Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Turin] Grimper de corde au Cie – 27 août 2013

Dans la nuit de lundi à mardi, deux retenus ont tenté de s’évader du Cie de Turin en escaladant le mur d’enceinte à l’aide d’une corde. L’un a réussi à s’évanouir dans la nature, malheureusement le deuxième a été arrêté en pleine ascension et violemment battu par les matons.

Suite aux révoltes des derniers mois il ne reste plus que soixante places dans le centre, contre plus de deux cents prévues au départ.

Info trouvée sur macerie

 

[Paris] PS, expulseurs de sans papiers – 21 août 2013

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Permanence du parti socialiste du Xe arrondissement, 1 passage Brady, le 21 août 2013.

Repris du chatnoirémeutier

[Crotone] Le CIE fermé suite à une révolte – 12 août 2013

Encore un centre d’identification et d’expulsion qui ferme. Le centre de Bologne avait été le premier en mars, fermé et vidé pour cause de rénovations qui devaient initialement durer un mois mais qui sont toujours en cours. Quelques mois plus tard, le même sort s’est abattu sur le centre de Modène, évacué avant la mi-août et actuellement en rénovation. C’est maintenant au tour de celui de Crotone, fermé « temporairement mais pour une durée indéterminée » pour reprendre le vocabulaire bureaucratique dont seuls les meilleurs préfets sont capables.

En attendant d’avoir des informations directes, nous rapportons ce que racontent certains journaux en ligne et agences de presse. Dans la nuit du 10 août, un retenu de 31 ans meurt, d’une malaise diront quelques jours plus tard la police et la Misericordia qui dirigent le centre. Une étincelle qui déclenche l’incendie : les retenus du centre, au nombre de 50, donnent vie à une grosse révolte et en quelques heures détruisent murs et système de vidéo-surveillance, brûlent chambres et mobilier. Et ainsi, se retrouvant avec un système inutilisable et ingérable, la préfecture décide de fermer les portes du centre et de transférer les retenus vers d’autres CIE.

Dans les prisons pour étrangers qui fonctionnent encore, le mois d’août est loin d’avoir commencé dans la tranquillité. A Turin, les retenus résistent comme ils peuvent à la violence et aux abus des matons, en particulier ceux des finanzieri, qui maintiennent l’ordre à renfort de baffes et de coups. A Gradisca, dans la soirée du 8 août, les retenus ont refusé de rentrer dans les dortoirs et la police a décidé de les convaincre à coups de matraque et de gaz lacrymos : pour ne pas mourir étouffés les retenus ont brisé une barrière de plexiglas qui entoure la cour. Trois jours après, de nouveaux soulèvements et de nouveaux lancers de lacrymos : certains prisonniers grimpent sur le toit, peut-être pour tenter de s’évader, mais deux en tombent haut. L’un est gravement blessé et les médecins n’ont toujours pas fourni de diagnostic clair. Pour tenter de rétablir le calme, le préfet est contraint d’accéder à certaines demandes des retenus : les téléphones interdits depuis un mois dans le centre ont été restitués, et le réfectoire fermé un temps afin d’éviter les rassemblements dangereux va rouvrir ses portes. Le samedi 17 août près de 200 personnes se rassemblent à l’extérieur des murs  pour exprimer leur solidarité avec les prisonniers en lutte, qui détruisent à nouveau des barrières de plexi et montent sur le toit, où ils resteront jusque tard dans la nuit.

 

Traduit de macerie

[Mesnil-Amelot] Mutinerie au centre de rétention – 22 août 2013

Jeudi la tension est montée dans le cra 3 du Mesnil Amelot entre flics et retenus, après qu’un retenu ait escaladé une grille pour aller chercher le ballon de foot qui avait atterri dans une partie inutilisée du centre. La réaction violente des flics qui se comportent comme s’il s’agissait d’une tentative d’évasion provoque la colère de l’ensemble des personnes enfermées qui se mettent à crier et à taper contre les grilles, jusqu’à ce qu’un grillage du cra 2 cède. Les flics se déploient en nombre, armés de lacrymos et de matraques. Peu après les retenus mettent le feu à deux cellules.

Lors de la journée deux retenus ont été arrêtés par les flics. L’un est retourné dans le cra 3 après quelques heures d’isolement, l’autre après une journée en garde-à-vue et avec une convocation au tribunal, sûrement pour outrage et rébellion.

Les escortes aux TGI de Meaux ont été annulées et toutes les personnes qui devaient passer devant le JLD ce jour-là ont ainsi vu leur détention prolongée.

Solidarité avec les mutin-e-s !

 

Info reçue par mail

 

[MaJ][Australie] Révolte au centre de rétention pour migrants sur l’île de Nauru – 19 juillet 2013

Dans la soirée de vendredi 19 juillet 2013, une révolte a éclaté à la prison pour migrants sur l’île de Nauru en Australie. Plusieurs bâtiments de la prison ont été incendiés et près de la moitié des demandeurs d’asile de la prison (où sont enfermés environ 500 migrants) se sont échappés du centre.  Leur presse affirme que 95% des bâtiments de la prison sont partis en fumée, dont le toit qui s’est effondré.

La rage des migrants s’est étendue sur l’île de Nauru et le feu a été bouté entre autre aux biens publics.

Suite à un appel des autorités de l’île à aider les forces répressives, des citoyens-flics ont prêté main forte aux flics et à la société privée de sécurité ‘Wilson’ pour réprimer les migrants.

Toujours selon les médias, 15 matons ont été blessés et 60 migrants arrêtés.

Fin septembre/début octobre 2012, des migrants s’étaient révoltés et des citoyens s’étaient prononcés pour la (ré)ouverture des deux camps pour sans-papiers de Manus et Nauru.

