Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Paris] Une journée bien chargée – 17 & 18 octobre 2013

Une journée bien chargée

Encore une grosse rafle à Barbès. Ce Jeudi 17 octobre, vers 13 heures, des groupes de deux à trois civils du commissariat de la Goutte-d’Or, patrouillent dans le quartier et arrêtent au faciès plusieurs dizaines de personnes. Elles sont emmenées dans un camion de flic stationné sous le métro qui une fois plein, se dirige vers le commissariat de la rue de Clignancourt. À au moins trois reprises le camion et les civils reviennent faire leur même sale boulot. Au commissariat quelques personnes sont relâchées et la plupart emmenées au centre de rétention de Vincennes.
Des personnes solidaires ont tenté à leur petit nombre d’empêcher des arrestations en prévenant les gens sur place que les flics sont en train de contrôler. Ça dure au moins jusqu’à 20 heures. Heureusement, une bonne nouvelle vient briser la routine des rafles : une vitre de la porte arrière du camion des flics cède sous les coups portés par les arrêtés et quatre personnes parviennent à s’échapper.

Le même jour, des lycéen-ne-s sont descendu-e-s dans la rue et ont bloqué une vingtaine de lycées à Paris. Ils/elles sont des milliers, contre les expulsions, notamment celles d’un lycéen, Khatchik, expulsé le 12 octobre et d’une collégienne, Léonarda, expulsée le 9 octobre. Une manifestation est organisée place de la nation et ça part dans tous les sens, en plein de petits cortèges qui remontent vers bastille, république et les grands boulevards. Sur le chemin, ça gueule, du mobilier urbain est pété, une ligne de crs est enfoncée, tandis que les syndicats lycéens et les (futurs) politiciens appellent à rester en ordre. La pression des flics, notamment des civils, se fait de plus en plus forte et la manif finit par se disperser sous les gazs lacrymos avec quelques arrestations. Mais dans d’autres endroits de paris des petites manifestations continuent d’avoir lieu.

Le lendemain, vendredi 18, une nouvelle manifestation est appelée. Encore des lycées bloqués et des milliers de lycéen-ne-s dans les rues (les profs n’étaient qu’une poignée, bel effort de solidarité pour les autres!). Le cordon de tête tenu par les syndicats lycéens et étudiants et par le front de gauche se fait déborder et la tête de la manif pousse la ligne de crs qui se fait caillasser jusqu’à l’arrivée.

On aurait aimé que les manifestant-e-s aillent à Barbès pour relier ces réalités. Mais pour ça, pour l’instant, manquent des liens et des solidarités qui restent à construire pour mettre à bas ce monde de flics et de barbelés.

[Russie] Rafles et camps d’enfermement – 01 août 2013

Près de 1 400 sans papiers d’origine marocaine ont été arrêtés à Moscou le 31 juillet, suite à deux rafles menées par la police. Depuis plusieurs jours ces opérations se multiplient : la police et le service fédéral des migrations nomment ça « campagne de décriminalisation » en utilisant le prétexte de la criminalité et du travail clandestin pour justifier ces arrestations massives.

Suite à ces rafles, plusieurs centres de rétention temporaires ont été ouverts pour enfermer les personnes arrêtées. Un a été ouvert dans le quartier de Golyanovo à Moscou et enferme plusieurs centaines de personnes : des barbelés, des tentes avec des lits superposés et des flics.

Pour pallier à l’absence de cadre juridique pour ces camps, le service fédéral des migrations a déposé le 5 août un projet de loi sur la création d’ »institutions spécialisées pour les migrants clandestins en attente de jugement ou d’expulsion vers leur pays d’origine ». Le projet prévoit aussi de créer 83 camps pour migrants dans le pays (il y en a 21 aujourd’hui).

(d’après la presse)

[Melilla] Encore un assaut de la frontière – 6 août 2013

Une cinquantaine de migrants sont parvenus à franchir la frontière séparant le Maroc de l’enclave espagnole de Melilla suite à un assaut massif qui a eu lieu mardi 6 août vers minuit. Un homme s’est blessé au niveau des vertèbres lombaires en chutant de la clôture haute de six mètres.

