Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Belgique] Evasion au centre fermé127bis

1er janvier 2015

Dans la nuit du nouvel an, deux retenus se sont faits la belle du centre fermé 127bis à Steenokkerzeel. Ils ont attendu la dernière ronde de minuit pour enlever les vitres de leur cellule. Ils entament l’année 2015 libres, bonne chance à eux !

D’après getting the voice out

 

[Belgique] Nouvelles des centres fermés

Abattu comme un animal ” et d’autres affrositées 18 septembre 2014

” Abattu comme un animal “
« Le matin du 15/09/2014, 10 policiers ont voulu venir chercher un Nigérian dans le centre fermé ‘Le Caricole .
Comme il refusait de les accompagner ils l’ont violemment frappé et traîné par terre. Ils l’ont menotté et il avait du sang sur son visage. Il a continué à crier. Les policiers lui ont mis un masque médical, puis l’un d’eux lui a fait une ‘piqûre ‘ avec un genre de “revolver” qu’il tenait à quelques mètres de distance. Le détenu s’est écroulé immédiatement, ne bougeait plus et a été porté dans le fourgon policier. » nous dit un témoin direct.
«  C’était affreux madame » nous  dit  un détenu,«  Ils l’ont abattu comme un animal »

« Expulsion en noir »
Le lendemain , toujours au Caricole, les matons sont venus chercher un homme pour « aller chez l’ assistante sociale » à 15 heures. Puis ils sont venus chercher ses affaires dans sa cellule. Il semble avoir été amené à l’aéroport pour sa 4 ème tentative d’expulsion. Cet homme était depuis plus de 4 mois en centre fermé. Il avait été déplacé de centre en centre (Bruges, 127bis, Caricole) suite à ces révoltes face aux traitements inhumains dans les centres. Il avait été prévenu de cette expulsion et avait introduit une demande d’asile qui devait suspendre cette expulsion mais….l’assistante sociale du centre n’avait pas introduit la demande d’asile aux autorités concernées!
« C’est une expulsion en noir » nous dit un de ses co-détenus.

Grève de la faim au centre fermé de Vottem :

Depuis plusieurs mois des grèves de la faim ou tentatives de grèves de la faim sont entamées très régulièrement collectivement ou individuellement. Actuellement plusieurs sont en grève de la faim dans ce centre.
Ils réclament la liberté et l’arrêt des expulsions.
L’un d’entre eux est à son 7ème jour de grève de la faim pour protester contre le durcissement des conditions de détention: Il est isolé dans l’aile sécurisée du centre de Vottem, sans aucun contact avec les autres détenus. Avec son avocat il dénonce ces enfermements inhumains et dégradants et il réclame la libération de tous. Un deuxième détenu en grève de la faim depuis 12 jours vient d’être placé ce 17/09 en isolement.

Repris de Getting the voice out

[belgique-Merksplas] Deux détenus s’évadent du centre fermé

16 juin 2014. Vers 19H15, deux détenus du centre fermé pour illégaux de Merksplas ont attiré une gardienne dans des toilettes sous un faux prétexte. Ils l’ont alors maîtrisée, lui ont volé ses clés et l’ont enfermée dans la pièce. Ils ont ensuite utilisé les clés pour sortir de la prison, sont passés à travers un trou qui avait été coupé dans la clôture et ont pris la fuite à bord d’une voiture qui les attendait à l’extérieur. « L’opération avait été bien préparée, avec de l’aide extérieure, et elle n’a duré qu’une dizaine de minutes », a expliqué la directrice Lucie Thuwis. La police a fait appel à l’intervention d’un hélicoptère pour retrouver les deux fuyards, heursusement sans succès.

La passion pour la liberté est plus forte que les barreaux.

repris de lacavale.be

[Belgique] Hospitalisations et évasions au 127bis

21 mars 2014. Six retenu.e.s du centre fermé 127bis ont été hospitalisé.e.s pour intoxication alimentaire dans la nuit du 21 mars. Cette intoxication serait due au repas de la veille, périmé. Les repas sont distribués par une entreprise privée.

