Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Barcelone] Appels à rassemblement devant le CIE samedi 11 janvier 2013

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Mohamed Abagui

13 mai 2010.

Idrissa Diallo

6 janvier 2011.

Aramis Manukyan, ou Alik

3 décembre 2013.

Jonathan Sizalima

19 juin 2009.

Ce sont quelques uns des morts assassinés par les mains de la Police Nationale.

Morts d’un passage à tabac, par manque de soin… morts de CIE.

Ils parlent de « suicide » ou de « crise cardiaque » (entre beaucoup de guillemets), mais nous savons ce qu’est un CIE : cellules d’isolement, tortures, expulsions. Là-bas, les assassins de la police nationale disposent d’une totale liberté de frapper, matraiter et humilier qui ils veulent, cachés derrière les murs d’un CIE perdu dans la Zona France, loin des regards de qui ne veut pas voir. Des assassins payés par l’État, aidés par la machine judiciaire qui les protègent toujours, expulsant en urgence ceux qui témoins  qui pourraient contribuer à mettre en évidence la brutalité de la répression policière du système raciste dans lequel nous vivons.

Nous sommes là, face à une prison qui ne dit pas son nom, face à ces matons qui n’assument pas leurs assassinas, et face à l’Europe qui n’assume pas que ici tous ceux qui en ont envie essayeront de venir et de rester. Le CIE est un maillon indispensable de la chaîne qui cherche à empêcher la liberté de mouvement de tout à chacun, de la militarisation et l’externalisation des frontières, jusqu’aux rafles quotidiennes à la sortie du métro, les contrôles au boulot, ou les interminables démarches bureaucratiques pour renouveler tes permis de séjour, pour garantir ton mariage ou obtenir un contrat de travail. Et c’est pourquoi notre rage nous empêche de demander des réformes des conditions de détention des prisonniers. Nous ne voulons pas nous asseoir avec qui écrira le prochain décret qui réglementera ces prisons et débattre sur des modalités. Nous voulons en finir avec l’existence des CIEs. Que bientôt nous pourrons marcher sur les ruines d’un des visage les plus dur de la violence de l’État.

Les heures et les jours qui ont suivi le 31 décembre passé nous ont montré encore une fois la réalité qu’ils cherchent, toujours avec des métaphores (nous parlons par exemple du supposé nouveau nom des CIEs, bientôt appelés « Centres de séjour contrôlé pour étrangers », à couvrir ou à cacher.

Quand à l’intérieur quelqu’un commence à se rebeller, à s’animer et résister à ses matons.

Quand les anti-émeutes restent plusieurs jours de suite à réprimer la révolte.

Quand 40 prisonniers sont en grève de la faim.

Quand les jours suivants, ni les avocats, ni « le défenseur des personnes », ni les médecins ne peuvent entrer.

Ils l’appellent « bagarre entre détenus », « calmer les esprits » ou « une dispute ».

Pour cela il est nécessaire nous autres soyons là à appeler les choses par leur nom.

Pour ne pas oublier ni détourner le regard ailleurs.

C’est pourquoi il est nécessaire de rendre chaque fois plus visible notre soutien et notre solidarité avec qui est prisonnier ici.

Pour ajouter à la juste rage de qui est enfermé, la notre de le savoir ici.

Aller de plus en plus fort, jusqu’à démolir le dernier mur, le dernier grillage.

Aucune agression sans réponse, flics assassins.

Contre les murs et les frontières du racisme, continuons jusqu’à la liberté.

Rassemblement devant le CIE, samedi 11 janvier.

16h30 Plaza España

17h00 CIE, Zona Franca

tkdk[at]riseup.net         

Traduit par nos soins de indymedia barcelone

Un autre appel a également été publié sur indymedia : ici.

Et une petite musique pour la route : Bis a bis – Jarfaiter

Category: Brèves des frontières, Tracts, Textes & Affiches

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