Août 10, 2013 Commentaires fermés sur [Turin] Expulsions pour tou-te-s – 9 août 2013
[Turin] Expulsions pour tou-te-s – 9 août 2013
source : macerie
Août 10, 2013 Commentaires fermés sur [Turin] Expulsions pour tou-te-s – 9 août 2013
source : macerie
Mai 26, 2013 Commentaires fermés sur [MàJ][Turin] Deux retenus sur le toit – 25 mai 2013
Depuis samedi 25 mai, deux retenus du CIE de corso Brunelleschi à Turin sont sur le toit pour résister à leur déportation en Tunisie ( qui aurait du advenir par la mer, sur un bateau en partance du port de Gènes). Dans l’optique de rester là haut, pour passer la nuit et se prémunir du froid, ils se sont construit une espèce de tente. Dans la soirée, un groupe de solidaire a salué leur résistance avec des slogans et des feux d’artifices, disparaissant avant que la police puisse les identifier.
Des nouvelles bientôt
vidéo ici : http://www.youtube.com/embed/NsOpwTlGsd8
Mise à jour 27 mai
12 heures – les deux mecs de la section rouge sont encore sur le toit. Depuis ce matin ils ont commencé une grève de la faim, et certains d’autres sections ont rejoint la grève. Il disent qu’ils ne descendront pas jusqu’a ce qu’ils parlent avec le consul et l’Ambassadeur Régulièrement , le directeur du centre avec divers policiers, gens de la croix-rouge et militaires passent sous le toit cherchant à les convaincre de descendre. Mais pour faire plus simple les deux ont décidé qu’ils ne parleront plus l’italien et que si quelqu’un voulait communiquer avec eux ils devront au moins apprendre l’arabe. Pour chaque chose les deux se font aider par les autres de la section. La rouge est une section quasiment entièrement vidée, après les révoltes des derniers mois. Il en reste en tout 7, tous solidaires des mecs sur le toit. Ce sont eux qui leur ont passé la bâche et les cordes pour construire la tente qui fait jolie sous le soleil de ces derniers jours, et ce sont toujours leur compagnos qui leur fournissent l’eau pour boire et pour se laver.
21 heures – Un groupe de vingt solidaires ont salué avec beaucoup de bruit les retenus du CIE, en particulier les deux mecs qui depuis samedi resistent sur le toit de la section rouge. Un quart d’heure de boucan autour de 19heures 30, avec slogans, petards et tapage. Pour réprimer dès la naissance chaque tentative de riposte des retenus, la police s’est préparé avec casques et matraques, et est entrée menaceante dans la section blanche, où les retenus criaient. Ecoute un coup de téléphone avec un retenu, ou télécharge le fichier mp3.
source : macerie
Mai 9, 2013 Commentaires fermés sur [Luxembourg] Un jet privé pour expulser un révolté – 5 mai 2013
Un retenu du centre de rétention du Findel au Luxembourg a été expulsé dimanche à bord d’un jet privé. À plusieurs reprises il avait réussi à résister à son expulsion vers Casablanca et à s’échapper sur le tarmac. Au Luxembourg, la durée d’enfermement en centre de rétention est de 6 mois. Lui a été enfermé pendant 2 ans : à chaque évasion, les compteurs ont été remis à zéro. Il était également particulièrement surveillé car il aurait à plusieurs reprises menacé verbalement le « Grand Duc »…
Avr 19, 2013 Commentaires fermés sur [Vincennes] Nouvelles et Témoignage depuis la prison pour étranger 18 avril 2013
Ces dernières semaines, nous avons eu des nouvelles de l’intérieur du centre par le biais d’une personne enfermée dans le cra 2 qui a appelé sur le téléphone de l’émission de radio Sans papiers ni frontières. Il a malheureusement été expulsé aujourd’hui, sûrement vers l’Algérie (il est Tunisien…).
