Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

L’Espagne dépense ses derniers euros contre les migrants et sans-papiers – 10 octobre 2012

L’Espagne dépense ses derniers euros contre les migrants et les sans-papiers – 10 octobre 2012

Le secrétaire d’État à la sécurité du gouvernement espagnol à présenté à l’Assemblé le projet du budget du Ministère de l’Intérieur pour 2013.

50 millions d’euro de ce budget seront utilisé pour faire face à « l’arrivée de migrants illégaux » :

– 25 millions pour les expulsions,

– 400 000 euro pour le maintien des CIE (plusieurs CIE ont fermé l’année passée car ils n’étaient plus « aux normes »),

– 3 à 4 millions d’euros destinés à la maintenance du mur de Ceuta et Melilla.

Mais tout leur fric, leurs flics et leurs barbelés ne pourront jamais empêcher les assauts des barrières, les révoltes et les évasions dans les CIE, les résistances aux rafles et à la police…

Brûlons les frontières !

Détruisons les camps !

Mix-Tape de soutien aux inculpés de l’incendie du cra du Canet

Sortie d’une Mix-Tape de soutien aux inculpés de l’incendie du cra du Canet

Elle est téléchargeable ici sur le site Basse Intensité.

Pour rappel sur l’incendie du cra du Canet : ici et .

[Italie] Tout fonctionne, d’après le ministre délégué à l’immigration – octobre 2012

Le sous-ministre de l’interieur délégué à l’immigration Saverio Ruperto est engagé dans une tournée dans les différents centres d’identification et d’expulsion Italiens, pour s’assurer que tout fonctionne comme il se doit. Il a commencé le 4 octobre avec une visite à Rome, au Cie de Ponte Galeria, où il a trouvé «un bon niveau d’organisation» et des « bonnes pratiques qui peuvent être appliquées dans d’autres centres.» Ces jours-ci il est engagé en Sicile, où il a visité le Cie de Lampedusa et le Cara Mineo ( centre de semi-détention ndt). Dans le premier il a été en mesure d’apprécier la récente restauration « le centre a été rénové et rouvert, et donc pour l’instant, il exécute pleinement sa fonction. » Dans le second il a particulièrement apprécié la taille « c’est la plus grande ville d’Europe pour les demandeurs d’asile et fonctionne comme il se doit. »

Et en parlant de la Sicile, cette nuit même, un jeune homme tunisien de 19 ans, a essayé de s’échapper du Cie de Caltanissetta. Le agents de garde l’ont vu escalader la barrière, et ils ont rattrapé. Le fugitif avait essayé de résister en frapper les gardes avec une barre de fer qui avait apporté avec lui, mais il a été immobilisé et arrêté pour résistances et de blessures.

Au Cie de Turin, enfin, un détenu de la zone bleu a été battu par la police et pris isolément : il a protesté trop fougueusement d’avoir été arrêté tout en étant en possession d’un récépissé de sa demande de régularisation.

source : macerie

En revanche, un retenu de Lampedusa, a réussi a se faire la belle de l’hôpital dimanche (7 octobre 2012) après s’être blessé dans une bagarre. Nous lui souhaitons bon vent !

 

 

Manifestation vers le centre de rétention de Vincennes, 16 novembre, 18h

Manifestation nocturne et sonore vers le centre de rétention de Vincennes, Vendredi 16 novembre 2012 à 18 heures

Pondre une énième réforme pour enfermer et expulser toujours plus d’étrangers (allongement du contrôle d’identité à 16 heures) semble être aussi normal que de se demander ce qu’on va manger ce soir. Enfermer les gens 45 jours pour une histoire de papiers est devenu acceptable. Mettre en prison ou sous cachetons ceux qui refusent de se laisser enfermer, exploiter et stigmatiser est d’une extrême banalité. Mais malgré toutes les forces mises en œuvre pour nous faire avaler la pilule, des personnes, à l’intérieur comme à l’extérieur des centres de rétention, se révoltent et se solidarisent régulièrement.

Le racisme et la stigmatisation des étrangers sont un des moyens des pouvoirs pour désigner un ennemi commun. Le but est de monter les pauvres les uns contre les autres. Diviser pour mieux régner. Il faut que le marché du travail soit une histoire de compétition afin de nourrir encore et toujours l’économie.

