Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Genève, Suisse] Contre les fachos et les frontières

26 janvier 2014.

« Si seulement la mère de Blocher avait avorté… »

La petite bourgeoisie estudiantine de Genève a été perturbée dans son train-train quotidien par l’apparition de graffitis sur les façades d’Uni-Mail, ce lundi matin.

Alors qu’une conférence de l’UDC sur le thème de l’immigration doit avoir lieu ce soir dans une des salles du bâtiment, des individus armés de bombes de peinture ont souhaité signifier au parti xénophobe et réactionnaire qu’ils ne sont pas les bienvenus dans ces murs, ni ailleurs.

Ainsi, on a pu lire à Uni-Mail des slogans tels que « No Border, No Nation », « UDC fachos, Uni collabo », « Les frontières nous divisent, la lutte nous rassemble », ou encore « Si seulement la mère de Blocher avait avorté… » en clin d’oeil aux récentes attaques de l’UDC contre le droit des femmes à avorter.

source : réveil.ch

[Paris] Rassemblement contre l’occupation policière

Chaque jour, à Paris comme ailleurs, l’Etat, à travers ses polices, sa justice et ses prisons, rafle, enferme, expulse, contrôle, surveille, assassine… Cela afin de maintenir la paix sociale garantissant la bonne marche de l’exploitation et de la domination.

Cette volonté de contrôle généralisé vise plus particulièrement les pauvres et prend dans certains quartiers la forme d’une véritable occupation.

A tout(te)s celles et ceux qui veulent relever la tête et lutter, retrouvons-nous pour transformer notre dégoût en actes, de façon autonome et sans médiation.

Que chacun, de la manière qui lui semble pertinente, se réapproprie ce moment parmi d’autres.

Rassemblement samedi 1er mars à 15h au métro Belleville

 

Indy nantes, 22 janvier 2014

On peut trouver un autre appel et une affiche ici.

[Turin] Salut aux révoltés, Vidéo du CIE et transferts

 

17 janvier 2014. Vers 23h, un groupe de solidaires s’est retrouvé devant le CIE de Turin, pour saluer avec slogans et petards les retenus qui avaient incendié deux sections la veille.

21 janvier 2014. Après les révoltes du 16 et du 19 janvier, dont a résulté la destruction de trois sections du centre de Turin, les prisonniers sont contraints à dormir par terre dans la salle à manger, sans lits ni armoires, et à se doucher dans les toilettes des chambres, ces dernières rendues inutilisables par le feu. Cette vidéo a été envoyée par les retenus eux-mêmes, à l’insu des gardes.

22 janvier 2014. Après les incendies qui ont endommagé plusieurs chambres  du CIE de Turin, les rendant de fait inutilisables, les fonctionnaires du bureau de l’immigration ont décidé d’alléger la pression. Ils ont transféré une dizaine de retenus vers d’autres centres, en particulier ceux de Rome et Bari.

traduit de macerie

[Turin] Rassemblement solidaire et renforts policiers

18 janvier 2014

Malgré la pluie battante une cinquantaine de solidaires s’est rassemblée durant une heure devant le centre de Corso Brunelleschi  avec abondance de slogans, boucan et pétards en solidarité avec les retenus qui avaient fait partir en fumée deux sections du centre voilà seulement trois jours. Pour éviter que l’atmosphère ne se réchauffe de nouveau à l’intérieur, des renforts policiers stationnent dans les cages où ont été entassés tous les prisonniers, contraints, de fait, à rester enfermés dans les chambres.

traduit de macerie

 

[Turin] Perturbation de la croix-rouge

Le 13 janvier 2014. Alors que les « croix-rougiens » de Mappano [Banlieue de Turin, ndt] se préparent à haranguer une vingtaine d’aspirants bénévoles, un fait inattendu se produit. Un groupe de solidaires avec les luttes de retenus dans les CIE entre dans la salle : En voilà un qui déroule une banderole, un autre commence à distribuer des tracts, d’autres racontent à tous les présents l’autre visage de la Croix-Rouge, celui qui depuis des années collabore à la gestion des prisons pour sans-papiers. Les  Croix-rougiens deviennent nerveux rapidement et ne savent pas quoi faire : l’un voudrait ne pas répondre et sortir les manifestants, un autre propose de les bloquer jusqu’à l’arrivée des flics. Après une dizaine de minutes les contestataires s’en vont en toute tranquilité.

traduit de macerie

[Turin] Rassemblement au CIE – 18 janvier 2014

Avant que tout ne recommence comme avant

Télécharger le pdf de l’affiche

Après les images de Lampedusa – où les « hôtes » du CPSA (centre de premier accueil) sont mis en rang, nus, pour être désinfectés.

