Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Zürich] Manif et actions contre les centres fermés et la machine à expulser – 11 janvier 2013

Ce samedi 11 janvier 2014 à Zürich a été appelé une manifestation contre les camps pour demandeurs d’asile et la politique d’asile raciste. Cette marche fait suite à l’ouverture lundi dernier (6 janvier 2014) d’un nouveau camp de rétention pour demandeurs d’asile à la Luchstrasse à Zürich.

Près de 500 personnes solidaires avec les sans-papiers ont répondu à l’appel bruyamment, avec fanfares, slogans contre la machine à expulser et les camps de rétention, banderoles…

Les flics quadrillaient la ville et ont bouclé le centre avec de nombreux escadrons et canons à eau. Les manifestant.es se sont arrêté.es devant le secrétariat du Parti Socialiste du canton de Zürich à Gartenhofstrasse, un discours au mégaphone a été dit contre leur politique raciste sur la restriction du droit d’asile.

Repris de ch.indymedia/de

Dans la nuit du 10 au 11 janvier 2014, les locaux de la SIP (Prévention Intervention de Sécurité) de la Selnaustrasse ont été attaqués à la peinture. Cette action a été faite en réponse aux politiques racistes envers les demandeurs d’asile de Zürich, la répression policière et les camps de rétention.

Par ailleurs, le 8 janvier 2014 on pouvait voir sur les murs de Zürich quelques tags et graffitis :

Détruisons toutes les frontières

Attaquons la machine a expulser, la police, l’État

 

Article repris de Le chat noir émeutier

[Barcelone] Appels à rassemblement devant le CIE samedi 11 janvier 2013

cartellcie11enero2014

 

Mohamed Abagui

13 mai 2010.

Idrissa Diallo

6 janvier 2011.

Aramis Manukyan, ou Alik

3 décembre 2013.

Jonathan Sizalima

19 juin 2009.

Ce sont quelques uns des morts assassinés par les mains de la Police Nationale.

Morts d’un passage à tabac, par manque de soin… morts de CIE.

Ils parlent de « suicide » ou de « crise cardiaque » (entre beaucoup de guillemets), mais nous savons ce qu’est un CIE : cellules d’isolement, tortures, expulsions. Là-bas, les assassins de la police nationale disposent d’une totale liberté de frapper, matraiter et humilier qui ils veulent, cachés derrière les murs d’un CIE perdu dans la Zona France, loin des regards de qui ne veut pas voir. Des assassins payés par l’État, aidés par la machine judiciaire qui les protègent toujours, expulsant en urgence ceux qui témoins  qui pourraient contribuer à mettre en évidence la brutalité de la répression policière du système raciste dans lequel nous vivons.

Nous sommes là, face à une prison qui ne dit pas son nom, face à ces matons qui n’assument pas leurs assassinas, et face à l’Europe qui n’assume pas que ici tous ceux qui en ont envie essayeront de venir et de rester. Le CIE est un maillon indispensable de la chaîne qui cherche à empêcher la liberté de mouvement de tout à chacun, de la militarisation et l’externalisation des frontières, jusqu’aux rafles quotidiennes à la sortie du métro, les contrôles au boulot, ou les interminables démarches bureaucratiques pour renouveler tes permis de séjour, pour garantir ton mariage ou obtenir un contrat de travail. Et c’est pourquoi notre rage nous empêche de demander des réformes des conditions de détention des prisonniers. Nous ne voulons pas nous asseoir avec qui écrira le prochain décret qui réglementera ces prisons et débattre sur des modalités. Nous voulons en finir avec l’existence des CIEs. Que bientôt nous pourrons marcher sur les ruines d’un des visage les plus dur de la violence de l’État.

Les heures et les jours qui ont suivi le 31 décembre passé nous ont montré encore une fois la réalité qu’ils cherchent, toujours avec des métaphores (nous parlons par exemple du supposé nouveau nom des CIEs, bientôt appelés « Centres de séjour contrôlé pour étrangers », à couvrir ou à cacher.

Quand à l’intérieur quelqu’un commence à se rebeller, à s’animer et résister à ses matons.

Quand les anti-émeutes restent plusieurs jours de suite à réprimer la révolte.

Quand 40 prisonniers sont en grève de la faim.

Quand les jours suivants, ni les avocats, ni « le défenseur des personnes », ni les médecins ne peuvent entrer.

Ils l’appellent « bagarre entre détenus », « calmer les esprits » ou « une dispute ».

Pour cela il est nécessaire nous autres soyons là à appeler les choses par leur nom.

Pour ne pas oublier ni détourner le regard ailleurs.