Le lendemain, ils/elles sont sorti.e.s de l’hôpital et ramené.e.s au centre. Mais deux d’entre eux/elles ont profité de leur hospitalisation pour se faire la belle !

Repris de Gettingthevoiceout

[Belgique] Expulsion avortée, descente de police à Merksplas et rassemblement au 127bis

Semaine du 27 janvier au 2 février 2014

Le 28 janvier, à 7h30 un nombre impressionnant de policiers accompagnés de chiens sont descendus dans les 3 ailes fonctionnelles du camp (une quatrième aile est en travaux suite à des évasions il y a 2 mois). Les détenus ont été amenés un par un et rassemblés après avoir été minutieusement fouillés. Toutes les pièces ont été inspectées jusqu’aux plafonds, les cellules, les poubelles ;…. Vraisemblablement cette descente aurait eu lieu suite à la découverte d’une cisaille.

Le 1er février, la police a tenté d’expulser Mme R. à bord d’un vol SN Airlines. Menottée, scotchée et encadrée par une escorte, elle a quand même réussi à attirer d’attention des passagers qui avaient déjà été prévenus lors de l’embarquement par des personnes solidaires. Une partie d’entre-eux a protesté et ont exigé qu’elle soit descendue de l’avion. Elle a été ré-enfermée au centre fermé de Steenokkerzeel où elle enfermée depuis juin 2013 suite à une dénonciation du CPAS d’Anvers où elle s’était rendue faire une demande d’aide médicale. Les CPAS sont des organismes chargés de l’aide sociale.

Le 2 février, une trentaine de personnes se sont rassemblées devant le centre fermé 127 bis. « Soyons encore plus nombreux.ses la prochaine fois, pour gueuler notre haine et notre dégoût de ce système puant et témoigner notre solidarité aux détenu-es qui en ont besoin »

D’après Getting the voice out

[Belgique] De l’air, de l’air ! – rassemblement à Anderlecht et à Molenbeek – 21 décembre 2013

Voici le tract distribué lors d’un rassemblement « itinérante » à Anderlecht et à Molenbeek, ce samedi dernier (21 décembre). Quelques feux d’artifice ont été tirés afin d’attirer un peu l’attention, une banderole disant clairement contre quoi on lutte, un haut parleur accompagnait le tout.

Réactions motivées, intéressées et solidaires. Continuons à nous battre dans la rue.

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DE L’AIR, DE l’AIR !

Ce monde carcéral qui nous empêche de respirer

Il y a deux semaines, un homme est retrouvé mort dans des circonstances suspectes, dans son lit, dans une cellule, enfermé dans la prison pou étrangers à Bruges. Vivre derrière des barreaux, mourir derrière des barreaux, il nous faut détruire le monde qui crée de tels possibles.

L’air qu’on respire est pollué… Cette pollution, c’est l’odeur de l’économie, des uniformes, la puanteur de l’enfermement, de l’oppression quotidienne, de l’acceptation et de la dépression. Et cette ambiance provoque des troubles respiratoires : une agression pulmonaire, une bronchite chronique, une espèce d’allergie au monde qui nous écrase : du stress.

Détruire ce qui nous détruit pour prendre l’air

On nous dit que si on est malade il faut aller voir le docteur, avaler des médicaments pour calmer la douleur, et se résigner à vivre avec la maladie. Mais quoi qu’il en soit, si les causes restent intactes, les symptômes reviendront à chaque fois.

Il y a certains remèdes qu’aucun docteur ne prescrira. Démolir les cages, scier les barreaux, voilà des médications qui font du bien ! Comme ces cinq hommes qui s’envolent des centres fermés de Merksplaset de Steenokkerzeel. À Vottem, une personne tente de mettre le feu à sa cellule. Et tout dernièrement, un prisonnier réussit à s’échapper de la prison de Lantin, avec la complicité de codétenus solidaires.

