Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Italie] De Ponte Galeria à Bari

28 septembre 2014. Samedi dernier, Fati, emprisonné dans le CIE de Bari, après 6 jours de grève de la faim et de la soif, a décidé de coudre les lèvres pour protester contre sa détention et être libéré. Toute tentative de le convaincre de mettre fin à sa protestation de la part des gestionnaires du Centre a été jusqu’ici vainne : Fati ne cesse de répéter qu’il ne s’arrête que quand il sera libéré. Les compagnons de Fati ont raconté qu’il était arrivé au CIE de Bari après avoir été transféré du CIE de Ponte Galeria suite à une décision de la direction, probablement à cause des témoignages gênant qu’il faisait sortir sur la violence de la répression de la part des flics et des agents de la coopérative Auxilium.

Dimanche 5 octobre un rassemblement est appelé devant le CIE de Bari.

Hier après-midi, le 30 septembre une nouvelle tentative d’évasion du CIE de Ponte Galeria a eu lieu : un groupe de détenus a essayé de descendre en rappel les murs du centre avec des cordes, mais ils ont malheureusement été bloqués par des flics.

D’après Macerie et Hurriya.

 

[Belgique] Nouvelles des centres fermés

Abattu comme un animal ” et d’autres affrositées 18 septembre 2014

” Abattu comme un animal “
« Le matin du 15/09/2014, 10 policiers ont voulu venir chercher un Nigérian dans le centre fermé ‘Le Caricole .
Comme il refusait de les accompagner ils l’ont violemment frappé et traîné par terre. Ils l’ont menotté et il avait du sang sur son visage. Il a continué à crier. Les policiers lui ont mis un masque médical, puis l’un d’eux lui a fait une ‘piqûre ‘ avec un genre de “revolver” qu’il tenait à quelques mètres de distance. Le détenu s’est écroulé immédiatement, ne bougeait plus et a été porté dans le fourgon policier. » nous dit un témoin direct.
«  C’était affreux madame » nous  dit  un détenu,«  Ils l’ont abattu comme un animal »

« Expulsion en noir »
Le lendemain , toujours au Caricole, les matons sont venus chercher un homme pour « aller chez l’ assistante sociale » à 15 heures. Puis ils sont venus chercher ses affaires dans sa cellule. Il semble avoir été amené à l’aéroport pour sa 4 ème tentative d’expulsion. Cet homme était depuis plus de 4 mois en centre fermé. Il avait été déplacé de centre en centre (Bruges, 127bis, Caricole) suite à ces révoltes face aux traitements inhumains dans les centres. Il avait été prévenu de cette expulsion et avait introduit une demande d’asile qui devait suspendre cette expulsion mais….l’assistante sociale du centre n’avait pas introduit la demande d’asile aux autorités concernées!
« C’est une expulsion en noir » nous dit un de ses co-détenus.

Grève de la faim au centre fermé de Vottem :

Depuis plusieurs mois des grèves de la faim ou tentatives de grèves de la faim sont entamées très régulièrement collectivement ou individuellement. Actuellement plusieurs sont en grève de la faim dans ce centre.
Ils réclament la liberté et l’arrêt des expulsions.
L’un d’entre eux est à son 7ème jour de grève de la faim pour protester contre le durcissement des conditions de détention: Il est isolé dans l’aile sécurisée du centre de Vottem, sans aucun contact avec les autres détenus. Avec son avocat il dénonce ces enfermements inhumains et dégradants et il réclame la libération de tous. Un deuxième détenu en grève de la faim depuis 12 jours vient d’être placé ce 17/09 en isolement.

Repris de Getting the voice out

[Rome] Début septembre au CIE de Ponte Galeria

Début septembre 2014 au CIE de Ponte Galeria. Le 4 septembre, cinq grévistes de la faim du CIE de Ponte Galeria à Rome ont été expulsés. Le soir, ils ont appelé d’autres prisonniers pour leur dire qu’ils avaient été expulsés en Tunisie alors qu’ils sont algériens.

