Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Genève] Action contre l’OIM en solidarité avec les migrants

noborder2Dans la nuit du 20 au 21 novembre 2014, nous avons brisé les vitres et couvert de peinture l’entrée du siège de l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM) à Genève comme un acte de solidarité avec les migrants qu’ils étudient et tentent de contrôler.

Se présentant comme une organisation humanitaire, l’OIM soutient en réalité le financement des Etats membres pour maintenir leurs frontières et les intérêts économiques aux dépens de vies humaines et de liberté. En plus des Etats, leurs entreprises donatrices : Chevron, DOW, et UBS ont tous leurs rôles dans les catastrophes écologiques et économiques qui déplacent les gens de leurs maisons.

Nous attaquons l’OIM pour son étroite collaboration avec Frontex afin de construire “l’Europe forteresse”, son implication dans les centres de rétention (au large de l’Australie), fournissant aux États des données sur les voies de migration et les identités des migrants, ses soi-disant “programmes au retour volontaire” qui soudoient les migrants pour retourner à leurs lieux d’origine, et pour tout autre soutien matériel et technique qu’elle fournit au régime international de contrôle des migrations.

C’était seulement un petit acte de solidarité, mais les nuits sont froides et sombres et nous brisons n’importe quelle partie des frontières construites des Etats et des bâtiments de verre de leurs gardiens plutôt que de dormir pendant l’hiver.

Nous nous souvenons de l’émeute du 19 juillet 2013 au centre de rétention de Nauru et ça nous rappelle que la seule réponse à ce type d’emprisonnement est la destruction.

Personne n’est illégale ! Fermons les camps !

p-s: salutations à nos amis inconnus qui semblent avoir été dehors à Genève à peu près en même temps en repeignant le Consulat français de rouge-sang en mémoire de Rémi F !

Traduit de l’anglais de ch.indymedia.org/de, november 23th, 2014 par lechatnoiremeutier

[Lecce] Opération Nottetempo : La Cour de cassation annule la condamnation pour association subversive

Le 14 novembre 2014, les juges de la 5e Cour de Cassation ont annulé, avec renvoi à la Cour d’Appel de Tarante (pour sa compétence territoriale), la condamnation pour association subversive contre 12 anarchistes de Lecce inculpés en 2005 dans le cadre de l’opération Nottetempo. Les faits spécifiques sont tous prescrits.

 

En première instance, l’accusation d’association subversive (article 270bis) avait été reformulée en association de malfaiteurs (article 416) contre seulement quatre inculpés, et huit avaient été acquittés. Puis en seconde instance, en 2010, la Cour d’appel de Lecce avait rendu le sentence de condamnation pour tous les inculpés pour association subversive simple (article 270). [voir ici]
Quand les motifs de la Cassation seront disponibles, on pourra savoir à quel sujet la Cour de Tarante est appelée à s’exprimer.

Pour rappel, l’accusation d’association et les divers « délits » spécifiques contestés (incitation à la délinquance et manifestations non-autorisées ; diffamation ; incendie de quelques distributeurs de billets de la Banca Intesa, de la porte de la cathédrale de Lecce et contre le logement du prêtre Cesare Lodeserto ; dégradation des distributeurs de quelques stations essence Esso) étaient liés aux luttes en cours contre le centre de rétention « Regina Pacis » de San Foca (province de Lecce) et contre la guerre en Iraq.

Quelques-uns des inculpés

[Traduit de l’italien par leurs soins de Informa-azione.]

 

On pourra relire à propos de la lutte contre le CPT ( ex-cie ) Regina Pacis les bulletins Tempi di guerra, A ceux qui ne sont pas resté au chaud pendant la tempete  et le livre  » les indesirables » dont on peut lire l’intro en ligne.

 

[MàJ][Grèce] Grève de la faim suite à la mort d’un retenu au centre d’Amygdaleza

18 novembre 2014

Des centaines de personnes enfermées au centre de rétention d’Amygdaleza en Grèce ont commencé une grève de la faim suite à la mort de Mohamed Asfak le 6 novembre. Passé à tabac par les flics en juin dernier dans le centre de Corinthe, il n’avait reçu aucun soin malgré ses problèmes respiratoires.

Depuis le début de la grève de la faim,  les flics semblent empêcher les contacts entre les retenus et l’extérieur.

Le 3 novembre commençait le procès des personnes accusées suite à la révolte qui a eu lieu dans le centre en août 2013.

 

En aout dernier, les flics français ont tué Abdelhak Goradia dans le fourgon qui l’emmenait du centre de rétention de Vincennes à l’aéroport où il devait être expulsé.
Ici et ailleurs la taule et les frontières tuent, mort à l’Etat !

d’après hurriya

 Mise à jour 20 novembre 2014

La grève de la faim a commencé le 17 novembre. Les retenus protestent contre la durée de rétention (qui peut aller au delà des 18 mois maximum préconisés par l’UE), l’enfermement des mineurs, et les conditions dans le centre qui ont provoqué récemment la mort de Mohamed Asfak et d’une autre personne. Mohamed a supplié les flics de l’emmener à l’hôpital pendant quinze jours avant de tomber dans le coma. Les flics répondaient « crève, on s’en fout ». Quelques jours plus tard ils laissent mourir un autre retenu par manque de soins médicaux.

