15 avril 2014. Après trois mois et demi de restructuration, suite aux incendies et révoltes de novembre dernier, le CIE de milan devrait rouvrir. Le préfet a en effet accepté la proposition de GEPSA, entreprise française filiale de GDF-Suez pour gérer la structure, les cellules et la cour et l’association culturelle d’Agrigento Acuarinto pour « gérer » les détenus. Ces deux gestionnaires recevront 40€ par jour et par détenus, sachant que 140 places seront disponible en théorie cet été. GEPSA est connue en France pour sa gestion des prisons, et cela fait des années qu’elle essaie, avec plus ou moins de réussite, de rentrer dans le bizness de « l’accueil des étrangers » en Italie. GEPSA désire en effet gèrer le CARA de Castelnuovo di Porto (à Rome) ainsi que le CIE de Gradisca où ils reprendraient leurs fonctions après une année de gestion par Connecting People.
2 avril 2014
Un appel d’offre pour la surveillance de trois centres de rétention (dont celui de Fylakio à la frontière Turque) a été lancé en grèce, rendu possible par une réforme législative de 2012 qui permet à l’Etat grec de sous-traiter la sécurité des centres à des entreprises privées.
Plus d’une demi douzaine de sociétés sont déjà en lice dont G4S, Mega Sprint Guard, JCB Security and Facility, Swedish Systems Security, avec 14 millions de dollars à la clé en partie financés par l’union européenne.
D’après la presse
Mars 2014
Suite à la multiplication des contrôles et des arrestations de sans papiers dans les transports bruxellois, au début du mois de mars une affiche imitant la charte graphique de la STIB (société qui gère les transports publics à Bruxelles) a été collée partout dans la ville, notamment dans les stations et à la gare du nord. On peut y lire : « Les expulsions passent aussi par la STIB » et « Avec la STIB, les centres fermés n’ont jamais été aussi proches ».

Le 11 mars, un incendie s’est déclenché dans un tunnel de la station Pannenhuis à Laeken (commune de Bruxelles). La station a dû être évacuée et la circulation a été interrompue.
Le 13 mars, le réseau de tram a été perturbé à Saint Gilles (autre commune de Bruxelles) par un dégagement de fumée issu d’une sous-station électrique. Plusieurs lignes n’ont pas pu circuler dans la journée.
Peut-être que certain-e-s ont été inspiré-e-s par les affiches et ont voulu signifier à la STIB que sa collaboration aux expulsions de sans papiers (comparable à celle de la SNCF en France par ailleurs) ne serait pas exempte de conséquences.
Infos trouvées sur cettesemaine
3 distributeurs sabotés
Mercredi 9 avril. Durant la nuit 3 distributeurs de billets ont vu leur fente à carte de crédit scellée. Ceci en solidarité avec les grévistes de la faim en centre de retention et pour Amélie fallon et Carlos.(voir ici (anglais et espagnol) et là)
– Des anarchistes
traduit de 325
Banderoles solidaires avec les migrants en lutte du centre de rétention de Tacoma
Vendredi 11 avril, trois banderoles ont été suspendues à plusieurs ponts d’autoroute à Seattle. C’est en solidarité avec les grévistes de la faim détenus au centre de rétention du nord-ouest à Tacoma (dans l’Etat de Washington) un bâtiment qui actuellement emprisonne et expulse des migrants de partout aux Etat-Unis. C’est aussi pour ceux en grève de la faim dans un établissement semblable au Texas, géré aussi par GEO.
Les banderoles se lisent comme ceci: Détruisons les frontières; Solidarité avec les grévistes de la faim du NWDC* et Feu aux ICE**, solidarité avec les grévistes de la faim.
Avec ce petit geste nous envoyons de la force à ceux qui refusent l’autorité de leurs matons. Nous envoyons le message qu’ils ne sont pas seuls et que leur lutte n’est pas isolé.
Mort aux matons,
Feu aux prisons !
