Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[MàJ][Lycées] Blocages enflammés – 12 et 13 novembre 2013

Mise à jour Tentative de blocage et incendie au lycée Le Corbusier d’Aubervilliers – 13 novembre:

La matinée de mercredi a été plutôt enflammée au lycée ‘Le Corbusier’  d’Aubervilliers (93): des poubelles ont été incendiées et il y a eu plusieurs jets de cocktails molotov; un véhicule d’un prof est partie en fumée sur le parking réservé.  Deux personnes ont malheureusement été interpellées pour une verification d’identité.

 

 

Certain-e-s, lycéen-ne-s ou pas, ne lâchent pas l’affaire.

Ce matin le blocus du lycée Paul Éluard à Saint-Denis a tourné à l’émeute. Le portail a été incendié, le système d’ouverture de la porte est hors d’usage. Le lycée puis les pompiers ont été copieusement caillassés avec pierres et bouteilles.

paul eluard 12nov13 3

paul eluard 12nov13 4

Toujours à Saint-Denis, le lycée Suger a aussi été bloqué :

Blocage avec poubelles enflammées à Aubervilliers la semaine dernière :

ainsi qu’au lycée Newton à Clichy (92).

Aujourd’hui encore, à Nantes des lycéen-ne-s des établissements Monge et Michelet ont bloqué le lycée Michelet. Ils ont perturbé les cours et mis le feu à deux poubelles à l’entrée du lycée et ont lancé quelques cailloux aux forces de l’ordre.

d’après la presse et des tweets.

[Besançon] Résumé de la manif contre les expulsions – 7 novembre 2013

Près de cent personnes se sont rassemblées à Besançon ce jeudi 7 novembre et ont défilé depuis la place de la révolution à travers le centre-ville.

photo de leur presse

 

Les récupérateurs étaient de la partie malheureusement: les jeunes communistes, le PG ainsi que EELV, comme d’hab en profitaient pour sortir leurs drapeaux; les journaleux relayaient le discours des syndicats et  partis …

Pourtant, les slogans criés par l’ensemble de la foule n’avaient rien de réformistes: « pierre par pierre, mur par mur, nous détruirons les centres de rétention! », « des papiers pour tous ou pas de papiers du tout! ». De nombreuses personnes étaient là contre toutes les expulsions de sans-papiers, contre les frontières assassines et l’enfermement des migrants…

Après une courte irruption bruyante dans l’enceinte de la fac de lettres, la manif s’est dirigée vers la préf’, pour ensuite se rendre au local du PS: et c’est précisément à ce moment-là qu’on a pu voir les schmitts pointer leurs sales tronches (2/3 motards, une voiture et un camion rempli de la PN, une voiture de la BAC). En passant le commissariat de la gare d’eau, quelques slogans sont lancés contre les flics (« police partout justice nulle part; comico en feu les bleus au milieu« ), et nous avons juste le temps de voir les rideaux métalliques du local PS se baisser à notre arrivée, de voir les soce-dém’ se barricader à l’intérieur sous la protection des flics: mais rien à signaler, à part des prises de parole de la part de futurs bureaucrates…

Force à celles et ceux qui bloquent leur bahut, descendent dans la rue contre les frontières et leurs flics !

Liberté pour tous les sans-papiers, scolarisés ou pas !

SaVaSions

banderole suspendue sur les murs de la fac de lettres la veille de la manif (et visible durant la manif).