« Ils nous cloîtrent comme des moutons et ne s’intéressent plus à nous (…) »

« Certaines personnes sont détenues pendant 26 mois »

« Quand on dit « j’ai mal à l’estomac » ils répondent « j’ai mal aux couilles »  »

« On se battra jusqu’à la liberté »

Hier, troisième jour de grève de la faim, quinze retenus ont été transférés à l’hôpital après avoir perdu connaissance.

 

Déclaration d’un retenu d’Amygdaleza :
« Représentant les réfugiés détenus en Grèce et spécialement à  Athènes (Amygdaleza), je prends l’initiative de vous écrire à propos du comportement des policiers envers nous les migrants. Il y a plein de réfugiés qui sont déjà détenus depuis plus de deux ans et qui ne sont toujours pas libérés. Ils sont traités d’une manière inhumaine. Il y a beaucoup de personnes malades parmi nous qui ne reçoivent aucun soin médical, qui ne sont pas emmenées à l’hôpital, pas même les personnes âgées qui ont entre 50 et 70 ans.

Muhammad Asfaq, Pakistanais, est mort jeudi 11 novembre à Menidi (nom donné au centre d’Amygdaleza par les retenus). Il avait 25 ans et était détenu depuis 2 ans. La cause de sa mort était une maladie dont il n’a pas été soigné. Il n’a pas été emmené à l’hôpital. Il n’a pas reçu de premiers secours au moment où il en avait besoin, au contraire il  a été laissé pendant deux heures étendu sur le sol jusqu’à ce que l’ambulance arrive. Il est mort dans l’ambulance.

Il y a à peu près 1500 réfugiés et migrants à Menidi . Parmi eux il y a beaucoup de personnes malades qui ne reçoivent aucun traitement. Les malades mentaux ne reçoivent aucun soin non plus. C’est même illégal de les enfermer. Il y a aussi beaucoup de racisme de la part de la police, qui conduit même à des mauvais traitements comme des tabassages.

Le médecin dans le centre de rétention ne peut souvent pas s’occuper des cas sévères, il demande donc à la police que les personnes malades soient transférées à l’hôpital. Même si la police ne nous transfère jamais à l’hôpital. Nous n’avons pas assez de médicaments ici et nous manquons de beaucoup de choses nécessaires quotidiennement dans un centre de rétention de masse, telles que des produits ménagers et d’hygiène.

Même si nous voulons retourner dans notre pays d’origine, il faut plus de six mois pour obtenir les documents requis.

Nous menons souvent des grèves de la faim pendant trois jours, mais sans résultat. Désormais nous sommes en grève de la faim jusqu’à ce que quelque chose change.

Nous vous demandons de nous aider, vous qui êtes dehors. Aidez-nous à nous battre pour notre liberté.

Merci

S.K. – détenu à Amygdaleza
17/11/2014

traduit librement de infomobile

 

[Radio] Émission Sans Papiers Ni Frontières du 7 novembre 2014 en ligne

Émission Sans Papiers Ni Frontières du 7 novembre 2014

Au sommaire :

Mutinerie à la prison de Saint-Maur

Aux frontières :

Appel à mobilisation le 15 novembre contre les centres de rétention

Rémi, Abdelak, Houcine, Zyed et Bouna et tous les autres, la police tue – mobilisation en cour (voir sur le site Paris luttes infos, régulièrement mis à jour).

Interview de Marina : À l’ombre de la taule

Téléchargez/écoutez l’émission ici

Émission tous les premiers vendredi du mois de 19h à 20h30 (rediffusion le mardi suivant à 8h)
sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM en région parisienne et sur internet partout ailleurs

Prochaine émission le 5 décembre 2014

15 novembre 2014 Compte rendu de l’appel à mobilisation

17 novembre 2014

Un appel à mobilisation devant les centres de rétention à l’initiative du groupe information rétention de Calais était lancé pour samedi dernier.

Plusieurs groupes y ont répondu dans différentes villes.

A Calais,  une soixantaine de manifestant-e-s se sont retrouvé-e-s devant le centre de rétention de Coquelles. Au son de la sono, de la samba, et de slogans tels que « Brique par brique, mur pas mur, nous détruirons toutes les prisons », ils protestaient contre l’enfermement et les expulsions de sans papiers. Les flics étaient présents en masse, une dizaine de fourgons de CRS étaient garés sur un parking à côté.

A Rennes un parloir sauvage s’est déroulé au centre de rétention de Saint-Jacques. Les solidaires ont amené des escabeaux pour communiquer avec les retenus par dessus les bâches installées sur les grilles du centre.

A Sète,  un rassemblement d’une quarantaine de personnes s’est tenu devant le centre. Des slogans en solidarité avec les retenus et d’autres reliant les violences policières et l’enfermement des migrant-e-s ont été lancés. Il y avait une forte présence des flics.

A Lyon, un millier de personnes accompagné d’une batucada a défilé dans les rues contre les expulsions et pour le droit au logement des enfants étrangers à la rue.