C’est pourquoi il est nécessaire de rendre chaque fois plus visible notre soutien et notre solidarité avec qui est prisonnier ici.

Pour ajouter à la juste rage de qui est enfermé, la notre de le savoir ici.

Aller de plus en plus fort, jusqu’à démolir le dernier mur, le dernier grillage.

Aucune agression sans réponse, flics assassins.

Contre les murs et les frontières du racisme, continuons jusqu’à la liberté.

Rassemblement devant le CIE, samedi 11 janvier.

16h30 Plaza España

17h00 CIE, Zona Franca

tkdk[at]riseup.net         

Traduit par nos soins de indymedia barcelone

Un autre appel a également été publié sur indymedia : ici.

Et une petite musique pour la route : Bis a bis – Jarfaiter

[Israel] Solidarité avec les réfugiés sans-papiers en lutte – 5 janvier 2014

Lutte des réfugiés sans-papiers en Israël :

Ce dimanche 5 janvier, plus de 30.000 réfugiés sans-papiers ont manifesté contre les politiques racistes de l’État israélien et l’enfermement en centres de rétention de centaines d’entre eux. Ils ont déambulé dans le centre de Tel Aviv aux cris de « Nous sommes tous des réfugiés ! oui à la liberté non à la prison« . Servant comme partout de main-d’œuvre à faible coût pour le patronat (car ne possédant pas ce fichu bout de papier), notamment dans le secteur de la restauration et de l’hôtellerie, ils ont décidé de se mettre en grève et d’occuper leurs lieux de travail.

Selon une loi votée le 10 décembre dernier, les migrants sans-papiers peuvent être placés jusqu’à un an en rétention sans procès. Un centre de rétention surnommé Holot a été ouvert en décembre dans le sud d’Israël. Il est ouvert pendant la journée, mais les retenus doivent pointer à trois reprises et y passer la nuit. Destiné à accueillir 3 000 personnes, il peut en période de rafles intenses enfermer près de 11 000 réfugiés.

Mais le 15 décembre dernier, 282 sans-papiers se sont faits la belle du centre de rétention de Holot.

Par ailleurs, l’État d’Israël ne lésine pas sur l’arsenal répressif à ses frontières, en venant d’achever en 2013 la construction d’une clôture électronique le long des 230 km de frontière avec l’Égypte, afin d’empêcher les migrants, venus principalement d’Afrique de l’Est (Érythrée, Éthiopie…) de circuler librement.

Feu aux centres de rétention !

Liberté pour tous et toutes !

Infos reformulées de leur presse, 05/01/2014

Source : le chat noir émeutier

[Italie] Vautours et poulets à Minéo – 20 décembre 2013

 Vautours et poulets à Minéo

Le centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CARA) de Minéo en Sicile est un énorme village de gestion migratoire perdu au milieu de 70000 hectares d’orangers et de citronniers, à 40 km du centre-ville de Catane. Ouvert en mars 2011 lors de l’état d’urgence déclaré par le gouvernement Berlusconi suite aux soulèvements en Afrique du Nord et à l’arrivée massive de migrant-e-s en Italie qui en a résulté, il enferme aujourd’hui 4000 demandeurs d’asile, soit le double de sa capacité, et représente ainsi l’un des plus gros centres d’Europe. Le gouvernement a réquisitionné les 403 appartements de cet ancien lotissement pour familles de militaires américains contre la modique somme de 6 millions d’euros par an versée à la famille Pizzarotti, propriétaire du lieu.

Les Pizzarotti ne sont pas les seuls à s’en mettre plein les fouilles dans l’histoire, vu que le fonctionnement du centre rapporte 50 millions d’euros par an au consortium Calatino Terre di accoglienza (Calatane terre d’asile) qui le gère. Un des membres du consortium n’est autre que l’entreprise Sisifo du groupe Legacoop, qui gérait également le centre de Lampedusa avant le scandale des douches anti-gale. Un vautour bien gras, vu qu’il a également remporté les appels d’offre des centres de Sant’Angelo di Brolo (dans la commune de Messine), d’Elmas (près de Cagliari en Sardaigne) et de Foggia (dans les Pouilles). Les autres heureux bénéficiaires de la galère des demandeurs d’asile de Minéo sont la coopérative Senis Hospes, Cascina Global Service (liée au mouvement catholique Communion et Libération) qui s’occupe de la fourniture des repas, la Croix rouge et le consortium Casa Solidale (proche de l’ancien parti de Berlusconi Peuple de la liberté).

