Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Italie] Tentatives d’évasions du CIE de Trapani Milo – 24 et 25 juillet

Tentatives d’évasions du CIE de Trapani Milo – 24 et 25 juillet

Le 24 juillet, 70 retenus ont tenté de s’évader mais les flics sont intervenus avec des gaz lacrymogènes. Une seule personne a finalement réussi.

Le lendemain, nouvelle tentative, mais les flics ont une nouvelle fois empêché l’évasion. Une personne a toutefois disparue.

http://www.autistici.org/macerie/?p=29208

[Italie] Torino, journée tendue au CIE – 24 juillet 2012

Journée tendue au CIE de corso Brunelleschi a Torino.

Vers 14 heures, mardi 24 juillet, un retenu de la section jaune monte sur le toit et brule quelques vetements et matelas.
Tout cela non pour lui, mais en solidarité avec un jeune de 16 ans retenu au centre malgré sa minorité. Quand toute la section commence a protester, la police intervient avec les canons à eau, et les retenus repondent en lancant des pierres sur les agents.

Vers 18 heures, un groupe de solidaire se rejoint dehors, devant le CIE, et commence a scander des slogan, taper sur les poteaux et lancer des petards. Dans le meme temps, les retenus de la section jaune etaient déjà sur le toit. Mais maintenant ca se propage aux retenus de la section bleue : eux aussi ont un mineur dans la section, et eux aussi commencent a protester. A côté de cela les retenus racontent aux solidaires dehors que cela fait vingt jours que quatre d’entre eux sont en grève de la faim : Ils protestent contre le bureau d’immigration qui les tiennent enfermés – sans les expulser – alors qu’ils ont le passeport ou le permis de séjour périmé.

A 19 heures, alors que le rassemblement s’est desormais dissous, la protestation s’etend à la section violette. Là bas la police entre en force avec boucliers et matraques, et reussi à ramener le calme. Il semble qu’aucun retenu n’a été bléssé serieusement durant la charge.

 

source : http://www.autistici.org/macerie/?p=29207

Brèves de Belgique

Nouvelles des expulsions en Belgique :

Depuis plusieurs mois on a du constater que dès la deuxième tentative d’expulsion l’expulsé est accompagné d’une escorte: 3 à 7 policiers  escortent plusieurs fois par jour les expulsés vers un pays lointain. Pour certains, une escorte “élargie” est mise en place.

Nous avons appris que l’Office a signé un contrat avec la compagnie KLM : Ils se sont réservés 6 places sur le premier vol Bruxelles Schipholl tous les jours !

Pour la petite info : Un Congolais expulsé vers Kinshasa est arrivé à Kinshasa avec des fractures de pieds. La communauté Congolaise s’est mobilisée pour empêcher cette expulsion en se rendant à l’aéroport lors d’une des tentatives d’expulsion.

Grève de la faim au nouveau centre fermé :

Le nouveau centre «caricole»: nous sommes témoins des nouvelles procédures de traitements d’asile «accélérées» : Nous avons eu des contacts réguliers avec des personnes enfermées  dans le nouveau centre Caricole. La majorité d’entre eux sont arrêtés à  l’aéroport lors de leur demande d’asile. Dès leur installation dans ce nouveau centre ‘moderne’, une grève de la faim a été entamée par une  vingtaine de prisonniers pour réclamer un traitement équitable de leur  dossier. Ils avaient constaté que leurs dossiers n’étaient que très superficiellement examinés et le traitement de leur demande d’asile  était aléatoire et une vraie “loterie”. Une importante solidarité  s’était installée dans ce centre. Depuis, la majorité d’entre eux ont été expulsés, d’autres ont été transférés dans d’autres centres.