repris du chatnoiremeutier

[Paris] Une semaine de « mobilisation lycéenne » – 3 au 7 novembre 2013

Malgré les vacances, les diverses intimidations politiques et médiatiques, certain-e-s, lycéen-ne-s ou non, ne lâchent pas l’affaire et ont réalisé une jolie semaine de mobilisation.
Lundi  4  novembre : Une dizaine de lycées bloqués. Rendez-vous à 12 heures pour une manif non déposée cette fois. La nouvelle place de la république a été pensée et aménagée notamment de sorte à ce que l’occupation du terre plein piétons ne puisse enrayer la circulation. La mobilisation d’un nombre important de camions de Gendarmes Mobiles n’empêche pas non plus le transit, les caméras de la ville sont déguisées en projecteurs, le campement du DAL semble faire partie du mobilier urbain réduit, lui aussi, au strict indémontable (anti-émeute) et inconfortable (anti-sdf). Le cortège est quasi exclusivement composé de lycéen-ne-s motivé-e-s qui tentent rapidement une percée. Les flics bien trop nombreux les en empêchent néanmoins facilement. Direction le métro, hésitation brève mais fatale quant à la destination à atteindre par ce moyen de locomotion ; et quelques petites techniques (faire des changements, descendre au dernier moment..) qui n’ont pas su s’imposer à ce groupe hétérogène – suivi de toute façon de près par l’habituelle brochette de civils. Finalement le cortège est encerclé et condamné à piétiner le trottoir entre Voltaire et Nation. Un tract, ainsi qu’un roman photo sont diffusés.
Mardi 5 novembre : Une vingtaine de lycées bloqués. La préfecture refuse que le départ se fasse à Bastille, créant la confusion quant au point de rendez-vous. Le cortège part donc de république, encadré par beaucoup d’adultes et un énorme dispositif policier particulièrement fourni en civils enlevant toute spontanéité au cortège, en conséquence particulièrement triste. Les récupérateurs sont là ( NPA, JC, Unef, PG…), leur SO aussi et comme à leur habitude ils brisent le mouvement en le faisant marcher au pas et dans le cadre défini en accord avec la préfecture. Dispersion triste et rapide à nation.
Jeudi 7 novembre : Les blocages s’essoufflent un peu mais un gros demi-millier de lycéen-ne-s se retrouve à république pour partir en Manif. Le dispositif policier est moins visible, mais tout aussi présent, avec en extra des flics à talons et énormes sacs Gucci, ovnis improbables. Le SO des récupérateurs, la fidl ( branche du Parti Socialiste ), est aussi présent que celui du MILI ( Mouvement inter lycées indépendant ). Ces dernier-e-s, animé-e-s de la volonté de ne pas se faire récupérer, singent les pratiques du SO de la FIDL. Quel dommage ! Heureusement, quelques lycéen-ne-s plus énervé-e-s les dépassent au niveau de Voltaire suite à la tentative d’interpellation d’un jeune par les civils. Belle solidarité, les flics encerclés paniquent, sortent les matraques télescopiques et se voient obligés de relâcher le malchanceux -sans oublier de distribuer d’abord quelques coups-. L’arrivée à Nation se fait dans le calme, mais un certain nombre de présent-e-s n’entendent pas en rester là. Le blocage du périphérique semble trop compliqué, direction gare de Lyon. Les flics sont dépassés, une soixantaine de personnes arrivent devant les quais. Encore une fois, une hésitation de trop et une triste décision. Faire un sitting dans la gare plutôt que d’occuper les voies. Les flics encerclent et compressent le rassemblement pour permettre à la routine de ce lieu de passage de suivre son train-train sans encombres, au son ininterrompu du piano en libre service et en protégeant la visibilité des superpanneaux publicitaires nouvelle génération. Si quelques irréductibles parviennent à s’échapper joliment de la nasse, les autres sont raccompagné-e-s au métro sans ménagement.
Si l’on peut se réjouir de la volonté affichée par nombre de lycéen-ne-s de ne pas se faire représenter, manipuler, contrôler par les adultes et les organisations s’affichant telles, dans la pratique, le mouvement semble gangrené par des (futurs) bureaucrates affiliés aux différents groupes d’Extrême gauche, NPA jeunes en tête. Derrière l’indépendance affichée se cache le cheval de troie de la politique, les manipulations en AG par des militant-e-s aguerri-e-s, les votes à main levée ou toutes les propositions sont biaisées. Une volonté d’indépendance, donc, à laquelle on eut préféré une autonomie, plus friande de liberté et porteuse, à minima, de bases qui lui sont propres. L’exemple des SO est ici particulièrement parlant quant à un rapport collectif à l’autorité.
Le rapport  aux « adultes » semble conditionné par l’appartenance, de la majorité de ces derniers, à des organisations X ou Y, leur assimilation à un essaim de charognards, paraît donc, somme toute, une lecture logique. Cette animosité semble pourant exclure toute une branche gauchiste. Enfin, cette « non-mixité », ponctuellement nécessaire – en tant qu’outil – jusqu’à devenir obsolète, voit aussi ses limites dans les difficultés de rencontres (sur d’autres terrains que celui du militantisme)*.
Le désir, mitigé, de relier l’expulsion de camarades en particulier à la question des frontières, plus globale, peine lui aussi à faire son bout de chemin. Demander la régularisation de tou-te-s les sans-papiers scolarisé-e-s et vouloir en découdre avec l’Etat et sa machine à expulser ne portent, en effet, pas les mêmes critiques. La peur de perdre crédibilité et/ou visibilité peut facilement conduire à la réduction du « mouvement » à une mobilisation amputée, dont la séparation laisse d’ores et déjà entrevoir le dénouement – décidé depuis belle lurette par les récupérateurs, une loi interdisant l’expulsion de scolarisé-e-s.
Si l’on décèle aisément les moments et les initiatives chouettes, c’est aux lycéen-ne-s elleux-mêmes de « transformer l’essai » en entrevoyant des pistes d’ouverture reliant la situation qu’illes combattent aujourd’hui avec les réalités de milliers de personnes prises, comme elleux, dans les griffes de la machine à expulser.
Des rafles aux centres de rétention, en passant par tous les vautours qui font du fric et subsistent grâce aux expulsions, les cibles à attaquer pour lutter contre les frontières tout comme les rapports sociaux à bouleverser sont innombrables. A chacun-e, lycéen-ne-s ou pas, de découvrir ses moyens pour s’y opposer.