Le 19 décembre les demandeurs d’asile de Minéo sont sortis dans la rue pour la deuxième fois en l’espace d’un mois afin de protester contre la durée des procédures de traitement des demandes d’asile. En effet, même si d’après la loi les demandeurs doivent rester maximum 35 jours dans le centre, la plupart y sont bloqués pendant un voire deux ans sans jamais passer devant la commission sensée examiner leur situation. Commission qui marche au ralenti, avec des entretiens qui durent des heures du fait des nombreuses suspensions de séance pour que monsieur l’expert aille pisser ou boire son café, et des traducteurs qui galèrent en français et en anglais, langues majoritairement parlées par les migrant-e-s. Les entretiens se soldent de plus la plupart du temps par des refus, vu que le seul point abordé est le départ du pays de naissance, alors que presque tout le monde est arrivé à Minéo après avoir dû quitter de force la Libye. Il faut dire que les rapaces de Calatino Terre di accoglienza ont intérêt à ce que les migrant-e-s restent un maximum de temps dans le centre pour maintenir la surpopulation vu qu’ils sont rémunérés au nombre de personnes enfermées. Et d’autant plus que l’ « argent de poche » reçu par les migrant-e-s de la part de l’État se présente sous la forme d’une recharge de 3€50 par jour sur leur carte d’identité interne, utilisable seulement pour acheter les marlboros et cartes téléphoniques du bazar du CARA. La carte d’identité interne est nécessaire aux personnes enfermées pour chaque déplacement, le centre fonctionnant selon un régime semi-fermé où les gens doivent être rentrés la nuit sous peine d’être exclus mais peuvent sortir le jour, si ils ont la chance de choper le seul bus de la journée pour aller à Minéo, la ville la plus proche.

Le 19 décembre ce n’est pas pour chercher un travail inexistant que 200 demandeurs d’asile sont sortis du CARA, mais pour bloquer deux gros axes routiers environnants. En plus de dénoncer leur propre situation, ils réagissaient aux nouvelles reçues du centre de Lampedusa, et à la mort de l’un d’entre eux qui s’était suicidé deux semaines plus tôt. Ils étaient accompagnés d’une centaine de migrant-e-s de Catane externes au centre. En milieu de matinée des affrontements ont éclaté et des pierres ont été lancées contre les anti-émeutes et les journalistes. Les flics ont répondu à coup de gaz lacrymogènes. Les manifestant-e-s ne sont pas rentré-e-s au CARA le soir et ont tenu les barrages routiers jusqu’au lendemain après-midi avant de retourner au centre pour le bloquer à son tour.

Les gestionnaires du CARA se sont lamentés de ces « débordements » dans un communiqué, en précisant que la manifestation était sensée être pacifique, et que pendant que les méchant-e-s caillassaient la police les autres demandeurs d’asile du centre préparaient la crèche de noël de la ville pour bien s’intégrer à la population locale. Mais ceux et celles qui sont descendu-e-s dans la rue ne se leurrent pas sur leurs perspectives d’intégration : servir de pompe à fric, pour le reste ils demeureront des indésirables aux yeux du gouvernement italien.

[Belgique] De l’air, de l’air ! – rassemblement à Anderlecht et à Molenbeek – 21 décembre 2013

Voici le tract distribué lors d’un rassemblement « itinérante » à Anderlecht et à Molenbeek, ce samedi dernier (21 décembre). Quelques feux d’artifice ont été tirés afin d’attirer un peu l’attention, une banderole disant clairement contre quoi on lutte, un haut parleur accompagnait le tout.

Réactions motivées, intéressées et solidaires. Continuons à nous battre dans la rue.

télécharger le pdf

DE L’AIR, DE l’AIR !

Ce monde carcéral qui nous empêche de respirer

Il y a deux semaines, un homme est retrouvé mort dans des circonstances suspectes, dans son lit, dans une cellule, enfermé dans la prison pou étrangers à Bruges. Vivre derrière des barreaux, mourir derrière des barreaux, il nous faut détruire le monde qui crée de tels possibles.

L’air qu’on respire est pollué… Cette pollution, c’est l’odeur de l’économie, des uniformes, la puanteur de l’enfermement, de l’oppression quotidienne, de l’acceptation et de la dépression. Et cette ambiance provoque des troubles respiratoires : une agression pulmonaire, une bronchite chronique, une espèce d’allergie au monde qui nous écrase : du stress.

Détruire ce qui nous détruit pour prendre l’air

On nous dit que si on est malade il faut aller voir le docteur, avaler des médicaments pour calmer la douleur, et se résigner à vivre avec la maladie. Mais quoi qu’il en soit, si les causes restent intactes, les symptômes reviendront à chaque fois.