 

Repris en partie de : http://www.gettingthevoiceout.org/22072012-nouvelles-des-centres-le-grand-nettoyage/

 

Indonésie : 55 évasions du centre de rétention de Tanjungpinang – 16 juillet 2012

55 Afghans se sont échappés du centre de rétention de Tanjungpinang en Indonésie (iles de Riau). Ils occupaient tous la même cellule. ils ont réussi à scier les barreaux, puis à passer par les toits et ont disparu. Malheureusement, 3 heures plus tard, 15 d’entre eux ont été retrouvés par la police et après une bagarre avec le flics ils ont été arrêtés. Les 40 autres courent toujours… http://www.thejakartaglobe.com/lawandorder/55-afghan-immigrants-stage-jailbreak-at-riau-detention-center/530775

Italie : évasion du CIE de Trapani-Milo – 8 juillet

Italie : évasion du CIE de Trapani-Milo

Dans la nuit du 8 au 9 juillet, après un affrontement avec les forces de l’ordre, environ 70 migrants du centre d’identification et d’expulsion de Trapani-Milo ont réussi à s’échapper.

Émission Sans Papiers Ni Frontières du 6 juillet 2012

Émission diffusée le 6 juillet 2012 sur radio Fréquence Paris Plurielle (106.3)

SOMMAIRE :

– Brèves

Suisse : manif contre le centre de rétention administrative de Frambois.

Royaume-Uni : action contre une expulsion collective de Tamouls.

Espagne : évasion massive du CIE de Murcia.

Mesnil-Amelot : évasion de 9 retenus.

Etc…

– Présentation de la brochure « Sans papiers, s’organiser contre l’expulsion. Que faire en cas d’arrestation ? »

Télécharger l’émission de juillet 2012

Merci à l’émission Au fond près du radiateur d’héberger les émissions sur son blog

Sans Papiers Ni Frontières est une émission contre les frontières et leurs prisons, enregistrée et diffusée le premier vendredi de chaque mois sur la radio Fréquence Paris Plurielle (106.3) de 19h à 20h (rediffusée le mardi suivant de 8h à 9h30)

Télécharger l’affiche de présentation de l’émission ici.

[Suisse] Manif pour la fermeture du CRA de Frambois à Genève – 2 juillet 2012

Fermer Frambois !

Dans le cadre de la marche européenne des sans-papiers et des migrant.e.s, qui tapera du pied contre toutes les formes d’injustice et de discrimination qui écrasent les couches précaires, dont notamment les sans-papiers, nous tenons vivement à agir pour dénoncer une Europe emmurée qui empeste l’état policier.

Le 2 juillet, encerclons tou.te.s le centre de rétention de Frambois,

lieu par excellence de la violence exercée envers les migrant.e.s, dont le seul « délit » aura été de chercher une vie digne, introuvable chez eux et elles tant le déséquilibre économique mondial divise et hiérarchise. La « Genève internationale » concentre d’ailleurs à elle seule bon nombre des acteurs de cette domination. La marche reliera l’aéroport de Genève à Frambois, inversant le parcours que subissent de force les migrant.e.s renvoyé.e.s par la machine à expulsion.

Nous voulons aller les soutenir là où elles et ils sont enfermé.e.s, jouer de la musique devant leurs barreaux, partager une bouffe et l’espoir que nous serons en mesure de faire tomber ces murs, prisons et frontières comprises.

Nous faisons appel à tous les mouvements sociaux, au syndicalisme de combat, aux organisations politiques non électoralistes, aux milieux de défense des migrant.e.s et des sans-papiers, et on vous invite à rejoindre notre lutte

Le lundi 2 juillet 2012 12h30 à l’aéroport de Genève

(arrêt bus 5 / sortie de la gare CFF) Pour une marche jusqu’à Frambois.
Par solidarité, venez sans vos pièces d’identité !

POUR LA LIBRE CIRCULATION DES PERSONNES

POUR L’ARRÊT IMMÉDIAT DES EXPULSIONS

POUR LA FERMETURE DES CENTRES DE RÉTENTION

ET POUR UN MONDE SANS FRONTIÈRES.