Malgré la difficulté de mettre en oeuvre des réponses pratiques face à ce genre d’appels, c’est important que le numéro continue de tourner et que les infos sortent de l’intérieur, en ne désespérant pas d’être capables de construire des formes de solidarité plus concrètes à l’avenir. Je rappelle le numéro, à diffuser largement : 06.50.07.52.32
En ce moment, et comme souvent, la colère ressentie par certains retenus se mélange à un fort sentiment d’impuissance. Les expulsions ont l’air de battre leur plein, et notamment grâce à la complaisance du consulat algérien qui semble délivrer des laisser-passer à tour de bras pour tous les ressortissants du nord de l’Afrique, peu importe leur nationalité. Les flics usent toujours des mêmes sales méthodes. Le 13 avril, deux retenus refusent un vol. L’un en est à 22 jours de rétention, l’autre à 44 jours. Quand ils réintègrent leur chambre, les flics viennent chercher celui qui en est à 44 jours pour lui demander de “venir signer un papier”. Quand il sort de la chambre, ils lui sautent dessus et le scotchent pour le mettre dans l’avion. De leur côté les juges font fonctionner l’abattoir judiciaire et collaborent avec la préfecture, avec l’aide des avocats commis d’office qui, comme d’habitude, n’ont “rien à dire” pour la défense des retenus.
« Y’a des gens qu’ont des maladies graves comme l’hépatite C, y’a trop de maladies. Là le médecin, j’ai parlé avec lui. Pour les gens qui sont malades vraiment, il a parlé avec la préfecture, il a dit « ce monsieur il est malade, vous n’avez pas le droit de le garder, de renvoyer une personne comme ça avec une hépatite C ». Le médecin il envoie trois certificats médicaux pour la préfecture, la préfecture n’est pas d’accord, ils ont renvoyé cette personne. On dit il y a la loi de l’homme, mais moi j’ai pas trouvé la loi de l’homme, la préfecture elle fait ce qu’elle veut. Les gens ils sont malades, ils les envoient pas à l’hôpital. Ils font là le traitement, toute la journée on est défoncé, on n’arrive pas à parler, on arrive à faire rien du tout. Vraiment y’en a marre. On est tout fatigués, on est tout faibles. On n’a pas le droit au médecin pour examen, mais pour le valium, le seresta, les médicaments qui sont trop forts tu vois, pour les gens qui consommaient de la drogue… Ils nous ont envoyé au juge, il nous laisse même pas la chance de parler, même pas un mot. Le juge il parle il dit : « tu veux être libérer, ramène ton passeport, je te libère ». On a donné le passeport pour le juge, il donne le passeport à la préfecture, ils renvoient ce monsieur direct. Ca c’est pas correct qu’un juge il dit « bon, ramenez pour moi votre passeport, je vous promets je vais vous libérer ». Tu donnes le passeport, il le donne direct à la préfecture, demain il a l’avion. Ils ont renvoyé deux mecs marocains, un du cra 1 et un avec nous du cra 2, ils les ont renvoyés en Algérie, sans passeport, sans laisser-passer, sans rien du tout. Ils ont pris trois mois de prison en Algérie. Y’a personne qu’a un passeport, y’a personne qu’a une pièce d’identité, y’a rien du tout. Moi j’ai pas parlé un mot avec le consul, ni en Français, ni en Arabe, comment il retrouve quelqu’un qui n’a même pas parlé avec lui ?! »
Liberté pour tous et toutes !
Reçu par mail
Mar 31, 2013 Commentaires fermés sur [Turin] Éviter de prendre le large… 30 mars 2012
Dans l’après-midi un retenu du CIE de Turin monte sur le toit de la cantine de la section bleue. N’ayant aucune intention de se faire expulser, il préfère ne pas croire aux fausse promesses que quelques inspecteurs lui font depuis la cour et décide de rester sur le toit jusqu’à l’heure limite pour prendre le bateau qui de Gênes le conduirait en Tunisie. Un groupe de solidaires exprime pendant quelques minutes sa bruyante solidarité au retenu, qui par sa détermination réussit à éviter l’expulsion.
traduit de macerie
Jan 24, 2013 Commentaires fermés sur [Turin] Rassemblement devant le centre samedi 26 janvier 2013
Dans les nuits de dimanche 13 et de lundi 14 janvier deux grosses révoltes éclatent au centre de rétention de Turin, une prison pour sans papiers.
