Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Berlin] La lutte des réfugiés de l’école Gerhart-Hauptmann reprend suite à une nouvelle menace d’expulsion

Des nouvelles de l’occupation de l’école Gerhart-Hauptmann à Berlin. Depuis les menaces et tentatives d’expulsion cet été une quarantiane de réfugié.e.s occupent toujours l’école qui est cependant gardiénée par des vigiles employés par la mairie de Berlin. La mairie a annoncé depuis plusieurs semaines que les occupant.e.s restants seraient expulsés. Prévue pour le 31 octobre, l’expulsion a été pour l’instant annulée. Les luttes des réfugié.e.s en Allemagne continue : manifestations, occupations, soirées et actions de solidarité.

Pour suivre les infos que l’on a publié sur ce blog (sur les luttes des réfugié.e.s et l’occupation de l’école de la Ohlauer Strasse), voir ici.

berlin

Ces derniers jours : (Traduit par Le chat noir émeutier)

Empêchons l’expulsion de l’école Gerhart-Hauptmann : appel au sabotage !

Nous restons tous !

La mairie de Friedrichshain-Kreuzberg veut dans ces prochains jours expulser l’école Gerhart Hauptmann pour la deuxième fois. Toutes les promesses et accords avec lesfugiés en lutte ont été brisées par les politiciens. Au lieu de cela, ces crapules leur offrent un coupon d’hébergement pendant quatre semaines. “Ensuite, ils peuvent organiser leur retour dans le calme” a dit la maire du quartier Monika Hermann (les verts).

Les réfugiés s’opposent aux méthodes racistes de la politique du Sénat de Berlin et de la municipalité et ne veulent pas faire face à de tels accords cyniques. Ils comptent toujours maintenir l’école occupée.

Une tentative d’expulsion renouvelé semble imminente, comme il a déjà été tenté durant l’été de cette année. Les réfugiés ont combattu amèrement à ce moment-là et ont été soutenus par de nombreuses personnes dans la rue.

Nous appelons tout le monde (voisins, lycéens, étudiants, travailleurs, chômeurs…) à soutenir cette fois aussi les réfugiés dans l’optique d’empêcher l’expulsion.

Par conséquent, il est important que nous discutons, que nous nous organisons et réfléchissons tou-te-s déjà avant avec nos amis et amies à la façon dont nous pouvons saboter et empêcher efficacement l’expulsion. […]

L’imagination va au-delà des frontières ! Enrayons la politique raciste ! S’ils tentent d’expulser l’école, nous saboterons son bon déroulement dans les rues et les bureaux politiques de cette ville !

Ensemble, nous sommes fort-es ! Vous ne pouvez pas expulser un mouvement ! Voisins unis contre le racisme !

PS: S’il vous plaît, diffusez cet appel sur tous les réseaux possibles ! Traduit librement de linksunten, 3 novembre 2014

 

La nuit du 3 novembre, le bureau de quartier  du groupe des Verts à Schöneberg-Tempelhof a été marqué avec de la peinture. « Les verts ont montré à plusieurs reprises ces derniers mois qu’ils veulent détruire la lutte des réfugiés auto-organisés (O-platz, l’école de la rue Ohlauer, la Gürtelstrasse, Cuvrybrache). Nous exprimons notre solidarité avec les réfugiés et les personnes expulsées de force à Berlin et partout dans le monde ! »

Dans la soirée du 3 novembre 2014, un sit-in a eu lieu devant la rue Ohlauer. Il a été expulsé par la police.

L’expulsion prévue ce vendredi 31 octobre 2014 a été annulée, les autorités préférant pousser les réfugiés à accepter la solution de relogement qui leur ont proposé (et ce, juste après les avoir bernés une énième fois et annoncé leur expulsion dans la presse…). La mairie mise sur le fait de négocier la paix sociale. Car une expulsion signifierait beaucoup d’agitation dans la ville (et la mairie de Kreuzberg n’a pas oublié les attaques et sabotages qui avait riposté à l’occupation policière du quartier et à la tentative d’expulsion du squat durant l’été dernier. Il semblerait donc que les appels à la résistance et la volonté des 45 occupants restants de rester unis, solidaires et de résister physiquement en cas d’expulsion ait fait reculer les politiques locaux.