Ceux  qui ont réussi leur tentative seront enfermés au Centre d’accueil temporaire des immigrants (Ceti). Ce dernier, d’une capacité de 480 places, renferme actuellement 850 personnes.
Ces dernières semaine les assaut de la frontière sont nombreux et massifs tandis que les flics continuent leurs rafles au Maroc. Des centaines d’immigré-e-s ont été arrêté-e-s et expulsé-e-s à la frontière ou enfermé-e-s dans des camps. Plusieurs migrant-e-s ont été tabassé-e-s. Une femme a été violée par des flics et un homme battu a mort.
FLICS PORCS ASSASSINS
LIBERTÉ POUR TOUS ET TOUTES !

[Melilla/Maroc] Nouvel assaut de la frontière et rafles au Maroc- 23 juillet 2013

500 migrants ont tenté de passer la frontière qui sépare le Maroc de l’enclave espagnole de Melilla en deux point différents dans la nuit du 22 au 23 juillet. Une centaine ont réussi mais ont été arrêtés côté espagnol par la guardia civil, excepté quelques uns qui ont réussi à s’enfuir. Une trentaine de migrants seraient blessés.

Dans les villes du nord du Maroc depuis plusieurs jours la police rafle les immigrés et les expulse à la frontière algérienne. À certains endroits plusieurs lieux de regroupement des migrants ont été incendiés.

Paris, le 6 juin 2013 dans l’après-midi

Paris, le 6 juin 2013 dans l’après-midi

14h : Plusieurs dizaines de cars de flics en tout genre prennent position tout autour de Barbès et de sa fameuse
ZSP (zone de sécurité prioritaire). Ils ferment les rues avec les camions et raflent au faciès des vendeurs à la sauvette,
sans papiers et pauvres en tout genre.

16h25 : Certaines rues sont débloquées pour laisser l’accès aux sorties d’école ce qui laisse croire que l’opé-
ration est terminée. Mais plusieurs personnes sont prises au piège par des groupes de flics en civils réussissant à se
fondre dans la population et à continuer les interpellations. Les personnes arrêtées sont ramenées menottées dans
les bus d’embarquement stationnés sous le métro.

17h : Passage du Havre un rassemblement appelé par des proches et des camarades de Clément Méric est or-
ganisé. Il regroupe plusieurs milliers de personnes venues se recueillir à l’endroit de son assassinat par des fascistes
la veille au soir.

18h : Toute la journée les politiciens de tout bord se sont succédés dans les médias. Certains se retrouvent
au micro place Saint Michel, pour le rassemblement appelé par le parti de gauche rejoint par toute une clique
politicienne allant des centristes à l’extrême gauche. Heureusement certains ne parviendront pas à intervenir, hués
par une foule pas dupe. En effet, ceux là même qui planifient et organisent la chasse aux sans papiers veulent aussi
récupérer la mort d’une personne qui de part ses engagements luttait contre le racisme. C’est le grand jeu de la ré-
cupération politicienne où l’on nous explique que pour lutter contre le fascisme il faut constituer un front commun
et défendre la démocratie. Fascisme et démocratie sont les deux faces d’une même pièce, deux modes de gestion de
l’État qui font prospérer le capitalisme.

20h : Plusieurs centaines de personnes partent en manif sauvage et traversent la capitale criant « d’Istanbul à
Paris, à bas l’État, les flics et les fachos » en direction du local de l’œuvre française, groupuscule fasciste. Le cortège
laisse des traces de son passage : poubelles renversées, tags, autocollants, vitrines de banque martelées…
20h30 : Des personnes se retrouvent devant le commissariat de Clignancourt pour visibiliser le départ des
personnes raflés vers le centre de rétention. Les coups de matraques et leur petit nombre ne les empêcheront pas
d’exprimer leur solidarité.

Face aux rafles, aux violences d’État, aux violences fascistes, aux charognards et à la résignation exprimons notre
colère dans la rue ! Faisons en sorte d’entraver concrètement le travail des flics, opposons-nous aux expulsions
et ne laissons pas les fascistes et leurs idées envahir l’espace et pourrir nos vies. Organisons-nous pour s’attaquer à
toutes les formes de dominations et tendre vers la liberté.