Après les images de Rome – où les « hôtes » du CIE ( centre d’internement et d’expulsion) ont eu à se coudre la bouche au fil et à l’aiguille pour faire entendre leur voix.
Après les déclarations, les enquêtes, les plaintes de ce dernier mois, personne ne peut plus ignorer que dans les centres pour sans papiers les « hôtes » ne sont pas hôtes mais prisonniers et que l’accueil qui s’y pratique est celui d’un lager. Personne, encore moins ceux qui savaient déjà et ont haussé les épaules, impuissants, ceux qui regardaient du balcon en souriant…

Ceux qui ont inventé , agrandi et soutenu les centres, qui ont flairé la bonne affaire et en ont profité font, en revanche, comme si de rien n’était. Ils feignent de n’être pas responsables de l’existence des centres en Italie, pour éviter d’être traités comme ils devraient l’être : Giorgio Napolitano et Livia Turco, Umberto Bossi et Gianfranco Fini, avec leurs amis d’hier et d’aujourd’hui : La croix-rouge, La Ligue des Coopérative, Connecting People et les Miséricordes.

Avant même que ne s’allument sur eux les projecteurs, les prisonniers des CIE ont su faire ce qui devait être fait : se révolter, s’échapper, détruire les cages dans lesquelles ils étaient retenus. Et c’est seulement grâce à eux que des douze CIE italiens il ne reste sur pied que six structures, elles-mêmes endommagées, brûlées et à fonctionnement réduit.

Les prisonniers, à l’intérieur, ont fait leur part, à nous, dehors, de faire la nôtre : les soutenir lorsqu’ils luttent, mais aussi ne pas laisser de répit à ceux qui ont inventé les CIE, à ceux qui les ont reformés, à ceux qui en ont fait un métier, à ceux qui s’enrichissent dessus. Sans attendre de voir quelles seront les promesses des parlementaires et des ministres, il faut donner – dedans et dehors – le coup de grâce pour qu’il ne reste des CIE qu’un tas de gravats.
Avant que, les projecteurs éteints, tous oublient les centres et ce qu’il se passe dedans.
Avant que tout ne redevienne comme avant.

Samedi 18 janvier – 16 heures. Rassemblement au CIE – Corso Brunelleschi à l’angle via Monginevro

 

traduit de macerie

[Barcelone] Appels à rassemblement devant le CIE samedi 11 janvier 2013

cartellcie11enero2014

 

Mohamed Abagui

13 mai 2010.

Idrissa Diallo

6 janvier 2011.

Aramis Manukyan, ou Alik

3 décembre 2013.

Jonathan Sizalima

19 juin 2009.

Ce sont quelques uns des morts assassinés par les mains de la Police Nationale.

Morts d’un passage à tabac, par manque de soin… morts de CIE.

Ils parlent de « suicide » ou de « crise cardiaque » (entre beaucoup de guillemets), mais nous savons ce qu’est un CIE : cellules d’isolement, tortures, expulsions. Là-bas, les assassins de la police nationale disposent d’une totale liberté de frapper, matraiter et humilier qui ils veulent, cachés derrière les murs d’un CIE perdu dans la Zona France, loin des regards de qui ne veut pas voir. Des assassins payés par l’État, aidés par la machine judiciaire qui les protègent toujours, expulsant en urgence ceux qui témoins  qui pourraient contribuer à mettre en évidence la brutalité de la répression policière du système raciste dans lequel nous vivons.