Ce jeudi 30 octobre 2014, un article d’Indymedia Linksunten évoque la volonté des autorités locales de Berlin d’expulser les migrants de l’école occupée Gerhart-Hauptmann située Ohlauer Strasse. Les flics ont annoncé ce même jour d’ériger une « zone à risque » autour de l’école à partir de 6h du matin. L’expulsion serait prévue pour le vendredi 31 octobre 2014.

La veille, de nombreuses forces policières ont pris d’assaut le quartier de Kreuzberg en vue de l’expulsion.

Sans surprise, le dialogue avec le pouvoir initié par une partie des occupants ayant échoué  – en l’occurrence un accord signé il y a plusieurs mois pour un relogement des demandeurs d’asile dans certaines conditions (rester ensemble par exemple) qui a été rompu récemment – a pu une nouvelle fois montrer à tous qu’il n’y rien à demander à l’Etat et ses représentants. En échange (donc en guise de foutage de gueule), la municipalité leur a proposé un bon d’hébergement d’un mois en auberge de jeunesse).

Des appels à actions décentralisées, à se tenir informer et se rendre sur place pour enrayer l’expulsion ont été lancés.

Sans attendre, on apprend que le bureau des verts du quartier de Treptow a été attaqué dans la nuit du 28 au 29 octobre 2014. Le communiqué explique ses bris de vitres par rapport aux décisions des gouvernants locaux (et en l’occurrence de la maire de Kreuzberg, Monika Hermann, du parti des verts) d’expulser les 45 réfugiés qui occupent l’école de la rue Ohlauer à l’Oranienplatz et ceux du Görlitzer Park. Quelques extraits:

« Ceci est un avertissement aux gouvernants et leurs partis de garder leurs mains loin de l’école. Chaque expulsion a son coût ! Faisons-le grimper ! Allons devant l’école et montrons-nous solidaires ! […] Pour une vie auto-déterminée ! Vous ne pouvez pas expulser un mouvement ! »

Dans la nuit de mercredi à jeudi 30 octobre, 160 réfugiés et solidaires ont manifesté, exprimant leur détermination à rester dans cette école, et donc à appeler à la résistance pendant l’expulsion. Un concert de soutien aux réfugiés a clôturé la soirée.

[Calais] Un septembre à Calais

Les manifestations

Le 5 septembre quelques centaines de migrants, ont manifesté joyeusement dans les rue de Calais pour réclamer leur passage vers l’Angleterre, l’arrêt des violences policières et contre le racisme, pour la liberté et le respect des droits humains.

Le 7 septembre 200 personnes, sympathisant de « sauvons calais », ont manifesté avec la bénédiction de la maire sur sa place de la mairie. Discours de plusieurs gars de l’ultra extrême droite, calicots fascistes et des levés de bras fascistes dans l’assemblée. Plusieurs associations et individus ont porté plainte contre cette démonstration fasciste auprès du procureur de Boulogne. Une enquête vient d’être ouverte. Une contre manifestation a été organisée par les antifa de la région, pour protester contre ce rassemblement fasciste.

En parallèle le même jour des citoyens ont voulu organisé un match de foot festif à la citadelle, le terrain de la citadelle ou les migrants jouent depuis 2 ans étant annoncé interdit par la mairie à cette occasion. Le tournoi s’est quand même tenu sur un terrain annexe et s’est terminé en beauté par un battle de rap.

