Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Marseille] Pression des keufs au centre de rétention du Canet – 6 aout 2013

Comme tous les ans en période estivale, les flics foutent la pression au centre de rétention… Cette fois-ci, c’est sur les parloirs qu’ils foutent la pression. Depuis le 6 aôut, les parloirs sont interdits le matin. L’après midi, une seule salle est disponible, et il faut attendre une demi-heure entre chaque parloir. Le prétexte c’est le manque d’effectif. Rappelons-nous que l’année dernière, c’est aussi ce prétexte qui leur servait à déroger aux règles de leur propre règlement intérieur, pour durcir les conditions de rétention, à tabasser les retenus plus que de coutume et à refuser d’appeler médecins ou pompiers quand ces derniers demandaient des soins.

Interdire les parloirs le matin, c’est aussi un bon moyen pour expulser les retenus en toute tranquillité…

Le 6 août, une personne qui venait voir un retenu (notamment pour s’organiser par rapport à son expulsion prochaine) s’est vue refuser l’accès au parloir. En rentrant chez elle, cette personne reçoit un coup de fil du retenu qu’elle allait voir. Celui-ci avait été conduit à l’aéroport en toute discrétion dans la matinée. Malgré l’absence de soutien, le retenu a refusé d’embarquer et il semblerait qu’il a depuis été libéré…

Affaires à suivre…

 trouvé sur cestdejatoutdesuite

[Athènes] Révolte et incendie au centre d’Amygdaleza – 10 aout 2013

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Samedi soir, au moment du repas, une émeute a éclaté au centre de rétention d’Amygdaleza en banlieue d’Athènes où sont retenues près de 1200 personnes.

D’après les journa-flics et la police,  la mutinerie aurait pour cause le passage de 12 à 18 mois de temps maximum de rétention ainsi que l’absence de climatisation et d’électricité du fait de travaux dans le centre. Les retenus auraient attaqué les flics et fait une dizaine de blessés. Les policiers anti-émeute sont arrivés avec grenades assourdissantes et lacrymogènes vers minuit et ont mis une heure à ramener le calme.

Selon des militants il s’agirait, plus précisément, d’une coupure d’électricité rendant la climatisation inopérante pendant trois jours dans au moins deux containers (où sont enfermés les migrants), les transformant ainsi en « fours sombres » dans lesquels ils auraient refusé de rentrer, provoquant colère, insultes et violences de la part des matons. S’en est suivi un conflit généralisé avec de nombreux incendies et les retenus affirment qu’il y a des blessés graves.

une vidéo de l’arrivée des flics anti-émeute

Mise à jour : Une « unité d’habitation » du centre est entièrement partie en fumée, et une dizaine de retenus a réussi à se faire la belle !

Plus quelques photos :

[Turin] Expulsions pour tou-te-s – 9 août 2013

Les retenus du CIE de Turin racontent que plus d’une douzaine d’entre eux ont été déportés ces deux dernières semaines. L’un a tenté de résister mais a finalement été expulsé, après avoir été frappé. Un autre a tenté de s’évader avant d’être repris et frappé lui aussi. Un autre encore s’est entaillé le ventre en signe de protestation, il a d’abord été emmené à l’hôpital puis frappé par un carabinier dès son retour dans le centre. En somme, il ne fait pas bon vivre dans le centre.
Vendredi soir, pour donner du baume au cœur aux prisonniers une dizaine de solidaires s’est une fois de plus rassemblée à Corso Brunneleschi pour un salut rapide avec slogans et pétards. Alors qu’ils s’éloignaient ils sont arrêtés non loin par un discret contingent de policiers : une voiture de la Digos, une voiture de la finanza, trois voitures de flics et deux fourgons pleins de CRS. Tous sont poursuivis pour « allumage dangereux » et trois sont emmenés au commissariat de Corso Tirenno. Deux seront relâchés quelques heures plus tard tandis qu’une compagnonne française qui avait déjà un décret d’expulsion d’Italie lui pendant au nez a été gardée, probablement en l’attente de son expulsion.
Mise à jour 10 août : La compagnonne arrêtée hier, après une nuit à la préfecture, est aujourd’hui passée devant le juge qui a validé l’expulsion, et a donc été raccompagnée à la frontière.