La directrice du centre a convoqué individuellement les grévistes de la faim pour leur faire cesser le mouvement en laissant miroiter des libérations d’ici quelques jours. (source)

Le lendemain matin, deux retenus ont demandé à être expulsés pour sortir au plus vite du centre. Devant le refus de la direction de la prison, qui leur a expliqué qu’aucune démarche n’avait été entamée pour leur expulsion et qu’ils ne seraient pas libérés avant un long moment, les deux retenus se sont mutilés le corps avec des lames de rasoir, provocant l’hilarité des flics. Cette situation a provoqué la colère des autres retenus : certains ont grimpé sur le toit tandis que d’autres ont allumés des incendies.

Après environ 30 minutes, des centaines de flics de l’unités anti-émeute sont entrés dans le camp et ont, malgré une forte résistance, obligé les retenus à retourner en cellule et à subir une fouille au corps.

Le 6 septembre, un jeune nigérian, en grève de la faim depuis 17 jours a été conduit à l’hôpital où il a été nourri de force.

Dans la matinée du 7 septembre, 20 retenus ont tenté l’évasion, mais ont été bloqués par les flics prévenus par le système d’alarme. (source)

Le soir, un rassemblement en solidarité a été organisé devant les murs du CIE rassemblant une quarantaine de personnes. À l’intérieur, un groupe de retenu a réussi à monter sur les toits. Pendant trois heures, ils ont résisté aux flics qui les ont attaqués à coup de canon à eau et lacrymogène. Profitant de la confusion, trois ont tenté de s’échapper mais n’y sont pas parvenu.

Au final, les flics ont chargé et ont délogés les retenus du toit non sans avoir reçu des projectiles. Au moins 5 d’entre-eux ont été arrêtés. Le lendemain, ils ont été ramenés au CIE et avaient des traces de coup sur la tête et le torse. Pendant toute la journée, personne n’a été autorisé à sortir de cellule. (source)

Le 9 septembre, pour une seconde journée, tous les retenus du CIE ont été maintenus enfermés dans les cellules. Un des cinq retenus arrêtés avant-hier a le pied cassé mais ne peut pas accéder à des soins médicaux. Plusieurs retenus ont appelé de nombreuses fois les pompiers et une ambulance a fini par arriver. Le blessé n’a as été transféré à l’hôpital, mais « soigné » sur place. Une grève de la faim pour protester contre le régime portes fermées a commencé. (source)

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[Centre de rétention de Vincennes] La grève de la faim continue après la mort de Abdelhak Goradia

Dimanche 24 août 2014, centre de rétention de Vincennes

Les retenus du bâtiment 1 du centre de rétention de Vincennes sont en grève de la faim depuis vendredi suite au décès de l’un des leurs, mort asphyxié dans un fourgon de la PAF alors qu’il était conduit à l’aéroport pour être expulsé.

« On est toujours en grève de la faim. Le commandant n’est pas revenu nous voir depuis vendredi. La nuit a été calme. Mais les policiers continuent de nous provoquer. Ils veulent qu’on mange et ils nous cherchent, ils veulent qu’on craque. D’habitude il y a 2 policiers dans les parties communes, là ils sont 5 ou 6... » « On continue la grève de la faim. Il n’y a pas de changements. Les policiers essaient de nous convaincre de manger. Dès la première tentative d’expulsion, les policiers avaient scotché Abdelhak. Ils lui avaient scotché les jambes et menotté les mains dans le dos. C’est pas normal! Ils l’ont amené comme ça dans l’avion et c’est le commandant de bord qui a refusé de le prendre, parce qu’il était complètement ligoté. On ne demande rien pour nous. On ne veut pas que ça se reproduise. C’est pas normal. On est des êtres humains. Il y a des policiers qui nous traitent comme des chiens.  »

Samedi 23 août 2014. COMMUNIQUÉ DES GRÉVISTES DE LA FAIM DU CENTRE DE RÉTENTION DE VINCENNES

Jeudi 21 août 2014, Abdelhak Goradia est décédé alors qu’il était conduit par les flics à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle pour être expulsé vers l’Algérie. Il avait réussi à refuser une première fois son expulsion le 16 août dernier. Selon la version policière, c’est dans le fourgon en arrivant à l’aéroport qu’il aurait eu « une crise cardiaque ». Les flics ont même parlé d’une mort naturelle. Or, l’autopsie a révélé qu’il était décédé par asphyxie. Ce n’est pas la première fois qu’une personne décède lors de son expulsion. Plusieurs sans papiers sont en effet morts assassinés par la PAF comme Ricardo Barrientos en décembre 2002 ou Mariame Getu Hagos en janvier 2003.