Continuant sur sa lancée depuis la mairie persiste sur l’interdiction aux migrants de jouer au foot sur « son » terrain, envoie des huissiers, accompagnés de ses chiens de garde, pour constater l’occupation du terrain chaque dimanche. Elle aurait même manifesté son désir de porter plainte contre cette « occupation illicite »

Les migrants

Ils continuent à arriver par dizaines à Calais et dans le Calaisis… Ils sont environ 1500 à Calais. Une partie d’entre eux est installée à Tioxide, terrain squatté , et dans les dunes environnantes. D’autres sont dans des squats ou d’autres terrains dans les environs de Calais. 300 sont au « Fort Gallo”‘, énorme squat ouvert lors de la manifestation du 10 juillet. La cohabitation est problématique, vu le stress, la répression, la menace régulière des fascistes de Calais, et l’épuisement. Le jex (juge d’exécution), dernier juge à se prononcer sur le squat, après une première décision d’expulsion en août, a autorisé des expertises scientifiques et se rendra sur les lieux les 24 et 25 septembre, pour rendre sa décision finale le 17 octobre.

Les passages et la répression

Depuis plusieurs semaines les migrants se rassemblent le long de la rocade à l’entrée du port en masse pour essayer de monter dans les camions qui sont bloqués . Régulièrement ils essaient de s’introduire en masse dans le port pour tenter leur chance. Une nouvelle compagnie de CRS a été appelée pour essayer d’empêcher ses passages, avec régulièrement des récits de violence (gazage à l’intérieur des camions, coups) et des blessés parmi les migrants.

On ne compte plus les intimidations , les agressions policières, les blessés au port, autour des jungles et dans la ville.

L’extrême droite

Plusieurs militants ont subit de graves agressions verbales et/ou physiques de petits individus fascistes. ces dernières semaines. Ces individus nauséabonds sont bel et bien présents et n’hésitent pas à provoquer avec des saluts nazis les humanitaires, des migrants et des citoyens sympathisants. Ce 19/09 des individus ont lancé des cocktails Molotov sur un squat qui abrite principalement des égyptiens avec des enfants. La vigilance face à ces provocations et agressions amène un nouveau stress dont on avait vraiment pas besoin.

Le jeu FR/GB

Ils ont décidé ensemble de créer “un fond commun dans le cadre d’un accord sur la lutte contre l’immigration clandestine au port de Calais” qui ” permettra de dénouer la crise que connaît la question migratoire à Calais depuis plusieurs années”:

Traduction : renforcer les frontières, augmenter la répression, se coordonner avec les pays tiers pour faciliter les expulsions….. et un petit peu d’humanitaire pour ne pas perdre la face !

https://passeursdhospitalites.wordpress.com/2014/09/22/comme-en-2009-dans-le-desordre/

La situation devient très difficile à gérer à Calais aussi bien pour les activistes, les militants, les humanitaires , les migrants et…..les CRS !

Calais est le miroir de ce qui se passe à toutes les frontières d’Europe : Mellila, Lampedusa, Grèce, Turquie, Bulgarie…….

Des milliers de personne essayent d’atteindre l’ Europe , un endroit de paix et de sérénité pour eux. Même si l’accueil en Europe et en GB est problématique, ils savent que là ils ne mourront pas de faim et ne seront pas aspergé par des bombes.

Et l’Europe ne voit pas où est le problème et leur interdit le passage en construisant sa forteresse, son armée, des murs, en continuant à envoyer des armes aux rebelles ou moins rebelles, en criant au danger de l’un ou l’autre groupe « terroriste » et en continuant à vider le sol Africain de toutes ses richesses.

Au programme dans les semaines qui suivent :

Accroissement des difficultés pour les migrants de traverser, tensions accrues de toute part, expulsions des lieux de vie, déportations en masse vers les pays de transit ou de départs……………et de nouveaux arrivées de migrants venant d’Italie, de Choucha, d’Espagne, de Grèce…………..

Déjà ce 23/09/2014 en préface à Paris : Une centaine de personne principalement soudanaises et érythréennes ont été arrêtés lors d’une rafle au pont de la Chapelle à O6 H 30 et amenée au commissariat.