 source : macerie

[Australie] Emprisonnements suite aux émeutes du centre de détention de Villawood en 2011 – 2 juillet 2013

Quatre demandeurs d’asile ont été emprisonnés pour leur implication dans les émeutes de 2011 qui ont causé 9 millions de dollars de dégâts au centre de détention de Villawood dans la banlieue de Sidney.
Lors des soulèvements, le personnel de l’entreprise Serco qui gère le centre avait été bombardé avec des tuiles et menacé à l’aide de poteaux de football déracinés tandis que les détenus scandaient « liberté ». Plusieurs demandeurs d’asile auraient également crié : « F … Australie, f … immigration, f … Serco ».

Les quatre avaient été reconnus coupables d’émeute au procès précédent, lors duquel 12 demandeurs d’asile irakiens et afghans étaient initialement accusés. Le 28 juin ils ont été condamnés à des peines allant de 14 à 22 mois de prison ferme, dont la plus courte sera complètement purgée en octobre. Tous risquent l’expulsion une fois leur peine terminée, ils n’ont pas pu continuer leurs démarches de régularisation pendant les deux ans qu’a duré le procès.

Trois autres demandeurs d’asile avaient déjà été condamnés à 15 à 18 mois de prison par le même juge, Robert Hulme, pour avoir participé aux émeutes.

 

Info trouvée sur disaccords

[Melilla] Affrontements et arrestations aux alentours de l’enclave – 04 juillet 2013

Mercredi, l’occupation d’une route par environ 200 migrant-e-s dans la région de Nador au Maroc, frontalière de l’enclave espagnole de Melilla,  a donné lieu à des affrontements avec les flics. Une quinzaine de migrant-e-s ont été blessé-e-s et plusieurs arrêté-e-s. Illes risquent d’être reconduit-e-s à la frontière algérienne. De toute évidence les flics marocains mènent la chasse aux sans papiers de la région en réponse aux assauts répétés de l’enceinte barbelée de Melilla.

 

Repris librement de la presse

[Modène] Procès contre trois compagnons – 04 juillet 2013

À Modène, dimanche 16 juin dans l’après midi aux alentour de la gare, une voiture avec quatre compagnons à bord est arrêtée et perquisitionnée. Malgré l’absence de trouvailles particulières, les quatre sont emmenés au poste. Mis à part l’un d’entre eux, relâché car mineur, les autres sont arrêtés, accusés de dégradation, de tentative d’incendie et d’avoir lancé du matériel explosif, lors du “salut” aux détenus du CIE quelques heures avant.

Dans leurs témoignages, les militaires en service au CIE soutiennent qu’à la suite d’un lancer de “bombes de carton” (Ndt. : gros pétards) et de “roquettes” (Ndt. : grosses fusées d’artifice) tirées par un fantomatique “pistolet”, la clôture qui entoure le centre avait pris feu et qu’en conséquence, les flammes avait endommagé leur poste de garde et l’éclairage extérieur.

La procureure comme les journaux ont ensuite approuvé cette reconstruction parlant d’action paramilitaire, et complètent l’histoire avec un chef qui dirigeait le commando…

Après deux nuits dans les cellules dégueulasses du commissariat (littéralement pleines de sang et de merde) dans l’attente de la validation de l’arrestation, Sabbo, Gabri et Andre sont maintenant en détention préventive avec l’obligation de rester chez eux de 18 heures à 7 heures et ils ne peuvent pas sortir de leurs villes de résidence.

Le procès se tiendra le 23 juillet.

