Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Milan] Révolte au CIE – 26 septembre 2013

Jeudi 26 septembre vers 13 heures une révolte a éclaté au CIE de via corelli à Milan. Des matelas et des meubles ont été incendiés. Deux retenus ont été arrêtés accusés d’avoir fomenté l’émeute. La presse émet des hypothèses : « On suspecte que la stratégie d’incendie soit une stratégie qu’utilisent les étrangers pour réussir à se faire transférer dans d’autres centres d’Italie moins surveillés dont il est possible de s’échapper.  » Quelle clairvoyance !
Bouter le feu à un centre c’est reprendre un peu de sa vie en main et enrayer un des rouages de cette machine, c’est une critique en acte de ce monde et ses prisons ! Il y a toujours des raisons de se révolter !

depuis la presse via macerie

[Paris] Sabotons la machine à expulser – 22 septembre 2013

La nuit de dimanche 22 septembre deux véhicules de la Croix-Rouge (un Peugeot 208 et un Peugeot Partner) sont partis en fumée, rue des Montiboeufs (Paris 20°).

La Croix-Rouge, tout le monde le sait, collabore à l’enfermement et à l’expulsion des sans-papiers.

On veut ainsi envoyer un petit signe de complicité aux évadés de Palaiseau et de Vincennes, aux mutins du Mesnil-Amelot et à tous ceux et celles qui luttent en taule.

Dehors comme dedans, attaquons la machine à expulser et tout enfermement !

Feu aux prisons et à leurs collabos !

Source : indymedia nantes

[Italie] Encore un effort, l’été au CIE – 22 septembre 2013

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Nous publions ici un article tiré du numéro de septembre du mensuel anarchiste italien Invece, accompagné d’un schéma qui représente la situation des CIE en Italie. Le nombre de places effectivement disponibles dans les centres endommagés par les révoltes -mais encore en fonctionnement- change de jour en jour, et pourrait donc être d’une précision relative. Dans tous les cas sur treize centres, six sont fermés et quasiment tous ceux qui sont restés ouverts sont plus ou moins sévèrement endommagés. Si vous voulez le comparer au schéma original, qui date d’il y a deux ans, vous pouvez le trouver sur le site du Ministère de l’intérieur

Encore un effort, l’été au CIE 

Après les révoltes survenues l’hiver et le printemps derniers – ayant réduit la capacité ou provoqué directement la fermeture de plusieurs Centre d’Identification et d’Expulsion -, la rage des retenus contre ces camps a continué à se propager cet été.

Le 18 juin à Crotone quelques retenus s’affrontent avec les forces de l’ordre avec des barres de fer et des pierres trouvées sur place pour protester contre les conditions de détention. Cinq flics et quatre militaires sont blessés. Dans l’après-midi du 19 juin dans deux blocs du CIE de Modena le mobilier est défoncé et les panneaux de plexiglas cassés, dans la cour intérieure plusieurs matelas sont brûlés. A minuit, lorsque les retenus apprennent qu’il n’y aura pas assez de matelas pour tous, la révolte explose à nouveau : 13 retenus montent sur le toit utilisant comme échelle les trous faits dans les panneaux de plexiglas et commencent à lancer des tuiles, tenant en respect jusqu’à quatre heures du matin les policiers, les gendarmes, les militaires et les agents municipaux accourus à toute hâte. 70000 euros de dommages ont été infligés à la structure, et alors que la révolte était en cours, des inconnus ont profité des rues relativement vides pour dévaliser un magasin à quelques centaines de mètres de là: 40 000 euros de facture. Le syndicat de police Siulp, le préfet et le commissaire se lamentent et demandent bruyamment la fermeture du centre, ils obtiendront satisfaction à la mi-août, quand le CIE se verra vidé et fermé pour restructuration. Quelques jours plus tard, la nuit du dimanche 21 au lundi 22 juillet, dans le CIE de Corso Brunelleschi à Turin, les retenus de la section blanche, la plus neuve, celle justement pensée pour résister aux désordres, donnent vie à une énième révolte. Les mesures anti-révolte (lits vissés au sol et tables en ciment) n’empêchent pas les retenus d’endommager sérieusement le bâtiment. Peu de temps après des feux sont allumés dans les sections jaune, rouge et bleue. Durant l’émeute certains retenus tentent de s’évader: certains seront repris immédiatement dont un blessé, emmené à l’hôpital après une chute, un autre semble, en revanche, avoir réussi à se faire la belle. Il n’y a pas eu d’arrestations. Et jusqu’au mardi matin suivant les retenus des diverses sections ont dormi dans les cours à cause des dommages infligés à la structure.