DES PAPIERS POUR TOU-TE-S OU PAS DE PAPIERS DU TOUT

tract_frambois__final <— à télécharger !

source : http://actionframbois.noblogs.org/

Les manifestants anti Frambois se dispersent peu à peu dans le quartier des Grottes

A Genève, des collectifs de soutien aux sans-papier manifestent pour la fermeture des centres de rétention. La police leur a barré la route.

Des collectifs de défense des sans-papier se sont donnés rendez-vous ce lundi à l’Aéroport de Genève pour réclamer la fermeture de Frambois. Environ 200 personnes ont participé à la manifestation qui devait gagner le centre de détention administrative genevois.

Peine perdue. A hauteur du n°66, route Montfleury, la police a dressé un barrage pour empêcher les manifestants de poursuivre le défilé. Les forces de l’ordre ont alors utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser le défilé. En vain. Une manifestante a fait un malaise.

Après un long affrontement verbal, la police a encerclé les personnes présentes. Puis vers 15 heures, le groupe décidé de quitter les lieux pour se rendre dans le centre-ville.

Route de Peney, les manifestants ont dressé une barricade à l’aide de divans trouvés au pied d’un locatif. Bloqués, les policiers sont sortis du véhicule, matraque en mains.

Après avoir pris le tram à Blandonnet, les manifestants se sont rendus aux Grottes. Ils y font une halte, dans une ambiance festive, sur la place. A 16h, ils se dirigent vers le parc des Cropettes.

Vers 16h30, la manifestation se disperse peu à peu. Certains se dirigent encore vers la buvette de l’Îlôt 13

Leur presse, Tribune de geneve,

La police affronte 200 manifestants à Frambois

Une marche partie de l’aéroport devait rallier le Centre de détention administrative ce lundi après-midi. Les forces de l’ordre ont utilisé des sprays au poivre.

Les manifestants avaient prévu d’encercler le centre de détention administrative de Frambois pour en exiger la fermeture. La police leur a fait barrage quelques centaines de mètres avant qu’ils atteignent leur but. Alors que les deux groupes se toisaient, un mouvement de foule a incité les forces de l’ordre à faire usage de sprays au poivre sur les premiers rangs du cortège. Plusieurs activistes ont été incommodés. Quarante minutes après l’assaut, qui s’est produit vers 14h20, une jeune fille était toujours au sol.

Le cortège, composé d’environ 200 militants issus des milieux alternatifs, punks et altermondialistes, avait pour but de faire écho à la marche européenne des sans-papiers et des migrants, qui arrivait ce lundi à Strasbourg devant la Cour européenne des droits de l’homme. En ralliant Cointrin à Frambois, les manifestants, venus sans papiers d’identité, désiraient effectuer le chemin inverse des requérants d’asile déboutés et refoulés.Leur tract exigeait «des papiers pour tous».

La manifestation, annoncée depuis plusieurs jours, n’était pas autorisée. Les activistes se sont dispersés peu après 15 heures.

source  : leur presse, 20minutes

[Italie] Tentative d’évasion au CIE de Torino – 1er juillet 2012

Forza Italia ? ( Allez l’Italie ?)

Le partie d’hier soir n’était pas un grand match, surtout vu avec les yeux de ceux qui s’intéressent plus aux couleurs nationales qu’au beau jeu. Et comme ça, goal après goal tandis que la coupe s’éloignait, beaucoup ont détourné les yeux jusque-là collés aux écrans. C’est pour cela que la tentative d’évasion durant la finale de l’euro des retenus de la section violette du CIE de Torino a failli : s’aggripant aux cordes faites à partir des draps de surmonter le grillage, en espérant que les soldats étaient trop distraits par le jeu pour le remarquer.

Le jeu n’était pas assez excitant, et ont été immédiatement rattrapés. À bas l’Italie, comme d’habitude.