Du pain sur la planche :

Nous sommes au jour d’aujourd’hui 4 personnes sur le terrain à Calais ce qui ne nous aide pas à être à la hauteur des défis qui se présentent à nous. Il y a aussi beaucoup de travail à faire autour de la diffusion d’informations aux différentes communautés sur les décisions répressives prises, des outils à construire sur les risques de déportation croissants : par exemple : la France a réussi à déporter un soudanais au Soudan le 17 septembre et réserve des vols pour Khartoum depuis le début de l’été.

 

Repris de calais migrant solidarity

[Sète] Retour sur la manif contre les centres de rétention du 4 octobre

Samedi 4 octobre 2014, une centaine de personnes ont manifesté à Sète en solidarité avec les migrants et pour exprimer leur refus de la traque et de l’enfermement de ceux-ci. Tout comme l’appel à manifester, les slogans scandés et chantés durant près d’une heure et demie à travers la cité portuaire, appelaient non seulement à en finir avec les Centres de Rétention, mais aussi avec le monde qui les produit. Le problème, ce n’est pas les immigrés, mais bien le capitalisme, l’État et le nationalisme ! […] Avant de rendre une petite visite aux locaux du FN puis du PS, les manifestants sont aussi allés exprimer leur solidarité envers les migrants d’Europe de l’Est résidant au Mas-Coulet, et qui sont menacés d?expulsion. Face aux centres de rétention et au monde qui les produit, solidarité sans frontières !
(voir le compte rendu complet de la manif ici)manifcra-4octobre2014sete1  manifcra-4octobre2014sete2

 

[Turin] Gepsa à Corso Brunelleschi

5 octobre 2014. La gestion du CIE de Corso Brunelleschi par la croix-rouge italienne, après 15 ans d’honorables services touche à sa fin. Le bien fondé ethique des CIE n’est bien entendu nullement remis en cause par cet abandon, la question étant beaucoup plus vénale. L’œuvre constante de destruction des structres de la part des prisonniers, menée encore plus systématiquement ces temps derniers a rendu la gestion des centres de moins en moins rentable. Étant payés en fonction du nombre d’immigré.e.s detenu.e.s par jour, moins il y a d’hommes et de femmes pouvant y être enfermé.e.s moins ils y gagnent. Face au refus de la préfecture d’augmenter le tarif par jour et par tête la croix-rouge a donc décidé que l’affaire n’était plus assez juteuse. Depuis le dernier contrat de trois ans/triennal, expiré en avril dernier, le CIE est resté officiellement entre les mains de la croix-rouge jusqu’à il y a quelques jours suite à une série de reports, juste le temps d’achever toute la paperasserie nécessaire à la passation de pouvoir.

Le 22 septembre la préfecture de Turin a annoncé que, pour la modique somme de 37,86 euros par jour et par détenu hors TVA, le nouveau directeur du CIE de Turin est le groupement temporaire d’entreprises composé de GEPSA et de l’association culturelle ACUARINTO, unique concurrent à avoir participé à l’appel d’offre.

Si pour le moment c’est encore le personnel de la croix-rouge qui aide la police dans le centre de Corso Brunelleschi on ne les y verra plus très longtemps car GEPSA s’y implique pleinement. Après Via Corelli à Milan et Corso Brunelleschi à Turin l’hypothèse que Gepsa puisse  devenir, à l’avenir, l’unique gestionnaire des CIE en Italie semble prendre lentement consistance.
Si vous voulez en savoir plus et au cas où vous ne l’auriez pas encore lu nous vous conseillons un article publié il y a quelques semaines.

Traduit de macerie

Le 02 octobre dans la soirée une vingtaine de solidaires avec les sans papiers se sont rassemblées devant le CIE de Corso Brunelleschi. Des échanges de cris ont eu lieu des deux côtés du mur. Des personnes ont été contrôlées à la fin du rassemblement malgré les tentatvies pour empêcher les flics de faire leur sale boulot. Plusieurs ont été emmenés au commissariat et sont ressorties plus tard dans la soirée après s’etre vu remettre des denunce.

