.

Nous avons spécifiquement ciblé ces sociétés et les lieux de travail, parce que nous pensons qu’il faut niquer quiconque pouvant profiter de la rétention indéfinie d’êtres humains en Australie et à l’étranger.

Nous refusons d’accepter que le gouvernement australien, et les entreprises privées sous contrat avec lui, puissent s’en sortir en criminalisant, arrêtant, torturant et tuant des gens qui tentent de chercher réfuge***.

Nous croyons que les gens ont le droit de passer n’importe quelle frontière n’importe où pour chercher refuge de la guerre, de l’oppression, du colonialisme et des difficultés économiques que beaucoup de personnes fuient.

Avec cela, nous disons aussi au gouvernement australien: vous n’avez pas l’autorité pour refuser l’entrée et le refuge aux gens sur une terre qu’on a jamais cédé. Vous ne pouvez pas refuser le refuge aux gens sur une terre que vous avez volé !

Solidarité avec toutes les personnes en centre de rétention et en prison partout !

Traduit d‘anarchistnews.org, 24/04/2014 à 23h19 par lechatnoiremeutier

NdT:

*Entreprise australienne de services de maintenance, de développement d’infrastructures énergétiques et de ressources, d’infrastructures industrielles. Sévissant en Australie, en Nouvelle-Zélande, aux Philippines, en Nouvelle-Calédonie, au Canada, aux Etats-Unis, au Chili et en Inde, cette entreprise travaille aussi dans le secteur de la défense des Etats et apporte des soutiens logistiques aux armées. Elle est aussi connue pour enfermer les migrants sans-papiers des centres de Manus et Nauru en Australie. En février dernier, le directeur de Transfield Holdings, Luca Belgiono-Nettis, a démissionné suite à des protestations contre la gestion de l’enfermement des migrants et suite à un boycott massif des filiales de l’entreprise.

**Entreprise apportant des solutions logistiques dans tous les secteurs de l’industrie. Travaillant dans plus de 50 pays dans la région du Pacifique, elle s’enrichit entre autre avec les extractions et l’acheminement de ressources minières et de gaz.

***Fin février 2014, un sans-papiers kurde iranien, Reza Barati, est mort dans le centre de rétention de l’île de Manus, en Australie. En réponse, des solidaires se sont rassemblé-es durant plusieurs heures devant le bureau du ministère de l’immigration à Melbourne.

[Melilla] Assaut de la frontière

24 avril 2014. Une vingtaine de migrant.e.s ont réussi à rentrer dans l’enclave espagnole après un assaut de la frontière mené par une centaine de personnes. Le groupe qui a réussi à passer s’est battu avec la guardia civil espagnole tandis qu’un d’entre-eux est resté pendant plusieurs heures accroché au grillage, refusant de descendre et de se rendre à la police. Lorsque plusieurs heures après il est descendu épuisé, il a été tabassé par les flics espagnols qui lui ont injecté un sédatif avant de le renvoyer côté marocain. Les autres ont été enfermé au CETI, camp géré par la croix rouge.

[Turin] Menaces et promesses

23 avril 2014. Après une période de calme apparent, un mois après les grands incendies, la tension monte de nouveau dans le CIE de Turin. Dans les dernières semaines les fonctionnaires de police et la croix rouge avaient réussi à maintenir calmes le peu de retenus restants avec les méthodes habituelles de la prefecture : menaces d’arrestations pour ceux qui seraient prêts à se rebeller ; promesses improbables d’une libération imminante pour tous, vu que le dernier appel d’offre pour la gestion du centre de Corso Brunelleschi n’a rien donné. Mais hier après midi la situation leur a, un instant, echappé des mains. De retour d’une visite médicale, un retenu de la section bleue découvre que la direction du centre a décidé de ne pas le ramener en section avec les autres : les portes de l’hopital s’ouvrent pour lui, sorte d’antichambre de l’isolement. Immediatemment ses compagnons de section commencent a protester ne le voyant pas revenir, pensant qu’il a pu être expulsé. Les esprits s’échauffent quand un fonctionnaire de la prefecture repond mal aux retenus de la section bleue qui demandaient des explictions : dans toute la section commence un gros bordel, cris et bruits. Pendant ce temps, le retenu, après un bras de fer avec ledirecteur décide de se taper la tête contre les murs provocant une blessure visible. Pour éviter plus de bordel, la police accepte de le soigner et de le renvoyer en section, où tous les retenus, une quinzaine en tout, ont décidé de commencer une grève de la faim.

