Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Paris] L’épidémie c’est… le capitalisme, ses flics, ses guerres, ses frontières

Texte diffusé dans le quartier de La Chapelle le soir du 2 juin et collé sur les murs.

L’épidémie c’est… le capitalisme, ses flics, ses guerres, ses frontières

Ce matin, mardi 2 juin 2015, 400 migrant-e-s qui vivaient depuis plusieurs mois sous le métro aérien entre la Chapelle et Barbès ont été expulsé-e-s. Sous prétexte d’une menace d’épidémie, préfecture et mairie espèrent ainsi nettoyer le quartier en pleine rénovation urbaine et disperser les migrant-e-s. Et cela avec la collaboration des associations Emmaüs et France Terre d’Asile, cautions humanitaires à la répression des migrant-e-s, qui participent à trier, contrôler des individues selon une origine qu’ils n’ont pas choisie. Associatifs et flics travaillent côte à côte, pour déloger les migrant-e-s en échange de quelques nuits d’hébergement pour les mieux loti-e-s, la rue pour les autres. De l’autre côté des barrières des manifestant-e-s se sont regroupé-e-s avec banderoles, tracts et guirlandes d’affiches pour exprimer leur solidarité aux expulsé-e-s, mais ne parviennent pas à bloquer les cars de la compagnie Savac qui les emmènent. À peine l’opération terminée, sans laisser à certain-e-s la possibilité de récupérer leurs affaires, le ménage est fait, pour offrir à Vinci l’usage du terrain. Quelques heures plus tard, une centaine de migrant-e-s manifestent vers la mairie du 18ème pour exiger une solution de logement.

L’ expulsion de ce campement participe à la volonté de l’État d’isoler, d’humilier, d’empêcher toute organisation des migrant-e-s pour survivre ici ou tenter d’aller vers d’autres pays. Nombre d’entre elles et eux souhaitent en effet rejoindre l’Angleterre en passant par Calais, où deux squats de migrant-e-s ont été expulsés aujourd’hui même. Là-bas comme ici, l’État et ses larbins, détruisent les espaces que s’approprient les migrant-e-s, parlant d’évacuation sanitaire alors même qu’ils sont responsables de leurs conditions de vie précaires par le harcèlement qu’ils leur font subir.

Laissons parler notre rage contre ses flics qui aujourd’hui expulsent, et qui tous les jours font leur sale boulot de contrôle, d’arrestation, d’emprisonnement en centre de rétention de celles et ceux qui n’ont pas les bon papiers.

Solidarité avec les migrant-e-s

À bas toutes les frontières

Liberté pour tou-te-s

Pour retrouver toutes les publications sur la lutte des migrant-es de La Chapelle : Lutte des migrant-es de La Chapelle et sur Paris Luttes Infos : refugie-es-de-la-chapelle

02juin-paris-banderole-expulsion-campement-la-chapelle

English version

The epidemic it’s… capitalism, its cops, its wars, its borders

This morning, tuesday June 2nd, 400 migrants who have been living for several months under the elevated railway between La Chapelle and Barbès were evicted. Under the pretext of a threat of an epidemic, prefecture and town council hope to « clean out » this area in complete urban renewal and disperse the migrants. And that with the colla­boration of the associations Emmaüs and France Terre d’Asile, humanitarian backings to the repression of migrants, which help sort out and control individuals according to an origin they haven’t chosen. Associations and cops work side by side to move out migrants in exchange for some nights ‘accomodation for the lucky ones, street for the others.

Behind the fences, some demonstrators has gathered with banner, tracts and posters to express their solidarity to evic­ted people, but they’re not able to block the bus from Savac compagy which take them away. The operation barely over, housework is made to offer the use of the site to Vinci, without letting the opportunity to some people to get their things back. Few hours later an hundred of migrants demonstrate among the town hall of 18th to demand to an accomodation solution.

The eviction of this camp takes part in the will of the state to isolate, humiliate, prevent any organization of migrants to survive here or try to get other countries. Indeed many of them want to reach England via Calais, where two mi­grants’ squats were evicted today. There, as here, the state and its stooges destroy spaces appropriate by migrants, spea­king of medical evacuations while they are responsible for their precarious living conditions through the harassment they inflict on them.

Let’s express our rage against these cops who evict today, and all the days make their ugly job of controlling, arresting, imprisonning in retention centers the ones who don’t have the good documents.

Solidarity with migrants !

No borders !

Freedom for everyone !

16 janvier 2015 Cantine de soutien à la ré-impression du guide « Sans papiers s’organiser contre les expulsions, que faire en cas d’arrestation »

— Vendredi 16 janvier 2015 Cantine de soutien à la ré-impression du guide « Sans papiers s’organiser contre les expulsions, que faire en cas d’arrestation »–

18h : présentation du guide, de ses mises à jour et discussion sur les rafles à Paris et en banlieue, retour sur les expériences de lutte à Barbès et ailleurs.

Le guide est téléchargeable en plusieurs langues sur le site sanspapiers.internetdown.org

à partir de 19h : repas végétarien/végan – boissons

Tout ça se passera au centre social Attiéké, 31 boulevard Marcel Sembat à Saint-Denis (Métro 13 Porte de Paris ou RER Gare de Saint-Denis) et le repas et les boissons sont à prix libre.