2 juillet 2012

source : https://www.autistici.org/macerie/?p=29198

Retranscription de l’interview des évadés du centre de rétention de Torino, décembre 2011

Suite à l’entretien avec des compagnon-ne-s de Torino, nous avions annoncé à la radio la retranscription du témoignages de quelques-uns des évadés du centre de retention de Torino en décembre 2011. Le voici :

Parlons alors de cette évasion de Noël, vous dites que s’échapper n’est pas un choix parce que si quelqu’un veut être libre il doit s’échapper de ce lieu. Mais le choix a été de le faire à noël.

Plus ou moins oui, nous savions qu’à Noël ils seraient tous bourrés dehors, qu’il y aurait moins de sécurité. Alors nous l’avons fait à noël, et réussi !
Nous nous sommes tous mis d’accord. Avec un horaire précis, nous sommes sortis tous ensemble.
Nous nous sommes réunis dans nos chambres, pour décider ensemble.
Toute la journée nous faisions travailler les flics. Quand nous faisons le bordel ils font leur travail. Leur travail c’est de se prendre des fruits pourris que nous leur lançons sur la tête. Le soir on discutait de l’évasion. Pendant une semaine nous nous sommes préparés. Nous ne prenions pas les médocs qui nous font dormir et nous empêchent de tout faire. Nous faisions semblant de les prendre mais nous les jetions pour pouvoir réfléchir ensemble.

Y a-t-il des balances ?

Oui mais ils vivent à l’isolement. Nous en avons trouvé un, et nous l’avons viré, tous ensemble.

Pensez vous qu’il est possible de corrompre les gardes ?

Non, je crois pas et en plus on n’a pas d’argent

Quelle a été la différence qui a fait que cette fois ci vous avez été une cinquantaine à vous enfuir ?

La préparation a été importante. Quand nous avons ouvert la porte ils n’étaient que 10 alors que nous étions très nombreux. Celle la n’a pas été comme les autres parce que nous l’avons bien préparée. Nous étions tous cachés et nous avons choisi ce jour de noël parce que nous savions que 80% d’entre eux seraient bourrés. Ils faisaient la fête à l’intérieur, ils ne s’occupaient pas de la sécurité. Nous avons ouvert toutes les portes, pas comme la dernière fois, ou une seule section avait été ouverte. Si il n’y en a qu’une ouverte ils sont assez nombreux pour nous faire retourner à l’intérieur. Cette fois ci lorsqu’ils sont sortis toutes les sections étaient ouvertes, il ne pouvaient rien faire. Très peu de gens sont restés derrière. Les premiers sortis ont ouvert les portes des autres sections.
Quelqu’un a essayé d’ouvrir les portes de femmes, mais ça ne l’a pas fait. Je suis désolé pour elles. Les flics arrivaient et nous avons du partir. Mais elles étaient contentes pour nous et insultaient les flics.

Le fait que vous ayez ouvert aux autres était préparé ?

Oui, bien sur. Toute la journée on fout le bordel dans le centre. Une seule section qui ouvre la porte ne peut rien faire. C’est une question d’expérience. Du coup cette fois ci on en a parlé. Dès qu’une section ouvre la porte, elle va ouvrir aux autres. L’un d’entre nous, a pris le canon à eau, et a aspergé le garde dans la guérite. Ils viennent avec le canon à eau
et les lacrymos, nous avec des bouteilles, des fruits, des pâtes, la nourriture du centre. Avec le canon à eau ça a fait un militaire de moins. Les flics essayaient de s’échapper  autant que nous, à l’intérieur ils ne pouvaient rien faire. Ils n’ont rien compris. Ils devaient attendre des renforts pour pouvoir faire quelque chose. Nous sommes restés 20 minutes dans le centre après avoir ouvert les sections et toujours pas de renforts. Ils n’ont rien fait il fuyaient eux aussi.