Il y a certains remèdes qu’aucun docteur ne prescrira. Démolir les cages, scier les barreaux, voilà des médications qui font du bien ! Comme ces cinq hommes qui s’envolent des centres fermés de Merksplaset de Steenokkerzeel. À Vottem, une personne tente de mettre le feu à sa cellule. Et tout dernièrement, un prisonnier réussit à s’échapper de la prison de Lantin, avec la complicité de codétenus solidaires.

À Bruges, suite à la mort suspecte de l’homme, tous les prisonniers se mettent en grève de la faim, et seront suivis par d’autres dans les centres fermés de Vottem et Steenokkerzeel. Des manifestations de solidarité ont lieu devant ces deux prisons pour étrangers et les matons se font insulter par les manifestants pendant le tour de garde.

Le feu qui donne de l’oxygène

Pendant des années, les prisons et les centres fermés belges ont connu la rébellion et la révolte : des ailes entières ont été mises hors services par le feu. Dehors aussi, des émeutes et des attaques solidaires ont donné de l’oxygène à tous ceux qui ne veulent pas accepter cette prise en otage permanente.

L’État réagit et construit des zones d’isolement dans les prisons, comme les QHS de Bruges et Lantin. Ces deux lieux indescriptiblement cruels ont été dévastés à plusieurs reprises, mais rénovés à chaque fois. Dans les camps de déportation aussi, les révoltés sont mis en isolement, transférés ou expulsés au plus vite, pour empêcher la contagion de l’agitation. Ce sont toutes des armes dans les mains du système pénitentiaire qui visent à rendre dociles les prisonniers récalcitrants à coups de bâtonet à faire peur à tous. C’est dans la même logique que l’État prévoit 9 nouvelles prisons en Belgique.

L’État cherche donc à nous couper le souffle pour de bon. Certains ne se laissent pas faire, et passent à l’offensive. Si on pense à la nouvelle prison de Marche-en-Famenne, ultra-sécurisée, n’oublions surtout pas la tentative de sabotage du chantier en 2012 quand six bombes incendiaires sont placées dans les grues. Et encore, quelque peu après l’ouverture de cette nouvelle prison en novembre 2013, les vitres du bureau des architectes morbides (CERAU) qui ont dessiné cette taule volent en éclat. C’est comme prendre un bol d’air frais.

Respiration contre résignation

Si le pouvoir nous veut dociles, expulsés ou enfermés, c’est à nous de nous mettre en forme et de nous préparer à la bataille. S’il veut que Bruxelles soit bien nettoyée et sécurisée pour qu’elle soit agréable aux eurocrates, diplomates, riches et businessmen, c’est à nous de rester dignes, de garder la tête haute, et de ne pas les laisser avancer sans qu’ils se heurtent à nous. Entraînons nos poumons à respirer librement.

Saboter les rafles, se battre contre la construction de la plus grande prison de l’histoire belge, à Bruxelles, aller à l’offensive…Tout ça est possible, en s’organisant en petits groupes de confiance, avec un peu d’agilité, de détermination et d’inventivité. En se reconnaissant aussi entre révoltés assoiffés de liberté. Respirons un grand coup et faisons un maximum de bruit, foutons un beau bordel !

Des cibles, on peut en trouver partout. Les entreprises qui gagnent du fric avec l’enfermement (Sodexo, Fabricom …) ou celles qui construisent des nouvelles prisons (BAM, Valens, BESIX, Willemen, DENYS …), mais aussi les chantier destinés au profit et confort des riches, et les bureaux où travaillent les gentils monsieur-dames qui prennent les décisions et conçoivent des plans pour affiner l’exploitation, l’écrasement et l’expulsion des indésirables (l’Office des étrangers, la Régie des bâtiments, l’UE, le ministère de la Justice, l’ONEM et tant d’autres).

N’oublions jamais : chaque acte inspiré par le désir de liberté parle au cœur de celui qui cherche la même chose. Soyons solidaires, jusqu’à leur couper la respiration, jusqu’à ce qu’on soit libres, libres comme l’air.

repris sur la cavale

[Madrid] Rassemblement devant le CIE de Aluche – 30 décembre 2013

Comme chaque année et cherchant à maintenir l’habitude de se rejoindre le 30 du mois face au CIE de Aluche, nous nous rassemblerons devant les portes de la prison pour  apporter une nouvelle fois notre soutien aux personnes qui sont enfermées dans les centres d’internement pour étrangers et dans les prisons du monde entier.