[Italie] De Ponte Galeria à Bari

28 septembre 2014. Samedi dernier, Fati, emprisonné dans le CIE de Bari, après 6 jours de grève de la faim et de la soif, a décidé de coudre les lèvres pour protester contre sa détention et être libéré. Toute tentative de le convaincre de mettre fin à sa protestation de la part des gestionnaires du Centre a été jusqu’ici vainne : Fati ne cesse de répéter qu’il ne s’arrête que quand il sera libéré. Les compagnons de Fati ont raconté qu’il était arrivé au CIE de Bari après avoir été transféré du CIE de Ponte Galeria suite à une décision de la direction, probablement à cause des témoignages gênant qu’il faisait sortir sur la violence de la répression de la part des flics et des agents de la coopérative Auxilium.

Dimanche 5 octobre un rassemblement est appelé devant le CIE de Bari.

Hier après-midi, le 30 septembre une nouvelle tentative d’évasion du CIE de Ponte Galeria a eu lieu : un groupe de détenus a essayé de descendre en rappel les murs du centre avec des cordes, mais ils ont malheureusement été bloqués par des flics.

D’après Macerie et Hurriya.

 

[Sète] Manifestation régionale contre les centres de rétention

Manifestation régionale contre les Centres de Rétention Administrative samedi 4 octobre à 14h, place de la Mairie à Sète (34).

Le texte d’appel :

ASSEZ ! Exigeons la fermeture des Centres de Rétention !

Aujourd’hui, environ 44 000 personnes sont détenues par l’État français dans des Centres de Rétention Administrative (CRA). Cela veut dire que des milliers de personnes, dont des familles avec des mineurs, sont enfermées et entassées dans des lieux de « privation de liberté » dont le seul et unique tort est de ne pas être nées en France et d’être en situation irrégulière.

Depuis des années, les associations d’aide aux migrant-es alertent l’opinion publique quant aux nombreuses atteintes à la dignité humaine et aux violences physiques (le dernier rapport de la CIMADE est éloquent a ce propos) et morales qui touchent les personnes enfermées dans les CRA et les zones d’attentes situées dans les aéroports, et qui sont souvent éloignées de force du territoire français après leur détention (56000 éloignements en 2012 uniquement pour le territoire métropolitain). Cette violence institutionnelle entraîne des suicides et d’autres actes désespérés comme des mutilations.

Nous rappelons que les migrant-es sont des personnes fuyant des conditions d’existence désastreuses ou qui tout simplement cherchent à vivre une vie un peu meilleure.

Nous rappelons qu’au 19ème siècle des millions d’européens ont immigré aux quatre coins du monde, fuyant la misère du « vieux continent ».

Nous rappelons que la richesse économique des pays occidentaux est aussi basée sur le pillage et l’exploitation des ressources et des populations dont sont originaires les migrant-es.

Les lieux d’enfermement, dont les CRA, servent le système capitaliste dans ses besoins de gestion des populations. Les CRA, comme les autres lieux d’enfermement, sont des conséquences de la barbarie étatique et capitaliste (la militarisation des frontières a entraîné la mort de 13000 migrant-es l’an dernier aux portes de notre belle Europe démocratique).

Il ne peut y avoir de capitalisme à visage humain !

Pour la liberté de toutes et de tous contre les CRA, les prisons en tout genre et la société qui les produit, venez manifester à Sète (34), sur la place de la mairie, samedi 4 octobre 2014 à 14h, et amenez vos casseroles pour vous faire entendre de nos camarades migrant-es ! Que crament les CRA !