Faites tourner et venez nombreux/ses

cantine attiéké 16janv15

 

[Paris] Pour que la liberté ne se limite pas à un demi mètre carré

il y a une semaine la vitrine de la dorothys gallery (rue Keller à Paris XI – http://dorothysgallery.com/art/ ) a été recouverte d’affiches. D’autres ont été collé autour dans le quartier. Ce n’est qu’une petite réaction face à l’exposition « un demi-métre carré de liberté » qui a lieu là-bas depuis la mi-octobre.

sodexo

Pour que la liberté ne se limite pas à un demi mètre carré, à bas toutes les prisons !

IL Y A CE QU’ON VOIT, ET CE QU’IL Y A DERRIÈRE…

Difficile d’apprécier une œuvre artistique et la comprendre sans connaître son contexte. C’est un peu pareil pour l’exposition “Un demi-mètre carré de liberté”. Derrière la petite devanture et les intentions « charitable » et « progressiste » qui dégouline de la dorothy’s gallery, coule le goût âpre de l’enfermement.

En premier lieu on trouve son mécène, sodexo, qui spécule sur l’enfermement en gérant 34 prisons en France, et plus de 80 autres prisons et centre de rétention à travers le monde (Angleterre, Italie, Chili, Australie, Espagne et Hollande). Derrière Il y a aussi certains de ces intervenants et le discours qu’ils veulent faire passer. On pourrait citer les architectes Christian Demonchy et Bruno Michel qui ont réfléchi et pensé les prisons dans les années 80 et 90’s ou encore dessiné de grandes réussites architecturales comme les Baumettes ! Pierre-Victor Tournier, du CNRS, qui conceptualisa le principe de contrainte pénale, intégré dans la loi «Taubira».
Cela crée un élargissement du contrôle judiciaire au-delà des peines (toujours trop longues) et n’est rien d’autre qu’un contrôle supplémentaire sur nos vies…
Enfin avec cette expo, Une nouvelle fois les marchands en arts jouent ce rôle bien connu d’intégration des valeurs dominantes.

Il y a quelque chose de dégueulasse à ce que des pourritures qui participent à l’enfermement viennent nous présenter des oeuvres de prisonnier-e-s. On nous propose de s’émerveiller et de s’émouvoir, mais c’est pour mieux nous servir des discours sur la réinsertion et légitimer la prison. En taule, les enfermé-e-s dessinent, parlent, lisent, resistent, s’évadent, se révoltent, vivent. Ils ne le font pas grâce à Sodexo, mais malgré lui et souvent contre. Parce que tant qu’il y aura des murs pour nous enfermer, il y aura des gens pour se battre et les démolir.

CRÈVE LA TAULE !

Repris de indy nantes

Opération Mos Maiorum, bilan

26 octobre 2014

L’opération Mos Maiorum se termine. D’après les informations qu’on a réussi à recueillir, en France la chasse aux migrant-e-s a pris deux formes pendant ces deux dernières semaines :
– Des opérations de contrôle spécifiques à Mos Maiorum, menées par des petites patrouilles de flics, pacifiées, dont le but était uniquement la prise d’informations.
– Des rafles massives comme nous en pond régulièrement le pouvoir, Mos Maiorum ou non, afin d’arrêter et enfermer les gens. Peut-être qu’elles ont été plus fréquentes que d’habitude durant les deux semaines de l’opération, on peut imaginer que la France a raflé gratos grâce aux subventions européennes débloquées pour Mos Maiorum.

Face à ça on a assisté à une mobilisation un peu partout en Europe, au travers de manifs, diffusion de tracts, collages d’affiches, mise en place d’outils communs, échanges de contre-infos. Il est certains que les rafles ne s’arrêteront pas avec Mos Maiorum, mais espérons que les solidarités continueront de se tisser et que nous serons capables d’entraver concrètement la machine à expulser.

Feu aux frontières !

22 octobre 2014

– Une manif contre Mos Maiorum était appelée aujourd’hui à 16h à la Gare centrale de Bruxelles.

Des affiches et des tracts contre les rafles sont sortis à Marseille dans différentes langues

21 octobre 2014

– Une opération  de contrôle massive a été déployée à l’extérieur et à l’intérieur de Gare du Nord : 5 fourgons de CRS dont un dans lequel ils faisaient monter les gens pour les contrôler et les fouiller, une patrouille flashball à la main devant la gare, des flics en civil et des petits groupes à l’intérieur.

20 octobre 2014

– 8ème jour de l’opération, des contrôles ont eu lieu autour de la gare de l’Est et ce matin à Porte de Bagnolet autour des chantiers.

En Europe : Italie, Belgique, et mise à jour, la carte des contrôles en Europe.


19 octobre 2014

– En début d’après-midi des flics de la PAF (Police aux Frontières) étaient présents en nombre à Gare du Nord sur trois quais et dans le hall.

– En fin d’après-midi des gendarmes et CRS ont effectué de nombreux contrôles à Barbès.

– A Marseille, un certain nombre de personnes arrêtées durant les trois jours précédents auraient été expulsées vers la Tunisie par bateau hier matin.

                                                                                                                                                             

17 octobre 2014.

– De nouveaux des contrôle à Barbès, Château rouge et aussi vers Stalingrad. De nombreuses personnes sont arrivées au centre de rétention de Vincennes ces derniers jours.