Nous sommes là, face à une prison qui ne dit pas son nom, face à ces matons qui n’assument pas leurs assassinas, et face à l’Europe qui n’assume pas que ici tous ceux qui en ont envie essayeront de venir et de rester. Le CIE est un maillon indispensable de la chaîne qui cherche à empêcher la liberté de mouvement de tout à chacun, de la militarisation et l’externalisation des frontières, jusqu’aux rafles quotidiennes à la sortie du métro, les contrôles au boulot, ou les interminables démarches bureaucratiques pour renouveler tes permis de séjour, pour garantir ton mariage ou obtenir un contrat de travail. Et c’est pourquoi notre rage nous empêche de demander des réformes des conditions de détention des prisonniers. Nous ne voulons pas nous asseoir avec qui écrira le prochain décret qui réglementera ces prisons et débattre sur des modalités. Nous voulons en finir avec l’existence des CIEs. Que bientôt nous pourrons marcher sur les ruines d’un des visage les plus dur de la violence de l’État.

Les heures et les jours qui ont suivi le 31 décembre passé nous ont montré encore une fois la réalité qu’ils cherchent, toujours avec des métaphores (nous parlons par exemple du supposé nouveau nom des CIEs, bientôt appelés « Centres de séjour contrôlé pour étrangers », à couvrir ou à cacher.

Quand à l’intérieur quelqu’un commence à se rebeller, à s’animer et résister à ses matons.

Quand les anti-émeutes restent plusieurs jours de suite à réprimer la révolte.

Quand 40 prisonniers sont en grève de la faim.

Quand les jours suivants, ni les avocats, ni « le défenseur des personnes », ni les médecins ne peuvent entrer.

Ils l’appellent « bagarre entre détenus », « calmer les esprits » ou « une dispute ».

Pour cela il est nécessaire nous autres soyons là à appeler les choses par leur nom.

Pour ne pas oublier ni détourner le regard ailleurs.

C’est pourquoi il est nécessaire de rendre chaque fois plus visible notre soutien et notre solidarité avec qui est prisonnier ici.

Pour ajouter à la juste rage de qui est enfermé, la notre de le savoir ici.

Aller de plus en plus fort, jusqu’à démolir le dernier mur, le dernier grillage.

Aucune agression sans réponse, flics assassins.

Contre les murs et les frontières du racisme, continuons jusqu’à la liberté.

Rassemblement devant le CIE, samedi 11 janvier.

16h30 Plaza España

17h00 CIE, Zona Franca

tkdk[at]riseup.net         

Traduit par nos soins de indymedia barcelone

Un autre appel a également été publié sur indymedia : ici.

Et une petite musique pour la route : Bis a bis – Jarfaiter

Feux du nouvel an 2014

Feux d’artifice et rassemblements solidaires devant les taules du monde entier

Région parisienne :

Saluts solidaires devant les taules, 31 décembre 2013 : Des pétards, feux d’artifice et des cris (liberté, bonne année, feu aux prisons, courage, etc) ont été lancés simultanément devant les prisons de Bois d’Arcy, Fresnes, devant le centre de rétention de Vincennes, la prison pour femmes de Versailles et celle de la Santé à Paris. À Bois d’Arcy, Fresnes et la Santé, des échanges ont eu lieu entre l’intérieur et l’extérieur.

Liberté pour toutes et tous, avec ou sans papiers.

Amiens :

Feu d’artifice devant la taule d’Amiens : Hier mardi 31 au soir, des feux d’artifice ont été tirés à la Maison d’Arrêt d’Amiens. Cette action anti-carcérale vise à exprimer notre solidarité envers tous les prisonniers.

Feu aux prisons ! Liberté pour tou.te.s !

Besançon :

Feux du nouvel an à la maison d’arrêt de La Butte : dans la soirée du 31 décembre 2013, des feux d’artifice ont été tirés en solidarité avec les prisonniers devant la maison d’arrêt de la butte. Alors que les gens s’échangeaient des voeux hypocrites et tout un tas de conneries pour cette nouvelle année, quelques feux d’artifice ont été allumés devant la maison d’arrêt de Besançon. Des slogans contre l’enfermement ont été scandés (« les prisons en feu les matons au milieu; solidarité avec les prisonniers; pierre par pierre, mur par mur nous détruirons toutes les prisons »). À l’intérieur on pouvait entendre le dawa des prisonniers qui tapaient sur les portes et qui criaient leur rage depuis leurs cellules. Un autre groupe de solidaires étaient également présent devant la taule et tiraient des feux d’artifice.