À Bruges, suite à la mort suspecte de l’homme, tous les prisonniers se mettent en grève de la faim, et seront suivis par d’autres dans les centres fermés de Vottem et Steenokkerzeel. Des manifestations de solidarité ont lieu devant ces deux prisons pour étrangers et les matons se font insulter par les manifestants pendant le tour de garde.

Le feu qui donne de l’oxygène

Pendant des années, les prisons et les centres fermés belges ont connu la rébellion et la révolte : des ailes entières ont été mises hors services par le feu. Dehors aussi, des émeutes et des attaques solidaires ont donné de l’oxygène à tous ceux qui ne veulent pas accepter cette prise en otage permanente.

L’État réagit et construit des zones d’isolement dans les prisons, comme les QHS de Bruges et Lantin. Ces deux lieux indescriptiblement cruels ont été dévastés à plusieurs reprises, mais rénovés à chaque fois. Dans les camps de déportation aussi, les révoltés sont mis en isolement, transférés ou expulsés au plus vite, pour empêcher la contagion de l’agitation. Ce sont toutes des armes dans les mains du système pénitentiaire qui visent à rendre dociles les prisonniers récalcitrants à coups de bâtonet à faire peur à tous. C’est dans la même logique que l’État prévoit 9 nouvelles prisons en Belgique.

L’État cherche donc à nous couper le souffle pour de bon. Certains ne se laissent pas faire, et passent à l’offensive. Si on pense à la nouvelle prison de Marche-en-Famenne, ultra-sécurisée, n’oublions surtout pas la tentative de sabotage du chantier en 2012 quand six bombes incendiaires sont placées dans les grues. Et encore, quelque peu après l’ouverture de cette nouvelle prison en novembre 2013, les vitres du bureau des architectes morbides (CERAU) qui ont dessiné cette taule volent en éclat. C’est comme prendre un bol d’air frais.

Respiration contre résignation

Si le pouvoir nous veut dociles, expulsés ou enfermés, c’est à nous de nous mettre en forme et de nous préparer à la bataille. S’il veut que Bruxelles soit bien nettoyée et sécurisée pour qu’elle soit agréable aux eurocrates, diplomates, riches et businessmen, c’est à nous de rester dignes, de garder la tête haute, et de ne pas les laisser avancer sans qu’ils se heurtent à nous. Entraînons nos poumons à respirer librement.

Saboter les rafles, se battre contre la construction de la plus grande prison de l’histoire belge, à Bruxelles, aller à l’offensive…Tout ça est possible, en s’organisant en petits groupes de confiance, avec un peu d’agilité, de détermination et d’inventivité. En se reconnaissant aussi entre révoltés assoiffés de liberté. Respirons un grand coup et faisons un maximum de bruit, foutons un beau bordel !

Des cibles, on peut en trouver partout. Les entreprises qui gagnent du fric avec l’enfermement (Sodexo, Fabricom …) ou celles qui construisent des nouvelles prisons (BAM, Valens, BESIX, Willemen, DENYS …), mais aussi les chantier destinés au profit et confort des riches, et les bureaux où travaillent les gentils monsieur-dames qui prennent les décisions et conçoivent des plans pour affiner l’exploitation, l’écrasement et l’expulsion des indésirables (l’Office des étrangers, la Régie des bâtiments, l’UE, le ministère de la Justice, l’ONEM et tant d’autres).

N’oublions jamais : chaque acte inspiré par le désir de liberté parle au cœur de celui qui cherche la même chose. Soyons solidaires, jusqu’à leur couper la respiration, jusqu’à ce qu’on soit libres, libres comme l’air.

repris sur la cavale

[Belgique] Parloir sauvage devant le centre fermé 127 bis de Steenokkerzeel – 8 décembre 2013

Dimanche après-midi, une bande de joyeux lurons s’est pointée devant le centre fermé 127 bis à Steenokkerzeel. Après quelques mots échangés avec les détenu.e.s qui étaient dans la cour, les gardien.ne.s ont rapidement fait rentrer les prisonnier.e.s à l’intérieur pour éviter tout contact…. Les maton.ne.s sont rentré.e.s sous des « Dégage connasse, démissionne !!! » et « FLIC, MATONS, DANS L’AVION ! »

Même si le centre n’a pas brûlé ce jour là et qu’aucune évasion n’a eu lieu, la rage s’est exprimée un peu face à ces prisons avec des pétards, fumigènes et feux d’artifices, le tout accompagné d’un joyeux tintamarre.