Nous étions une centaine dans le centre, il en manquait 46 à l’appel, et d’après la presse 21 ont réussi à s’échapper. il y a 5 sections, de 5 chambres, avec 5 à 7 détenus dedans. Beaucoup sont restés derrière, parce qu’ils avaient peur, ou qu’ils avaient des situations particulières, enfants ou femmes à Torino ou choses dans le genre. En revanche beaucoup qui n’avaient pas prévu de s’échapper, en voyant les autres le faire nous ont suivis. Il y avait toutes les nationalité pas seulement les tunisiens et les marocains. Dehors il y avait des italiens, certains parlant avec les flics, d’autres nous indiquant le chemin le plus sûr. Des gens bien comme des connards, comme il y en a partout. Mais beaucoup de gens qui nous ont ouvert la porte, dit de se cacher ici ou de fuir par là.
Nous avions tout bien préparé, fait ça de sang froid.Pour exemple l’un d’entre nous a même préparé son dentifrice et sa brosse à dent. Nous n’avions pas peur parce que c’est eux qui avaient peur. Nous étions plus nombreux qu’eux et ils devaient attendre 20 à 25 personnes en renfort pour faire quelque chose. Nous voulions tous sortir, nous étions déterminés. C’est aussi pour cela qu’ils avaient peur. il n’y a pas eu de blessés car les flics s’enfuyaient. ils ne cherchaient pas l’affrontement. Dehors s’ils t’attrapent, ils te tapent. Mais à l’intérieur, il pouvaient rien faire. Ceux attrapés sont en isolement ou en Tunisie.

Si les flics veulent arrêter quelqu’un à l’intérieur, ils se trouvent face à un mur d’autres personnes solidaires. Par exemple, quelques jours avant, ils voulaient en expulser un, du coup il est monté sur le toit. Lorsqu’ils ont essayé d’aller le chercher ils se sont retrouvés face à un mur d’hommes, et ont été obligés de battre en retraite, ce qui lui a permis de s’échapper.

A propos de l’évasion du 31 décembre, pourquoi cela n’a pas marché aussi bien ?

Parce que il y avait beaucoup plus de flics, de gaz lacrymos. Qu’on avait moins préparé et que les gens en parlaient beaucoup plus,
se vantaient de vouloir s’enfuir. Quand nous avons lancé les cordes pour passer le mur, les flics ont tiré beaucoup de lacrymos, ce qui a refroidit pas mal de monde dans les sections pourtant ouvertes grâce à des trous préalablement prévus. Dans la section jaune, y avait un trou mais on attendait tous que les autres sortent pour sortir. Quand on a réussi à ouvrir les portes des sections, les flics, les carabiniers et les militaires sont arrivés. Nous étions 15 à être sortis et les autres se sont dégonflés et sont rentrés à l’intérieur. Nous nous sommes aidés pour monter le mur, on n’y voyait rien, il y avait beaucoup beaucoup de fumée, ça brûlait les yeux.
Nous sommes peu à avoir réussi du coup. Il y avait aussi plus de médicaments, certains en ont pris ça les a détruits. Y avait un mec qui voulait sortir il lui ont défoncé la tête, il avait la tête gonflée. Ils ont dit que c’était le chef, mais ici il n’y a pas de chef, que des gens qui se donnent du courage vu la merde dans laquelle on est.

(…)

Les femmes n’avaient pas fait de trou mais nous les remercions, elles ont tout de suite hurlé et fait le bordel, lancé les bouteilles d’eau sur les flics. Elles n’ont pas pu s’échapper ce soir là, comme beaucoup des hommes mais se sont montrées solidaires.