Détruisons les murs et les frontières qui nous séparent ! Feu à tous les lieux d’enfermement ! Liberté pour tou.te.s !

Angers :

Ce 31 décembre plusieurs personnes se sont retrouvées face aux murs de la maison d’arrêt d’Angers. Des fusées et fumigènes ont été craqué près des ailes ouest et est de la taule. Des cris ont été échangés entre les prisonniers, des voisins et plusieurs groupes venus devant la prison. crève la taule !

Marseille :

Une dizaine de personnes se sont rendues vers 21h devant le CRA du Canet pour crier leur solidarité avec les retenus enfermés à l’intérieur et lancer quelques feux d’artifices. À minuit, devant la maison d’arrêt des Baumettes, c’est une petite trentaine de personnes qui durant une vingtaine de minutes a tiré des feux d’artifices devant la taule, et crié sa haine des murs, d’abord devant la maison d’arrêt des hommes, puis devant l’entrée de celle des femmes. Quelques fumigènes ont été balancé par dessus les murs, devant les encouragements et les cris de joies de nombreux prisonniers. Du côté de la M.A femme, pas d’échanges cependant.

Nantes :

Feux d’artifices devant la maison d’arrêt de Nantes-Carquefou, devant le centre de détention et devant l’EPM de Orvault.

Calais :

Rassemblement devant le centre de rétention.

Athènes (Grèce) :

Manif de solidarité du réveillon devant les prisons de Koridallos, où plusieurs anarchistes sont incarcéré.es : Lors de la manif de cette année, la solidarité s’est fortement exprimée à la fois à l’intérieur et à l’extérieur des prisons de Korydallos. Près d’un millier de personnes solidaires étaient présentes au rassemblement avant minuit et ont commencé à scander des slogans haut et fort. Plusieurs compagnon.nes ont allumé des feux d’artifice, alors que les prisonniers faisaient du bruit et lançaient des objets enflammés des fenêtres des cellules. Peu de temps après que la foule se soit déplacée du parc en face de la prison des hommes à un parking en face de la prison des femmes, les flics anti-émeute ont utilisé des gaz lacrymogènes pour réprimer la grande manifestation et ont chassé les manifestant.es dans les rues avoisinantes. 4 arrestations. photos & vidéo ici.

Feu aux prisons !

Volos (Grèce) :

Manifestation devant la prison pour mineurs. Les manifestants ont scandé des slogans au milieu des feux d’artifice; «La passion pour la liberté est plus forte que toutes les prisons», «Feu et explosion à ce bordel », et plus encore.
La solidarité est notre arme! vidéo ici.

Larissa (Grèce) :

Réveillon devant la prison, où le compagnon en grève de la faim Spyros Stratoulis est incarcéré. Voir une vidéo ici.

Omaha et Lincoln (Nebraska, USA) :

Des banderoles avec des slogans anti-prison ont été accrochées dans ces deux villes. À Omaha, une manifestation s’est rendue devant la prison et il y a eu du boucan des deux côtés du mur.

Helsinki (Finlande) :

Manif solidaire à la prison pour migrants de Metsäla à Helsinki

Lors de la nuit de la St-Sylvestre, un groupe de 40 personnes a rendu visite au centre de rétention Metsälä à Helsinki. Nous voulions dire aux migrants, emprisonnés en raison de leur origine, que nous ne les avons pas oubliés en pleine célébration du Nouvel An. Nous avons envoyé des salutations de derrière la clôture avec des cris d’encouragement, des tambours, des feux d’artifice et une banderole: Pas de frontières – solidarité avec les prisonniers. Les prisonniers ont pu se précipiter dans la cage qui ressemblait vaguement à un balcon pour entendre notre message, mais après un certain temps les gardiens de l’unité de rétention les ont contraints de retourner à l’intérieur. Après cela, nous avons continué à faire du bruit sous leurs fenêtres.

Les flics ont participé à la manifestation à une gare ferroviaire et ont suivi notre route en parcourant les ruelles latérales à la prison. Sur place les policiers nous attendaient en tenue anti-émeute, torturant leurs chiens en les retenant de force à proximité de l’escouade, du bruit et des fusées, mais ils n’ont pas réussi à bloquer l’accès au grillage entourant la prison. Dès le début les flics se sont comportés de manière agressive, nous menaçant avec violence, avec les chiens et gaz lacrymo et poussant les gens à terre. Lorsque le moment est venu de se retirer de la grille, les flics ont attaqué la foule et ont réussi à prendre deux manifestants avec eux, tandis que deux autres ont réussi à s’échapper. Les manifestants arrêtés ont été libérés le lendemain.

