Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Pantin] Harcèlement policier à 4 chemins

Le quartier 4 chemins fait partie des 49 nouvelles zones de sécurité prioritaire créées par le gouvernement.

Sur le terrain, dans la vie de tous les jours cela se traduit par une occupation policière de plus en plus accrue.

La chasse au pauvres et aux sans-papiers dont le gagne-pain est la vente dite à la sauvette (c’est à dire non réglementée et taxée par l’Etat) s’en trouve renforcée au quotidien.

A titre d’exemple, un jeune homme, Hamza, victime de violences policières qui en juin 2012 avaient mobilisé plusieurs personnes du quartier, a été cette semaine la cible d’une nouvelle arrestation. Depuis octobre c’est la 3ème fois qu’il est emprisonné en centre de rétention. Un autre habitant du quartier nous a dit éviter de s’y montrer, victime lui aussi de harcèlement policier.

Harceler les gens qu’ils jugent indésirables, leur rendre la vie impossible jusqu’à ce qu’ils partent (où?), voilà ce qui semble être la  stratégie de l’Etat dans les quartiers pauvres.

 Reçu par mail

[Grèce] Nouvelles de Patras : rafles, résistance, répression – 11 octobre 2012

 

Grèce : La guerre antifasciste fait rage dans la ville de Patras ; quatre compagnons arrêtés et menacés d’être accusés de crime

Le matin du lundi 1er octobre a été le théâtre d’une autre opération policière sous le nom “Xenios Zeus” contre les immigrés et les réfugiés, cette fois-ci dans le port de la ville de Patras. Il y avait une forte présence policière dans la ville depuis la veille, incluant des unités anti-émeute d’Athènes et d’autres villes, ainsi que l’inspecteur général de la police du sud de la Grèce.

Des anarchistes et sympathisants se sont rassemblés dans le squat Parartima, dans le centre-ville, essayant de tenir un espace ouvert de résistance et d’accueil pour les immigrés persécutés, alors qu’ils menaient aussi des actions contre-informatives contre le pogrom raciste en cours. Une assemblée dans la soirée pour la coordination des actions a été tenue dans le squat ; à ce moment-là, les compagnons de Patras faisaient état de centaines de détentions d’immigrés, avec des papiers ou non.

Des anarchistes et d’autres antifascistes ont réalisé des actions de solidarité contre la chasse aux immigrés et réfugiés, telle une manifestation à moto, des rassemblements avec sono sur les places, des distributions de tracts dans les marchés à ciel ouvert, avec la création d’un espace d’accueil dans le squat Parartima pour tous les résistants persécutés. Au même moment, ils ont appelé à une large manifestation.

Le 2 octobre (autre source en grec), quelques 350 compagnons sont descendus dans les rues de Patras pour une marche dans l’après-midi qui a duré plus de deux heures, passant par plusieurs quartiers. On pouvait lire sur la banderole principale “Contre l’opération fasciste Xenios Zeus – Solidarité avec les immigrés” et les slogans chantés incluaient : “Pauvreté, misère, cannibalisme ; c’est la crise et le capitalisme”.

Le 4 octobre, le texte qui suit fut publié (en grec) par plusieurs immigrés à l’occasion des événements en cours à Patras (et partout ailleurs) :

“Nous sommes un groupe d’immigrés qui a décidé d’écrire ce texte comme message aux Grecs et ainsi appeler à la solidarité face aux problèmes auxquels nous faisons face. Nous avons laissé nos patries pour de nombreuses raisons différentes, telles des guerres, la pauvreté, l’oppression, le fascisme. Nous sommes venus ici avec le désir de voyager vers l’Europe, ayant des rêves pour le futur.