Les salauds qui cette fois nous ont touchés sont les mêmes flics et les mêmes militaires qui chaque jour emprisonnent, violentent et tuent dans les commissariats, dans les prisons et dans les CIE : ceci ne peut que faire brûler encore plus fort notre rage.

LIBERTÉ POUR ANDRE, GABRIELE ET SABBO !

LIBERTÉ POUR TOUS !

source  : nociemodena

[Perpignan] Deux mois fermes suite à un départ d’incendie dans le centre – 19 juin 2013

Un Tunisien retenu au centre de rétention de Perpignan a été condamné à deux mois de prison ferme, à 1 000 euros d’amende et à 900 euros de dommages et intérêts pour « outrage et menaces » à l’encontre de trois flics du centre qui se sont portés parties civiles. Il était en grève de la faim depuis 5 jours avec d’autres retenus pour protester contre les violences subies et les conditions d’enfermement et les flics l’ont désigné comme responsable d’un départ d’incendie sur le terrain de sport. Solidarité avec la révolte, feu aux centres de rétention !

Repris librement de la presse

 

[Modena] Arrestations suite au rassemblement devant le CIE – 16 juin 2013

 

Nous apprenons, dans l’attente de plus d’informations et détails, que trois compagnons ont été arrêtés et détenus suite à un rassemblement qui se tenait dimanche 16 juin devant le CIE de Modena.

Les accusations qui leur sont faites sont d’avoir dégradé par incendie, détention et utilisation de matériel explosif.
Ils sont encore détenus en préfecture et demain se tiendra  l’audience de validation (equivalent au premier passage devant un juge, ndt)

Des ajournements suivront.

source : informa-azione

Mis à jour : le Procès se tiendra le 23 juillet, d’ici là les compagnons sont tous trois  obligés de rester sur la commune et ont l’interdiction de sortir de 8 heures du soir à 7 heures du matin

[Bruxelles] “Opération Cendres” – perquisitions chez des compagnons

Bruxelles – Le 22 mai 2013 vers 6h du matin, des dizaines de policiers de la section anti-terroriste de la police fédérale judiciaire investissent et perquisitionnent 3 domiciles où habitent notamment des compagnons anarchistes et anti-autoritaires ainsi que la bibliothèque anarchiste Acrata. Toutes les personnes présentes (11) sont arrêtées et emmenées aux bureaux de la police fédérale.

Les accusations sont : appartenance à une organisation terroriste, association de malfaiteurs et incendie(s) volontaire(s). L’opération est baptisée « cendres » et est dirigée par la juge d’instruction Isabelle PANOU, tristement célèbre pour sa longue carrière au service de l’Etat.

Les policiers emportent de nombreux documents, des effets personnels, les ordinateurs et tout ce qui a trait à l’informatique, les GSM’s (téléphones portables), du matériel d’agitation, etc. Pendant les auditions, auxquelles tout le monde refuse de collaborer, il apparaît que l’enquête porte sur des luttes, révoltes et activités allant de 2008 jusqu’à aujourd’hui notamment contre les prisons, la construction du nouveau centre fermé de Steenokkerzeel, les transports en commun (STIB), les institutions européennes et les eurocrates, la construction d’un RER à Bruxelles, l’OTAN, la machine à expulser, les huissiers et la construction d’une maxi-prison à Bruxelles. Sont aussi épinglées des publications telles que Hors-service ou encore plus généralement des écrits, affiches, etc. diffusés par des anarchistes et anti-autoritaires.
Vers 13h, tout le monde est relâché sans avoir eu à comparaître devant la juge d’instruction.

Face à ces accusations de terrorisme et à leur lot d’intimidations et de harcèlements, il n’y a pas à abandonner les idées et les actes visant la destruction de toute autorité et la joie que procure cette bataille.

Continuons à lutter pour la liberté, à abattre ce monde mortifère qui opprime et exploite.