L’unité de rétention est un établissement fermé pour 40 migrants, des personnes retenues par la police ou par le contrôle des frontières en vertu de la loi finlandaise sur les étrangers – pas à cause de n’importe quel délit. L’emprisonnement dure généralement pendant des semaines, au pire jusqu’à six mois ou plus. La prison des migrants de Metsälä est actuellement la seule en Finlande, et est constamment remplie de «clients» allant des enfants aux adultes. En règle générale, les immigrés emprisonnés à Metsälä attendent de se faire expulser par les flics en coopération avec les autorités de l’immigration et, par exemple, les compagnies aériennes.

En montrant notre solidarité nous critiquons aussi les États-nations et leurs politiques frontalières qui génèrent le racisme et les inégalités économiques. En détruisant la liberté de circulation les frontières permettent l’exploitation du travail pas cher et poussent les gens à s’affronter les uns aux autres. Les frontières sont une entreprise qui tue des gens comme «l’incident» Lampedusa le 3 Octobre nous l’a montré, quand 363 immigrés se sont noyés sur la côte italienne, aux frontières de l’Union européenne. Cette entreprise mortelle ne s’arrête pas aux frontières nationales: c’est une politique transversale de contrôle, visant à surveiller, identifier et gouverner tout le monde au nom des menaces sur la sécurité.

Solidarité avec les migrants emprisonnés ! Nous attaquerons les raisons de nos souffrances. Il n’y aura plus de frontières demain!

Traduit de l’anglais par le chat noir émeutier

Brême (Allemagne) :

Près de 80 personnes se sont rassemblées devant la prison de Oslebshausen à Brême. Les slogans scandés à l’extérieur ont répondu aux cris et barouf des prisonniers. Accompagnés de musique, les manifestant-e-s ont lancé des feux d’artifice; Un texte « pour une société sans prisons et pour la liberté de tou.te.s » a été lu au mégaphone. De la peinture a également été balancée sur les murs de la prison.

Traduit de l’allemand par le chat noir émeutier

Münich (Allemagne) :

Lors de la nuit de la Saint-Sylvestre, une vingtaine de personnes s’est rassemblée devant les murs de la méga-prison de Giesing (qui enferme plus de 1500 personnes). E, plus des slogans lacés pour la liberté de tous les prisonniers, des tags ont été inscrits (comme « les prisons en feu ») et des dizaines de sacs de peinture ont été balancés sur la tour de contrôle et les murs de la prison.

Traduit de l’allemand par le chat noir émeutier

Hambourg (Allemagne) :

En début de soirée du réveillon, près de 40 personnes se sont rassemblées devant la section femmes de la prison Holstenglacis en montrant leur solidarité avec les prisonnières par des feux d’artifice, slogans, des messages de solidarité lus au mégaphone. Les détenues ont répondu par des cris et en allumant des bouts de papiers à leurs fenêtres de cellule.

Plus tard dans la soirée, 40 personnes ont manifesté devant la prison et aux premiers tirs de fusées, les keufs ont déboulé des deux côtés de la prison, gâchant la soirée de solidarité.Mais un autre groupe solidaire d’une cinquantaine  de personnes s’est également rassemblé en faisant du bordel devant la taule.

Traduit de l’allemand par le chat noir émeutier

Berlin (Allemagne) :

500 personnes se sont rassemblés devant la prison de Moabit à Berlin et lancent des feux d’artifice. Ensuite, dans les quartiers de Berlin, plusieurs accrochages avec les flics ont lieu.

Stuttgart (Allemagne) :

Rassemblement de 300 personnes devant la taule de Stammheim. Ensuite, manif sauvage contre les prisons et pour la solidarité révolutionnaire dans les rues de Stuttgart.