En Grèce, en crise, nous faisons l’expérience du chômage et nous n’avons pas de papiers qui nous permettraient de travailler de manière légale. Nous n’avons pas ce qui est nécessaire pour vivre, tel de la nourriture, des soins médicaux, des abris. La légitimité du parti fasciste et le fait que chaque jour ils deviennent plus nombreux, posent des problèmes dans nos vies. Nous sommes attaqués par des policiers qui sont aussi des fascistes. Même les immigrés qui obtiennent la carte rouge (permis de séjour temporaire pour les demandeurs d’asile) ne peuvent exercer leur droits. Les droits de l’homme ne sont pas respectés et de nombreux immigrés perdent la vie en tentant de passer les frontières ou en restant dans les rues. Nous savons bien que, autant que le fascisme existe en Grèce, il y a aussi de bonnes personnes qui savent ce qu’est la vie humaine.

Aujourd’hui, maintenant, l’État applique l’opération “Xenios Zeus” ici, à Patras. Derrière cette opération policière – qui ramasse les immigrés en un rien de temps dans de larges opérations répressives – 300 immigrés ont été attrapés hier et emmenés dans des camps de concentration qui sont fermés comme des prisons. Aujourd’hui, nous demandons aux gens du coin qui savent ce que veulent dire la vie et la liberté de nous montrer de la solidarité afin d’arrêter cette opération inhumaine. Nous avons fait l’expérience de beaucoup de problèmes dans nos pays et nous faisons face à de nombreuses lois injustes, fascistes et inhumaines jusqu’à ce jour.

Nous ne pouvons plus endurer ceci. Merci pour votre intérêt.”

Suivant ces développements de près, les compagnons ont essayé de ne pas laisser sans réponse les détentions de masse d’immigrés, ni les menaces des nazis. Bien que les activistes ont envoyé un message clair de résistance et de détermination de contre-attaquer, leurs protestations du moment ont été incapables de mettre un arrêt au mécanisme étatique qui kidnappe violemment les gens où qu’ils soient. Cependant, les gangs para-étatiques menaçant attendant pour attaquer les gens sans défense – avec la participation amicale de la police grecque – étaient gênés dans une large mesure par la présence constante d’antifascistes dans les rues.

Dans les premières heures du jeudi 11 octobre, un gang d’Aube Dorée [Chrissi Avgi] s’est rencontré dans un restaurant à grillade appelé “Psitalonia”, sur la place Psila Alonia, et se sont préparé à attaquer les compagnons antifascistes dans le voisinage (près du squat Maragopouleio). Des sympathisants ont immédiatement bougé vers le coin pour défendre les compagnons et tous ensemble ils ont écrasé les néo-nazis quand ces derniers ont tenté de les attaquer. Les membres d’Aube Dorée ont battu en retraite en désordre et le magasin qui leur sert comme repaire a été défoncé. Plus spécifiquement, le restaurant à grillade “Psitalonia” appartient à des brutes qui ont des liens directs avec le noyau dirigeant du parti local. En plus, c’est un lieu de rassemblement connu pour les ordures fascistes en lien avec les attaques contre des immigrés dans le quartier. Le parti Aube Dorée a officiellement démenti la présence de ses mercenaires dans l’incident.

L’esprit de revanche de l’État pour ses chiens fouettés s’est vite transformé en manie, les flics détenant neuf personnes sur des bases feintes dans des lieux et temps différents, environ une heure et demie après les événements. Cinq des compagnons arrêtés ont été relâchés après de nombreuses heures. Malgré tout, les quatre autres ont été gardés pour des charges criminelles de tentative de meurtre car ils ont été identifiés comme “suspects” impliqués dans l’affrontement par rien de moins que quelques membres d’Aube Dorée. Par conséquent, l’affaire est basée sur des allégations de fascistes qui ont fabriqué les accusations de concert avec les flics et les autorités judiciaires.