Contre les flics et les fascistes, mort à l’état et au capitalisme.

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[Paris] affiche à propos de la rafle à Barbès – 10 juin 2013

barbès

[Paris] Récit à propos de la rafle policière à Barbès – 6 juin 2013

Jeudi 6 juin dans l’après-midi, une rafle comme on n’en voyait plus depuis la guerre d’Algérie ou depuis les grandes vagues d’expulsions de squatts au début des années 80, a eu lieu à Barbès. Pendant presque 2 heures tout un quartier a été bouclé, les gens ne pouvant plus ni entrer ni sortir bloqués par des centaines de flics de toute sorte arrivés à bord de dizaines de véhicules quadrillant la zone jusqu’à gare du nord, la chapelle, château rouge et Anvers.
A l’intérieur du périmètre qui comprenait la rue de la goutte d’or, la rue des islettes et une autre rue parallèle à la rue des islettes, les flics se déploient. À l’extérieur du périmètre ils sont apparemment aussi extrêmement nombreux. Divers contrôles sont effectués : papiers et ventes à la sauvette, hygiène dans les établissements (d’après ce que disent certains commerçants mais ça je n’ai pas vu).

Des gens commencent à s’entasser aux différents check points. Protestations molles entre résignation et agacement. Très vite, à l’intérieur du quartier bouclé, beaucoup moins de « vrais gens » que d’habitude et une multitude patrouilles de robocop qui interpellent au faciès. Comme souvent, délit d’extranéité et de classe sociale sont de mise, à savoir que les cibles principales du contrôle sont les Africains qui ressemblent à des mecs qui viennent d’arriver du bled.

À chaque fois qu’ils en capturent les bleus appellent victorieusement leur central avec leur talkie pour annoncer combien ils en ont attrapé. Puis ils les ramènent vers des bus d’embarquements sur le boulevard barbès. Apparemment tout un staff tecnique et bureaucratique était installé dans les bus.

 Après, quelqu’un m’a raconté qu’à un moment, une vieille dame juive a attrapé un jeune sans papier qui était capturé et elle a dit que c’était son fils. Les flics voulaient quand même l’emmener car évidemment ils ne la croyaient pas mais elle criait et s’accrochait au jeune homme et ils ont finalement du le lâcher.

Quand les flics bouclent un quartier ils sont plus ou moins de relâcher les barrages qui empêchent de sortir et entrer dans le quartier pour la sortie de l’école. Du coup ils ont ouvert les barrages à 16h25.
Mais attention, info à faire circuler autour de vous, ouvrir les barrages et laisser les gens circuler dans le quartier ne signifie pas que les contrôles vont s’arrêter… Au contraire, et de fait plein de gens se sont fait attraper comme ça. Voyant que certains flics en uniforme partaient et que les camionettes de crs qui barraient les rues se poussaient, pas mal de personnes sans doute réfugiées dans des halls sont sorties de leurs cachettes… Mais c’était sans compter sur des groupes de civils qui par 4 ou 5 ou 6 sillonnaient le quartier, pour certains avec des camouflages assez réussis (le rasta, le gars qui ressemble à un sans pap, la fille déguisée en jeune de quartier), et contrôlaient et arrêtaient les gens. Les personnes arrêtées étaient alors conduites menottées dans des bus stationnés à ce moment là sous le métro au carrefour barbès. Le dernier bus rempli est parti vers 16h30 je pense.

En tout cas, même à 4 ou 5 ça vaut le coup de commencer à gueuler. Dans cette apathie déprimante où on a l’impression que les gens sont menés à l’abattoir dans la passivité la plus totale si ce n’est quelques ronchonnements individuels (mais on est prisonniers dans notre quartier) ou désabusés (Ah ici c’est comme ça ils cherchent les cigarettes, les sans papiers, pff) ça finit toujours par entrainer des personnes qui n’osaient pas se lancer pour protester et se transformer en petit rassemblement, ça permet de discuter de ce qu’il se passe. Ca met un rapport de solidarité minimal mais essentiel avec les gens arrêtés et les autres qui y ont échappé. À une époque où, de plus en plus, chacun/e pointe mutuellement l’ « Autre » comme responsable de ses petits tracas et des malheurs du monde (les Rroms, les vendeurs à l sauvette, les sans papiers, les jeunes…) ça permet de rappeler que la cible de l’Etat qu’il soit estampillé de droite ou socialiste c’est toujours les pauvres.
Même seul/e, et bien pareil on peut toujours discuter (et donc de ne pas rester seul/e) et même parfois donner des petits coups de main à des gens pour essayer de leur éviter d’être controlés. Et puis ça permet toujours d’essayer d’analyser comment cela se passe et raconter.