 *On signalera la présence de ce quizz lors d’une assemblée lycéenne.

reçu par mail

voir aussi deux autres récits ici et .

[Paris] Feu à la machine à expulser – 6 novembre 2013

6 novembre 2013 _ STOP _ Rue des Montiboeuf 75020 _ STOP _ Kangoo utilitaire collabo cramé _ STOP _ Croix-rouge _ STOP _ Gestionnaire humanitaire des camps, expulsions, guerres _ STOP _

Balances Constructeurs Gestionnaires (…) _ STOP _ A tous les coins de rues _ STOP _

Feu à la machine à expulser _ STOP _ Solidarité avec les lycéen-ne-s en lutte contre TOUTES les expulsions _ STOP _

 

source : https://nantes.indymedia.org/articles/28447

 

[Tract] Finissons-en ! – novembre 2013

Finissons-en !

Pour Khatchik, Léonarda et tou-te-s les autres

Une nouvelle fois nous prenons la rue contre les expulsions. Comme les semaines précédentes, des lycées sont bloqués et des centaines de personnes manifestent, bloquent les rues, pour exprimer leur rage.

Il s’agit de ne pas rester impuissant face aux expulsions de Khatchik et Léonarda.

Mais ce n’est pas que ça, car ces expulsions ne sont pas une exception qui viendrait entacher la démocratie au pays des droits de l’homme.

Ce que le pouvoir nomme « politique migratoire » c’est aussi ces murs et ces barrières qui s’érigent autour de l’Europe (en Grèce, en Turquie où à Ceuta et Melilla) pour tenter d’empêcher celles et ceux qui veulent circuler ou fuir mais n’ont pas les bons papiers ni le bon portefeuille. C’est, au large de Lampedusa, 400 migrant-e-s mort-e-s en l’espace d’une semaine. Ce sont ces keufs, à Barbès, à Couronnes ou à Quatre-Chemins qui raflent chaque jour des sans papiers et chassent les indésirables. C’est la file d’attente interminable à la préfecture, au bout de laquelle on se voit délivrer une obligation de quitter le territoire. C’est les prisons pour étrangers (centres de rétention administrative) où l’on peut rester enfermé 45 jours en attendant d’être expulsé et où cachetons et humiliations tentent d’entraver le chemin de la révolte. C’est aussi des entreprises qui y voient du fric à se faire et collaborent activement avec cette machine à expulser : transporteurs comme Air France et la SNCF ; constructeurs et gestionnaires de prisons comme Bouygues, Vinci, Eiffage et plein d’autres ; associatifs comme la Croix-rouge ou Forum Réfugiés.

Les frontières sont partout

Pour voyager, se déplacer, se soigner il faut avoir ses papiers ; à chaque coin de rue, dans chaque institution, on peut se retrouver à devoir justifier son identité. À ce contrôle s’ajoute celui des caméras de vidéo-surveillance, les contrôleurs du métro, les vigiles des magasins, etc.