Rien n’est fini, tout continue
Attaquons ce qui nous opprime

Bruxelles, 23 mai 2013

Quelques bribes de réflexion

Quelques bribes de réflexion, concernant les perquisitions qui ont eu lieu mercredi 22 mai à Bruxelles dans le cadre des accusations “d’associations de malfaiteurs à visée terroriste”.

Pourquoi maintenant, pourquoi ces adresses-là, pourquoi ces personnes-là précisément, peu importe. Inutile de se mettre dans leur sale tête de cochons et de spéculer à l’infini sur leurs raisons. Ils font leur sale boulot de fouineurs, ils veulent peut-être foutre la pression, mettre un coup de pied dans la fourmilière, ou pouvoir observer à loisir les mouvements des uns et des autres, noter, enregistrer, bref. Ces perquis’ n’ont peut-être pas comme seul but de tenter de rassembler des éléments pour faire avancer une quelconque enquête. Voulu ou pas par leurs commanditaires, cela entraîne un déplacement direct de nos attentions sur ce sujet-là. Si nous n’avons aucune prise sur leurs décisions et la temporalité dans laquelle ils inscrivent leurs coups de pression, nous en avons par contre sur l’impact que cela peut avoir sur nos vies.

Sûr, ça vient remettre les pendules à l’heure. Une grande claque, au cas où on aurait pu se leurrer sur le fait que l’État veut être partout et n’oublie jamais rien. Il est nécessaire d’ouvrir, et de maintenir ouvert, un espace de discussion, collectif autant qu’en plus petits groupes affinitaires, afin de ne pas donner à leurs saloperies plus d’importance qu’elles ne devraient en avoir en réalité. Certes, il s’agit d’entourer les compagnons directement concernés par ces perquisitions, de s’assurer de leur santé, mentale et physique. Mais ce serait une erreur de considérer que cela ne concerne qu’eux.

Avec leur nouveau package “association de malfaiteurs”, quiconque fréquente, les mêmes lieux, les mêmes réseaux de personnes, est un potentiel suspect aux yeux de l’État. Ça peut faire froid dans le dos, et le premier réflexe peut être un réflexe de survie conduisant à moins fréquenter ces lieux et ces personnes. Pour se mettre à distance, pour se laver aux yeux d’une potentielle surveillance. Sauf que ces choix-là amènent à l’isolement, non seulement des personnes, mais aussi des luttes qu’elles portent. Au-delà du fait que cela leur facilite le boulot, l’État a tout intérêt à nous focaliser sur la répression : pendant ce temps, nous voilà occupés à autre chose qu’à lui nuire et à comploter. La peur peut vite s’installer, autour de ces lieux mais surtout dans nos têtes et dans nos cœurs. La parano se distille dans nos veines et dans le moindre de nos mouvements, et voilà qu’il n’y a même plus besoin d’un vrai flic pour nous empêcher d’agir : nous nous sommes menottés nous-mêmes.

Sans vouloir minimiser les faits, le meilleur pied de nez que l’on peut faire à la répression, c’est de garder notre sang-froid, les idées claires, de rester solidaires les uns des autres, et de poursuivre avec prudence mais passion les combats que nous menons.

“Une société qui anéantit toute aventure fait de l’anéantissement de cette société la seule aventure possible…”

Avec une solidarité indéfectible

[Saint-Étienne] Deux demandeurs d’asile interpellés suite à un blocage – 31 mai 2013

Vendredi dernier à Saint-Étienne, une centaine de déboutés de la demande d’asile ont bloqué à deux reprises le tram lors d’une manifestation. Deux d’entre eux, désignés comme les meneurs par les flics, ont ensuite été interpellés. L’un a été relâché le lendemain avec une convocation au tribunal pour le blocage et pour avoir « résisté avec violence » lors de l’interpellation. L’autre a été enfermé en centre de rétention.

 

Repris librement de la presse