Mise à jour 16 heures. La grève de la faim continue, les retenus ont refusé les plats aussi bien au petit déjeuner qu’au déjeuner.

Mise à jour 20 heures. Une vingtaine de solidaires se retrouve devant les murs du centre pour un rapide salut : 10 minutes de chants, bruits et pétards pour rappeler au retenus en lutte qu’ils ne sont pas seuls

traduit de macerie

[Valence, Espagne] Grève de la faim au CIE de ‘Zapadores’ contre les expulsions et les conditions de rétention

Mardi 15 avril 2014, plus de 100 sans-papiers enfermés au CIE de Zapadores à Valence se sont mis en grève de la faim contre les conditions de rétention merdiques et les récentes vagues d’expulsions.

La veille, lundi 14 avril vers 20h00, les flics ont fait irruption en masse et à l’improviste au centre de rétention de Zapadores pour expulser onze migrants d’origine malienne et les embarquer de force dans un vol de Barajas (Madrid) en direction de Bamako. Le 7 mars dernier déjà, il y avait eu une vague d’expulsions de migrants d’origine malienne et nigériane vers le Mali, avec un arrêt à Lagos.

En Espagne, la loi espagnole stipule que les flics doivent annoncer aux sans-papiers toute procédure d’expulsion à l’avance, ce qui laisse un minimum de temps pour s’organiser afin d’enrayer/retarder l’expulsion.

Le collectif de soutien aux migrants sans-papiers CIEs No pointent notamment les méthodes de plus en plus immondes utilisées par la police pour expulser les sans-papiers, à l’arrière de vols commerciaux gérés par Air Europa. Les migrants sont embarqués menottés et enchaînés au niveau des chevilles avec camisole de force.

Le collectif a organisé plusieurs manifestations devant le CIE et appelle au boycott (sic!) des sociétés Air Europa, Globalia et de leurs filiales pour protester contre les expulsions.

Dimanche 20 avril, onze migrants étaient toujours en grève de la faim.

Les migrants tentent régulièrement de rejoindre l’Espagne en passant par les villes à la frontière avec le Maroc, faisant face aux uniformes assassins des gardes-frontières et de la police des deux pays.

Sabotons la machine à expulser !

Reformulé de plusieurs articles de la presse espagnole par le chatnoiremeutier

[Radio] Émission Sans Papiers Ni Frontières du 4 avril 2014 en ligne

Émission Sans Papiers Ni Frontières du 4 avril 2014

Au sommaire :

*brèves collabos de la machine à expulser*brèves d’ici et d’ailleurs*Vincennes, révolte et solidarité (la suite)*à rennes et ailleurs, étudiant-ne-s et lycéen-ne-s contre les expulsions*circulaire valls*Agenda

Téléchargez/écoutez l’émission ici

Émission tous les premiers vendredi du mois de 19h à 20h30 (rediffusion le mardi suivant à 8h)

sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM en région parisienne et sur internet partout ailleurs

Prochaine émission le 2 mai 2014

[Etats-Unis] Nouvelles du centre de rétention de Tacoma (Washington)

Tôt dans la matinée du 15 avril 2014, près de 130 migrants ont été expulsés du centre de rétention nord-ouest de Tacoma sous les yeux de personnes solidaires à l’extérieur du centre. Parmi les personnes expulsés, cinq sans-papiers étaient en grève de la faim. De nombreux solidaires se sont enchaînés afin de bloquer les départs d’au moins cinq bus et un fourgon utilitaires de « GEO Transports ». Mais depuis l’action de blocage réussie contre les expulsions devant le centre le 24 février dernier, les expulseurs prennent leur précaution pour avoir le moins d’entrave à leur sale travail en utilisant des bus. Malgré cela, les manifestants ont pu entrer en communication avec les migrants à l’intérieur des véhicules en criant « vous n’êtes pas seuls« , « la lutte continue« …

Plusieurs sans-papiers enfermés en centres de rétention sont toujours en lutte à travers les Etats-Unis contre les expulsions et les conditions à l’intérieur, notamment à Tacoma, où de nombreux migrants continuent la grève de la faim entamée depuis plusieurs semaines, tout en étant pour la plupart placés sous assistance médicale par l’administration.