Dans le centre de Gradisca, le 8 août au soir, les retenus refusent de rentrer dans les chambres et la police décide de les convaincre avec matraques et lacrymogènes : pour ne pas étouffer ils cassent plusieurs panneaux de plexiglas qui entourent la cour de la section. Trois jours plus tard nouvelles révoltes et nouveaux lancers de lacrymogènes : plusieurs retenus montent sur les toits, tentant peut-être de s’échapper mais deux personnes tombent. L’une d’elles se blesse gravement. Cherchant à ramener le calme, le préfet est contraint de céder à certaines demandes : les téléphones qui étaient interdits depuis des mois dans le centre de Gradisca sont restitués et la salle à manger commune, fermée voilà longtemps pour éviter de dangereux rassemblements, est réouverte. Samedi 17, tandis que 200 personnes se rassemblent dehors en solidarité avec les retenus en lutte, ces derniers détruisent de nouveau des panneaux de plexiglas et montent sur les toits y restant jusque tard dans la nuit. La nuit du lundi au mardi 20, pour finir, profitant du mauvais temps et de l’absence de réparation des panneaux de plexiglas, plusieurs retenus profitent de la relève pour escalader le mur d’enceinte. Les militaires de garde, malgré une intervention tardive, ont réussi à arrêter plusieurs fugitifs. Il semble, cependant, que six, au moins, ont réussi à s’évader. Dans la nuit du 10 août , à Crotone, un retenu de 31 ans meurt – de maladie d’après les communiqués successifs de la police et de la Misericordia  (gestionnaire du centre). Une étincelle qui allume l’incendie : les retenus du centre, une cinquantaine en tout, donnent vie à une révolte et  détruisent en quelques heures les murs et la vidéosurveillance puis incendient les chambres et le mobilier. Ainsi, la prison étant ingérable et inutilisable, la préfecture décide de fermer les portes et de transférer les retenus dans d’autres centres.

Comme on le disait plus haut, les retenus des CIE continuent donc, coup sur coup, morceau après morceau, à démanteler la machine à expulser. Des quelques deux milles places d’internement prévues pour les sans-papiers, il en reste aujourd’hui moins de la moitié de disponible. A Rome, les responsables des CIE de tout le pays continuent à tenir des réunions d’urgence pour faire le point sur la situation. Avec leur rage, leur obstination et leur aspiration à la liberté les retenus montrent comment « feux aux prisons » ne saurait être qu’un slogan ou un tag sur les murs. Alors que les CIE connaissent l’un des plus forts moments de conflictualité, l’initiative des ennemis des expulsions n’est pas à la hauteur de ce que la situation demanderait. Tout en renvoyant à d’autres moment une discussion sur le pourquoi de ces dificultés, il est aujourd’hui plus que jamais nécessaire de souligner à quel point il est urgent de reprendre les hostilités « dehors » aussi. Saisir l’occasion. Parce que ces parenthèses favorables dans lesquelles l’ennemi est en grande difficulté ne durent généralement pas longtemps. Et aujourd’hui nous, « dehors », nous pouvons et nous devons renvoyer la balle pour faire en sorte que ces camps pour sans papiers n’existent plus.