A priori des rassemblements se sont également tenus devant les centres de rétention du Canet à Marseille et de Cornebarrieu à Toulouse.

 

Feu aux frontières !

15 novembre 2014 Appel à mobilisation devant les centres de rétention

– 15 novembre, appel à mobilisation conjointe devant tous les CRA –

[Calais] Mobilisation 15 novembre au CRA Coquelles-Calais

Les centres de rétention sont l’outil principal de l’État dans sa politique de harcèlement, de déshumanisation et d’expulsion des étranger-es jugé-es indésirables. Celui de Coquelles situé derrière le commissariat de la PAF, construit à la fermeture du centre de Sangatte, à coté de la Cité Europe, (énorme complexe commercial où tout est fait pour attirer touristes anglais et consommateurs), est une prison spéciale pour étranger-es qui comporte dans son enceinte un tribunal d’exception, annexe du TGI de Boulogne, où est décidé de manière expéditive et sans témoins, le sort de vies humaines dont le seul crime est d’être nées ailleurs.

En 2012, 44 000 personnes ont été détenues par l’État français dans des Centres de Rétention Administrative (CRA) répartis dans tout le pays. Cela veut dire que des milliers de personnes, dont des familles avec des mineurs, sont enfermées et entassées dans des lieux de « privation de liberté ». Depuis des années, les associations d’aide aux migrant-es alertent l’opinion publique quant aux nombreuses atteintes à la dignité humaine et aux violences physiques et morales qui touchent les personnes enfermées dans les CRA et les zones d’attentes situées dans les aéroports, (le dernier rapport de Open Access Now, relayé par la CIMADE, « la face cachée des camps d’étranger-es en Europe » est éloquent à ce propos). Ils sont souvent éloignées de force du territoire français après leur détention (56000 éloignements en 2012 ).

Cette violence institutionnelle entraîne des suicides et d’autres actes désespérés comme des grèves de la faim, des mutilations, mais aussi des actions de protestation de la part des enfermé-es qui se révoltent contre leurs conditions de vie et les maltraitances policières subies dans les CRA. Plus que l’expulsion, certain-es risquent également la mort : le 21 août dernier, c’est un retenu du CRA de Vincennes qui est tué par la police pendant son transfert à l’aéroport.

Nous rappelons que les migrant-es sont des personnes fuyant des conditions d’existence désastreuses ou qui tout simplement cherchent à vivre une autre vie . Nous rappelons qu’au 19ème siècle des millions d’européen-es ont immigré aux quatre coins du monde, fuyant la misère du « vieux continent ». Nous rappelons que la richesse économique des pays occidentaux est aussi basée sur le pillage et l’exploitation des ressources et des populations dont sont originaires les migrant-es. Les lieux d’enfermement, dont les CRA, servent le système capitaliste dans ses besoins de gestion des populations. Ils font partis du business sécuritaire financé par l’Europe et soutenue par des entreprises nationales/multinationales qui en tirent un profit pharamineux. Les CRA, comme les autres lieux d’enfermement, sont des conséquences de la barbarie étatique et capitaliste (la militarisation des frontières a entraîné la mort de 3 500 personnes ces trois dernières années selon Amnesty international).

LIBERTÉ DE CIRCULATION ET D’INSTALLATION POUR TOUTES ET TOUS ! OUVRONS LES FRONTIÈRES ! FERMETURE DES CENTRES DE RÉTENTION ! REFUSONS LES EXPULSIONS !

groupe information rétention du calaisis informationretention@gmail.com

Source : Calais Migrant Solidarity

 


 

[Toulouse] Rassemblement devant le CRA de Cornebarrieu à 15h

FERMETURE DES CRA !
Rassemblement SAMEDI 15 NOVEMBRE 2014 à 15h devant le CRA de Cornebarrieu (avenue Latécoère, 31700 Cornebarrieu)

Depuis 15 ans, près de 300 000 personnes ont été enfermées de force dans des Centres de Rétention Administrative (CRA), prisons pour les personnes étrangères sans papier. En 2012, 44 000 personnes ont été détenues par l’État français dans les 24 CRA répartis dans tout le pays. Les atteintes aux libertés individuelles sont monnaie courante derrière ces murs où le silence est une règle d’or. Silence sur les multiples tentatives de suicide, parfois derniers gestes de résistance ; silence sur les mutilations corporelles, mais également silence sur la médicamentation à  outrance des personnes enfermées pour tuer la moindre révolte. Car quand une révolte éclate, la seule réponse est la répression policière et judiciaire pour les « fauteur.e.s de troubles ».
Les CRA doivent fermer. La liberté de circulation doit être sans frontière, sans passeport. L’enfermement des personnes sans-papier doit cesser !

En octobre dernier, l’opération européenne « Mos Maiorum » s’est avérée être une véritable chasse aux étranger.es, multipliant les contrôles au faciès et arrestations dans les lieux publics. À Toulouse comme ailleurs, la police a investi les lieux de circulation (gares, métro) pour ’’faire du chiffre’’. Une autre opération (organisée par l’agence Frontex, agence de surveillance et de contrôle des côtes maritimes et des frontières), va être mise en place : Triton*. Malgré les naufrages, les milliers de morts et de disparu.es, la répression continue.
Les opérations policières aux frontières de l’Europe forteresse sont meurtrières et ne répondent qu’à un délire raciste et xénophobe des États qui ont bâti leurs richesses sur des siècles d’oppression colonialiste et de développement capitaliste.