Traduit de l’anglais de PSA, 13 avril 2014 par lechatnoiremeutier
*NorthWest Detention Center
**Immigration and Customs Enforcement – ICE
La Wells Fargo attaquée en solidarité avec les grèviste de la faim du centre de Tacoma
Tôt le matin, le 28 mars, nous avons couru vers la banque Wells Fargo au Madison Park. En quelques joyeux instants, nous avons jeté quelques pierres au travers leur fenêtre puis sommes parti. Ce fu facile, drôle et exhaltant.
Nous avons été inspiré par la défiance des détenus de la prison pour étrangers de Tacoma, en grève de la faim, qui demande à être mieux payés, à manger mieux, à avoir un meilleur traitement, moins de commission et plus d »équité. Nous avons été heureux d’entendre que les 70 plus grévistes ont rejoint la grève de la faim à partir de lundi.
Wells
Wells Fargo a été choisi en tant que cible, car il est l’un des principaux financeurs du Groupe GEO qui possède et exploite la structure ICE de Tacoma. Tant qu’il y aura des frontières et le capitalisme, les êtres humains seront mis en cage, déshumanisés, et traités comme rien de plus qu’un moyen pour faire du profit. Les déportations sont un exemple de la violence inhérente au capitalisme et à l’état. Les frontières sont des lignes arbitraires établies aux fins du maintien de la suprématie blanche et de l’impérialisme.Attaquons les frontières
Attaquons les banques
Attaquons les ICE
Attaquons les prisons
Le 31 mars 2014, Alkasim, lycéen au LP Charlie Chaplin de Décines en banlieue de Lyon, a été convoqué par la PAF (police de l’air et des frontières). Placé en garde-à-vue il a été jugé en comparution immédiate le 2 avril pour avoir « triché sur son âge » et volé le conseil général. C’est le résultat d’un test osseux fait à la demande de la préfecture qui atteste que depuis 2 ans Alkasim aurait menti sur son âge et n’aurait donc pas dû toucher les aides pour les mineurs sans papiers. Il a été condamné à 4 mois de prison ferme, 5 ans d’interdiction du territoire et à rembourser au conseil général -qui s’était porté partie civile- 2 ans de prise en charge. Il est actuellement écroué à la prison de Corbas. Pas plus d’informations pour le moment, ni sur une éventuelle mobilisation au delà de la pétition rédigée par des élèves de son lycée.

Tandis que 250 lycéen.ne.s manifestaient à Chalon le 1er avril dernier.
À Paris, dans le 19ème arrondissement un lycéen de Hector Guimard a été arrêté le 20 mars lors d’un contrôle à Gare du Nord et est enfermé au centre de rétention de Vincennes. La réaction de ses camarades et soutiens ne s’est pas faite attendre, le jour même les téléphones et fax du commissariat et de la préfecture sonnent sans discontinuer pour demander sa libération et un rassemblement est appelé pour le lendemain matin devant le lycée. Le soir même Kais est libéré mais l’appel au rassemblement est maintenu pour demander l’annulation de son OQTF parce qu’il n’est pas seul à être sans papiers dans l’établissement. Cela ne va pas plaire aux politiciens locaux, à deux jours des élections, qui vont exercer pressions et chantage (le préfet de police vous a fait un cadeau (sic), il ne le fera pas la prochaine fois) pour annuler le rassemblement. Qu’a cela ne tienne, il a quand même eu lieu.
Le 4 avril, à Saint Nazaire 600 lycéen.ne.s ou pas ont manifesté dans la ville en soutien à un des leur, menacé d’expulsion.
Le 11 avril, à Paris dans le 18ème arrondissement, un lycéen doit voir son recours contre une OQTF examinée par le tribunal administratif. Cette fois, il ne se retrouvera pas seul face au juge et au représentant de la préfecture comme dans bien des cas, mais soutenu par d’autres lycéen.ne.s et quelques profs du lycée Camille Jenatzy, où était scolarisé Khatchik, qui ont appelé à un rassemblement.