Des prisonniers montent sur les toits et des matelas sont incendiés pour protester contre le froid et l’extinction des chauffages.
La police use de gaz lacrymogènes et à l’aube, mardi 15 janvier, elle perquisitionne toutes les sections tabassant ceux qui étaient montés sur les toits ou qui n’arrivent pas à se lever du lit.
Jeudi 17 janvier une douzaine de prisonniers sont transférés d’urgence le plus loin possible, au centre de rétention de Trapani en Sicile.
26 janvier 2013 – 16 heures – rassemblement devant le centre de Corso Brunelleschi
source : macerie
Déc 14, 2012 Commentaires fermés sur [Brochure] La croix-rouge collabore aux expulsions
Partout s’érigent des frontières qui font le tri entre celles et ceux qui seront chassés et les autres : lors des contrôles dans les transports, lors des rafles policières dans les rues, aux guichets d’agences d’intérim ou de banques qui les balancent aux flics. Partout se dressent des entreprises qui s’enrichissent sur ces expulsions : des compagnies aériennes transportent les sans-papiers retenus, des hôtels servent de prison, des associations aident les flics à gérer proprement les expulsions dans les centres de rétention, des entreprises fournissent la bouffe, des multinationales du BTP construisent et modernisent ces camps.
Cette brochure – la première d’une série autour de quelques vautours de la machine à expulser – se veut une petite contribution à la lutte contre les frontières et l’enfermement.
Liberté pour toutes et tous, avec ou sans papiers !
Nov 27, 2012 Commentaires fermés sur Plus de 64 000 expulsions en 2011
Selon les chiffres officiels publiés il y a quelque temps, 32 922 personnes ont été expulsées en 2011, chiffre auquel il faut ajouter celles expulsées depuis les départements d’outre-mer qui représenterait près de la moitié des expulsions du territoire français : 31 335 en 2011, soit de plus de 64 000 au total (principalement depuis l’île de Mayotte).
La durée d’enfermement dans les 23 centre de rétention de France est en moyenne de 9,7 jours et 40 % des sans papiers qui y ont été enfermées ont été expulsés.
Les tunisiens ont fait l’objet d’une véritable « chasse » après la chute de Ben Ali en janvier 2011 : ils ont été les plus nombreux à se retrouver enfermés en centre tandis que nombres d’entre-eux ont été renvoyés de force en Italie dans le cadre des « réadmissions Schengen », qui permettent de renvoyer un sans papiers dans le pays par lequel il est entré dans l’Union Européenne sans possibilité de recours.
Depuis le passage de la loi besson, qui a notamment repoussé du 2 e au 5 e jour l’intervention du juge des libertés, un quart des personnes enfermées en centre de rétention sont expulsées sans passer devant le juge des libertés et de la détention.
(d’après le rapport annuel des associations)
Nov 14, 2012 Commentaires fermés sur [Belgique] C’est la crise, il y a plus de sous pour les expulsions – 14 novembre 2012
L’Office des étrangers a annulé deux expulsions collectives (9 personnes vers l’Albanie, et 9 autres vers la Grande Bretagne) qui devaient avoir lieu aujourd’hui car il n’y a plus d’argent dans les caisses et que le gouvernement a gelé toutes les dépenses. Au passage, un petit déj’ de l’armée belge a également été annulé pour les mêmes raisons.
Août 12, 2012 Commentaires fermés sur Marseille : Récit de l’occupation du radar du Cartage – 4 août 2012
Le samedi 4 août, les flics avaient prévenus les retenus d’une expulsion collective vers la Tunisie, par bateau. Des personnes extérieures au centre décident de s’opposer à cette expulsion.