Cette révolte intervient alors que plusieurs migrants ont été récemment emprisonnés suite à la révolte incendiaire du centre de Villawood (banlieue de Sidney) en 2011.

Traduit librement de la presse australienne, 20/07/2013

Feux à tous les centres de rétention et à toutes les frontières !

[repris du chatnoiremeutier]

Mise à jour, 20 août 2013

Suite à la révolte du 19 juillet, 119 demandeurs d’asile passent cette semaine en procès sur l’île de Nauru. Ils sont accusés d’avoir mené une émeute, pillé et incendié le centre de rétention, ce qui aurait causé 60 millions de dollars de dégâts.

D’après la presse

[Gradisca] de nouveau sur le toit – 17 août 2013

Samedi 17 août alors qu’un rassemblement se tenait devant le centre de rétention une trentaine de retenus sont montés sur les toits du CIE de Gradisca criant et déployant une banderole. Ils demandaient notamment des nouvelles des deux tombés du toit et emmenés à l’hôpital le 12 août dernier. À 22h il y avait toujours du monde sur le toit.

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[Metz] Vive la belle – 6 août 2013

Un sans papiers enfermé au centre de rétention de Metz s’est fait la belle depuis l’hôpital de Mercy. Il avait été hospitalisé avec une autre personne après qu’ils aient affirmé avoir avalé des cadenas. À l’hôpital, placé dans une pièce non sécurisée, il a réussi à se barrer à la barbe des policiers. Il n’a à priori pas été retrouvé. Bon courage !

 

[MaJ][Gradisca] Émeute au CIE et refus de prise d’empreintes – 9 août 2013

Émeute la nuit de la fin du ramadan au CIE de Gradisca en Italie. Apparemment l’émeute avait comme objectif une évasion collective au cours de laquelle une chaise roulante était utilisée comme bélier. L’évasion a échoué à grands coups de matraques et gaz lacrymos.
Le lendemain la tension est de nouveau montée à la prison de Gradisca car ont été emmené-e-s par bus des Erythréen-ne-s qui venaient d’arriver à Lampedusa. Ces dernier-e-s, qui veulent quitter l’Italie pour aller vers d’autres pays, ont apparemment refusé de sortir du bus et menacé de se couper les doigts si on prenait leurs empreintes digitales, sachant que cela signerait leur condamnation à l’expulsion vers l’Italie en cas d’arrestation dans un autre pays et que cela les empêcherait de déposer une demande d’asile ailleurs.
Après une longue médiation ils/elles sont finalement sorti-e-s du bus notamment après qu’il leur ait été promis qu’il n’y aurait pas de prise d’empreinte mais seulement des photos pour leur établir un document de circulation .
D’après la presse
Mise à jour 12 août 2013

Après la révolte du jeudi 8 août un mouvement de protestation a de nouveau éclaté au centre de rétention de Gradisca. Plusieurs prisonniers sont montés sur les toits pour réclamer leur liberté et un meilleur traitement. Plusieurs ont emmené leurs matelas avec eux et annoncé qu’ils resteraient là. Dans la nuit deux des prisonniers qui étaient sur le toit sont tombés alors qu’ils tentaient de s’évader. L’un d’eux est dans un état très grave. Les Erythréen-ne-s qui devaient être hébergé-e-s dans le cara (centre pour les demandeurs d’asile) attenant au CIE de Gradisca et refusaient de descendre du bus et de donner leurs empreintes n’ont pas réintégrer le centre dès ce week end et ont donc disparu dans la nature… sans que leurs empreintes aient été relevées et avec une identité établie juste sur leurs déclarations, ce qui va certainement faciliter leur futur en Europe…

 

 

 

[Thaïlande] Révoltes et évasions au centre de rétention de Phuket – 11 août 2013

Une émeute a éclatée au centre de rétention de Phuket jeudi 9 août et deux jours plus tard 38 personnes se sont évadées (6 d’entres-elles ont été retrouvées depuis). L’émeute auraient elle même été planifiée pour organiser une évasion. Plusieurs parties du centre ont été détruites : toilettes, caméras de vidéosurveillance… Le reste des prisonniers ont été transférés dans un autre centre de rétention.
d’après la presse

[Marseille] Pression des keufs au centre de rétention du Canet – 6 aout 2013

Comme tous les ans en période estivale, les flics foutent la pression au centre de rétention… Cette fois-ci, c’est sur les parloirs qu’ils foutent la pression. Depuis le 6 aôut, les parloirs sont interdits le matin. L’après midi, une seule salle est disponible, et il faut attendre une demi-heure entre chaque parloir. Le prétexte c’est le manque d’effectif. Rappelons-nous que l’année dernière, c’est aussi ce prétexte qui leur servait à déroger aux règles de leur propre règlement intérieur, pour durcir les conditions de rétention, à tabasser les retenus plus que de coutume et à refuser d’appeler médecins ou pompiers quand ces derniers demandaient des soins.

Interdire les parloirs le matin, c’est aussi un bon moyen pour expulser les retenus en toute tranquillité…

Le 6 août, une personne qui venait voir un retenu (notamment pour s’organiser par rapport à son expulsion prochaine) s’est vue refuser l’accès au parloir. En rentrant chez elle, cette personne reçoit un coup de fil du retenu qu’elle allait voir. Celui-ci avait été conduit à l’aéroport en toute discrétion dans la matinée. Malgré l’absence de soutien, le retenu a refusé d’embarquer et il semblerait qu’il a depuis été libéré…

Affaires à suivre…

 trouvé sur cestdejatoutdesuite