NON AUX EXPULSIONS !  RÉGULARISATION DE TOUTES LES PERSONNES SANS-PAPIERS !  LIBERTÉ DE CIRCULATION ET D’INSTALLATION !

Le 21 août dernier, Abdelhak Goradia meurt dans un fourgon de police au cours de son transfert entre le centre de rétention de Vincennes et l’aéroport de Roissy. Dans les quartiers populaires, aux lisères des forêts et dans les différents lieux d’enfermement l’État bâillonne, réprime et tue les personnes jugées « indésirables ».
Désarmons l’État !

L’ETAT ASSASSINE, NOTRE SOLIDARITÉ N’A PAS DE FRONTIÈRE !

* A partir du 1er novembre 2014, l’« Oprération Triton » tend à généraliser le renforcement des contrôles d’identité dans tout l’espace
Schengen avec un important déploiement de moyens militaires, en méditerranée notamment.

CLIME – Collectif de Lutte et d’Information Migrant.Es

source : IAATA

 


[Marseille] Rassemblement devant le CRA du Canet à 14h

Les centres de rétention (C.R.A) , répartis dans tout le pays, sont l’outil principal de l’État dans sa politique de harcèlement, de déshumanisation et d’expulsion des étranger-es jugé-es indésirables. Des milliers de personnes sont enfermées et entassées dans des lieux de privation de liberté puis éloignées de force du territoire après leur détention (56000 éloignements en 2012 ). Cette violence institutionnelle entraîne des suicides et d’autres actes désespérés comme des grèves de la faim, des mutilations, mais aussi des actions de protestation de la part des enfermées qui se révoltent contre leurs conditions de vie et les maltraitances policières subies dans
les CRA.
Plus que l’expulsion, certain-es risquent également la mort : le 21 août dernier, c’est un retenu du CRA de Vincennes qui est tué par la police pendant son transfert à l’aéroport.
Les lieux d’enfermement, servent le système capitaliste dans ses besoins de gestion des populations. Ils font partis du business sécuritaire financé par l’Europe et soutenu par des entreprises nationales/multinationales qui en tirent un énorme profit.
Les CRA, comme les autres lieux d’enfermement, sont des conséquences de la barbarie étatique et capitaliste : la militarisation des frontières a entraîné la mort d’au moins 3 500 personnes ces trois dernières années.

LIBERTÉ DE CIRCULATION ET D’INSTALLATION POUR TOUTES ET TOUS !
A BAS LES FRONTIÈRES !
OPPOSONS NOUS AUX EXPULSIONS !

Ce samedi 15 Novembre, des rassemblements auront lieu devant les CRA de plusieurs villes (Rennes, Bordeaux, Toulouse, Palaiseau…)

Retrouvons-nous devant le C.R.A. du Canet, Boulevard des Peintures (Metro Bougainville ou Bus 28-A38 arret Casanova de Lesseps) á partir de 14h pour montrer notre rage et notre solidarité aux personnes enfermées !

source : Marseille Infos Autonomes

 


Des rendez-vous ont été posés dans d’autres villes :

– À Rennes, RDV à 15 h devant le CRA de Rennes Saint Jacques pour un parloir sauvage
– À Sète, RDV à 14h00 place de la mairie
– À Bordeaux : RDV à 15h15 place Pey Berland, rassemblement contre toutes les expulsions

– À Lyon, Palaiseau, Caen.

Plus de RDV sur le facebook de la mobilisation

[Athènes] Attaque solidaire avec les inculpés de la révolte d’Amygdaleza

Athènes : Attaque d’un fournisseur des centres de rétention

athenes oct14

Les camps de concentration pour migrant-e-s sont peut-être l’exemple le plus évident du totalitarisme étatique et de la fascisation de la société que nous vivons ces temps-ci. C’est l’imposition de l’État d’urgence contre les strates sociales les plus vulnérables, sur les migrant-e-s économiques appauvri-e-s, les réfugié-e-s, nos frères et sœurs de classe. Certains voient dans cette situation une opportunité de s’enrichir, comme c’est le cas de Kostas Tzironis, propriétaire d’une entreprise pourvoyeuse de produits de nettoyage dans les camps de concentration de migrant-e-s. Hier soir, le 31 octobre, nous avons rendu visite au magasin de cette canaille dans la rue Ious, à Petralona, pour une rapide redécoration.

Toutes les ordures de ce genre auront affaire à nous

Solidarité avec les migrant-e-s qui se sont rebellé-e-s l’an dernier dans le centre de rétention d’Amygdaleza et qui passent en procès ce lundi 3 novembre pour cette raison.