Et les frontières s’érigent aussi entre nous : tandis que la misère progresse, qu’il devient pour tou-te-s plus difficile de trouver de l’argent, de se nourrir, de se loger, l’État joue la division entre bon Français qui galère et mauvais étranger pré-terroriste, entre ceux qui restent dans le rang (par choix ou pas) et ceux qui en sortent par nécessité ou par rébellion. Chacun pour soi et tous contre tous afin d’éviter qu’une étincelle de solidarité ne lui pète à la gueule.

Finissons-en

Face à cela il y a ces blocages et ces manifs, et c’est enthousiasmant. Ailleurs aussi ça bouge, comme en Allemagne où depuis quelques temps il y a un fort mouvement de solidarité avec les sans papiers qui sont en lutte, avec des manifestations, des occupations et des actions directes.

Mais ce qui manque c’est des liens et des solidarités qui permettraient d’aller d’un blocage de lycée à la perturbation des rafles à Barbès, d’une manif sauvage Bastille-Nation à un parloir sauvage devant le centre de rétention, etc.

Il n’y a pas de recette magique ou de mesures révolutionnaires toutes faites, mais ce qui est sûr c’est qu’il n’y a rien à attendre de politiciens ou de syndicalistes en quête de carrière, ils seront tout juste bon à siffler la fin de la récréation quand ils perdront le contrôle de la situation. Créer des solidarités, tisser ces liens ne peut venir que de nous, avec notre imagination et notre rage.

De même qu’aucune élection ni aucune loi ne pourront changer quoi que ce soit. Car le contrôle et la répression, la domination et le racisme, sont les outils du pouvoir et qu’il en a besoin pour se maintenir.

 

Contre toute forme de pouvoir, pour la liberté de tous et toutes !

Quelques sites internet à consulter :

– contre les frontières et leurs prisons : https://sanspapiersnifrontieres.noblogs.org

des textes et des actions d’ici et d’ailleurs : http://cestdejatoutdesuite.noblogs.org/

– des brèves et du désordre : http://cettesemaine.free.fr/spip/

– plein de brochure à lire et à diffuser : https://infokiosques.net

le pdf : finissons en

[Rennes] Manifestation contre toutes les expulsions – 5 novembre 2013

 

Mardi 5 Novembre à 12h30, une centaine de jeunes, lycéen-nes, étudiant-es et précaires s’est rassemblée Place de la Mairie, à Rennes afin d’exiger l’arrêt immédiat des expulsions ici et ailleurs. Ce rassemblement fait suite à la vague de protestation qu’a soulevée dans les lycées l’arrestation et l’expulsion d’une collégienne lors d’une sortie scolaire.

A l’appel des lycéens, la manif est allée débrayer le Lycée Bréquigny, au sud de Rennes. Le trajet a été l’occasion de voir fleurir sur les murs des tags contre les expulsions et contre toutes formes d’enfermement, tandis que la puissance des slogans hurlés ont eu raison des vitres de publicité jalonnant le parcours.

En repartant de Bréquigny, le cortège avait doublé de volume, malgré la présence accrue de la BAC et de la Police Nationale. La manifestation s’est ensuite heurtée aux grilles closes du Lycée Sainte-Thérèse, obligeant les lycéen-nes enfermés à emprunter la sortie du collège voisin pour rejoindre le rassemblement.

Derrière la banderole « contre toutes les expulsions », la manif s’est dispersée Place de la République annonçant la suite de la fête pour jeudi 7 Novembre. Depuis, quelques BACeux profitant de la dispersion ont interpellé 3 camarades pour une vérification d’identité heureusement sans suite…

 

ARRÊT IMMÉDIAT DES EXPULSIONS !

DES PAPIERS POUR TOUS-TES OU PLUS DE PAPIERS DU TOUT !

DÉTRUISONS l’EUROPE FORTERESSE !

 

source : http://nantes.indymedia.org/articles/28420

[Quizz] Vanille, chocolat ou cocktail… – novembre 2013

Vanille, chocolat ou cocktail … ?