Traduit de macerie

[Gradisca-Turin-Trapani] Petites étincelles – 22 septembre 2013

Encore une tentative d’évasion du centre de Corso Brunelleschi. Hier soir un prisonnier a préparé une corde et a essayé d’escalader les grillages, mais il a été capturé immédiatement et ramené dans les cellules. Peu après un de ses compagnons de section a, quant à lui, essayé de se blesser  et les militaires ont dû le conduire à l’hôpital; où il se trouve toujours: ne voyant pas revenir son ami, l’aspirant-évadé d’hier soir a ingéré un flacon de détergeant. A Gradisca, en revanche, la protestation est de nouveau collective. Hier soir les retenus ont cassé une bonne partie du grillage du toit des sections. Maintenant la situation est de nouveau tranquille, et nous donnerons des mises à jour dès que nous en auront. Pour finir, hier après-midi, les retenus de Trapani Milo ont initié une protestation rapidement maîtrisée par l’intervention de forces de l’ordre.
Mise à jour : 22 septembre. Quatre évasions dans les dernières heures du centre de Gradisca où la révolte continue sans faiblir. Hier, en début d’après-midi, un retenu a réussi à s’évader. Dans la nuit les retenus sont remontés sur le toit et ont tenté de s’évader à deux reprises. La première tentative a partiellement réussi, au moins trois personnes se sont évadées. La seconde tentative s’est soldée par un affrontement avec la police et les retenus racontent qu’au moins deux de leurs compagnons ont été blessés. Quelques heures plus tard la nouvelle de l’évasion de cette nuit est confirmée par certains quotidiens locaux qui parlent aussi d’affrontements entre retenus et policiers contraints à parer des lancers de chaises et de bouteilles remplies de cailloux.

Traduit de macerie

[Marseille] Solidarité avec les inculpés de l’incendie du centre de rétention !

Solidarité avec les inculpés de l’incendie du centre de rétention !

Le 26 novembre 2013, aura lieu à Marseille le procès des inculpés de l’incendie de la prison pour sans-papiers du Canet.

Chaque année en France, 40 000 étrangers sans-papiers – désignés comme indésirables sur des critères racistes et arbitraires – sont enfermés dans des centres de rétention en attendant que l’État décide de leur sort : expulsion et bannissement ou libération avec OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Francais). Les retenus des Centres de Rétention Administrative (CRA) ne sont pas si « étrangers » que cela, ce sont celles et ceux qui, parmi nous, bossent à 3 euros de l’heure dans le bâtiment, la manutention, les gardes d’enfants, le maraîchage, la restauration, le nettoyage…
Concrètement, être mis dans un CRA veut dire : un enfermement qui peut aller jusqu’à 45 jours, avoir peu de chance de faire valoir ses « droits » (48h pour établir un recours non-suspensif), la surveillance constante des caméras, les fouilles corporelles, le fichage ADN, le refus de soin, la mise sous calmants, l’angoisse de voir tout ce qu’on a construit soudainement anéanti. Et si l’on remue trop, des tabassages et cellules d’isolement. Souvent, comme il n’y a aucun moyen de se faire entendre, les retenus retournent cette violence contre eux, en s’auto-mutilant de diverses manières. En 2006, Kazim Kustul a trouvé la mort au CRA du Canet.

Le 9 mars 2011, cette fois, la colère s’est dirigée contre les murs de la prison. Suite à un mouvement de révolte, un incendie s’est déclaré simultanément dans plusieurs zones du centre, rendant le bâtiment inutilisable pendant plusieurs mois. L’organisation des expulsions a été perturbée pour quelques temps autour de Marseille, les rafles ont diminué, des libérations pour vices de procédures ou manque de place ont eu lieu. Cet acte est à restituer dans la longue série des résistances et des révoltes plus ou moins médiatisées qui ont eu lieu en France (à Vincennes, à Lyon, à Bordeaux…), en Europe et dans tous les pays ayant recours à l’enfermement et l’expulsion des étrangers pour entretenir une position de domination économique.

Que sont devenus les retenus ? Quelles formes de solidarités ?

Après l’incendie du C.R.A. du Canet, les retenus ont été transférés vers le centre de rétention de Nîmes. Certains, intoxiqués par des fumées, ont été dirigés vers l’hôpital, quatre en ont profité pour se faire la belle. Une quinzaine de personnes soupçonnées d’être à l’origine de l’incendie sont mises garde-à-vue, puis six personnes sont placées en détention provisoire aux Baumettes. Les flics exercent des pressions face à des personnes éloignées géographiquement de leurs proches, isolées linguistiquement, méconnaissant le droit francais, épaulées par des avocats incompétents. Quatre détenus provisoires sont relâchés, tandis qu’un dossier à charge est monté contre les deux inculpés restants qui sont détenus pour 3 à 5 mois de détention préventive.
S’ensuit un long et pesant contrôle judiciaire de deux ans et demi (2 à 4 fois par mois),  en attente du procès.