Des anarchistes

Repris de Contrainfo

[Berlin] La lutte des réfugiés de l’école Gerhart-Hauptmann reprend suite à une nouvelle menace d’expulsion

Des nouvelles de l’occupation de l’école Gerhart-Hauptmann à Berlin. Depuis les menaces et tentatives d’expulsion cet été une quarantiane de réfugié.e.s occupent toujours l’école qui est cependant gardiénée par des vigiles employés par la mairie de Berlin. La mairie a annoncé depuis plusieurs semaines que les occupant.e.s restants seraient expulsés. Prévue pour le 31 octobre, l’expulsion a été pour l’instant annulée. Les luttes des réfugié.e.s en Allemagne continue : manifestations, occupations, soirées et actions de solidarité.

Pour suivre les infos que l’on a publié sur ce blog (sur les luttes des réfugié.e.s et l’occupation de l’école de la Ohlauer Strasse), voir ici.

berlin

Ces derniers jours : (Traduit par Le chat noir émeutier)

Empêchons l’expulsion de l’école Gerhart-Hauptmann : appel au sabotage !

Nous restons tous !

La mairie de Friedrichshain-Kreuzberg veut dans ces prochains jours expulser l’école Gerhart Hauptmann pour la deuxième fois. Toutes les promesses et accords avec lesfugiés en lutte ont été brisées par les politiciens. Au lieu de cela, ces crapules leur offrent un coupon d’hébergement pendant quatre semaines. “Ensuite, ils peuvent organiser leur retour dans le calme” a dit la maire du quartier Monika Hermann (les verts).

Les réfugiés s’opposent aux méthodes racistes de la politique du Sénat de Berlin et de la municipalité et ne veulent pas faire face à de tels accords cyniques. Ils comptent toujours maintenir l’école occupée.

Une tentative d’expulsion renouvelé semble imminente, comme il a déjà été tenté durant l’été de cette année. Les réfugiés ont combattu amèrement à ce moment-là et ont été soutenus par de nombreuses personnes dans la rue.

Nous appelons tout le monde (voisins, lycéens, étudiants, travailleurs, chômeurs…) à soutenir cette fois aussi les réfugiés dans l’optique d’empêcher l’expulsion.

Par conséquent, il est important que nous discutons, que nous nous organisons et réfléchissons tou-te-s déjà avant avec nos amis et amies à la façon dont nous pouvons saboter et empêcher efficacement l’expulsion. […]

L’imagination va au-delà des frontières ! Enrayons la politique raciste ! S’ils tentent d’expulser l’école, nous saboterons son bon déroulement dans les rues et les bureaux politiques de cette ville !

Ensemble, nous sommes fort-es ! Vous ne pouvez pas expulser un mouvement ! Voisins unis contre le racisme !

PS: S’il vous plaît, diffusez cet appel sur tous les réseaux possibles ! Traduit librement de linksunten, 3 novembre 2014

 

La nuit du 3 novembre, le bureau de quartier  du groupe des Verts à Schöneberg-Tempelhof a été marqué avec de la peinture. « Les verts ont montré à plusieurs reprises ces derniers mois qu’ils veulent détruire la lutte des réfugiés auto-organisés (O-platz, l’école de la rue Ohlauer, la Gürtelstrasse, Cuvrybrache). Nous exprimons notre solidarité avec les réfugiés et les personnes expulsées de force à Berlin et partout dans le monde ! »

Dans la soirée du 3 novembre 2014, un sit-in a eu lieu devant la rue Ohlauer. Il a été expulsé par la police.

L’expulsion prévue ce vendredi 31 octobre 2014 a été annulée, les autorités préférant pousser les réfugiés à accepter la solution de relogement qui leur ont proposé (et ce, juste après les avoir bernés une énième fois et annoncé leur expulsion dans la presse…). La mairie mise sur le fait de négocier la paix sociale. Car une expulsion signifierait beaucoup d’agitation dans la ville (et la mairie de Kreuzberg n’a pas oublié les attaques et sabotages qui avait riposté à l’occupation policière du quartier et à la tentative d’expulsion du squat durant l’été dernier. Il semblerait donc que les appels à la résistance et la volonté des 45 occupants restants de rester unis, solidaires et de résister physiquement en cas d’expulsion ait fait reculer les politiques locaux.

Ce jeudi 30 octobre 2014, un article d’Indymedia Linksunten évoque la volonté des autorités locales de Berlin d’expulser les migrants de l’école occupée Gerhart-Hauptmann située Ohlauer Strasse. Les flics ont annoncé ce même jour d’ériger une « zone à risque » autour de l’école à partir de 6h du matin. L’expulsion serait prévue pour le vendredi 31 octobre 2014.

La veille, de nombreuses forces policières ont pris d’assaut le quartier de Kreuzberg en vue de l’expulsion.

Sans surprise, le dialogue avec le pouvoir initié par une partie des occupants ayant échoué  – en l’occurrence un accord signé il y a plusieurs mois pour un relogement des demandeurs d’asile dans certaines conditions (rester ensemble par exemple) qui a été rompu récemment – a pu une nouvelle fois montrer à tous qu’il n’y rien à demander à l’Etat et ses représentants. En échange (donc en guise de foutage de gueule), la municipalité leur a proposé un bon d’hébergement d’un mois en auberge de jeunesse).

Des appels à actions décentralisées, à se tenir informer et se rendre sur place pour enrayer l’expulsion ont été lancés.