Les retenus du bâtiment 1 de Vincennes se sont mis en grève de la faim dès qu’ils ont appris la mort de leur camarade. Ils ont rédigé un communiqué que nous reproduisons ci dessous même si nous ne partageons pas tout son contenu. Nous voulons apporter notre solidarité, aussi minime soit-elle, en relayant la paroles et les initiatives de ceux qui ont choisi de ne pas laisser sans réaction et colère la mort de leur compagnon d’infortune et sont entrés en lutte. La grève de la faim est un moyen souvent utilisé par les retenus mais elle affaiblie le corps dans un moment où la force est nécessaire pour résister, résister à la police, résister à l’expulsion, résister à la violence. C’est un moyen qui peut, souhaitons le et encourageons le, mener à d’autres, comme en 2008. Les formes d’action sont multiples et il faut remettre ça dans son contexte : un lieu d’enfermement, ou personne ne se connaît et ne partage autre chose que la situation d’être enfermé par l’État. Pour l’instant… Ce moment mènera sûrement à des discussions et à d’autres initiatives. Cela dépend aussi du relai et du soutien que l’on y apporte.

Sur les points du communiqué, nous rappelons seulement que pour nous rien n’est aménageable, qu’un jour passé en prison est un jour de trop et que nous pensons que la justice sera toujours là pour enfermer et opprimer les pauvres et celles/ceux qui refusent de se taire. Liberté pour toutes et tous. Solidarité avec la lutte des retenus.

« Nous, retenus du bâtiment 1 du CRA de Vincennes, demandons: – que des journalistes puissent venir voir les conditions de vie dans le centre – que les acteurs des violences envers M. Goradia soient punis, car ils l’ont tabassé à mort. – que la durée de rétention soit réduite à 20 jours car il y a trop de violences. Ce n’est pas la peine, 45 jours, ça ne sert à rien – que la nourriture soit améliorée. On mange très mal alors qu’on n’a pas demandé à être ici. – Une partie de la police est très agressive verbalement et fait des provocations. Ils vont jusqu’à dire des insultes dans le micro. Ils hurlent et font des gestes obscènes. On ne négociera pas. On continuera la grève de la faim tant que nos
revendications ne seront pas satisfaites »

[Royaume-Uni] Violences sexuelles dans le centre de rétention de Yarl’s Wood

26 mai 2014

L’existence de violences et de harcèlements sexuels à l’encontre des femmes retenues dans le centre de rétention de Yarl’s Wood (dans le comté de Bedfordshire au Royaume-Uni) par des employés de la société Serco qui gère le centre avait été portée au grand jour en octobre dernier lorsque 30 retenues s’étaient mises en grève de la faim. Un ancien cadre de la société vient à son tour de dénoncer l’existence de ces violences. Il parle notamment de viols et de services sexuels exigés en échange des produits de première nécessité.

Cela nous rappelle l’histoire de Joy, une des 14 retenu-e-s inculpé-e-s suite à la révolte qui a éclaté au centre d’expulsion et d’identification de via Corelli à Milan le 13 août 2009 contre l’allongement de la durée de rétention à 6 mois. Lors du procès Joy dénonce les violences sexuelles infligées par l’inspecteur-chef du centre, Vittorio Addesso (qui sera relaxé par la justice, notamment grâce au témoignage du responsable de la croix-rouge qui administre le centre).

Le viol est une arme de la domination des hommes sur les femmes. Ces dernières années, plusieurs histoires de femmes violées dans les centres de rétention par des matons/flics/vigiles sont sorties des murs (parmi combien qui ne le sont pas ?). Ces porcs exercent leur domination par la matraque et les violence sexistes/sexuelles afin d’isoler et de contraindre encore plus celles qui sont enfermées dans les centres de rétention, de leur faire fermer leur gueule, de profiter encore un peu plus de leur pouvoir pour assujettir ces corps « mis à disposition » par l’État, afin de contenir toute envie de révolte. Qu’ils s’attendent au retour de bâton !