Quelles formes de solidarité ?

Rapidement, un groupe de personnes organise un rassemblement devant le commissariat de l’Evêché. Un collectif se forme pour mettre en place une solidarité directe avec les inculpés, populariser cette révolte collective et lutter pour la suppression des C.R.A. S’en suivent visites aux parloirs, collages d’affiches, organisation de concerts de soutien, envois de mandats, suivi juridique avec des avocats, interventions à la radio et manifestations.

Par ce procès l’État compte faire payer à des boucs-émissaires un acte de révolte collectif. Il a construit un dossier à charge contre deux individus qu’il tentera de présenter comme des délinquants à sanctionner. À nous de dénoncer le rôle des centres de rétentions : l’outil de répression (qui enferme et expulse sur la base de discriminations racistes) et l’outil de pression sur l’ensemble des sans-papiers (contraints à se cacher, à vivre dans la peur, l’isolement et l’exploitation).
Face aux frontières qui prétendent nous diviser, nous ne serons jamais résignés, des révoltes collectives continueront d’éclater tout comme le besoin de se solidariser avec celles et ceux qui subissent la répression.

Le mardi 26 novembre, soyons nombreuses et nombreux à l’intérieur comme à l’extérieur du tribunal pour montrer que les inculpés ne sont pas isolés !

RASSEMBLEMENT le 26/11 à 14h devant le TGI, 6 rue Émile POLLAK

Collectif de soutien aux inculpés de l’incendie du CRA du Canet

contact : soutien6cra@riseup.net

Tract Procès mis en page (.pdf)

[Turin] Expulsions et protestation au CIE – 18 Septembre 2013

Les tensions recommencent à faire des étincelles dans le CIE de Turin, après celles survenues il y a trois semaines. A la fin de la matinée aujourd’hui les flics en faction au centre avaient pour mission de prélever dans les sections certains retenus d’origine nigériane, avec pour motif de les emmener « au consulat ». Mais ils n’ont pas réussi : à l’intérieur, les retenus savent que le consulat est à Rome et que le transfert pour Rome veut toujours dire une brève escale au CIE de Ponte galeria dans l’attente d’un vol frontex pour Lagos. Du coup les nigérians de la section bleue, soutenus par les autres prisonniers, ont essayé de résister avec vigueur jusqu’à ce que la police arrive en force – une trentaine d’agents, selon le récit des retenus – avec casques et matraques pour les réduire à l’obéissance. Lorsque le travail est fini dans la section bleue, la police a encerclé les autres sections et, à l’heure où nous écrivons, ils se préparent à faire irruption dans les cellules où continuent la protestation.

Mise à jour 17 heures. La police a renoncé à entrer dans les autres sections, tandis que les 6 nigérians sortis de la section bleue semblent encore être dans les locaux de la police dans le centre. Les cris et les protestations continuent et, aux alentours de 16 heures un petit groupe de solidaires a fait un bref salut devant le centre et a lancé aux retenus des doses de Maalox pour les aider à résister aux éventuels tirs de gaz lacrymogènes.

traduit de macerie

[Ceuta&Melilla] Nouveaux assauts massifs – 17 septembre 2013

Près de 300 migrant-e-s ont franchi mardi 17 septembre à l’aube la frontière entre le Maroc et l’Espagne dans l’enclave espagnole de Melilla. Plus d’une centaine de personnes a réussi à passer et il y aurait plusieurs blessé-e-s. 40 mètres de grillages et barbelés ont été mis à bas et divers projectiles lancés contre les flics blessant 6 d’entre-eux.

Tout-e-s celles et ceux qui ont réussi à franchir la frontière ont été arrêté-e-s par la police et emmené-e-s au Centre d’accueil temporaire des immigrants (Ceti).