Traduit librement de PSA par Le chat noir émeutier

[MàJ][Toulouse] Rassemblement devant le C.R.A, samedi 19 avril à 12h

Notre ami, Nabil, jeune tunisien, risque l’expulsion d’un moment à l’autre.
Il est en ce moment détenu au centre de rétention de Cornebarrieu.
Installé en France depuis plusieurs années, il a tout ici, ses amis, un travail, des projets…

Lundi dernier, la police a essayer de l’expulser vers la Tunisie, nous étions nombreuses et nombreux à le soutenir à l’aéroport en essayant de convaincre les passagères et passagers du vol de s’opposer à cette expulsion. Il a refusé d’être embarqué et a été ramené au CRA après avoir été malmené.
Une nouvelle tentative peut avoir lieu n’importe quand.

Nous comptons le soutenir jusqu’au bout pour empêcher son expulsion et sommes déterminé-e-s tout comme lui à ne pas laisser faire cette situation insupportable qui le touche lui aujourd’hui comme des centaines d’autres tous les jours.

Les conditions de vie au CRA sont désastreuses et on nous en fait écho de l’intérieur. Face à ces violences institutionnelles : humiliations, violences diverses, nourriture périmée… chaque acte de résistance doit être soutenu.

Nous appelons à nous mobiliser autour de Nabil pour obtenir sa libération, nous appelons à exprimer notre solidarité avec tous les prisonniers et toutes les prisonnières du CRA ainsi qu’à toutes les personnes privées de papier et exploitées, traquées, maltraitées par l’administration policière de ce pays, par le racisme banalisé et instrumentalisé par l’Etat français, les politicards et tous leurs alliés.

Solidarité avec Nabil, liberté pour lui, liberté pour toutes et tous.

(RDV à 11h30 sur le parking intermarché à côté, pour partir ensemble vers le CRA.)

Trouvé sur iaata

Mise à jour 19 avril. Le rassemblement  s’est tenu devant le CRA de Cornebarieu en banlieue de Toulouse et à proximité de l’aéroport. Bruit, slogans, insultes contre les matons, gendarmes et gestionnaires du centre, deux heures durant les retenus ont pu entendre et échanger avec la cinquantaine d’individus solidaires présente. Malgré la frustration et le sentiment d’impuissance, une solidarité manifeste a été exprimée contre les murs et les frontières de ce monde de merde.

Détruisons les centres de rétention !

[Tract/Paris] Comme presque tous les jours à Barbès

Comme presque tous les jours à Barbès

Samedi 12 avril, comme tous les jours, les flics étaient présents en nombre à Barbès et faisaient leur sale boulot : plusieurs fourgons de crs garés dans le coin et des patrouilles de 3-4 qui quadrillent le quartier et contrôlent au faciès. Comme presque tous les jours depuis que le quartier est passé en ZSP (Zone de Sécurité Prioritaire). L’occupation policière est un des rouages de la restructuration du quartier, en cours depuis déjà pas mal d’années. Rafler les sans papiers, harceler les vendeurs et vendeuses à la sauvette, vider les rues des personnes qui les occupent, est nécessaire pour que les nouveaux habitants friqués installés dans les immeubles tout neufs puissent se rendre au cinéma ou dans un nouveau bar chic sans avoir à contourner des pauvres sur le trottoir.