Au sein de l’espace Shengen les frontières sont censées être abolies mais en réalité elles sont surtout renforcées à l’intérieur de l’Europe. La « menace » migratoire permet de justifier un contrôle permanent sur toutes et tous : dans les transports, sur les lieux de travail, dans les administrations, dans la rue… Un simple contrôle peut pour certains, amener à l’enfermement et l’expulsion. Rendus possible grâce à la collaboration active des banques (La Poste, la BNP, le Crédit lyonnais…), des agences d’interim (Randsat et Adecco qui menacent de balancer les sans-papiers s’ils se mettent en grève), des transporteurs (SNCF, Air France, Royal Air Maroc…), des constructeurs (Bouygues, Eiffage, Vinci…) ainsi que toutes les associations (France terre d’asile, Croix rouge, Forum réfugiés…) qui cogèrent la machine à expulser.

Les centres de rétention comme les autres lieux d’enfermement sont un des moyens répressifs pour l’Etat d’asseoir son pouvoir et d’étendre le contrôle sur la société. Ils sont banalisés et admis comme faisant partie d’un système qui fonctionne du mieux qu’il peut. De toute évidence, la machine rodée de la politique migratoire fait face à des individus qui ne veulent pas subir leur exploitation et leur enfermement. Des révoltes ont lieu dans les prisons pour étrangers en Europe et ailleurs. Il y a un an, à Marseille, le centre de rétention du Canet a brûlé. Depuis sa réouverture les actes de résistance n’ont cessé. Cet été des retenus ont refusé d’embarquer et se sont révoltés contre les tabassages quotidiens des flics. Certains ont essayé de mettre le feu au centre. Des personnes se sont solidarisées avec eux.

Ces dernières années l’État a cherché à casser les luttes à l’intérieur comme à l’extérieur en utilisant de nombreux outils de son appareil répressif y compris l’antiterrorisme. Ce sont pourtant ces révoltes et ces solidarités qui s’attaquent à la résignation. S’organiser pour lutter contre les centres de rétention et les frontières, c’est aussi s’opposer aux outils de contrôle et de répression qui vont avec.

Nous refusons de nous laisser contrôler et enfermer dans des prisons et des frontières.

Attaquons les lieux d’enfermement et le système qui les produit.

- Manifestons en nous faisant voir et entendre des retenus le vendredi 16 novembre à 18 heures précises.
- Rendez-vous dans le hall de la gare RER de Joinville-Le-Pont (RER A – direction Boissy-Saint-Léger).

Trouvé sur Indy Nantes

[Algérie] Encore des harragas arrêtés – 4octobre2012

Algérie, encore des harragas arrêtés – 4octobre2012

36 personnes ont été arrêtées au large de Annaba le 4 octobre 2012. Le jour précédent, 14 autres ont également été empêchée d’émigrer par les gardes côte algériens.

Brûlons les frontières !

[Australie] émeute et manifestation contre les camps péninsulaires – 30 septembre 2012

Émeute dans le camp de Nauru – 30 septembre 2012

Une quinzaine de demandeurs d’asile enfermés dans le nouveau centre de Nauru ouvert il y a un mois (1500 places) ont détruit des tentes, des équipements électriques et une partie de la cuisine.

Le 22 septembre, 200 personnes avaient manifesté sous les fenêtres du centre de rétention de Maribyrnong (Melbourne) contre l’enfermement des demandeurs d’asile et la (ré)ouverture des deux camps de Manus et Nauru.

Les habitants des ces deux États insulaires ont quant à eux l’air ravi de ces réouvertures qui, selon David Aimgimea, PDG de Eigigu Holdings, une entreprise qui possède, entre autres, un supermarché à Nauru et distribue le poisson pêché localement, « va booster l’hôtellerie et le secteur de la construction. Même chose pour les supermarchés, les quincailleries, donc ça va créer des emplois. Sans compter les emplois directement créés pour la gestion du centre de détention. Quand le centre était encore ouvert, des Nauruans étaient employés comme agents de sécurité, mais aussi aux cuisines. Ce qui a aussi permis à pas mal de Nauruans d’apprendre un métier. »