Plus tard, au rassemblement pour l’assassinat de Clément Méric nous avons appris qu’une partie des gens emmenés dans les bus avaient été conduits au commissariat de la rue de Clignancourt. Cela avait un vrai sens par rapport à  l’assassinat de Clément Méric et à ses engagements de lier les 2 événements. C’est en tout cas ainsi que plusieurs d’entre nous l’ont ressenti. On ne peut pas laisser des Manuel Valls affirmer vouloir « éradiquer la violence d’extrême droite » le matin et faire rafler 150 sans-papiers à Barbès l’après-midi. On ne peut pas ignorer que les politiques de tous bords depuis des années instrumentalisent la montée de l’extrême droite pour leurs objectifs électoraux tout en faisant son terreau en favorisant le nationalisme et en désignant des bouc-émissaires (les « clandestins », les Rroms, les vendeurs à la sauvette…) à la misère sociale dont ils sont les gestionnaires. Cela a d’ailleurs été rappelé aux socialistes tels Anne Hidalgo qui sont venus au rassemblement mais qui ont du très vite le quitter sous les cris de « les fascistes assassinent à saint lazare ; le PS rafle à barbès »

Un appel à se rendre au commissariat de la rue de Clignancourt pour 20h30 a donc circulé. La rue était bloquée à la circulation par plusieurs camionettes et un bus de la police qui sert à transporter les gens arrêtés dans les manifs. Les premières personnes arrivées ont constaté que dans ce bus posté juste devant le commissariat étaient parqués plusieurs sans-papiers. Quelques autres sortaient libres. Ils nous ont dit que dans le commissariat ils avaient été triés : certains comme eux pouvaient sortir et d’autres qui allaient être conduits au centre de rétention de Vincennes étaient montés dans le bus. Ils pensaient que les gens emmenés à Vincennes étaient ceux qui avaient déjà un « quitte » (oqtf).

Cela faisait plusieurs heures que ces derniers étaient enfermés là sous une chaleur écrasante, sans pouvoir boire ; manger, aller aux toilettes. Sans attendre l’heure du rassemblement, des slogans ont commencé à fuser « Liberté », « solidarité avec les sans-papiers » auxquels les dizaines de personnes emprisonnées dans le bus ont répondu chaleureusement en criant eux aussi et en tapant sur les vitres.

Très vite les flics ont violemment repoussé les quelques personnes présentes en bas de la rue à grand renfort de coups de tonfas, coups de pieds, insultes, … Très vite, alors qu’en bas de la rue quelques autres personnes commençaient à arriver, le bus a commencé à partir, protégé par un grand renfort de flics dont certains étaient flashball à la main. Nous n’avons pu qu’unir nos slogans à ceux de ceux qui étaient enfermés à l’intérieur.

Le lendemain nous avons su qu’une quarantaine de personnes étaient enfermés au centre de rétention de Vincennes. D’autres sont peut être dans d’autres centres de rétention. Les gens arrêtés devraient passer devant un JLD mardi ou mercredi si ils ne sont pas expulsés d’ici là.

[Vincennes] témoignage du centre de rétention de vincennes – 7 juin 2013

Témoignage d’un sans-papiers arrêté lors de la rafle d’hier (6 juin) à Barbès.

«  Les flics nous ont traités comme des terroristes. Ils nous ont mis des menottes en plastique. Elles étaient très serrées, on a encore les marques. On va aller voir le médecin pour faire un certificat. Ils ont encerclé Barbès et ils contrôlaient « au visage », tous les Arabes, les noirs… Ils étaient très méchants et ne respectaient personne. Il sont arrivés vers 14 heures et gueulaient après tout le monde dans la rue. Il y a des gens ça fait 10 ans qu’ils sont ici et ils n’avaient jamais vu ça. 