– Jeudi à Hendaye plusieurs contrôles ont eu lieu à la frontière avec l’Espagne, au niveau de la gare et du pont Saint-Jaques, qui relie la France et l’Espagne.

– Mardi, à Bordeaux, des contrôles ont eu lieu place de la victoire, cours de l’Argonne et rive droite


 

16 octobre 2014.

– Important contrôle de papiers dans les rues du quartier Anvers/Montmartre.

– Une nouvelle rafle a eu lieu à Barbès, plusieurs dizaines de personnes embarquées.

Hier en gare du Mans, grosse opération de contrôle au faciès, entrées de la gare et quais.

– Des contrôles ont également été signalés en gare de Portbou et Toulouse.

– Nouvelles traductions en amharique et en kurde


 

15 octobre 2014.

– Cet après midi, les contrôles ont continué à Gare de l’Est entre les couloirs du métro et le hall de la gare. Les flics posaient des questions sur le parcours des gens, notaient puis les laissait repartir, comme à Gare du Nord hier et avant hier.

D’autres contrôles de papiers ont eu lieu, aux stations RER Saint Maur (+ police municipale) et Boissy-Saint-Léger, et dans le 19ème arrondissement, entre Corentin Carriou et 4 Chemins.

!! Tous ces contrôles ne sont pas forcément en lien avec l’opération Mos Maiorum, quand nous en sommes sûr nous le précisons

– Ce matin, contrôle en Gare de l’Est, métro Châtelet et peut être à la gare Montparnasse. (On n’a pas plus de précision s’il s’agit d’opération Mos Maiorum).

– Hier, une grosse opération de police à Barbès : 53 arrestations d’après la rumeur.

– Hier encore, en Gare de Nantes, des contrôles ont eu lieu. Les personnes contrôlées, toutes au faciès, ont été interrogées (Mos Maiorum) sur place puis relâchées.

– À Marseille, plusieurs contrôles dans le quartier de Noailles et enfermements au CRA du Canet.

– Des contrôles ont également eu lieu à Calais.

– Plusieurs outils ont été mis en place au niveau européen :

Une carte interactive des contrôles en cours en Europe où chacun-e peut signaler la présence de flics.

application pour Android : http://download.ushahidi.com/track_download.php?download=android ou iOS : http://download.ushahidi.com/track_download.php?download=ios

Et pour les utilisateurs/trices de twitter, le hashtag #ReportMosMaiorum https://twitter.com/MapMosMaiorum

(les infos sont reportées sur la carte après)

Deux nouvelles traductions de l’affiche sont disponibles en Turc et en Roumain

 


14 octobre 2014. 

Les contrôles ont continué aujourd’hui à Gare du Nord. Dès ce matin des groupes de CRS et de la ferroviaire patrouillaient dans le hall. Un cordon de policiers ferroviaires et de contrôleurs bloquait à nouveau l’accès au train pour Calais, tandis que des CRS étaient positionnés en bout de quai.

En fin d’après midi au métro Porte de Bagnolet des CRS et des contrôleurs étaient présents. Nous n’avons pas plus d’informations mais ils intervenaient apparemment dans le cadre de Mos Maiorum.

Les personnes arrêtées hier à Grenoble n’ont à priori pas été placées en rétention, nous n’avons pas plus de nouvelles.

 


13 octobre 2014. Les contrôles dans le cadre de l’opération Mos Maiorum ont commencé.

Aujourd’hui en fin de journée un contrôle a eu lieu à Gare du Nord : des groupe de flics (PAF, CRS, SNCF) ont patrouillé et contrôlé plusieurs personnes dans le hall de la gare. Ils leur ont posé des questions sur d’où ils venaient, où ils allaient, depuis quand ils étaient en france, etc., et notaient les réponses dans un calepin (pas de formulaire). Les personnes n’ont a priori pas été embarquées (du moins pas celles que les personnes présentes sur place ont vu se faire contrôler). Plusieurs flics étaient aussi postés sur la voie des trains en partance pour Calais avec barrage de contrôleurs à l’accès au train. Ils avaient une réquisition du procureur qui leur permettaient de contrôler dans la gare et aux abords jusqu’à 21h.

Ce matin plusieurs flics étaient présents à la station de RER Saint Michel mais rien ne permet de dire s’il s’agissait de Mos Maiorum, d’une rafle comme il y en a tous les jours dans les transports et les rues ou de l’occupation policière permanente de la ville.

À Grenoble ce midi une vingtaine de personnes ont été arrêtées dans le quartier de la Gare, menottées puis à priori emmenées au commissariat de Grenoble. Il y a eu nombre de contrôle d’identité au faciès toujours dans la même zone, effectuées par une vingtaine de policiers avec des chiens.

