Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Australie] Trois sur le toit de Villawood – 15 novembre 2012

Lundi 12 novembre, trois demandeurs d’asile, deux hommes et une femme, sont montés sur le toit du centre de rétention de Villawood (Sydney) où ils sont enfermés dans l’attente de leur expulsion vers Fidji.

Hier (14/11), l’un d’entre-eux est redescendu. Tandis que des négociateurs tentent de les faire descendre et installent des matelas autour du bâtiment, le service de l’immigration a déclaré qu’il ne ferai pas de concessions.

À Nauru, mardi, plus de deux cent personnes enfermées au camp de rétention (les clients, comme les appellent le ministère de l’intérieur!!!) auraient cessé leur grève de la faim, qu’ils menaient depuis plus d’un mois pour certains.

 

Nouveau blog « Feu au centre de rétention janvier – juin 2008 »

« Les textes ci-contre sont des morceaux de conversations avec les retenus du centre de rétention de Vincennes, qui racontent 6 mois de luttes collectives et de révoltes ainsi que la solidarité qui s’exprimait à l’extérieur.
Suite à l’incendie le 22 juin 2008, ils ont été compilés dans un livre « Feu au centre de rétention, des sans-papiers témoignent » dont les bénéfices ont été reversés aux retenus inculpés (avocats, mandats…). »

https://feuaucentrederetention.noblogs.org/

[Australie] Grève de la faim à Nauru – 7 novembre 2012

Depuis le 1er novembre 2012, plusieurs centaines de demandeurs d’asile enfermés dans le centre de Nauru sont en grève de la faim pour protester contre leurs conditions de vie et d’enfermement.

Depuis sa réouverture, ce camp vit au fil des protestations et révoltes.

Un représentant des service de l’immigration est venu les rencontrer pour « trouver une solution », mais les grévistes de la faim se sont déclarés « plus déterminés que jamais » à poursuivre leur grève de la faim.

Le ministre de l’Immigration, Chris Bowen, a clairement indiqué que les demandeurs d’asile devront rester à Nauru plusieurs années… Le temps que leur demande d’asile soit traitée.

On apprend également que 2 personnes enfermées dans le camp vont être jugés dans le courant du mois, accusés d’avoir endommagé des tentes et du matériel électrique pour protester contre leurs conditions de détention.

Un porte-parole du gouvernement de Nauru se plaint que « les demandeurs d’asile refusent de coopérer avec la police ».

[Italie] Six retenus s’évadent (encore) du centre de Trapani-Milo – 5 novembre 2012

6 retenus se sont enfuis ce matin (lundi 5 novembre) du CIE de Trapani-Milo  après une énième action de protestation contre la trop longue durée de rétention (jusqu’à 18 mois, NdT). Un groupe de retenus se sont lancés contre la police et durant la bagarre, 6 se sont enfuis. Il n’y a pas eu de blessé.

source : presse italienne

 

[Turin] Matelas en feu au CIE – 24 ocotobre 2012

24 octobre 2012. Certains des détenus de la zone violette du Cie de Turin ont brûlé des matelas. Pas seulement pour le froid, comme le disent les journaux, mais plus généralement pour les conditions de détention, les mauvais traitements, et le soupçon que certains des prisonniers qui voudraient être expulsés, sont maintenus prisonniers dans le seul but d’augmenter le revenu du gestionnaire.

macerie @ 25 octobre

[Italie] Révolte et plainte des matons à propos du CIE de Trapani-milo – 20 octobre 2012

Samedi 20 octobre 2012, au soir, une trentaine de détenus ont tenté de mettre en œuvre un plan pour s’échapper, ils auraient jeté des chaises contre les flics, intervenus pour réprimer le soulèvement. 1 flic se dit blessé avec quelques hématomes. Beaucoup  de meubles et accessoires ont été endommagés.

Un représentant des matons, Pietro Amodeo, alarmiste, a décidé d’aller porter le « dossier » à Rome, auprès du « chef de la police » Antonio Manganelli [Manganelli signifie matraques, drôle non? Ndt].

«Si elle n’est pas traitée, cette affaire [la sécurité des agents du CIE de Trapani Ndt]- dit le représentant syndical – finira avec un mort dans la structure car la tension est maintenant à l’ordre du jour. » […]  « La situation  est devenue intenable.  La sécurité des policiers, mais aussi celle des hôtes (sic!) est compromise. « 

Reformulé de la presse sicilienne.

Manifestation vers le centre de rétention de Vincennes, 16 novembre, 18h

Manifestation nocturne et sonore vers le centre de rétention de Vincennes, Vendredi 16 novembre 2012 à 18 heures

Pondre une énième réforme pour enfermer et expulser toujours plus d’étrangers (allongement du contrôle d’identité à 16 heures) semble être aussi normal que de se demander ce qu’on va manger ce soir. Enfermer les gens 45 jours pour une histoire de papiers est devenu acceptable. Mettre en prison ou sous cachetons ceux qui refusent de se laisser enfermer, exploiter et stigmatiser est d’une extrême banalité. Mais malgré toutes les forces mises en œuvre pour nous faire avaler la pilule, des personnes, à l’intérieur comme à l’extérieur des centres de rétention, se révoltent et se solidarisent régulièrement.

Le racisme et la stigmatisation des étrangers sont un des moyens des pouvoirs pour désigner un ennemi commun. Le but est de monter les pauvres les uns contre les autres. Diviser pour mieux régner. Il faut que le marché du travail soit une histoire de compétition afin de nourrir encore et toujours l’économie.