Sans commentaire…

camp de Nauru

Marseille : rassemblement samedi 6 octobre 2012 à 18h devant le CRA du canet

RASSEMBLEMENT SAMEDI 6 OCTOBRE 18 HEURES DEVANT LE C.R.A DU CANET – Bd des Peintures – Metro Bougainville

Semaine après semaine, jour après jour, le quotidien des retenu-e-s au Centre de Rétention Admnistratif du Canet est ponctué par des humiliations, des insultes et des tabassages de maton-ne-s de cette prison pour étranger-e-s. Parfois la nourriture est périmée, on donne aussi des médicaments à tout vent, surtout des anti-douleurs ou des anxiolytiques. Si un-e retenu-e tente de résister à son expulsion il-elle peut être ligoté-e, bâillonné-e au scotch et/ou gavé-e de calmants. Parmi les retenu-e-s, des auto-mutilations et des tentatives de suicide se succèdent.
À l’intérieur du centre, des retenu-e-s résistent par des actes individuels ou collectifs: refus d’embarquement, destructions de matériel ou incendie…
Nous nous rassemblons pour manifester notre solidarité avec ces retenu-e-s. Si nous nous solidarisons avec les retenu-e-s, pour autant, nous ne luttons pas pour une amélioration des conditions de la rétention administrative. Nous nous battons pour la fermeture des centres de rétention et contre le système qui les produit.

LIBERTE DE CIRCULATION ET D’INSTALLATION !
ARRET DES EXPULSIONS !
FERMETURE DE TOUS LES CENTRES DE RETENTION !

[Italie] Révolte et fugue à Trapani – 28 septembre 2012

Trois prisonniers en fuge et un policier aux urgences, c’est le résultat de l’énième révolte au Cie de Trapani-Milo. Dans la nuit du jeudi 27 au vendredi 28 Septembre 80 prisonniers, armés de barres de fer détachés de la rampe de l’escalier, se sont lancés contre les agents de service. À plusieurs endroits, ils ont réussi à sauter par-dessus les clôtures, mais seulement trois ont effectivement pu disparaître sans laisser de trace. Et seulement trois nuits avant a eu lieu une autre révolte d’une centaine de prisonniers, où personne n’avait réussi à s’échapper.

Le Silp-CGIL (syndicat de flics, NdT), dans la bouche du secrétaire de la province Pietro Amodeo, a demandé avec insistance une augmentation tant du nombre d’agents de gardiennage, que des clôtures autour du périmètre du Centre.

 

source : macerie @ 30 septembre 2012

Un retenu du CRA de Vincennes en prison pour avoir été tabassé par les flics

Un retenu du CRA de Vincennes en prison pour avoir été tabassé par les flics

 Walid, un retenu du CRA 3 de Vincennes, a été tabassé par les flics le vendredi 21 septembre. Il avait tenté de se suicider une semaine auparavant car les flics et le médecin refusaient de l’emmener à l’hôpital, alors qu’il se plaignait de violentes douleurs au ventre après avoir avalé des couverts en plastique cassés. Quand il a finalement été emmené à l’hosto après s’être pendu, les médecins l’ont directement renvoyé au centre sans autres soins que les éternels calmants, bien qu’ils aient constaté par scanner la présence du plastique dans son ventre. Apparemment, une embrouille avec l’infirmière quelques jours plus tard a entraîné l’altercation avec les keufs. Selon la version des flics, il aurait « tenté de mettre un coup de tête à un policier ». Il a été placé en garde-à-vue dans la journée puis est passé en comparution immédiate le lendemain. Il a pris un mois de prison ferme et est actuellement détenu à Fleury-Mérogis.