L’envie de cette ballade était de montrer la solidarité avec les sans-papiers et de gueuler la colère concernant l’existence des centres et la mort d’un détenu cette semaine au centre fermé de Bruges.

Source: indy Bruxelles via le chat noir émeutier

[Bruges] Mort d’un retenu et grève de la faim – 6 décembre 2013

Le 3 décembre 2013 un retenu a été découvert mort dans son lit au centre fermé de Bruges.

40 détenus ont entamé une grève de la faim au centre fermé de Bruges et 20 autres détenus au centre fermé de Vottem en solidarité avec les détenus de Bruges et avec la lutte des Afghans.

Le 6 décembre la grève s’étend : refus de manger, refus de dormir, refus de douche et de télé. Une partie des détenus de Bruges a passé la nuit dehors refusant de monter au dortoir.

[Belgique] brèves des frontières – novembre 2013

Manifs, occupations et affrontements – Quelques centaines d’Afghans et d’autres personnes qui luttent contre les centres fermés et les expulsions descendent depuis plusieurs semaines dans la rue pour réclamer des permis de séjour. A deux reprises, leurs manifestations ont été attaquées par la police, laissant de nombreux manifestants blessés. Certains ont même des morsures de chien. Quand, à plusieurs reprises, ils ont occupé des bâtiments vides pour s’organiser, ils ont été brutalement expulsés par la police. Le lendemain d’une de ces manifestations sur le carrefour d’Arts-Loi, attaquée par la police et laissant des flaques de sang sur le pavé, des milliers de flics ont manifesté contre la violence contre les agents. La police matraque, torture, tue et humilie pour protéger les intérêts des riches et des puissants, et par sa manif passant sur les flaques de sang de manifestants, elle a exigé la carte blanche pour continuer son terrorisme. Flics, porcs, assassins, on saura vous rendre les coups.

Remarquable – A Zaventem, près de l’aéroport, des inconnus ont mis le feu à des pneus, provoquant une colonne de fumée noire. On ne sait pas si les avions ont été perturbés, mais en tout cas, provoquer une grosse fumée à côté de l’aéroport serait certes une bonne idée et facile à réaliser pour empêcher par exemple une expulsion d’un sans-papiers.

Au centre fermé de Vottem – Dans la froideur des centres fermés demeurent les flammes de la colère. Elles ont embrasé le drap d’une cellule lundi 4 novembre soir, tandis que les voix des différentes cellules s’élevaient de plus en plus sur les conditions de détention. La  police a débarqué pour mettre 5 personnes au cachot après les avoir tabassé. Il est difficile de lutter et de garder espoir au fond de ces gouffres, et c’est achever ces élans que de les laisser solitaires. Ne laissons pas ces étincelles périr, unissons nos flammes.

sources : hors service n°41 et Getting the voice out

[Belgique] L’infâme Maggie de block entartée – 17 juin 2013

Maggie de block, secrétaire d’État à l’Asile, à l’Immigration et à l’Intégration sociale en Belgique a été entartée alors qu’elle se rendait à une remise de prix au théatre du bronx (situé le long du marché aux porcs, ça ne s’invente pas !) à Bruxelles. Une vidéo de l’attaque a ensuite circulé : « Maggie De Block, secrétaire d’État à l’asile et à l’immigration se fait entarter pour ses politiques migratoires fascistes, destructrices et inhumaines. » « ça, c’est pour les milliers de personnes déportées et détenues dans les centres fermés ! ».  « Et ça, pour l’enfer qu’ils font vivre aux migrant-e-s ! ». « Parce que personne n’est illégal et que nous sommes contre toute forme d’oppression. »