Le vendredi 12 octobre, des personnes solidaires ont appelé à un rassemblement à 12h devant le squat Parartima, au croisement des rues Corinthou et Aratou, pour une marche de protestation vers le tribunal de Patras dans la rue Gounari, où les quatre compagnons arrêtés allaient passer devant un juge d’investigation. Environ 400 compagnons ont protesté devant le tribunal, criant fort des slogans en solidarité avec les quatre arrêtés. Toutefois, l’audition a été reportée au lundi 15 octobre (à 8h30 et plus tard à 17h00). Les quatre compagnons restent en détention et ont été transféré dans le quartier général de la police dans la rue Ermou à Patras.

Nous devons combattre l’État et les attaques para-étatiques ! Bas les pattes de nos compagnons !

CONTRE LA POLICE D’ÉTAT ET LE NÉO-NAZISME
SOLIDARITÉ AVEC LES 4 ARRÊTÉS
MORT AU FASCISME

repris de : http://fr.contrainfo.espiv.net/2012/10/13/grece-la-guerre-antifasciste-fait-rage-dans-la-ville-de-patras-quatre-compagnons-arretes-et-menaces-detre-accuses-de-crime/

 

[Grèce] Manifestation contre les rafles et les pogroms fasciste – 21 août 2012

Grèce : manifestation contre les rafles et les pogroms fasciste – 21 août 2012

Des actions antifascistes ont été tenues dans plusieurs villes grecques depuis que l’opération de police massive contre les immigrés/réfugiés a débutée début août et surtout après qu’un homme ait été poignardé à mort dans le centre d’Athènes, vraisemblablement par des nationalistes.

(*le 12 août un homme d’origine irakienne a été tué par des fascistes qui avaient auparavant attaqué deux autres immigrés)

Le mardi 21 août vers midi, environ 150 compagnons sont allés dans les rues centrales d’Athènes, dans les zones d’Omonia, de Monastiraki et de Thissio, pour manifester contre le terrorisme étatique/fasciste.

Cette intervention dans la rue était une première réponse minimum aux attaques meurtrières et aux pogroms contre les immigrés. Partant de Monastiraki, les antifascistes ont collé des affiches, distribué des textes en plusieurs langues aux passants et marché dans les rues Athinas, Sophocleous, Sapphous, Sarri, Asomaton et Adrianou.

Les compagnons ont protesté exactement là où à l’aube du 12 août des brutes fascistes ont assassiné un immigré après leur tentative d’en attaquer deux autres. Ils sont intervenus avec un discours anarchiste dans les quartiers du centre où de nombreux immigrés et réfugiés vivent, travaillent et sortent malgré le fait que les contrôles d’identité et les arrestations sont toujours fréquents pendant la journée.

L’affiche en arabe, anglais et français :

Émission Sans Papiers Ni Frontières du 3 août 2012

Émission diffusée le 3 août 2012 sur radio Fréquence Paris Plurielle (106.3)

Pour télécharger l’émission, il suffit de cliquer sur l’image ci-dessous (ou clique droit « enregistrer la cible du lien sous »)

 


SOMMAIRE :

– Brèves Malte, Indonésie, Italie (témoignages), Mayotte…

– Actualité juridique Fin de la garde à vue pour les sans papiers.

– Rafles Discussion avec un habitant de 4 Chemins sur les rafles et le harcèlement policier quotidien dans ce quartier.

 Télécharger l’émission de août 2012

Merci à l’émission Au fond près du radiateur d’héberger les émissions sur son blog

Sans Papiers Ni Frontières est une émission contre les frontières et leurs prisons, enregistrée et diffusée le premier vendredi de chaque mois sur la radio Fréquence Paris Plurielle (106.3) de 19h à 20h (rediffusée le mardi suivant de 8h à 9h30)

Télécharger l’affiche de présentation de l’émission ici.