Sans attendre, on apprend que le bureau des verts du quartier de Treptow a été attaqué dans la nuit du 28 au 29 octobre 2014. Le communiqué explique ses bris de vitres par rapport aux décisions des gouvernants locaux (et en l’occurrence de la maire de Kreuzberg, Monika Hermann, du parti des verts) d’expulser les 45 réfugiés qui occupent l’école de la rue Ohlauer à l’Oranienplatz et ceux du Görlitzer Park. Quelques extraits:

« Ceci est un avertissement aux gouvernants et leurs partis de garder leurs mains loin de l’école. Chaque expulsion a son coût ! Faisons-le grimper ! Allons devant l’école et montrons-nous solidaires ! […] Pour une vie auto-déterminée ! Vous ne pouvez pas expulser un mouvement ! »

Dans la nuit de mercredi à jeudi 30 octobre, 160 réfugiés et solidaires ont manifesté, exprimant leur détermination à rester dans cette école, et donc à appeler à la résistance pendant l’expulsion. Un concert de soutien aux réfugiés a clôturé la soirée.

[Grèce] Chronique de la révolte des immigrés dans le camp d’Amygdaleza

CHRONIQUE DE LA RÉVOLTE DES IMMIGRÉS DANS LE CAMP D’AMYGDALEZA alors qu’aujourd’hui s’ouvre le procès des inculpés de cette révolte du 10 août 2013.

Pardonnez-vous pour le dérangement, mais nous ici, nous nous sommes révoltés

Reporter: Ici où tu vis, dans le conteneur, c’est bien ou tu veux retourner à ton pays?
Migrant : Non, ici c’est la merde, nous vivons comme des animaux, mais je ne veux pas retourner à mon pays.
Ministre de la Police et de Répression Dendias (sourire ironique) : Il veut du temps. En un mois, un mois et demi il va changer d’avis.
Septembre 2012, le camp de concentration d’Amygdaleza
Effectivement. Les immigrés incarcérés ont très vite changé d’avis. Pas pour demander à se «rapatrier», ne pouvant plus supporter les conditions de détention invivables et les moyens brutaux utilisés par l’état grec. Mais en transformant leur désespoir en rage et révolte.
Samedi soir, le 10 Août 2013, dans le camp isolé et muré d’immigrés sans papiers d’Amygdaleza, le plus grand centre d’inclusion d’immigrés en Grèce, dont la première année de fonction est stigmatisé par des tortures physiques et psychologiques constantes, les damnés brûlent les murailles et les consciences et deviennent au moins pour quelques instants visibles avec leur corps et leur voix.

Vingt-cinq kilomètres du centre d’Athènes, dans un no mans land immense et inaccessible, où des barbelés succèdent des flics et des flics succèdent des barbelés, les insurgés immigrés mettent le feu aux conteneurs-cages, attaquent leurs geôliers avec des bouteilles en plastique et des graviers, essaient de briser les portes en fer et les clôtures et dix d’entre eux trouvent provisoirement le chemin de la liberté, dehors de ce qu’ils appellent «Guantanamo grec».

«Pendant une heure et demi, nous avons livré une bataille, huit personnes contre 1.000. Et tous les huit nous avons été battus et nous nous sommes estropiés. S’ils voulaient et s’ils avaient un plan meilleur, ils nous auraient tué». (Témoignage, évidemment faux, d’un policier de l’équipe d’intervention d’urgence).

Personne n’a vu de flic «estropié»; nous avons vu les immigrés maltraités, transportés enchaînés au tribunal, mais personne n’a pu rencontrer les migrants blessés plus gravement sur lesquels les gardiens ont lancé leur fureur vengeresse qui restent «disparus» dans le camp. En dehors de celui ci, des flics en moto et des fascistes patrouillent pendant des jours, comme des «lévriers» au cœur de merde à la recherche des gens à la peau foncée qui ne menacent personne et rien, sauf le maire d’Acharnon S. Duros et ses semblables, qui «restent enfermés dans leurs maisons parce qu’ils ont peur de fugitifs». Qu’ils restent là pour toujours.


La révolte et la solidarité au sein et en dehors les murs vont écraser la barbarie

Les immigrants arrêtés comme responsables de l’insurrection sont amenés au «centre de détention de Petrou Ralli» et au commissariat de la police de Menidi, où ils sont «accueillis» avec des bastonnades, des humiliations, des dégradations. Aux détenus d’Amygdaleza la police impose l’interdiction de sortir aux cours presque pour dix jours; ils restent ainsi «enterrés» dans les conteneurs-fours, dont plusieurs sans électricité, d’autres sans eau, l’atmosphère étant suffocante à cause de gaz lacrymogène. Ils sont privés de toute communication, même avec des avocats, et ils subissent le travail forcé qui inclut du nettoyage des locaux du camp jusqu’aux voitures des flics. Un immigrant, qui n’était pas impliqué aux événements, est meurtri aux pieds par de coups des flics, juste parce que quelques minutes avant son avocat avait réussi à parler avec lui.