Hanovre (Allemagne) :

Le 31 décembre vers 23h, environ dix personnes se sont rassemblées devant la prison de Hannovre à Schulenburger Landstrasse pour saluer solidairement les prisonniers avec des feux d’artifice grandioses, sauvages et inattendus. Ainsi on a pu percer l’isolement de ce grand complexe de bâtiments entouré de barbelés et de murs d’un mètre de haut avec des fusées et des cris mutuels entre les détenus et les solidaires au moins pour un moment. La prison de la route de l’école est au centre de la Basse-Saxe et la plus grande. En ce qui concerne les feux d’artifice du 31.12.2013 à cette prison, ce sont les premier de ces dernières années. Faisons en sorte que ce ne soit pas les derniers ! Liberté pour tou.te.s !

Traduit de l’allemand par le chat noir émeutier

Fribourg (Allemagne) :

En début de soirée du 31 décembre, 50 personnes se sont réunis en face de la prison de Fribourg pour exprimer leur solidarité avec tous les prisonniers, dont le compagnon Thomas Meyer-Falk. Le rassemblement a commencé devant le centre de détention préventive, où un texte en solidarité avec Thomas a été lu. La manif s’est ensuite déplacée jusqu’à la porte principale de la prison avec des tirs de feux d’artifice et des slogans criés tels « Liberté pour tous les prisonniers », tout en étant escorté de loin par quelques flics. Un rassemblement a eu lieu devant l’entrée de la prison, durant laquelle un discours contre la prison a été lu au haut-parleur par le groupe anarchiste de Fribourg. Des messages de solidarité avec les prisonniers ont également été lus en différentes langues. Les matons ont provoqué la manif, en filmant et en photographiant le cortège. Les prisonniers ont réagi buyamment par des cris et des sifflets. En fin de soirée, le bâtiment des matons a été visé par des engins pyrotechniques, ce qui a de nouveau été accueilli par des cris de rage de l’intérieur.

Traduit de l’allemand par le chat noir émeutier

Turin (Italie) :

Nouvel an au CIE : À sept heure du soir, une quarantaine de solidaires se sont retrouvés sous les murs du CIE de Turin pour saluer les retenus avec slogan, battiture et feux d’artifice. Les retenu-e-s ont répondu en criant et des colonnes de fumée se sont élevées des aires blanche et jaune : dans la cour des matelas et des couvertures brûlent. Un retenu a tenté de s’évader en faisant un trou dans le grillage, mais il a été arrêté par la police avant d’avoir pu escalader le mur d’enceinte.

Un peu avant minuit, une cinquantaine de solidaires se sont rassemblés devant la prison de la Vallette et se sont rapprochés au plus près du bloc D malgré la présence des flics. Chansons, slogans, fumigènes et feux d’artifices ont été lancés.

Utrecht et Schipol (Pays-Bas) :

Rassemblement devant le camp de rétention de Zeist à Utrecht et 100 personnes devant le centre de rétention de Schipol aux cris de liberté pour tous les prisonniers personne n’est illégal.

 Bassel (Suisse) :

Une quarantaine de personnes se sont rassemblées devant le centre de rétention avec feux d’artifice et slogans.

D’autres initiatives étaient prévues, mais nous n’avons pas vu de nouvelles sur internet :

Espagne : Mallorca : marche vers la prison ; Barcelone : rassemblement devant le CIE zone franca puis marche avec torches et fumigènes à la prison ; Navalcarnero : rassemblement devant les portes du centre pénitenciaires ; Madrid : rassemblement devant le CIE d’Aluche.

Italie : Rome : rassemblement sous la prison de Rebibbia ; Cosenza : nouvel an sous la prison ; Modène : rassemblement devant la prison ; Padoue : rassemblement sous la prison de Due Palazzi.

Angleterre : Brixton-London : manifestation bruyante.

Utrecht

Schipol

Athènes

Brême

[Barcelone] Affiche : Beau comme un C.I.E. en flamme

Beau comme un C.I.E. en flamme.