OPPOSONS NOUS AUX CONTRÔLES ET AUX ARRESTATIONS

[Radio] Émission Sans Papiers Ni Frontières du 3 octobre 2014 en ligne

Émission Sans Papiers Ni Frontières du 3 ocotbre 2014

Au sommaire :

Brèves : Sequedin / Belgique / Australie

Rafles dans le 18ème arrondissement, l’État de siège

Calais, entre attaques fascistes et pression policière

Méditerranée, toujours plus de répression toujours plus de morts

Agenda

Téléchargez/écoutez l’émission ici

Émission tous les premiers vendredi du mois de 19h à 20h30 (rediffusion le mardi suivant à 8h)
sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM en région parisienne et sur internet partout ailleurs

Prochaine émission le 7 novembre 2014

Rafles : réquisition, mise à disposition et retenue

Ces derniers temps le harcèlement des flics et les rafles contre les personnes sans papiers va crescendo dans le nord est parisien : Montmartre, Barbès, La Chapelle, avenue de Flandres, Couronnes, etc. Ces dernières semaines plusieurs reprises des flics sont entrés dans le jardin d’Éole à Stalingrad et ont procédé à des contrôles visant particulièrement les afghans à qui il a été demandé de quitter le parc. Lundi 6 octobre, toutes les personnes contrôlées, toutes venant d’Afghanistan, ont été emmenés au commissariat, y compris les demandeurs d’asile.

Quelques petites précisions juridiques :

Souvent nous parlons d’une « réquisition du procureur » qui permet à la police de procéder à des contrôles au faciès dans un quartier donné à un horaire donné. Voici un exemplaire d’une réquisition pour le jeudi 30 septembre dans les quartiers Porte d’Aubervilliers/Avenue Jean Jaurès de 13h à 19h. Lors des contrôles, les flics ont normalement l’obligation de montrer la réquisition à qui la demande (ce qu’ils ne font pas toujours, notamment quand il s’agit des personnes qu’ils contrôlent qui demandent), cela permet de savoir exactement où les contrôles vont être effectués et jusqu’à quelle heure ils peuvent durer (par contre on peut risquer un contrôle d’identité dans la foulée).

Avec ce qu’ils appellent la « mise à disposition » le travail des flics est facilité, plus rapide, plus efficace pour eux. Cette mesure n’est ni une garde-à-vue, ni une vérification d’identité, ni une rétention administrative et ne permet aucun droit dont on est censé disposer au commissariat lors des GAV (médecin, appel à un proche, avocat). Le principe est simple : les flics se baladent avec une réquisition en poche et dès fois un-e interprète, ils contrôlent, les gens qui ne montrent pas de papiers sont embarqué-es, prise d’empreinte au commissariat pour tenter de retrouver l’identité des gens et si ça marche, un-e agent-e de la préfecture (appelé-e sur place) remplit les OQTF puis c’est le CRA direct. Le tout se fait en 1h. Dans certains cas une partie des recherches se fait directement sur le lieu de l’arrestation dans un « camion commissariat ». Cette mise à disposition peut durer jusqu’à 4 heures.

Elle est différente de la « retenue » au commissariat, spécialement pensée pour les personnes sans papiers qui peuvent être gardés en contrôle d’identité au commissariat pendant 16 heures avec le droit de voir un interprète, un avocat et un médecin. Cette « retenue » a été pensée pour pallier aux problèmes posés par la réforme de la garde-à-vue : on ne peut plus être placé en GAV pour défaut de titre de séjour.

Réquisition du procureur rafle

Vous pouvez lire aussi la brochure « Sans papiers : s’organiser contre l’expulsion, que faire en cas d’arrestation »

RAPPEL DU 13 AU 26 OCTOBRE EST PRÉVUE UNE OPÉRATION EUROPÉENNE DE CONTRÔLE DES PERSONNES MIGRANTES

Du 13 au 26 octobre, attention aux rafles dans toute l’Europe

Mise à jour des contrôles principalement en région parisienne ici.

[RAJOUT DE TRADUCTION EN KURDE ET AMHARIQUE]

[Rajout de traduction en TURC]

[Rajout de traduction en ROUMAIN]

[RAJOUT DE TRADUCTION EN CHINOIS, OURDOU, BENGALI, TAMOUL ET HINDI]

[RAJOUT D’UNE VERSION AUDIO MULTILINGUE]

[Rajout bas de page affiches faites par la permanence sans papiers de l’Attiéké à Saint Denis]

[En bas de page AFFICHES/TRACTS en français, anglais, farsi, arabe et russe À IMPRIMER, DIFFUSER, COLLER]

Du lundi 13 au dimanche 26 octobre 2014, une grande opération policière à l’échelle européenne va avoir lieu contre les migrant.e.s. Sous le nom de « opération Mos Maiorum », son objectif est d’arrêter et de contrôler des centaines de personnes afin de collecter diverses informations en vue de renforcer leurs politiques contre l’immigration.

Le nom « Mos Majorum » en dit long sur la philosophie qui sous-tend cette opération : du latin « mœurs des anciens » ou « coutumes des ancêtres » Mos Majorum désigne dans la Rome antique le mode de vie et le système des valeurs ancestrales. Ses cinq fondements sont : – fides : fidélité, respect de la parole donnée, loyauté, foi ; – pietas : piété, dévotion, patriotisme, devoir ; – majestas : sentiment de supériorité naturelle d’appartenance à un peuple élu ; – virtus : qualité propre au citoyen romain, courage, activité politique ; – gravitas : ensemble des règles de conduite du Romain traditionnel, respect de la tradition, sérieux, dignité, autorité. De quoi plaire aux fachos et adeptes de théories sur l’invasion.