[Grèce] Rafle à Athènes, Patras et Evros, 5 août 2012

Rafle à Athènes, Patras et Evros, 5 août 2012

Début août, la police grecque a organisé la plus grosse rafle jamais vue dans les villes  d’Athènes, Patras et Evros. L’opération, appelée « Xenios Zeus« , a été menée sur 4 jours et a mobilisé plus de 2000 flics à Athènes et 2500 à Evros (région frontalière avec la Turquie).

En tout, 6 400 immigrés ont été arrêtés et détenus par la police pour vérifier leur identité. La plupart des personnes sans papiers ont été enfermées dans des centres de rétention situés en Thraces (région à la frontière gréco-turque), point principal de passage des migrants.

Le porte-parole de la police à Athènes, Christos Manouras, a déclaré à la presse que l ‘objectif est de « reconduire les sans papiers à leur pays d’origine, fermer les frontières (…) et faire en sorte qu’Athènes redevienne une métropole de droit avec une qualité de vie« .

Tabassage, contrôle d’identité et arrestation à Pantin 4 chemins, 11 juin 2012

Tabassage, contrôle d’identité et arrestation à Pantin 4 chemins, 11 juin 2012

En fin d’après-midi, entre 18h et 19h à 4 chemins côté Pantin, la police a commencé à faire des contrôles de papiers, comme à leur habitude. Un gars a été menotté et les flics ont commencé à le frapper. Du sang a giclé, des gens sont alors intervenus et se sont fait gazer et frapper également. Leur solidarité a toutefois permis que les flics arrêtent de taper sur le gars.  Les gens n’ont pas accepté ce qui venait de se passer et se sont rassemblés, bloquant le carrefour. Des jeunes beaucoup mais aussi des vieux et des femmes du quartier qui ont assisté au tabassage et en ont été très choqués. De très importants effectifs de police sont arrivés sur place, en uniforme et en civil. Après de longues minutes de face à face et des sommations ils ont fait remonter les gens sur les trottoirs en les braquant avec leur flashballs. Trois autres personnes ont été arrêtées.

Une personne a été enfermée au centre de rétention de Bobigny, les trois autres libérées.

Grosse rafle à Issy les Moulineaux

Grosse rafle à Issy les Moulineaux – 22 mai 2012

Ce matin la police a fait une descente sur un chantier à Issy les Moulineaux pour contrôler les papiers de ceux qui y travaillaient. Une soixantaine de personnes ont été arrêtées et emmenées au commissariat.

Plusieurs d’entre-elles ont été transférées dans la journée au centre de rétention du Mesnil-Amelot (77).

Un rassemblement s’est tenu en fin d’après midi devant le commissariat.

dépeche AFP : Vaste opération de lutte contre le travail illégal à Issy-les-Moulineaux
Le 22/05/2012 à 18:37

Près de 170 entreprises du bâtiment, travaillant à la construction d’un éco-quartier au fort d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), ont été contrôlées mardi lors d’une vaste opération de lutte contre le travail illégal, a-t-on appris auprès du parquet de Nanterre.

« A l’issue de cette opération qui a duré toute la journée, une quarantaine d’infractions pour travail dissimulé ont été constatées et une dizaine d’ouvriers étrangers étaient en situation irrégulière sur 670 personnes contrôlées », a détaillé le parquet, selon un bilan encore provisoire.

Cette opération, réalisée sous la houlette du Comité opérationnel départemental anti-fraude (Codaf), a mobilisé près de 150 policiers et 130 gendarmes, 16 fonctionnaires de l’Urssaf ainsi que des magistrats du parquet et un représentant de la préfecture des Hauts-de-Seine, selon une source proche de l’opération.

Les travaux de réhabilitation du fort d’Issy ont débuté en 2011 pour créer un éco-quartier de douze hectares, combinant 1.538 logements (dont 329 logements sociaux et locatifs libres), 1.600 m2 de commerces, des équipements publics et de loisirs (un verger de quatre hectares, une crèche de 60 berceaux, une piscine…), peut-on lire sur le site internet de la mairie.

AFP

 

Affiche Rafles

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