Les CIEs (Centres d’Internement des Étrangers) remplissent une fonction importante dans le système d’expulsions et de contrôle des flux migratoires. S’appuyant sur la Loi sur les étrangers, l’État espagnol, en harmonie avec l’union européenne, tente de définir qui a et qui n’a pas le droit de faire sa vie à l’intérieur des murs de la forteresse Europe. L’éternelle division entre migrants désirables et indésirables vient soutenir un système économique basé sur l’exploitation et le contrôle. L’existence des CIEs met en évidence la présence des frontières dans tous les recoins de l’État, dans une tentative continuelle de maintenir l’ordre et la soumission, sous la menace constante pour celles et ceux qui n’ont pas de papiers de tomber dans une rafle et de se voir enfermé jusqu’à 60 jours. Et ça seulement en arrivant à éviter une expulsion.

Pendant les années de prospérité, même le patronat avait compris l’utilité de l’existence de personnes sans papiers pour ainsi mieux les exploiter.

Depuis l’arrivée de la crise, les choses ont changé. Avec un chômage de 27% les migrant-e-s sont désignés plus que jamais comme les coupables de toutes les misères autochtones.

Le racisme, tant dans la société espagnole que catalane, se nourrit de cette misère.

L’État déploie tout sont appareil répressif à travers les prisons, les rafles et les expulsions.

Mais toujours, là où il y a enfermement, il y a résistance.

Tant dans l’État espagnol que dans le reste du monde la résistance fait partie du quotidien des détenu-e-s des CIEs.

Résistance qui prend différentes formes.

Résistance collective, individuelle, passive, radicale, silencieuse ou évidente :

Il y a celles et ceux qui refusent de rentrer en cellule à la nuit.

Il y a celles et ceux qui refusent la nourriture en solidarité avec un-e compagnon-ne maltraité-e.

Il y a celles et ceux qui brûlent leur matelas pour faciliter la fuite d’autres.

Il y a celles et ceux qui alimentent une révolte pour mettre des limites à l’arbitraire des matons et ne pas rester silencieux.ses face à leurs abus.

Celles et ceux qui montent sur les toits pour demander leur liberté ou protester contre la surpopulation.

Celles et ceux qui se mutilent pour empêcher une expulsion.

Celles et ceux qui transmettent des informations pour faciliter la solidarité depuis l’extérieur et que ne puisse pas se poursuivre silencieusement l’injustice des CIEs.

Celles et ceux qui décident de refuser l’expulsion en résistant à l’aéroport.

Il y a celles et ceux qui coupent les grillages, sautent les palissades et trompent la vigilance.

Il y en a tant, qui cherchent la liberté.

Dans n’importe quel lieu où il y a des CIEs, des frontières, des États, une restriction de mouvement, il y aura des personnes rebelles qui avec des petits ou des grands gestes démontrerons au pouvoir que le désir de liberté ne pourra jamais être abattu.

Solidarité avec les luttes des prisonniers.ères dans les CIEs.

À bas les murs et les frontières.

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[Italie] Seaux de peinture à Turin, Rassemblement à Rome, révolte à Bari – 25 décembre

Pour l’instant, la protestation au centre de Corso Brunelleschi s’est affaiblie. Entre hier soir et ce matin, les retenus ont recommencé à manger, tandis que nous n’avons pas de nouvelles précises de la nigériane accusée d’avoir mordu un agent puis transférée à l’isolement. Dans une des sections masculines, en revanche, un retenu a mangé des piles pour protester :  il a été conduit aux urgences, ou on lui a administré des comprimés, puis ramené au centre. Dans le même temps, quelqu’un a pensé à rendre visite au siège régional de la croix rouge, via Bologna : tag et seaux de peintures en solidarité avec les retenues tapées par les agents avant-hier – cela pour dire, évidemment que les responsables de l’obscénité des CIE peuvent se trouver toujours et facilement.

À Rome, en revanche, après les bouches cousues et les transferts forcés, pour demain on annonce un rassemblement devant les murs du cie de Ponte Galeria à 17h.

Quant aux protestations et aux révoltes, pendant ce temps le relais est passé à Bari-Palese, ou une belle tentative d’évasion de masse s’est transformée en révolte, durant la quelle un groupe de retenus a d’abord inondée une section puis enflammé matelas et meubles. De ce qu’en dit la préfecture la situation est maintenant tranquille, aussi parce que les forces de l’ordre sont rassemblées en masse à l’extérieur du centre. Il n’y a pas eu d’arrestation même si, de ce que disent les flics, les actions de certains révoltés sont « à l’étude » par les enquêteurs.

source macerie