L’opération Mos Maiorum est conjointement menée par l’Union européenne (UE), les États membres de l’espace Schengen et les agences européennes Frontex et Europol.

Frontex (Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures) est une agence européenne qui depuis octobre 2005 (date de sa première opération) se charge de mener divers opérations de surveillance et de contrôle aux frontières extérieures de l’Europe (principalement au Sud et à l’Est). Des moyens militaires, technologiques et policiers sont mis à sa disposition (navires, hélicos, radars, détecteurs, etc.) par les États membres de l’UE et un budget de plusieurs dizaines de millions d’euros chaque année lui est alloué. C’est le bras armé de la politique migratoire européenne : Frontex organise le blindage militaire et technologique des frontières. L’agence intervient aussi en dehors de l’UE, principalement dans les pays aux frontières extérieurs, pour externaliser les politiques migratoires européennes. Elle organise également des vols charters pour les expulsions conjointes entre plusieurs pays. Des dizaines d’organismes européen et internationaux travaillent avec Frontex : agences internationales de police et de justice, organismes de gestion des migrations et des réfugiés, centres de recherche et de développement en matière de sécurité, etc. (voir deux textes sur Frontex ici et , et des cartes sur les opérations Frontex ici)

Europol c’est l’office de police criminelle intergouvernemental de l’UE qui coordonne le travail des polices nationales en matière de terrorisme, trafic de stupéfiant et de criminalité organisée. De plus en plus Europol participe aux opérations européennes menées contre les migrant.e.s avec pour objectif affiché de « démanteler les réseaux de passeurs, de trafiquants et les groupes terroristes », fameux triptyque “immigrés, trafiquants, terroristes” qui sous-tend toute la politique européenne dans sa lutte contre l’immigration et qui sert d’épouvantail pour légitimer ses actions. La situation politique actuelle en Irak et en Syrie n’en est que plus profitable pour eux. Une autre opération menée par Europol du 15 au 23 septembre 2014 sous le nom de « Archimède » (à laquelle Frontex participait) et qui visait les groupes criminels internationaux a également mené au contrôle de plus de 10 000 migrant.e.s et aux arrestation de 170 passeurs.

La zone de contrôle va donc s’étendre sur les territoires de 32 pays (les 28 de l’UE plus 4 non membres de l’UE mais de l’espace Schengen) ainsi qu’en mer : de la Norvège à l’Espagne, de l’Islande à Chypre, du Portugal à l’Estonie en passant par la Roumanie. Pour ça pas moins de 18 000 flics et gardes-côtes vont être mobilisés et les coûts de l’opération seront couverts a posteriori par les États et Frontex.
Les zones de contrôle sont laissées à l’appréciation des participants et peuvent donc être très larges : les eaux territoriales, les ports et aéroports, les frontières extérieures et intérieures de l’UE et de Schengen, les gares et les trains, les autoroutes, les transports en commun et la rue, les lieux de travail et les administrations, etc.

Chaque contrôle donnera lieu à une procédure recensant : des informations sur le contrôle (lieu, date, heure, moyen de transport) ; sur les personnes arrêtées (nationalité, sexe, âge, lieu et date d’entrée en Europe) ; sur les routes empruntées, les moyens de transports et la destination finale ; sur les documents en possession, les démarches administratives entreprises et les paiements de passeurs. Un bureau de coordination de l’opération va être mis en place en Italie et chaque procédure lui sera transmise via une adresse mail (gruppo.frontiere@interno.it). Il semblerait que ce genre d’opération devrait avoir lieu tous les 6 mois, sous la coordination du pays qui assure la présidence de l’UE.
En octobre et novembre 2012, une opération similaire avait eu lieu : « l’opération Aphrodite » au terme de laquelle 5 298 personnes avait été arrêtées à travers l’Europe.

C’est à la fois une opération de fichage/recensement puisque des centaines de personnes vont être contrôlées (avec prise d’empreintes, inscription sur les fichiers européens, etc.) mais également une sorte d’enquête à l’échelle Afrique/Asie/Europe pour connaître les nouvelles routes empruntées par les migrant.e.s, les nouveaux pays de départ et de passage ce qui va permettre aux pays européens, en collaboration avec les pays « voisins », de renforcer leur contrôle et de nouveaux dispositifs.

Depuis des années, l’Union européenne, son agence Frontex et les États membre de l’espace Schengen mettent en œuvre des moyens colossaux pour rendre inaccessible l’Europe à celles et ceux qu’elle ne souhaite pas accueillir, avec la collaboration accrue des pays dits « de départ » ou « de transit », à l’Est de l’Europe, au Maghreb et en Afrique. Du système de VISA de moins en moins accessible aux plus pauvres, au blindage des frontières extérieures, la guerre aux migrant.e.s fait rage. En Atlantique et en Méditerranée, les murs de barbelés et de gadgets technologiques de Ceuta et Melilla et la présence militaire et policière en mer rendent les routes de plus en plus longues et dangereuses pour les harragas. Depuis 26 ans, plus de 21500 personnes sont mortes aux portes de l’Europe et le chiffre ne cessera d’augmenter de jours en jours.