Un mec sénégalais a été attrapé, il était énervé parce que sa femme est venu le visiter, et que le garde l’a fouillée. C’est pas normal qu’un mec fouille une nana la regarde comme ça. Le mec a vu rouge. Déjà qu’on nous traite comme des animaux à l’intérieur. Beaucoup de flics sont venus, il l’ont tapé. Du coup il a voulu s’échapper. A noël il faisait partie de ceux qui voulaient rester car il avait une vie en Italie, mais là, voir sa fiancée se faire traiter comme un animal, ça l’a motivé pour s’enfuir. Il a juré qu’il allait tous les tuer, pendant deux heures. Il a juré qu’il voulait partir le jour même, quand il a réussi a s’enfuir, ils l’ont rattrapé. Comme s’enfuir du CIE n’est pas un délit, ils l’ont accusé de violences. De toute facon un étranger sans papier personne ne le croit, même un étranger avec un permis de séjour. En plus contre la police, ce n’est pas la peine d’essayer. Ils l’ont mis a la prison, dans la cellule d’isolement, comme un chien avec seulement un matelas, impossible de parler à personne. Je ne sais pas ou il en est, il y est peut être encore, peut-être au pays, dans un autre centre.

De toute façon, ils le traiteront mal, il est nerveux.

source : http://www.autistici.org/macerie/?p=29021
en arabe : http://www.autistici.org/macerie/?p=29027

[Espagne] Vive la belle à Murcia (Sangonera la Verde) – 23 juin 2012

Vingt-cinq immigrants s’enfuient du centre de Murcia après avoir attaqué quatre policiers

(CIE = Centro de Internamiento para Extranjeros, Centre d’internement pour Étrangers, ndlr)

Vingt-cinq immigrants clandestins, tous Algériens, se sont évadés samedi 23 juin du Centre pour les étrangers (CIE) de Murcie après une violente attaque contre quatre policiers nationaux qui gardaient les retenus, et dix d’entre eux sont toujours évadés tandis que quinze ont été rattrapés.
La police nationale a signalé hier que l’incident est survenu à 19.40 heures samedi dans le centre de rétention de Murcia, situé dans le hameau de Sangonera la Seca, où environ 30 immigrants,  organisés, ont attaqué la police avec tuyaux, extincteurs et autres fournitures du centre au moment où ils étaient transférés vers les toilettes de la salle commune.
Les émeutiers, selon la police, sont tous des hommes de nationalité algérienne, arrivés en Espagne en petits bateaux et étaient en attente d’un rapatriement. Lors de l’attaque ils taperont la police, videront le contenu de plusieurs extincteurs  pour augmenter le «chaos» dans le centre et réussiront à s’échapper de là en quittant le bâtiment principal et sautant la barrière.
Les quatre officiers qui ont été grièvement blessés, ont appelé des renforts, mais n’ont pas pu empêcher l’évasion et ont été emmenés à l’hôpital Arrixaca Vierge de Murcie afin de soigner leurs blessures.
La police nationale a arrêté quinze des fugitifs, dont certains sont également blessés pour les blessures subies quand il ont sauté la barrière, alors que la police a mis en place un appareil de recherche exhaustif pour arrêter les dix qui restent manquants. Selon certaines sources, le Centre pour étrangers accueille un total de 115 immigrants illégaux en attente d’être renvoyés dans leur pays d’origine. La police a donné une version des faits à la Cour de Murcie sur services de garde, qui a pris l’enquête.

Traduit de leur presse : diarioinformacion, 24/06/2012

Article plus complet, en espagnol : diariodeleon

Prison pour l’un des retenus qui a fuit le centre de Murcia

La Cour de l’Instruction n°6 de Murcia a ordonné la détention pour l’un des immigrants arrêtés après l’évasion de samedi 23 juin du Centre pour les étrangers (CIE) de Sangonera la Verde (Murcie).

Les 14 autres accusés ont été libérés et ré-admis dans le centre dont ils se sont échappé, ont indiqué des responsables de la Haute Cour de Justice (TSJ) dans un communiqué. En outre, la Police nationale est toujours à la recherche des neuf immigrants qui restent en fuite.