Dans le centre de Petrou Ralli, les immigrants endurent les tortures et la terreur raciste. Chaque soirée. «Et maintenant, l’amour», dit l’être perverti qui entend au nom «flic» quand il donne la nourriture insuffisante et misérable aux immigrants et attend qu’ils finissent pour les faire sortir un par un de la caserne et les assommer de coups avec d’autres six à sept flics.

Le lundi 12 Août, 57 immigrés originaires du Pakistan, Bangladesh, Afghanistan et Maroc sont transférés aux tribunaux. Sans avocats (à l’exception de deux ou trois qui étaient là par conscience, sans être partie de la procédure), sans traducteurs, avec un interprète désigné, sans comprendre ce qui se passe et ce qui va leur arriver. Ils sont accusés des crimes: révolte avec tentative d’évasion violente, attaque contre des personnes chargées de la garde à vue, évasion accomplie et tentative, graves lésions corporelles sans provocation, mise d’incendie criminelle en commun, destruction de propriété étrangère, outrage.

En réalité, l’«accusation» est une et seule: la rébellion contre l’enfer qu’ils vivent chaque jour.
L’enquêteur et le procureur décident la détention préventive pour 24 parmi les 57, ce qui signifie qu’ils restent détenus en isolement à Petrou Ralli. Très vite, cependant, ils sont dispersés dans diverses prisons du pays et à la prison centrale d’Athènes.

Les restes seront ramenés à Amygdaleza ou un autre camp de détention. La procédure reste ouverte. Jusqu’à maintenant en total 65 migrants sont poursuivis. Sur les 10 qui avaient réussi à s’enfuir, les quatre ont été arrêtés.

Pendant trois jours, des immigrants affamés, assoiffés, maltraités, certains pieds nus, mais dignes et haut la tète, sont traînés de bâtiment en bâtiment dans un tribunal bondé de flics et de policiers en civil mais vide de regards de solidarité et de gestes de soutien.

Le rassemblement de solidarité est interdit par le procureur. Des policiers anti-émeute font sortir avec la violence un groupe d’environ 30 solidaires de l’espace antiautoritaire, anarchiste et autonome et des assemblées des quartiers; cependant, ils demeurent à l’extérieur de l’entrée des tribunaux en affichant des bannières et scandant des slogans à l’apparition d’immigrants.

Pour quelques bouteilles d’eau et de jus d’orange donnés aux immigrants, il a fallu l’intervention d’un avocat au procureur. La paille est interdite. «Avec celle-là ils peuvent enlever les menottes», dit le chef de l’entreprise pitoyable. «En outre, c’est une insulte à la police grecque. Nous leur donnons tout ce qu’ils veulent».

(C’est vraie … Amygdaleza et les centres de détention d’immigrants sont, entre autres, un énorme «business», avec des remises directes aux fournisseurs spécifiques… qui ravagent les fonds de l’Union Européenne. Pour les 1.600-2.000 prisonniers d’Amygdaleza -puisqu’il n’y pas de données officielles sur le nombre exact-, l’U.E paie 120.000€ chaque jour!, de l’argent qui se traduit en rations incomplètes et de mauvaise qualité et en moyens de nettoyage inexistants).

Il n’y a pas de loi. Il n’y a pas de «droits» d’accusé. Il n’y a pas de journalistes, de columnistes «sensibles» mais disparus, de groupes ou de réseaux ou d’organisations «pour les droits des réfugiés et des migrants», de centaines d’organisations avec des noms à consonance et des déclarations pompeuses pour rien, de «communautés immigrées», d’ONG subventionnés à garder le silence. PERSONNE. Le désert et les barbelés du camp s’étendent partout. Il y a seulement quelques «ordres d’en haut» et la moquerie sans feinte. Il y a le mensonge ordonnée du pouvoir, l’usurpation des mots qui aplanit l’horreur des actes, qui appelle «Opération Xenius Zeus» la chasse à l’homme quotidienne des migrants dans les villes et la campagne, qui nomme «centres d’hospitalité» les cryptes d’ostracisme des personnes dont le seul «erreur» est le fait qu’ils existent. Il y a aussi le martèlement des médias dominants et des formateurs systémiques de «l’opinion publique» qui ciblent consciemment et méthodiquement l’«ennemi le plus dangereux» de la société grecque, l’«envahisseur», le «barbare», l’«impur», l’immigrant et l’immigrante, avec ou sans papiers.

Or, malgré les tortures, malgré les humiliations, malgré le manque de solidarité, les immigrants dans les tribunaux semblent avoir la force et le courage, font le signe de la victoire lorsqu’ils peuvent et saluent souriants.

Et c’est ni l’extension de la privation de leur liberté de 12 à 18 mois, sans avoir commis aucune «infraction pénale», ni l’entrave par tout moyen de leur «régularisation», ni les conditions de détention et d’hygiène déplorables, ni le désespoir de l’isolement et l’absence de perspectives prometteuses rudimentaires ce qui constitue la cause de leur rébellion digne. C’est aussi tout cela, mais avec un mot, c’est surtout le désir et la volonté de la vie et la liberté, la résistance spontanée contre la barbarie armée.