Début 2014 le projet Eurosur a été mis en place. Il permet de mutualiser les moyens de surveillance des frontières maritimes déjà existants et d’en mettre d’autres à disposition (drones, radars, satellites, …). Les infos récoltées 24 heures sur 24 sont à la fois centralisées et diffusées de manière à ce que chaque pays puisse suivre une situation en temps réel et prendre les mesures qui s’imposent, c’est-à-dire intervenir afin de « réduire le nombre d’immigrants illégaux qui rentrent dans l’Union européenne sans être découverts. »
Une nouvelle mission appelée « Frontex Plus » va venir renforcer la surveillance au large des côtes italiennes et maltaises d’ici quelques semaines. Demandée par l’Italie suite aux récentes arrivées de harragas sur ses côtes elle doit remplacer « Mare Nostrum » qui touche à sa fin.

Concrètement avec cette opération Mos Maiorum on peut penser que le nombre de rafles va augmenter en région parisienne et dans les grandes villes, notamment dans les transports.

Chaque année des milliers de personnes sont contrôlées, arrêtées, enfermées dans les centres de rétention et expulsées car elles n’ont pas de papiers (en 2012, 43 746 personnes ont été enfermées en centre de rétention et 36 822 personnes ont été expulsées de France, d’après les associations présentes dans les CRA).

Depuis 2005 et la mise en place d’objectifs chiffrés d’expulsion, le nombre de contrôles faciès n’a cessé d’augmenter : dans les transports en commun, les rues, les gares et les trains, aux aéroports, dans les administrations (caf, préfecture), dans les banques, à la poste, sur les lieux de travail (restaurants, chantiers), dans les foyers, etc.

Régulièrement de grosses opérations sont organisées par la préfecture et la police permettant d’arrêter des dizaines de personnes d’un coup.
En région parisienne les quartiers ciblés sont les quartiers populaires du nord est parisien et de banlieue.
Les flics peuvent agir en civil ou en uniforme, par petits groupes ou en masse. La plupart du temps des camionnettes permettant d’embarquer les personnes contrôlées sont garées pas loin.
Ces rafles passent souvent inaperçues tellement nous sommes habitués à l’occupation policière.
Dans les transports elles sont souvent conjointes avec les contrôleurs, ratp ou sncf.

Depuis plusieurs années des groupes de personnes tentent de s’organiser contre ces rafles dans certains quartiers : chaînes d’alerte sms, affichage et diffusion, rassemblements, assemblées de quartier, perturbations de contrôles, présence aux audiences au tribunal, etc. À plusieurs reprises la solidarité avec des personnes du quartier a permis que la police soit contrainte d’arrêter et de rebrousser chemin.

LA CHASSE EST OUVERTE ? EMPÊCHONS-LA !
OCCUPONS LA RUE, INFORMONS, OPPOSONS-NOUS AUX CONTRÔLES.
PAS DE FRONTIÈRES, PAS DE NATIONS, STOP AUX EXPULSIONS !

 

AFFICHE DU 13 AU 26 OCTOBRE 2014 ATTENTION AUX CONTROLESAFFICHE DU 13 AU 26 OCTOBRE 2014 ATTENTION AUX CONTROLES2CHINOIS AFFICHE DU 13 AU 26 OCTOBRE 2014 ATTENTION AUX CONTROLES

En .PDF : AFFICHE DU 13 AU 26 OCTOBRE 2014 ATTENTION AUX CONTRÔLES

Affiches faites par le centre social autogéré Attiéké à Saint-Denis Affiche Attiéké1 // Affiche Attiéké2 (traduit en langue Amharique)

ማስጠንቀቂያ፥ በሙሉ አውሮፓ ህብረት ውስጥ ሰደተኞችን ለመውጋት አዲስ የፖሊስ ማንቀሳቀስ እየጀመረ ነው !
አዲሱ ግብረት ሞስ ማዮሩም /mos maiorum/ ይባላል። ከጥቅምት3 /october 13th/ እስከ ጥቅምት 16
/october 26th/ ይካሄዳል። ለሁለት ሳምንታት አስራ ስምንት ሺህ /18000/ ፖሊሶች መታወቂያ ወረቀት የሌላቸው
ሰደተኞችን ያሳድዳሉ። የፍልስት መንገዳችንን ማወቅ ይፈልጋሉ። መታወዊያና ፓስፖርት የሌላቸው ሰዎችን እንዲታሰሩ
ይፈልጋሉ። ስለዚህ ይህን ዜና ለመታወቂያ የሌላቸው ሰደተኞች ማሰራጨት አለብን። በተለይ ባቡር ውስጥ፣ ባቡር ጣቢያ
ውስጥ፣ በድንብር አካባቢ እና ዋናዎቹ መንገዶች ላይ ብዙ የፓስፖርትና የመታወቂያ ካርድ ቁጥጥርን ሊኖር ይችላል።

EN CHINOIS (pdf)

2014年10月13日至26日 小心身份证检查

2014年从10月13日星期一到10月26日 星期日,欧盟将采取针对非法移民(无 证者)的大规模警察行动。两周期间,一万八千名警察将展开行动,目标追捕最大数目的无证者。身份证检查包括街道,火车,火车站,飞机场,高速公路及欧洲各 国国界线上。目标是抓捕最高数量的人数;获知移民常用路线和方法;及阻止欧洲外来移民。

> 从现在起 提醒大家 每个你们认识的人,无论他们长居于欧洲抑或在此期间短占逗留
> 若身处现场,联合起来组织身份证检查。可以通过抗议来暴露身份证检查,也可以通过悄悄的提醒帮助他们避免身份证检查。
> 甚至只是表示我们的反对,停下脚步驻足观看,这也会干扰身份证检查。让我们尽我们的全力让这次行动成为一个失败。

地球属于每一个人,和那些因国家干扰而无法自由行动的人联合起来!