Moi je sortais de chez le coiffeur et c’est un policier en civil qui m’a arrêté. C’était comme Guatanamo. Ça veut dire quoi ? Parce que on est arabe, on est des terroristes, ou quoi ? On a risqué notre vie sur un bateau, on est passé par Lampedusa et ici il n’y a pas de liberté.

On a cru qu’on était en Tunisie. On n’ a pas de problème avec les gens ici, on a un problème avec les flics.

Ensuite ils nous ont amenés au commissariat de Clignancourt, on était 40 dans une cellule et on ne pouvait pas respirer. Et si on protestait, les flics disaient : «Ferme ta gueule. Pourquoi vous êtes venu ici, Restez chez vous!». Il y avait aussi un vieux touriste marocain au commissariat, sa famille a apporté ses papiers et il a été libéré. Quel accueil touristique !

Devant le commissariat il y avait des dames qui n’étaient pas d’accord et qui criaient « Liberté ! » Et les flics les ont frappées. On a doit être 40-50 de Barbès au CRA‌. Même en Tunisie la prison c’est pas comme ça. Personne ne mange. On a décidé de faire la grève de la faim la semaine prochaine. La prison c’est mieux parce que là je ne sais ce qui va se passer demain. Il n’y a pas de solution. (…)

Centre de rétention de Vincennes, vendredi 7 juin 2013

Les sans papiers arrêtés hier devraient passer mercredi prochain (12 juin 2013) au JLD de Paris.

Soyons nombreux pour les soutenir !

[Londres] Rafle perturbée par un reseau anti-rafles

2 février : L’UKBA (United Kingdom border agency, équivalent de la PAF ndt) rafle dans un restaurant ouest africain, Old Kent Road, près d’Elephant and Castle (quartier de Londres, ndt).
Samedi soir, environ 6 ou 7 officiers de la police des frontières et 4 policiers ont débarqué dans un restaurant ouest-africain à 20h55. Ils sont arrivés dans une camionnette blanche et une argentée, avec pour plaque BP55DCU. Mais cette fois ci l’opération n’allait pas se dérouler en silence.

Une vingtaine de personnes du réseau anti-rafles sont entrées juste derrière eux dans le restaurant et ont informé toutes les personnes présentes de leurs droits face aux contrôles d’immigration. Vous n’avez à répondre à aucune question, vous êtes libre de partir n’importe quand. Plusieurs personnes se sont immédiatement levées et son parties ne souhaitant probablement pas passer leur nuit à se faire interroger par les voyous du UKBA.

Malheureusement l’UKBA est parvenue à encercler trois personnes avant que les soutiens ne puissent arriver jusqu’à eux. Un groupe d’officier de l’immigration a interrogé trois femmes, pendant que les autres bloquaient physiquement les soutiens les empêchant de s’en approcher pour les informer de leur droits juridiques. Certains policiers aidant l’opération ont refusé de montrer leurs numéros de badge et ont essayé d’intimider les soutiens en éteignant leurs appareils photos. Les officiers de l’UKBA ont gardé leurs victimes dans le restaurant environ une heure et demi avant de partir, aidés par des policiers venus en renfort.

Malheureusement, ils réussissent à arrêter une femme nigérienne et à l’amener à leur siège à Beckett House, près de London Bridge (60-68 St Thomas Street London SE1 3QU). Les personnes arrêtées sont souvent emprisonnées au « centre de détention à court terme » à Beckett house avant d’être emmenés dans un centre de rétention. Mais tout de même, ils avaient probablement prévu une prise beaucoup plus grande. Les gens d’anti-rafles étaient là pour montrer leur solidarité avec les travailleurs du restaurant, les clients, et les nombreuses personnes qui sont régulièrement soumis à ces contrôles d’immigration racistes à Londres. Tandis que l’UKBA était encore dans le restaurant, ils sont aussi allés rendre visite à d’autres restaurants et commerces de la rue pour informer tout le monde de ce qui était en train de se passer.