La police a divulgué l’identité des immigrants qui se sont échappé du centre de Murcia pour faciliter leur arrestation. Les quatre officiers qui ont fait face à émeute se trouvent  avec quelques  petites ecchymoses, mais vont «très bien». Ce sont « des gens qui sont arrivés par bateau et sont en situation irrégulière », a déclaré le délégué du gouvernement à Murcia, Joaquin Bascuñana.

Les incidents se sont produits le samedi à 19h40, lorsque la police a ouvert l’enceinte dans laquelle les hommes étaient hébergés pour qu’ils puissent quitter le service avant le match de football qui a opposé la France et l’Espagne dans la zone euro.

Traduit de leur presse: abc, 27/06/2012

Plus d’info en espagnol, leur presse : 20min

Le délégué du gouvernement, Bascuñana confirme qu’il n’a pas de nouvelles sur les neuf autres immigrants toujours en fuite après s’être échappés du centre. Il annonce qu’aucune  décision n’a été prise en rapport à la sécurité du Centre, mais qu’il y réfléchit pour prendre une décision avant les vacances

Le délégué du gouvernement dans la région, Joaquín Bascuñana, a déclaré qu’il n’y a rien  de nouveau à propos des neufs immigrants qui restent introuvables depuis samedi dernier après s’être échappés du Centre de détention des immigrants (CIE) de Sangonera la Verde (Murcia).

Toutefois, Bascuñana dit d’attendre et d’imaginer que les fugitifs « seront pris à nouveau et renvoyés au CIE dans les jours qui viennent, que ce soit grâce à des informations ou pour leurs besoins personnels, la fatigue, la faim. »

Il a voulu rassurer le public et a insisté sur le fait que les évadés « sont des gens qui sont dans un centre de détention pour les étrangers,  pas pour avoir commis un crime en Espagne, mais car ils n’ont pas la documentation requise et/ou sont entrés illégalement en Espagne. « 

Les conditions de vie dans le centre.

Lorsqu’on l’interroge sur les conditions de vie dans le CIE, Bascuñana a confirmé que ces centres sont constamment visités « par le Procureur et la Cour elle-même « , et « que toutes les demandes de ces derniers sont satisfaites. »

Ainsi, il a dit « qu’il y a plus de critique de la par de ceux qui ne connaissent pas le centre que de ceux qui le connaissent ».

Quoi qu’il en soit il a déclaré que ce ne sont pas des centres dans lesquels peuvent entrer « n’importe qui » pour des raisons de « sécurité, de discrétion et de respect pour les personnes qui y sont enfermées ».

À ce propos, il a déclaré qu’il avait à sa disposition « toutes les informations des visites des avocats, du procureur et des juges, et qu’il n’a jamais eu connaissance d’aucune critique ».

Il a confirmé par conséquent que les aptitudes du CIE sont spéciales et a réitéré « qu’il ne s’agit pas d’un centre pénitentiaire, que le CIE n’a pas de règlement de centre pénitentiaire » mais « qu’il y a une réglementation qui spécifie que les immigrés peuvent être enfermés administrativement pendant un maximum de 60 jour dans ces centres avant leur expulsion, et que la durée moyenne qu’ils passent dans le CIE de Sangonera est de 29 jours et demi ».

Bascuñana a signalé qu’il n’avait encore pris aucune décision concernant la sécurité du centre, et « qu’il devait y avoir une réflexion » à ce propos. Cependant, il a ajouté que les forces de police présentent dans le centre « sont adéquates » et a exprimé sa prudence en disant « qu’il n’y avait pas besoin de tirer le signal d’alarme pour un fait ponctuel ».

Il a annoncé qu’il espérait tirer des conclusions avant les vacances, « sur ce qui s’est passé et que l’on a à améliorer »  et a fait observer que le CIE « fonctionne et fonctionne bien ».

http://www.que.es/murcia/201206291337-bascunana-confirma-novedad-sobre-nueve-epi.html?anker_1

Traduit approximativement de l’espagnol par nos soins.