无国界无国家,终止遣送

Version AUDIO

Version bengali tamoul hindi ourdou

traduction bengali tamoul hindi ourdou

ROUMAIN   PDF(roumain)

Din 13 pâna pe 26 octombrie, atentie la controluri!

De luni 13 octombrie pâna duminica 26 octombrie Uniunea Europeana va organiza o foarte mare operatiune de politie ce vizeaza persoanele fara acte de identitate. Timp de doua saptamani 18000 de politisti vor urmari si vor încerca sa aresteze cât mai multe persoane fara acte. Se vor face controluri pe strada, în trenuri,gari, aeroporturi, la punctele de trecere a frontierei interne ale Europei, peste tot în Europa. Obiectivele sunt arestarea maximului de persoane si identificarea rutelor si mijloacelor utilizate pentru a veni în Europa. Se încearca astfel împiedicarea migrantilor de a ajunge în Europa.

PREVENITI DE PE ACUM toate persoanele pe care le cunoasteti, rezidente sau în tranzit în Europa, care vor sa vina în aceasta perioada. Sa fim solidari încercând sa ne opunem acestor controluri daca suntem martori fie protestând, fie prevenind dinainte persoanele vizate, ajutându-le astfel sa scape.

Sa ne manifestam dezaprobarea daca asistam la operatiune; ne putem doar opri si privi, controlul poate fi astfel mai greu de facut.

Sa facem totul pentru ca aceasta operatiune sa devina un esec!

Sa fim solidari cu toti cei carora aceste state vor sa le împiedice libera circulatie.

 

TURC  PDF (turc)

DİKKAT !
13 ve 26 Ekim Tarihlerinde Kağıtsızlara Yönelik Polis Operasyonları Yapılacak !

Avrupa Birliği, 13 ve 26 Ekim tarihlerinde, « kağıtsızlar » olarak bilinen ve oturumu olmayan göçmenlere karşı,18 000 polisin katıldığı geniş çaplı bir operasyon yapılacak. Polis, Avrupa sokaklarında, trenlerde, garlarda, havaalanlarında, yollarda, sınırlarda « kâğıtsızlar » avına çıkacak ! Operasyonun amacı, mümkün olduğunca çok « kâğıtsız » yakalamak, göçmenlerin Avrupa’ya gelmek için kulandıkları yolları ve nasıl geldiklerini açığa çıkarmak, göçmenlerin Avrupa’ya gelmelerini engellemeye çalışmak.

Avrupa’da oturan, geçiş olarak kulanan ve bu tarihlerde Avrupa’ya gelmek
isteyen bütün herkesi bugünden itibaren haberdar edelim ve uyaralım !

Ne yapabiliriz ?

Herhangi bir kontrole tanık olduğumuzda, buna engel olmayı deneyebiliriz.
Kontrol sırasında insanların dikkatini çekmek ve polislerin rahat bir şekilde hareket etmesini engellemeye çalışabiliriz.

Kaçak olduğunu düşündüğümüz insanları uyarabilir ve kaçmasına yardımcı olabiliriz.

Kontrol sırasında durup polislere bakarak ve yanlarında kalarak hemfikir olmadığımızı gösterebiliriz.

Bu eperasyonların başarısız olması için elimizden geleni yapalım !
Devletlerin, insanların özgür bir şekilde dolaşmasını ve yaşamasını engellemelerine karşı dayanışma içinde olalım.

Sınırlara, uluslara ve sınırdışı edilmelere hayır !

TRADUCTION EN KURDE

TRADUCTION EN AMHARIQUE

[Paris] État de siège dans tout l’Est du 18ème arrondissement

État de siège dans tout l’Est du 18ème arrondissement

Depuis plusieurs jours les opérations de police se succèdent dans toute la zone comprise entre boulevard de La Chapelle et boulevard Ney (La Chapelle, Barbès, Porte de Clignancourt).

Mardi 23 septembre, autour du métro La Chapelle, plus de 150 personnes ont été arrêtées à 6 heures du matin alors qu’elles dormaient sous les ponts du métro. La police, qui recherchait des personnes sans papiers cherchant supposément à rejoindre Calais, a embarqué tout le monde au commissariat de la rue de l’Évangile. Là, chacun a été forcé à donner ses empreintes, sous les coups pour ceux qui refusaient. Tous ont ensuite été libérés sans aucune explication, ni document.