1- Tu es descendu-e dans la rue :

a. Pour faire sauter ton DS de maths.
b. Pour protester contre des expulsions qui auraient pu être évitées en suivant la voie légale
c. Pour lutter contre un monde fait de frontières et de barbelés, de flics et de fric. De profs, parents, patrons, maris…

2- La lutte aboutira :

a. Grâce aux pétitions, aux CVL, en adressant des lettres aux élus…
b. En démontrant notre nombre à travers des manifestations légales ponctuelles.
c. En bloquant le pays et en créant les conditions nécessaires à la destruction de toute forme de pouvoir et de domination

3- Est-il nécessaire de voter les blocages ?

a. Le blocage est violent, c’est une entrave à la liberté d’étudier. On ne doit pas l’imposer à ceux qui veulent suivre les cours.
b. Oui, il faut montrer la nature démocratique du mouvement.
c. Non, ce n’est pas à ceux qui refusent la grève de décider des moyens de lutter. La lutte appartient à ceux qui la font.

4- Dans les manifs, le Service d’Ordre est là pour :

a. Nous débarrasser des casseurs et des extrémistes qui décrédibilisent le mouvement.
b. Nous protéger et assurer la sécurité pour faire en sorte que « tout se passe bien » et que chacun se déplace sur la route afin d’être comptabilisé.
c. Collaborer avec les forces de l’ordre en les protégeant, en pratiquant la délation et en imposant de façon autoritaire un parcours validé préalablement par la préfecture.

5- Le rôle des syndicats dans les mouvements est :

a. D’ appuyer le complot judéo maçonnique pour spolier le travailleur français et les intérêts de la Nation.
b. De nous représenter pour négocier avec le gouvernement.
c. De faire partie intégrante du processus de sabotage et de récupération des mouvements sociaux, en servant d’interlocuteur complice au gouvernement et en occupant la scène médiatique.

6- Les médias sont :

a. Un relais indispensable des luttes sociales qui permettent de rendre un mouvement crédible en toute objectivité.
b. Un outil a utiliser avec vigilance pour éviter de choquer l’opinion publique.
c. Un appareil de contrôle social qui tente de modèler nos façons de penser et d’agir et qui en plus offre généreusement leurs enregistrement aux flics que ça parte en cacahouète ou pas !

7- Une personne subissant une interpellation est :

a. Forcément coupable, la police sait ce qu’elle fait.
b. Jugée turbulente et risque de décrédibiliser le mouvement.
c. Un-e malchanceu-x-se, qu’il est possible de libérer des griffes de la police

8- Si tu étais un personnage tu serais :

a. Chuck Norris
b. Joseph Mélanchon
c. Un-e révolté-e anonyme en guerre contre ce monde

9– Le sérum physiologique sert à :

a. Décoller les yeux en cas de conjonctivite
b. Déboucher le nez
c. Soulager les yeux qui brûlent sous l’effet des gaz lacrymogènes.

10- le marteau sert à :

 

a. Occuper ton papa le dimanche après midi
b. A fabriquer les urnes nécessaires à la réalisation de tes ambitions de révolutionnaire en chef ( puis d’attaché parlementaire )
c. A attaquer la publicité, les collabos des expulsions, les banques, les flics et tout ce qui nous détruit !

 

Les réponses : a. On te pendra avec les tripes du dernier patron b. Avec celles du dernier politicien

c. Bienvenue compagnon-ne, le vieux monde ne s’écroulera pas sans toi !

tract trouvé à la manif du 7 novembre à Paris

[Paris] Manifestations contre les expulsions 4-5 novembre 2013

Lycéens contre les frontières, besoin d’aide contre la récupération !

Les lycéens indépendants, éxédés par la récuperation politique et syndicale, appellent un maximum de gens à venir nous soutenir à :

Nation, 11h30 ce mardi 5/novembre,

dans le but de mettre en place un cortège indépendant au sein de la manif. En effet, les syndicats étudiants et lycéens tentent de s’approprier la lutte et de réduire les libertés des manifestants en mettant en place leur service d’ordre et leurs bien connus « groupe d’intervention » qui utilisent les méthodes de la BAC. De plus, les syndicats lycéens nous ont clairement dénigrés ce lundi en appelant les lycéens à ne pas rejoindre la manifestation prévue…

Bref, nous avons besoin d’aide afin d’éviter les interpellations, la récupération, et pour que notre lutte touche un max de monde.

CONTRE LES FRONTIERES, POUR LA LIBERTE

 

Des lycéens indépendants …

Suites de la mobilisation lycéenne

dimanche 3 novembre 2013

Le mouvement inter-lycées indépendant appelle aux blocages des lycées durant la semaine de la rentrée et aux manifestations du Lundi 4 Novembre à 11h, place de la république et Mardi 5 Novembre à 12h à Bastille. Notre mot d’ordre est très simple : nous voulons la régularisation de tous les élèves sans-papiers, de la maternelle à l’université. Nous invitons donc tous les parents, élèves, prof ou individus à rejoindre le mouvement.