03 avril 2014
Une quarantaine de manifestant-e-s ont bloqué l’entrée principale du centre de rétention de Villawood à Sidney pour empêcher le transfert d’un groupe de demandeurs d’asile vers un autre centre à l’ouest de l’Australie. Ce transfert intervient alors que certains d’entre eux sont en procès contre le Département de l’Immigration, de toute évidence afin de les éloigner de leurs avocats et d’interrompre la procédure. La veille une protestation avait été initiée à l’intérieur du centre contre ce même transfert. Les manifestant-e-s ont été délogé-e-s violemment par la police et 8 ou 10 d’entre elleux ont été arrêté-e-s.
Traduit librement de la presse
28 mars 2014
Environ 15 personnes se sont rassemblées devant le consulat d’Espagne à Londres vendredi 28 mars pour protester contre les meurtres qui ont eu lieu récemment aux frontières des enclaves de Ceuta et Mellila et pointer du doigt la responsabilité de la Guardia Civil. Les flics, déjà sur les lieux, ont empêché les manifestant-e-s d’entrer dans le bâtiment et le personnel du consulat a refusé d’entrer en contact avec elleux. Le groupe est resté deux heures à crier des slogans devant le consulat, obligé de fermer ses portes au public, avant de partir en manifestation jusqu’à l’ambassade principale située pas très loin. Une fois dans le bâtiment illes ont rapidement été délogé-e-s par les flics et le rassemblement s’est terminé dans la rue.

Infos trouvées sur indymedia uk
1er avril 2014. 250 lycéen.ne.s du lycée Du Gast à Chalon ont manifesté dans les rues de la ville contre l’expulsion de deux d’entre-eux, Maka et Sergo, menacés par une obligation de quitter le territoire. Parti.e.s du lycée, ils/elles se sont rendu.e.s devant la sous préfecture de Chalon.
Mars 2014. Les sans-papiers enfermés en centres de rétention sont en lutte depuis début mars aux Etats-Unis.
Selon les organisations des droits de l’homme, près de 1200 retenus du centre de Tacoma*, dans l’Etat de Washington, sont entrés en grève de la faim contre les conditions de détention et la bouffe dégueulasse qui leur est servi. (voir aussi ici)
Les gestionnaires de ce centre fermé privé** ont tout de suite menacé d’avoir recours à l’alimentation forcée si les retenus continuaient leur grève de la faim, tandis que les services US des douanes et de l’immigration (Immigration and Customs Enforcement – ICE) tentaient de minimiser l’ampleur de la lutte. Plusieurs sans-papiers sont actuellement dans un état de santé critique et ont été placés sous assistance médicale. Fin mars, 70 autres retenus ont rejoint la lutte en se mettant en grève de la faim.
Les sans-papiers d’un centre de rétention au Texas, qui est géré par la même société**, sont depuis peu en lutte et refusent de s’alimenter contre leur enfermement et les expulsions menées par le gouvernement américain (qui atteignent des chiffres records sous la présidence Obama).
Avant cette lutte de l’intérieur, de nombreuses manifs et actions ont été menées à l’extérieur en février, notamment devant Tacoma et en Arizona, contre les expulsions et l’existence même de ces prisons pour sans-papiers.
À noter qu’au petit matin du 28 mars à Seattle, une banque Wells Fargo a été attaquée à coups de pierres à Madison Park en solidarité avec la lutte des sans-papiers du centre de rétention de Tacoma.
reformulé de leur presse US via anarchistnews, et traduit en français par Le chat noir émeutier
Notes :
* Le centre de Tacoma enferme près de 1.300 sans-papiers en attente d’expulsion.
**L’entreprise GEO Group est spécialisée dans l’enfermement (des mineurs, des sans-papiers, etc…) à travers les Etats-Unis, en Angleterre et en Australie. Elle gère également des hôpitaux psychiatriques.