Nous espérerons que les prisonnier-e-s nous entendront, ainsi que les assassins qui les enferment, pour leur montrer qu’il y a dehors des gens qui se solidarisent avec les prisonnier-e-s et que ceux qui font qu’ils/elles sont enfermé-e-s ici le garde à l’esprit.

30 décembre 2013, à 18h, avenue de los Poblados, près de la station métro et renfe de Aluche.

NI C.I.E.’s, NI GRILLES, NI PRISONNIERS, NI PRISONNIÈRES.

Mort à l’État et vive l’anarchie

Traduit depuis CSO La Gatonera

[Israël] Evasion du centre de rétention de Holot et manifestation à Jérusalem – 17 décembre 2013

Dimanche 15 décembre, 282 sans papiers se sont fait la belle du centre de rétention de Holot dans le sud d’Israël. Le centre qui avait été inauguré le jeudi précédent fonctionne selon  un régime semi-fermé, c’est-à-dire que les détenus peuvent sortir dans la journée et doivent rentrer à heure fixe le soir. Plus de la moitié d’entre eux (ils étaient 484 enfermés pour le moment en attendant de remplir les 3000 voire 11000 places prévues) a ainsi décidé de ne pas rentrer dimanche soir afin d’entamer une marche de protestation vers Jérusalem contre leur enfermement. Arrivés mardi dans la capitale, ils ont manifesté devant le parlement avant d’être dispersés brutalement par les flics. 180 ont été arrêtés.

Repris librement de la presse

[Belgique] Parloir sauvage devant le centre fermé 127 bis de Steenokkerzeel – 8 décembre 2013

Dimanche après-midi, une bande de joyeux lurons s’est pointée devant le centre fermé 127 bis à Steenokkerzeel. Après quelques mots échangés avec les détenu.e.s qui étaient dans la cour, les gardien.ne.s ont rapidement fait rentrer les prisonnier.e.s à l’intérieur pour éviter tout contact…. Les maton.ne.s sont rentré.e.s sous des « Dégage connasse, démissionne !!! » et « FLIC, MATONS, DANS L’AVION ! »

Même si le centre n’a pas brûlé ce jour là et qu’aucune évasion n’a eu lieu, la rage s’est exprimée un peu face à ces prisons avec des pétards, fumigènes et feux d’artifices, le tout accompagné d’un joyeux tintamarre.

L’envie de cette ballade était de montrer la solidarité avec les sans-papiers et de gueuler la colère concernant l’existence des centres et la mort d’un détenu cette semaine au centre fermé de Bruges.

Source: indy Bruxelles via le chat noir émeutier

[Madrid] Lutte contre les CIEs – 7 décembre 2013

Ce samedi 7 décembre, 300 personnes ont manifesté à Madrid contre les centres de rétention et les prisons. Cette manifestation marquait la fin d’une semaine de rencontre -appelée Ni CIE Ni Cárcel-  de collectifs luttant contre les centres de rétention a travers tout le pays. La manifestation très encadrée par les flics a traversé plusieurs quartiers aux cris de « fermons les centres de rétention, pas une mort de plus » et  » à bas les murs des prisons », puis s’est rendue jusque devant le CIE d’Aluche ou des cris de « Liberté » ont été échangés des deux côtés du mur. Des feux d’artifices ont également été tirés. Cette manifestation a aussi été l’occasion de dénoncer la mort de Alik, la semaine dernière au centre de rétention de Zona Franca à Barcelone et l‘installation de lames tranchantes sur les murs de Melilla.

Dimanche matin, une banderole a été pendue sur la façade de la mairie de Madrid : fermeture des CIEs, maintenant !

D’après les sites internet de plusieurs collectifs espagnols

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[Tanger] La police rafle et tue – 4 décembre 2013

« Ça c’est passé comme d’habitude. La police est venue vers 16h dans le quartier, elle entrait dans les appartements où logent les Subsahariens pour les embarquer dans des cars et les expulser. Elle est arrivée dans celui de ce jeune, même pas 20 ans. Il a probablement voulu résister ; quelques minutes après, on l’a vu tomber du 4e étage, il est mort en touchant le bitume ».  Ce mercredi 4 décembre la police marocaine a encore assassiné un migrant, Cédric, lors d’une rafle dans le quartier de Boukhalef. Les flics ont pris la fuite laissant le corps gésir sur le bitume.

Mais cette fois-ci la réaction de la part des autres migrants ne se fait pas attendre. Ils sont plus de 700 à se rassembler et à marcher en portant le corps aux cris de « policiers assassins » et « police raciste ». La police et les militaires se sont interposés, la tension est montée d’un cran et des coups ont été échangés, pierres et bouteilles contre matraques.

Vidéo de Tanja actualités