Contre les frontières, pour la liberté.

 

[Paris] Une journée bien chargée – 17 & 18 octobre 2013

Une journée bien chargée

Encore une grosse rafle à Barbès. Ce Jeudi 17 octobre, vers 13 heures, des groupes de deux à trois civils du commissariat de la Goutte-d’Or, patrouillent dans le quartier et arrêtent au faciès plusieurs dizaines de personnes. Elles sont emmenées dans un camion de flic stationné sous le métro qui une fois plein, se dirige vers le commissariat de la rue de Clignancourt. À au moins trois reprises le camion et les civils reviennent faire leur même sale boulot. Au commissariat quelques personnes sont relâchées et la plupart emmenées au centre de rétention de Vincennes.
Des personnes solidaires ont tenté à leur petit nombre d’empêcher des arrestations en prévenant les gens sur place que les flics sont en train de contrôler. Ça dure au moins jusqu’à 20 heures. Heureusement, une bonne nouvelle vient briser la routine des rafles : une vitre de la porte arrière du camion des flics cède sous les coups portés par les arrêtés et quatre personnes parviennent à s’échapper.

Le même jour, des lycéen-ne-s sont descendu-e-s dans la rue et ont bloqué une vingtaine de lycées à Paris. Ils/elles sont des milliers, contre les expulsions, notamment celles d’un lycéen, Khatchik, expulsé le 12 octobre et d’une collégienne, Léonarda, expulsée le 9 octobre. Une manifestation est organisée place de la nation et ça part dans tous les sens, en plein de petits cortèges qui remontent vers bastille, république et les grands boulevards. Sur le chemin, ça gueule, du mobilier urbain est pété, une ligne de crs est enfoncée, tandis que les syndicats lycéens et les (futurs) politiciens appellent à rester en ordre. La pression des flics, notamment des civils, se fait de plus en plus forte et la manif finit par se disperser sous les gazs lacrymos avec quelques arrestations. Mais dans d’autres endroits de paris des petites manifestations continuent d’avoir lieu.

Le lendemain, vendredi 18, une nouvelle manifestation est appelée. Encore des lycées bloqués et des milliers de lycéen-ne-s dans les rues (les profs n’étaient qu’une poignée, bel effort de solidarité pour les autres!). Le cordon de tête tenu par les syndicats lycéens et étudiants et par le front de gauche se fait déborder et la tête de la manif pousse la ligne de crs qui se fait caillasser jusqu’à l’arrivée.

On aurait aimé que les manifestant-e-s aillent à Barbès pour relier ces réalités. Mais pour ça, pour l’instant, manquent des liens et des solidarités qui restent à construire pour mettre à bas ce monde de flics et de barbelés.

[Marseille] Pression des keufs au centre de rétention du Canet – 6 aout 2013

Comme tous les ans en période estivale, les flics foutent la pression au centre de rétention… Cette fois-ci, c’est sur les parloirs qu’ils foutent la pression. Depuis le 6 aôut, les parloirs sont interdits le matin. L’après midi, une seule salle est disponible, et il faut attendre une demi-heure entre chaque parloir. Le prétexte c’est le manque d’effectif. Rappelons-nous que l’année dernière, c’est aussi ce prétexte qui leur servait à déroger aux règles de leur propre règlement intérieur, pour durcir les conditions de rétention, à tabasser les retenus plus que de coutume et à refuser d’appeler médecins ou pompiers quand ces derniers demandaient des soins.

Interdire les parloirs le matin, c’est aussi un bon moyen pour expulser les retenus en toute tranquillité…

Le 6 août, une personne qui venait voir un retenu (notamment pour s’organiser par rapport à son expulsion prochaine) s’est vue refuser l’accès au parloir. En rentrant chez elle, cette personne reçoit un coup de fil du retenu qu’elle allait voir. Celui-ci avait été conduit à l’aéroport en toute discrétion dans la matinée. Malgré l’absence de soutien, le retenu a refusé d’embarquer et il semblerait qu’il a depuis été libéré…

Affaires à suivre…

 trouvé sur cestdejatoutdesuite