Samedi 12 avril, comme tous les jours donc, les flics faisaient leur boulot d’intimidation et de répression de la pauvreté pour le compte de l’Etat et des investisseurs. Deux premières personnes sont contrôlées parce qu’elles semblent vendre des bricoles. Puis c’est le tour de deux jeunes du quartier. Cette fois les flics sont violents et en attrapent un à la gorge, ce qui déclenche des cris de protestation parmi les gens qui assistent à l’arrestation, attroupés autour de la voiture de police. Une réaction de peu d’ampleur, qui n’empêchera pas l’arrestation, mais une réaction tout de même, ce qui n’est pas pour plaire aux policiers qui aimeraient bien pouvoir arrêter des gens en paix – c’est eux les chefs quand même – et répondent par des menaces.

Un peu plus tard, troisième arrestation. Cette fois c’est l’une d’entre nous qui est visée. Nous on a posé notre table de presse sur la place, comme tous les samedis, justement pour parler de la pression policière, de la rénovation urbaine, des arrestations de sans papiers dans le quartier et de solidarité entre celles et ceux qui subissent tout ça. C’est déjà arrivé plusieurs fois que des patrouilles nous emmerdent, mais sans aller plus loin que quelques tracts et brochures volés, des contrôles dans la rue et des menaces de garde-à-vue. Cette fois c’est la BST (Brigade Spécialisée de Terrain), fraîchement débarquée dans le quartier, qui embarque l’une d’entre nous qui a craché par terre pour une vérification d’identité au poste qui se transforme rapidement en garde-à-vue pour outrage et rébellion. Coups, menaces, provocations, les nouveaux chiens de garde de Barbès cherchent à asseoir leur pouvoir tout récent et à lui faire payer de diffuser des tracts contre les larbins dans leur genre. Elle sortira avec un rappel à la loi après 24 heures de GAV dans le 11e arrondissement et 20 heures de dépôt au TGI (Tribunal de Grande Instance) de Cité.

Leurs tentatives d’intimidation ne nous empêcheront pas de continuer à porter nos idées dans le quartier. Que les flics, et notamment les gros bras de la BST, ne souffrent pas que leurs parades dans le quartier et leur autorité soient remises en question de quelque manière que ce soit nous conforte dans notre désir de ne pas nous laisser faire et d’apporter notre solidarité à celles et ceux qui leur opposent résistance.

Flics hors de nos vies !

bezbarricade@riseup.net

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[Vincennes] Rassemblement devant le centre

17 avril 2014

Hier vers 16h un élève sans papiers du lycée hector guimard (19e arrondissement de paris) a été arrêté à gare du nord et placé en rétention à Vincennes. C’est la deuxième fois en un mois qu’un élève de ce lycée professionnel est enfermé dans le centre. La dernière fois la mobilisation des lycéen-ne-s avait entraîné la libération de Kais.

En réaction un rassemblement devant le centre était appelé ce matin à 9h. Plus d’infos à venir.

[MàJ][Vincennes] Tension et feu de matelas

15 avril 2014. On apprend par la presse qu’hier soir suite à des tensions deux matelas ont été allumés. Les pompiers sont intervenus et d’après les flics tout serait rentré dans l’ordre.

Mise à jour 18h

D’après les informations données par une personne enfermée dans le cra 1 de Vincennes, vers 1h du matin les retenus ont entassé les matelas et les draps dans une chambre et y ont mis le feu après que l’un d’entre eux ait été tabassée par plusieurs flics. La protestation a rapidement été contenue par les pompiers et 49 flics de la police nationale arrivés en renfort.  Depuis tout le monde dort par terre faute de matelas, deux chambres sont endommagées, et les flics de renfort sont toujours sur place. Quant au retenu tabassé, il est blessé et n’a toujours pas été emmené à l’hôpital.

Mise à jour 16 avril 2014

Le 15 avril dans la soirée, un feu d’artifice accompagné de pétards et des cris « liberté ! » a été tiré à proximité du centre de Vincennes par un petit groupe de personnes solidaires des révoltés de la nuit précédente.

La pression mise récemment par les flics et la justice ne suffira pas à éteindre la lutte, ni dedans ni dehors ! Feu aux centres de rétention !