Jusqu’au dernier moment, les infos provenant du centre n’indiquent aucun départ. Puis, rapidement, un retenu est emmené. Deux autres, en provenance de Nîmes, sont déjà à bord.
Une banderole « NON AUX EXPULSIONS » est déployée, visible par les passagers du bateau.
Une dizaine de personnes pénètrent dans le port en grimpant un grillage et montent à bord du Carthage, un bateau appartenant à la compagnie Tunisienne CTN. Ils se trouvent donc en territoire tunisien , ce qui implique la présence de flics tunisiens et des difficultés pour l’intervention des flics français. Dès qu’ils arrivent à l’entrée du bateau, ils se précipitent en courant à l’avant de la cale, empruntent un escalier et arrivent sur le pont le plus haut du bateau. Là, ils occupent la tourelle où se trouvent les radars, les empêchant ainsi de tourner : le bateau est immobilisé.
Ils refusent de descendre de la tourelle tant que les sans-papiers ne seront pas débarqués du bateau. Le capitaine peut prendre cette décision. S’ensuit un dialogue de sourds avec une partie de l’équipage. Le capitaine ne vient pas, plusieurs membres de l’équipage disent être le capitaine. Des
flics tunisiens en civil sont présents. Quatre keufs Français montent à bord, ils viennent au pied du radar, ils ne peuvent rien faire et prennent note des revendications des occupants.
Le temps passe, les passagers sont hostiles aux occupants, les insultes fusent.
Il y a bien quelques personnes qui font des signes de solidarité, de plus en plus discrètement, mais ils ne sont pas nombreux. Alors que le représentant de la compagnie CTN s’engage à faire redescendre un sans-papier. Des passagers complètement hystériques montent jusqu’au radar. Un premier occupant est saisi par les pieds, il est roué de coups jusqu’à la cabine de pilotage. Sept autres descendent sous les coups, les filles subissent des attouchements. Deux personnes grimpent sur une échelle et se trouvent sur le point culminant du bateau, elles descendent quelques instants plus tard.
Tous les occupants se retrouvent dans le poste de pilotage, le capitaine est présent, il refuse de débarquer les sans-papiers prisonniers dans les cellules de la cale. Il menace de partir, les amarres sont détachées. Les occupants n’ont plus le choix que de descendre escortés par l’équipage. Tout le long de la sortie, les coups, morsures, attouchements, pleuvent.
Les keufs français s’emparent des occupants à la sortie du bateau. Un flic tunisien particulièrement violent et vicieux se prend un bon coup de pied dans les couilles, c’est la moindre des choses. Un des occupants esquive les keufs et saute à l’eau, ce qui retarde le bateau une demie-heure de plus. Les pompiers, arrivés en zodiac, le sortiront de l’eau en état d’hypothermie et le conduiront à l’hôpital d’où il sortira tout de suite. Un simple contrôle d’identité orale pour les neufs autres et ils seront reconduits par la Police Aux Frontières à la sortie du port. Les autorités ont préféré ne pas engager de poursuites, certainement afin de ne pas ébruiter la situation dans le centre de rétention du Canet. L’expulsion n’a pas pu être évitée cette fois-ci.
Le déchaînement de haine de certains passagers est à l’image de la guerre de tous contre tous que nous subissons au quotidien. En ces temps de crise, les pauvres s’entre-tuent au bénéfice de l’État et des patrons, les identitarismes pullulent, alors qu’il est plus que temps de se montrer solidaire !
Même si nous savons que ce n’est pas en évitant une expulsion qu’on abattra les murs et les frontières, cette action a permis de sortir de la résignation et des beaux discours, et de tisser des liens de solidarité active avec les retenus. Elle a reçu un bon accueil à l’intérieur du centre.
La solidarité peut s’exprimer aussi au-delà des mots. Il est possible de soutenir de manière offensive.
Avec ou sans papiers, nous vivons tous dans le même monde.
Nous ne nous battons pas seulement pour la fermeture des centre de rétention et la régularisation de tous les sans-papiers mais surtout contre le monde qui les produit.