Amygdaleza, Corinthe, des commissariats de police … émeutes, grèves de la faim, suicides

En Avril 2013, des centaines d’immigrés détenus dans divers camps et commissariats-lieux infernaux se révoltent en démarrent une grève de la faim, laquelle, dans 24 heures se propage aux espaces de confinement de tout le pays, avec la participation d’environ 1.800 prisonniers.

Le 24 Avril, 12 Afghans et 4 Syriens commencent une grève de la faim dans le port de Mytilène, refusant d’accepter la nourriture que les apportent les bénévoles locaux qui s’occupent de l’alimentation des réfugiés et des immigrants qui restent au port.

Le 23 Juin 2013, un immigré de 20 ans de la Côte d’Ivoire se suicide dans le poste de police de la ville de Grevena où il était détenu pour être déporter dans son pays.

Le vendredi 12 Juillet, un immigré de 26 ans en provenance du Pakistan s’est pendu dans les toilettes du commissariat de la ville de Servia. Il a été arrêté parce qu’il n’avait de papiers.
Le samedi 27 Juillet, le réfugié afghan Mohammad Hassan, emprisonné avec une infection et une insuffisance respiratoire dans le camp de concentration de Corinthe, meurt, en fait, il est assassiné par un régime qui pendant onze mois interdit son transfert à l’hôpital. Là, il eut le document de «libération conditionnelle» avec une suspension de l’expulsion des «six mois pour des raisons techniques». Vraiment libre ni à la mort.

Le samedi 24 Août, un réfugié d’Afghanistan, dans le même camp, escalade les grilles de la fenêtre du deuxième étage et tombe dans le vide, d’une hauteur de 5 mètres; il subit de multiples fractures et se transfère grièvement blessé à l’hôpital.

Le mercredi 28 Août, 400 migrants en détention pendant plus d’un an dans le centre d’Orestiada commencent une grève de la faim. Tous ne demandent qu’une seule chose: la liberté.
Pendant les 3-4 derniers mois, il y a eu des dizaines de tentatives de suicide dans les camps, tandis que de nombreux incidents de protestation, de réaction et de répression conséquente sont systématiquement cachés par la police et le gouvernement.

Et la longue liste de la politique anti migratoire meurtrière augmente tous les jours. Les immigrants sans papiers, dans leur tentative de traverser la frontière, trouvent la mort tragique soit par noyade dans la mer Egée et le fleuve d’Evros, soit par les souffrances dans leur parcours tortueux. Mais même s’ils parviennent à entrer dans le pays, ils se trouvent en face des pogroms policiers, des couteaux des fascistes, des fusils des patrons et des comportements racistes des «chefs de famille».

Le ministre de la Police Dendias: «Quand on les arrête, on les nettoie, on les greffe, on les confine et leur donne la possibilité de rentrer chez eux». Quelle «possibilité»? Même les migrants qui souhaitent rentrer dans leur pays, restent en prison pendant des mois sans aucune explication, puisque l’objectif réel des dirigeants est de les faire «disparaitre» de l’espace public et les isoler dans des centres de détention éloignés et inaccessibles.

Il poursuit: «Nous avons fermé l’accès par le fleuve d’Evros. Et qu’est-ce que nous leur disons? Si vous venez en Grèce, vous ne serez pas libres, vous ne pourrez pas aller ailleurs, à l’étranger, nous allons vous arrêter, vous mettre dans un centre, vous resterez là et le seul moyen d’en sortir, est signer une déclaration et rentrer à votre pays ou c’est nous qui vont vous faire y rentrer».

Vivants ou morts , il «oublie» d’ajouter …


Soit avec le parti de la mort du pouvoir soit avec la vie de la lutte

La révolte des damnés d’Amygdaleza, les soulèvements qui l’a précédée, mais aussi ceux qui vont suivre, mis à part les raisons évidentes qui les provoquent, illustrent la détermination des immigrés de ne pas être enterrer «vivants» dans les lieux de détention et leur courage de se soulever contre les geôliers avec tous les moyens qui sont à leur disposition. Est-ce un acte d’agression contre l’état raciste, la procuration policière du ministre Dendias, la discrimination raciale et sociale diffuse incorporée dans la pensée et l’action de l’espace de la droite et du centre, des électeurs de la gauche démocratique jusqu’aux bandits et électeurs du parti nazi «l’aube dorée», contre tous ceux qui jubilent et poussent à la propagation des centres infernaux.

La solidarité avec les immigrés insurgés, la seule partie de la société qui se bat en temps «d’accalmie estivale et de relaxation du mouvement», est une relation bilatérale de la lutte contre l’exploitation, l’humiliation, l’esclavage, la mort, c’est-à-dire contre tout ce que représentent et défendent le pouvoir, les petits et grands patrons, les fascistes et leurs sbires.

Les migrants, avec leur soulèvement, défendent la partie de la société qui n’est pas abrutie. Nous devons également les défendre dans leur quotidien invivable.

Nous sommes et nous serons avec eux.


FORCE ET SOLIDARITÉ AVEC LES MIGRANTS REVOLTÉS D’AMYGDALEZA

DÉMOLISSONS LES CAMPS DE CONCENTRATION D’IMMIGRANT-E-S

initiative no lager
août 2013