Cette rafle n’est pas isolée

Des rafles racistes ont lieux tous les jours à Londres mais sont rarement signalées. À 2h du matin dans la même nuit, l’UKBA a également attaqué une maison dans le quartier de Peckham / Dulwich, en arrêtant 4 personnes venant de Bolivie et 2 venant du Pakistan. Elles ont été retenues à Beckett House pour la nuit et ont été transférés dans les centres de rétention de Dover et Bedford. Des rafles ont été signalées dans le quartier Elephant and Castle chaque jour de la semaine dernière. En une opération l’UKBA a bloqué les entrées et les sorties du centre commercial principal, arrêtant les personnes lorsqu’elles sortaient.
Plusieurs personnes ont été arrêtées et une personne a déjà été déportée.

Construire la résistance

Suite au regain d’activité de l’UKBA au cours des deux dernières semaines, les membres de l’Association latino-américaine des travailleurs (Lawas), la Brigade des travailleurs précaire, le No Borders Londres, et des individus travaillent ensemble sous la bannière du réseau anti rafles et sont actif dans le quartier Elephant and Castle. Samedi après-midi, quelques heures avant le raid, environ 40 personnes ont organisé une manifestation sur le chemin Old Kent pour montrer leur solidarité avec les communautés attaqués et harcelés quotidiennement. Nous avons parlé à des commerçants locaux et aux passants sur nos droits face à une rafle ou une arrestation, et distribué des centaines de cartes «Connaissez vos droits» en espagnol, en arabe, en anglais et autres langues.

En créant des réseaux d’aide mutuelle et de résistance, nous pouvons combattre les contrôles racistes et les rafles. Solidarité avec toutes les communautés de migrants (sic, ndt). Personne n’est illégal.

antiraids [at/] riseup.net
https://network23.org/antiraids/

Trouvé sur : https://325.nostate.net/?p=7049

[Athènes] encore un meurtre d’un immigré – 1er février 2013

1er février 2013, Athènes, encore un meurtre d’un immigré

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Le 1er février 2013 à environ 20h30, des vendeurs de rue immigrés dans le quartier de Thissio ont été pourchassés par la police municipale d’Athènes, qui a attrapé un des immigrant à l’angle juste au-dessus de la station de métro Thissio.
Quand les flics ont tenté de voler la marchandise du travailleur en le poussant, Babakar Ndiaye (un sénégalais de 38 ans) est tombé sur les rails du métro d’une hauteur de 7 mètres, où il est mort instantanément.

Après la poursuite meurtrière de la police, plusieurs passants, d’autres vendeurs et des personnes en solidarité se sont rassemblés à l’endroit portant le deuil de la perte de Babakar. Peu après, des escadrons anti-émeutes se sont déployés dans la zone, où ils ont attaqués et dispersés la foule avec des gazs lacrymos, etc.. Pendant les heures suivantes, dans le centre-ville, des dizaines d’immigrés ont été arrêtés par la police. Tous les détenus ont été relâchés, sauf 2 immigrants qui restent détenus aux postes de police. Néanmoins, d’après des témoins oculaires, les tueurs en uniformes municipaux qui ont causé la mort de Babakar à Thissio auraient disparu juste après le meurtre, sans qu’on en ait retrouvé la trace jusqu’à maintenant.

Le jour suivant, l’Assemblée des immigrés et des personnes solidaires de ASOEE a initié à une discussion à laquelle plus de 80 immigrants ont participé, et où les gens ont pu partager plus d’informations sur ce qui s’était passé.

Il a ainsi été décidé de mettre en place un rassemblement de protestation avec système audio devant la station de métro de Thissio le dimanche 3 février à 13h, afin d’informer plus de gens sur ce nouveau meurtre fasciste. De plus, le lundi 4 février à 17h, une discussion ouverte aura lieu dans le bâtiment d’ASOEE (faculté d’économie), sur l’avenue Patission, afin d’échanger des idées, de joindre des forces et d’organiser les actions à venir contre la violence policière et le racisme, en solidarité avec tous les opprimés d’Athènes et d’ailleurs.

Rien ne doit rester sans réponses face aux meurtres étatiques et para-étatiques.
Luttes communes des locaux et des immigrés.

Assemblée d’immigrés et solidaires d’ASOEE

Trouvé sur contrainfo