À bas toutes les dominations et toutes les chaînes ! Liberté pour toutes !

[Australie] Grève de la faim contre les transferts et les meurtriers de Reza Berati

1er juin 2014. Des centaines de migrant.e.s enfermé.e.s au centre de rétention de Christmas Island, ont entamé.e.s une grève de la faim contre leur transfert dans les centres de rétention des îles de Manus et Nauru. Ces deux centres ont été ouverts sur ces îles de Papouasie par l’Australie pour y enfermer les migrants qu’elle veut expulser. Ils sont administrés par l’Armée du Salut et sécurités par G4S. 7 migrant.e.s se sont également cousu les lèvres.

Cette protestation se veut également en réponse au meurtre de Reza Berati, tué le 17 février dernier par des porcs suite à une révolte au centre de rétention de Manus. Quelques jours avant, un rapport d’enquête a été publié : il met en cause un employé de l’Armée du Salut qui aurait porté le coup fatal à Reza, aidé par les gardiens de l’entreprise G4S et par des policiers papous.

En réponse, les services de l’immigration et Serco (entreprise privée qui gère le centre) ont fermé les accès aux visites.

Dehors des personnes se sont rassemblées devant le centre aux cris de « Liberté ! ».

Fin février, l’entreprise G4S a été attaquée à Melbourne, « G4S = meurtriers ».

Flics, vigiles et caritatifs = assassins !

manus

 

[Royaume-Uni] Mouvement de protestation dans trois centres de rétention

7 mai 2014

Le 2 mai, plus de 150 retenus ont occupé la cour du centre de rétention de Harmondsworth en Angleterre de l’heure du déjeuner jusqu’au soir. Ils avaient décidé d’entamer une grève de la faim massive mais ils ont suspendu grève et occupation lorsque trois délégués du Bureau de l’Intérieur sont venus sur place pour leur promettre d’examiner leurs revendications. Celles-ci contestaient notamment le système « Fast Track » qui permet d’enfermer les demandeurs/euses d’asile avant l’examen de leur dossier. Le centre de rétention de Harmondsworth , situé dans la banlieue de Londres à proximité d’un aéroport, est le plus gros du Royaume uni et est géré par l’entreprise GEO group.

Le 5 mai plus de 30 personnes sont venues manifester bruyamment leur solidarité avec les retenus en lutte devant le centre. Elles ont pu entrer en contact avec eux visuellement et par téléphone. Au même moment un rassemblement se tenait devant le centre de rétention de Dungavel en Écosse.

A ce jour le Bureau de l’Intérieur a donné la seule réponse qu’on pouvait en attendre, c’est-à-dire l’annonce de l’expulsion de plusieurs douzaines de personnes impliquées dans la contestation. Malheureusement pour les expulseurs, l’intimidation n’a pas empêché la révolte de se propager. Le 6 mai, une quarantaine de retenus du centre de Colnbrook, construit à côté de Harmondsworth, ont été surpris par les matons lors d’une réunion pour s’organiser. Cinq d’entre eux désignés comme les meneurs ont été mis à l’isolement puis transférés dans un autre centre. Le soir même 20 personnes enfermées au centre de rétention de Brook House IRC près de l’aéroport de Gatwick à Londres ont manifesté dans la cour et ont refusé de retourner dans leurs cellules.

Solidarité avec les retenus en lutte, liberté pour tou-te-s !

 

Infos traduites d’anti-raids network

 

[Turin] Menaces et promesses

23 avril 2014. Après une période de calme apparent, un mois après les grands incendies, la tension monte de nouveau dans le CIE de Turin. Dans les dernières semaines les fonctionnaires de police et la croix rouge avaient réussi à maintenir calmes le peu de retenus restants avec les méthodes habituelles de la prefecture : menaces d’arrestations pour ceux qui seraient prêts à se rebeller ; promesses improbables d’une libération imminante pour tous, vu que le dernier appel d’offre pour la gestion du centre de Corso Brunelleschi n’a rien donné. Mais hier après midi la situation leur a, un instant, echappé des mains. De retour d’une visite médicale, un retenu de la section bleue découvre que la direction du centre a décidé de ne pas le ramener en section avec les autres : les portes de l’hopital s’ouvrent pour lui, sorte d’antichambre de l’isolement. Immediatemment ses compagnons de section commencent a protester ne le voyant pas revenir, pensant qu’il a pu être expulsé. Les esprits s’échauffent quand un fonctionnaire de la prefecture repond mal aux retenus de la section bleue qui demandaient des explictions : dans toute la section commence un gros bordel, cris et bruits. Pendant ce temps, le retenu, après un bras de fer avec ledirecteur décide de se taper la tête contre les murs provocant une blessure visible. Pour éviter plus de bordel, la police accepte de le soigner et de le renvoyer en section, où tous les retenus, une quinzaine en tout, ont décidé de commencer une grève de la faim.