L’après-midi et les deux jours qui ont suivi (mercredi 24/09 et jeudi 25/09) plusieurs patrouilles de dizaines de flics ont quadrillé les quartiers de La Chapelle et de Barbès/La Goutte d’Or, contrôlant, fouillant et arrêtant toutes celles et tous ceux qui se trouvaient là : migrants et migrantes visiblement sans papiers, vendeurs et vendeuses à la sauvette, personnes habitant le quartier ou passant par là à pied ou en voiture. Une réquisition du procureur leur donnait l’autorisation (et pour plusieurs jours encore ?) de contrôler au faciès n’importe quelle personne de 15h à 21h. Accompagnés de chiens policiers et suréquipés : matraque à la main, flashball pointé et gazeuse à volonté. Leur but est manifestement de semer la terreur pour “pacifier le quartier” et de bien faire comprendre à tous et à toutes “c’est qui qui commande”. Plusieurs personnes présentes jeudi soir ont manifesté leur solidarité et se sont faites prendre à partie par les flics, contrôlées et arrêtée pour l’une d’entre-elle.

Cette agression permanente des chiens de garde du pouvoir est intolérable. Amplifions la solidarité et refusons de nous laisser faire, occupons la rue et diffusons d’autres idées et pratiques que celles du chacun pour soi et tous contre tous, en distribuant des tracts, en collant des affiches, en organisant des rassemblements et des manifestations, en aidant celles et ceux qui sont la cible des rafles à échapper aux flics, en apportant du soutien aux personnes arrêtées, en discutant avec celles et ceux qui comme nous en ont marre que l’État, ses lois et ses flics nous empêchent de vivre.

 

State of siege in all the east of the XVIIIth district

For several days there has been one police operation after the other in all the area included between boulevard La Chapelle and boulevard Ney (La Chapelle, Barbès, Porte de Clignancourt).

Tuesday the 23rd of september, around the métro station La Chapelle, more than 150 persons were arrested at 6 a.m. whereas they were sleeping under the elevated railway. The police, looking for undocumented people supposedly trying to get to Calais, brought everyone at the police station of rue de l’Evangile. There, each one was forced to give his/her finger prints, under the blows for the ones who were refusing. And everybody was released without any explanation or document.

The afternoon, and the two days after (wednesday 09/24 and thursday 09/25), several patrols of about ten cops covered the districts of La Chapelle and Barbès/La Goutte d’Or, controlling, searching and arresting migrants apparently undocumented, street hawkers, local residents and passer-by on foot or by car. A prosecutor requisition was authorizing them (and who knows for how long ?) to control on appearance bases anyone from 3 p.m. to 9 p.m. Accompanied by police dogs and over-equipped : bats hand-held, flashball pointed and teargas unlimited. Their goal is obviously to spread terror in order to « pacify the district » and make everybody understand well « who’s in charge ». Several persons present on thursday evening expressed their solidarity and were taken to task by the cops, controlled and arrested for one of them.

These permanent attacks by the watch dogs of power are intolerable. Let’s intensify solidarity and refuse to be messed around, let’s occupy the street and spread other ideas and practices that the ones of « everyone for him/herself and all against all », handing out leaflets, sticking posters, organizing gatherings and demos, helping people targeted by raids to escape from the cops, lending our support to arrested persons, talking with the ones who are, like us, sick that the state, its laws, and its cops, prevent us from living.

 

[Paris] Arrestation collective à La Chapelle (Mise à jour)

Mise à jour 20h. Tout le monde a été libéré.

Ce matin vers 6h aux abords du métro La Chapelle plus de 150 personnes ont été arrêtées et emmenées au commissariat de la rue de l’évangile. Là bas on leur a demandé leurs empreintes, ceux qui ont refusé ont été frappés, puis tout le monde a été relâché sans aucun document.

Une grosse opération de fichage, reste à savoir quelle sera la suite en espérant qu’il y aura plus de réaction…

Déjà début août une grosse rafle avait eu lieu au même endroit.

23 septembre 2014. Reçu de Calais :

« Bonjour, Vers 8h30, la permanence violence policière a reçu un coup de fil de personne soudanaises à la chapelle qui nous ont dit qu’une centaine de soudanais et érythréens qui dormait sous un pont à la chapelle avait été arrêté ce matin vers 6h30. Ils sont maintenant dans un commissariat de police porte de la chapelle (rue de l’évangile). Les flics leur disent qu’ils doivent donner leurs empreintes où ils auront des problèmes. Il y a parmi eux des demandeurs d’asile de Calais qui ont leur rdv empreintes. C’est l’un d’entre eux qui nous a appelé. Les flics ont aussi arrêté une personne soudanaise qui a un titre de séjour de 10 ans et qu’ils gardent menotté pour l’obliger à traduire […] »

[Paris] C’est l’histoire d’un préfet qui se prend une torgnole

Ça c’est passé le samedi 6 septembre 2014. Vers 16 heures, le préfet de police Bernard Boucault, accompagné de Jacques Meric, ancien conseiller police de Valls et actuel patron de la sécurité publique de l’agglomération parisienne, débarquent à proximité du Sacré-Cœur. Ils viennent pour parler des vendeurs de tour Eiffel, du commerce illicite dans la rue et des pauvres touristes. Mais l’accueil est sans doute moins chaleureux qu’ils ne pensaient : le préfet s’est pris une gifle, Jacques Meric un coup de pied et le chauffeur un coup de poing.

Comme pour vengeance, jeudi 11 septembre, une descente de police a eu lieu sur le quartier et pendant plusieurs heures les flics ont contrôlé et arrêté des dizaines de personnes sans papiers qui se font des thunes en vendant divers objets aux touristes. Plusieurs d’entre-eux sont maintenant enfermés au centre de rétention.