En même temps, à Ceuta, autre enclave espagnole, ce sont 350 personnes qui ont tenté de franchir la frontière. 91 y sont parvenues et là aussi elles ont été interceptées par la police et emmenées au Ceti de Ceuta.

 

[Libye] Le zoo de Tripoli transformé en centre de rétention et d’identification

Le pouvoir libyen ne manque pas d’inspiration en ce qui concerne la guerre aux migrants qu’il mène sur son territoire, en partenariat avec des États européens, notamment l’Italie. Pour enfermer toujours plus, il vient de recycler un zoo abandonné de Tripoli en centre d’identification pour les étrangers et étrangères en situation dite irrégulière. Les personnes arrêtées sans document prouvant leur entrée légale sur le territoire libyen sont en effet incarcérées là pendant 72h, le temps de les identifier et de voir si leurs papiers sont en règle. Chaque prisonnier et prisonnière est  soumis à un prélèvement sanguin pour rechercher d’éventuelles maladies telles le VIH ou l’hépatite. Si une personne est porteuse d’un tel virus, elle est immédiatement transférée dans un centre de rétention pour être expulsée rapidement. Al Gerjame, chef de l’unité de lutte contre l’immigration clandestine en Libye déclare que si les gens ne sont pas malades et ont un visa régulier, alors ils peuvent rester en Libye pour travailler. Dans le cas contraire, ils sont transférées dans un des nombreux centres de rétention qui sévissent dans le pays et dans lequel les étrangers et étrangères déclarés en situation irrégulière peuvent rester enfermés pour un temps indéterminé.
Celles et ceux qui ont la « malchance » de passer par ce zoo ont avant été controlés par une milice spéciale chargée de controler les documents des immigrés. Ces 4 derniers mois cette milice aurait arrêté plus de 5 000 personnes, provenant pour la plupart d’Afrique sub-saharienne, de Tunisie ou du Maroc.
En échange de ses bons et loyaux services pour lutter contre l’immigration clandestine, c’est à dire pour empêcher les pauvres d’aller en Europe, la Libye a toujours obtenu des aides de l’union européenne, que ce soit sous le joug de kadhafi ou sous celle des actuels gouvernants. Bref, encore un truc qui n’a pas changé malgré la soi-disant révolution.

[Besançon] Tags contre les prisons pour sans-papiers

Les 2 et 3 septembre, en écho à la campagne contre les camps de concentration en Russie, quelques tags contre les frontières et les camps pour migrants ont été posés sur les murs de la ville de Besançon: « En Russie comme en France, feu aux camps pour sans-papiers« , « no border« , « stop deportation de Moscou à Paris« , « sabotons la machine à expulser« , « feu aux CRA » (centre de rétention administrative, qui signifie prisons pour sans-papiers), « les frontières assassinent »

Source : lechatnoiremeutier

[Milan] Inauguration avec le feu – 8 septembre 2013

Les travaux de rénovation du CIE de Via Corelli à Milan ont terminé il y a deux semaines. Capacité réduite de 182 à 132 places, nouvelles sections conçues spécialement pour prévenir les révoltes, avec le mobilier cimenté pour éviter toute dégradation, tout est prêt pour y enfermer les retenus protagonistes des révoltes de ces derniers mois dans les différents CIE italiens. Les fonctionnaires du ministère ont probablement pensé qu’ils avaient tout prévu et espèrent pouvoir compter sur le centre de Milan pour résoudre leurs problèmes de bureaucrates gestionnaires de la machine à expulser. Mais ils n’avaient pas pris en compte les retenus, qui ont décidé d’inaugurer la nouvelles structure à leur manière. Samedi après-midi (7 septembre) et dimanche matin (8 septembre), des retenus ont commencé à brûler des matelas et du mobilier. Pour le moment, les nouvelles sont rares parce que le règlement du CIE de Milan interdit l’utilisation des téléphones portables. Les agences de presse ne parlent pas d’arrêtés ou de blessés mais il semble que les incendies étaient importants, suffisamment destructeurs pour que les pompiers déclarent qu’une section entière est inutilisable. Deux incendies et trente places en moins, pas mal comme inauguration.

Depuis Macerie