Le 15 septembre
« Avant-hier y’avait un mec qui s’est pendu, heureusement on était là on a fait le possible pour le sauver, mais il était presque fini, après les policiers sont venus. Parce qu’il était malade le mec, il avait un problème à l’estomac, ils voulaient pas l’emmener à l’hôpital. Il a insisté, il arrêtait pas de supplier, il a craqué le mec, il a pris une corde et voilà… Nous on est intervenu heureusement, maintenant je sais pas où il est le mec, il est pas là, je sais pas où il est parti, si ils l’ont emmené à l’hôpital… Au début c’étaient les policiers ils voulaient pas le laisser aller voir les médecins, ils l’empêchaient. J’ai l’impression qu’ils le croyaient pas, ils croyaient que le mec faisait semblant. Alors que le mec non, il avait vraiment très mal. Même à nous il a dit « faites quelque chose les mecs parce que je me sens très mal ». Il a vomi, il arrêtait pas de vomir, il s’est évanoui pas mal de fois, il s’est relevé, on lui a donné de l’eau, y’a rien à faire le mec il a vraiment vraiment mal, il avait un problème à l’estomac. On a demandé aux policiers, les policiers nous disent « non attendez le médecin il est pas là ». A chaque fois ils nous racontent un truc : « le médecin n’est pas là, il va pas tarder à arriver, non il est occupé, il a du monde dans son cabinet… » et ainsi de suite. »

« J’ai un problème parce que j’ai mangé quelque chose qui est resté dans mon estomac, qui est pas sorti. En plus j’avais décidé hier parce que… j’ai demandé le médecin, pour lui dire « envoyez-moi à l’hôpital », et il a pas accepté. Ils m’ont dit « non, t’as rien mangé du tout ». Jusqu’à ce que mon estomac il sorte du sang. Après j’ai parlé avec le chef de police, il est parti parler avec elle [le médecin], elle elle dit non encore. Après comme je me sens très mal, je me sens tout seul, tout le monde me dit « non t’as rien, tu sors pas d’ici », je me suis énervé un peu hier, j’ai perdu mon sang-froid, j’ai tenté de me suicider. Heureusement mon ami à la dernière seconde il m’a aidé. Les traces elles restent maintenant, je reviens de l’hôpital maintenant. Jusqu’à maintenant j’arrive pas à tourner mon cou, y’a encore les traces partout. Ils m’ont pas donné de médicaments, que des calmants, rien de nouveau.
Hier et aujourd’hui ils m’ont fait des radios, comme des scanners, pour voir ce qu’il y a à l’intérieur de mon estomac. Ils ont trouvé du plastique parce que j’ai mangé une cuillère et une fourchette cassés. Mais je sais pas, le médecin il m’a dit « tu peux rester ici » mais après il est parti parler à la police et il est revenu il m’a dit « tu reviens ici [au CRA]». Moi en plus j’ai encore mal, j’ai encore du plastique dans l’estomac, les mêmes choses y’a rien de changé, j’arrive même pas à manger, j’arrive même pas à tourner ma tête. En vrai il a rien fait pour moi. »

Le 22 septembre
« Ca a mal tourné avec les policiers. Ils l’ont frappé. Là je sais pas si il est en garde-à-vue ou à l’hôpital, mais en tout cas il est pas là. Je sais pas en fait ce qui c’est passé parce qu’il était vers l’infirmerie. Nous on n’a pas accès parce qu’ils ferment les portes, et que les policiers bloquent les portes. Donc comme il était tout seul avec eux après je sais pas ce qui c’est passé, ça a dégénéré, il était parterre, on le voyait parterre, et eux ils lui mettaient des coups. Ils lui mettaient des coups de pied. Après ils l’ont pris ils sont partis avec, donc on sait pas où il se trouve actuellement. Il me semble que c’est un problème avec l’infirmière, et après les policiers sont intervenus. »

Liberté pour Walid et tous les autres !

[Grèce] 6 sans-papiers se font la belle du CRA de Kolonos – 28 septembre 2012

Une opération de police est en cours afin de localiser et d’arrêter six prisonniers étrangers qui se sont évadés aujourd’hui du CRA de Kolonos.

Il s’agit d’un Albanais, d’un marocain et de quatre Algériens qui ont été détenus, certains pour des vols et d’autres pour expulsion administrative.

Les six prisonniers ont coupé un barreau d’une fenêtre de la caserne et sont partis.

Il y avait au même moment environ 15 personnes dans le CRA, mais les autres n’ont pas suivi les six échappés. L’évasion a été constatée autour de 14h dans l’après-midi et a immédiatement tiré la sonnette d’alarme et a ordonné une enquête pour déterminer les circonstances exactes dans lesquelles se sont échappés les six étrangers, et d’attribuer toute la responsabilité aux agents de police.

Traduit approximativement d’un journal grec, 28/09/2012 via le chat noir emeutier