Mise à jour 16 heures. La grève de la faim continue, les retenus ont refusé les plats aussi bien au petit déjeuner qu’au déjeuner.

Mise à jour 20 heures. Une vingtaine de solidaires se retrouve devant les murs du centre pour un rapide salut : 10 minutes de chants, bruits et pétards pour rappeler au retenus en lutte qu’ils ne sont pas seuls

traduit de macerie

[Valence, Espagne] Grève de la faim au CIE de ‘Zapadores’ contre les expulsions et les conditions de rétention

Mardi 15 avril 2014, plus de 100 sans-papiers enfermés au CIE de Zapadores à Valence se sont mis en grève de la faim contre les conditions de rétention merdiques et les récentes vagues d’expulsions.

La veille, lundi 14 avril vers 20h00, les flics ont fait irruption en masse et à l’improviste au centre de rétention de Zapadores pour expulser onze migrants d’origine malienne et les embarquer de force dans un vol de Barajas (Madrid) en direction de Bamako. Le 7 mars dernier déjà, il y avait eu une vague d’expulsions de migrants d’origine malienne et nigériane vers le Mali, avec un arrêt à Lagos.

En Espagne, la loi espagnole stipule que les flics doivent annoncer aux sans-papiers toute procédure d’expulsion à l’avance, ce qui laisse un minimum de temps pour s’organiser afin d’enrayer/retarder l’expulsion.

Le collectif de soutien aux migrants sans-papiers CIEs No pointent notamment les méthodes de plus en plus immondes utilisées par la police pour expulser les sans-papiers, à l’arrière de vols commerciaux gérés par Air Europa. Les migrants sont embarqués menottés et enchaînés au niveau des chevilles avec camisole de force.

Le collectif a organisé plusieurs manifestations devant le CIE et appelle au boycott (sic!) des sociétés Air Europa, Globalia et de leurs filiales pour protester contre les expulsions.

Dimanche 20 avril, onze migrants étaient toujours en grève de la faim.

Les migrants tentent régulièrement de rejoindre l’Espagne en passant par les villes à la frontière avec le Maroc, faisant face aux uniformes assassins des gardes-frontières et de la police des deux pays.

Sabotons la machine à expulser !

Reformulé de plusieurs articles de la presse espagnole par le chatnoiremeutier

[Etats-Unis] Nouvelles du centre de rétention de Tacoma (Washington)

Tôt dans la matinée du 15 avril 2014, près de 130 migrants ont été expulsés du centre de rétention nord-ouest de Tacoma sous les yeux de personnes solidaires à l’extérieur du centre. Parmi les personnes expulsés, cinq sans-papiers étaient en grève de la faim. De nombreux solidaires se sont enchaînés afin de bloquer les départs d’au moins cinq bus et un fourgon utilitaires de « GEO Transports ». Mais depuis l’action de blocage réussie contre les expulsions devant le centre le 24 février dernier, les expulseurs prennent leur précaution pour avoir le moins d’entrave à leur sale travail en utilisant des bus. Malgré cela, les manifestants ont pu entrer en communication avec les migrants à l’intérieur des véhicules en criant « vous n’êtes pas seuls« , « la lutte continue« …

Plusieurs sans-papiers enfermés en centres de rétention sont toujours en lutte à travers les Etats-Unis contre les expulsions et les conditions à l’intérieur, notamment à Tacoma, où de nombreux migrants continuent la grève de la faim entamée depuis plusieurs semaines, tout en étant pour la plupart placés sous assistance médicale par l’administration.

Traduit librement de PSA par Le chat noir émeutier