Au sein de l’espace Shengen les frontières sont censées être abolies mais en réalité elles sont surtout renforcées à l’intérieur de l’Europe. La « menace » migratoire permet de justifier un contrôle permanent sur toutes et tous : dans les transports, sur les lieux de travail, dans les administrations, dans la rue… Un simple contrôle peut pour certains, amener à l’enfermement et l’expulsion. Rendus possible grâce à la collaboration active des banques (La Poste, la BNP, le Crédit lyonnais…), des agences d’interim (Randsat et Adecco qui menacent de balancer les sans-papiers s’ils se mettent en grève), des transporteurs (SNCF, Air France, Royal Air Maroc…), des constructeurs (Bouygues, Eiffage, Vinci…) ainsi que toutes les associations (France terre d’asile, Croix rouge, Forum réfugiés…) qui cogèrent la machine à expulser.

Les centres de rétention comme les autres lieux d’enfermement sont un des moyens répressifs pour l’Etat d’asseoir son pouvoir et d’étendre le contrôle sur la société. Ils sont banalisés et admis comme faisant partie d’un système qui fonctionne du mieux qu’il peut. De toute évidence, la machine rodée de la politique migratoire fait face à des individus qui ne veulent pas subir leur exploitation et leur enfermement. Des révoltes ont lieu dans les prisons pour étrangers en Europe et ailleurs. Il y a un an, à Marseille, le centre de rétention du Canet a brûlé. Depuis sa réouverture les actes de résistance n’ont cessé. Cet été des retenus ont refusé d’embarquer et se sont révoltés contre les tabassages quotidiens des flics. Certains ont essayé de mettre le feu au centre. Des personnes se sont solidarisées avec eux.

Ces dernières années l’État a cherché à casser les luttes à l’intérieur comme à l’extérieur en utilisant de nombreux outils de son appareil répressif y compris l’antiterrorisme. Ce sont pourtant ces révoltes et ces solidarités qui s’attaquent à la résignation. S’organiser pour lutter contre les centres de rétention et les frontières, c’est aussi s’opposer aux outils de contrôle et de répression qui vont avec.

Nous refusons de nous laisser contrôler et enfermer dans des prisons et des frontières.

Attaquons les lieux d’enfermement et le système qui les produit.

- Manifestons en nous faisant voir et entendre des retenus le vendredi 16 novembre à 18 heures précises.
- Rendez-vous dans le hall de la gare RER de Joinville-Le-Pont (RER A – direction Boissy-Saint-Léger).

Trouvé sur Indy Nantes

Marseille : rassemblement samedi 6 octobre 2012 à 18h devant le CRA du canet

RASSEMBLEMENT SAMEDI 6 OCTOBRE 18 HEURES DEVANT LE C.R.A DU CANET – Bd des Peintures – Metro Bougainville

Semaine après semaine, jour après jour, le quotidien des retenu-e-s au Centre de Rétention Admnistratif du Canet est ponctué par des humiliations, des insultes et des tabassages de maton-ne-s de cette prison pour étranger-e-s. Parfois la nourriture est périmée, on donne aussi des médicaments à tout vent, surtout des anti-douleurs ou des anxiolytiques. Si un-e retenu-e tente de résister à son expulsion il-elle peut être ligoté-e, bâillonné-e au scotch et/ou gavé-e de calmants. Parmi les retenu-e-s, des auto-mutilations et des tentatives de suicide se succèdent.
À l’intérieur du centre, des retenu-e-s résistent par des actes individuels ou collectifs: refus d’embarquement, destructions de matériel ou incendie…
Nous nous rassemblons pour manifester notre solidarité avec ces retenu-e-s. Si nous nous solidarisons avec les retenu-e-s, pour autant, nous ne luttons pas pour une amélioration des conditions de la rétention administrative. Nous nous battons pour la fermeture des centres de rétention et contre le système qui les produit.

LIBERTE DE CIRCULATION ET D’INSTALLATION !
ARRET DES EXPULSIONS !
FERMETURE DE TOUS LES CENTRES DE RETENTION !

[Italie] Révolte et fugue à Trapani – 28 septembre 2012

Trois prisonniers en fuge et un policier aux urgences, c’est le résultat de l’énième révolte au Cie de Trapani-Milo. Dans la nuit du jeudi 27 au vendredi 28 Septembre 80 prisonniers, armés de barres de fer détachés de la rampe de l’escalier, se sont lancés contre les agents de service. À plusieurs endroits, ils ont réussi à sauter par-dessus les clôtures, mais seulement trois ont effectivement pu disparaître sans laisser de trace. Et seulement trois nuits avant a eu lieu une autre révolte d’une centaine de prisonniers, où personne n’avait réussi à s’échapper.

Le Silp-CGIL (syndicat de flics, NdT), dans la bouche du secrétaire de la province Pietro Amodeo, a demandé avec insistance une augmentation tant du nombre d’agents de gardiennage, que des clôtures autour du périmètre du Centre.

 

source : macerie @ 30 septembre 2012

[Italie] Évasion à Caltanissetta – 24 septembre 2012

 » Des extracommunautaires attaquent les forces de l’ordre. Deux arrestations.

Huit personnes hébergées au C.I.E. Pian del Lago di Caltanissetta, se sont enfuis après avoir enjambé la clôture et battu trois agents de surveillance – intervenus pour arrêter l’action – qui ont dû consulter voir les premiers secours. Au cours de la bagarre qui a impliqué sept autres immigrés du centre, la police a arrêté H.Y., 19 et M.H., 26 ans, qui avec l’utilisation de certains objets contondants, ont tenté de contrer l’intervention de la police. Maintenant, les personnes arrêtées, défendu par l’avocat Francesca Pantaléon, sont en prison.  »

source : Tiré de la presse par macerie @ 24 septembre 2012