À l’appel du réseau No Pasaran Hérault, Gard et Aveyron
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[Maroc] Appel urgent aux dons – Contre l’emprisonnement des migrant*es et pour le soutien de leurs luttes

Dans le nord du Maroc, de nombreux migrant*es et réfugié*es sont bloqué*es, en attente d’ une chance de traverser vers l’Europe. Ces derniers mois, les harcèlements racistes ont augmenté, en particulier dans Boukhalef, un quartier à la périphérie de Tanger. Dans la nuit du 29 au 30 août, un jeune migrant sénégalais du nom de Charles a été agressé et tué. La communauté des migrant*es a répondu instantanément à cet assassinat en descendant dans la rue pour protester contre cette forme extrême de racisme. Cela a conduit à plusieurs confrontations entre la police et les migrant*es : la police utilisaient des canons à eau, battaient les gens et ont arrêté 29 des manifestants dans les jours suivants. Trois (chiffres officiels) ou jusqu’à six personnes ont été tuées lors de ces événements. Certain*es des militant*es arrêté*es ont été renvoyé*es dans leur pays “d’origine”, certains ont été condamné*es à un mois de prison et à une amende de 1000 dirhams (100 euros). D’autres ont été maintenu*es dans le sous-sol de l’aéroport de Casablanca pendant des jours, ont commencé une grève de la faim en signe de protestation contre leurs conditions de détention. Lorsqu’ils/elles ont finalement été libéré*es, elles/ils ont été condamné*es à une amende de 1000 dirhams. À l’heure actuelle, sept militant*es sont contraint*es de payer cette amende et devront faire face à d’autres répressions si elles/ils ne parviennent pas à payer.
Pour un*e migrant*e non régularisé*e avec guère de possibilités de trouver du travail à Tanger à cause du racisme et de la crise économique, cette somme d’argent est impossible à trouver. Par conséquent, nous appelons les militant*es et les groupes de l’Europe à faire preuve de solidarité en faisant un minime ou plus important don. Les gens ici sont confronté*es au quotidien à la répression et au racisme suite au politique migratoire des frontières de l’UE, mais continuent de lutter malgré la répression.

Nous avons besoin de toute urgence de 700 Euros afin que les sept militant*es soient soulagé*es et puissent continuer leur lutte. Si vous, ou des personnes de votre réseau sont dans la possibilité de verser un peu d’argent, ou si votre groupe ou association aurait des fonds disponibles à leur cause, s’il vous plaît entrer en contact avec nobordersmorocco@riseup.net Nous vous ferons alors parvenir nos coordonnées bancaires pour le transfert de l’argent.

SOLIDARITÉ – NO BORDERS MAROC
www.beatingborders.wordpress.com

[Allemagne] Suivi de la lutte des réfugiés de Berlin

Ce jeudi 11 septembre 2014 depuis 19h00, 120 réfugiés et des solidaires occupent l’église St-Thomas de la Mariannenplatz dans le quartier de Kreuzberg à Berlin.

Cette occupation est une énième étape de la lutte des réfugiés à Berlin pour obtenir leurs droit à rester et à avoir un logement, ainsi que l’arrêt immédiat de l’enfermement dans des camps.

7 septembre 2014 : Après 13 jours de lutte, les derniers réfugiés ont quitté le toit de l’auberge du 39 de la Gurtelstrasse. Le jour suivant, 1000 personnes ont manifesté en solidarité à travers le quartier de Friedrichshain.

1er septembre 2014 : Vers 23h00, la police assiège l’auberge du 39 de la Guertelstrasse, dont le toit est occupé depuis mardi 26/08 par des réfugiés et que l’État veut expulser. Plutôt la semaine dernière, les occupant-es de l’école de la Ohlauerstrasse et ceux de l’Oranienplatz ont aussi été expulsé-es.

Les réfugiés appartiennent au groupe de plusieurs centaines de demandeurs d’asile qui ont été trompés par le dénommé « accord de l’Oranienplatz » mis en place par le Sénat. En avril de cette année, le pouvoir a expulsé le campement de la Oranienplatz à Berlin-Kreuzberg. En retour, il y avait un accord avec le Sénat, qui s’engageait à héberger les réfugiés pendant six mois le temps de leur demande d’asile. Toutefois, le Sénat a refusé toutes les demandes des 108 personnes logées dans l’auberge, les laissant sans logement et à l’expulsion. Cependant, 8 résidents de l’auberge ont décidé de rester dans la maison et ont occupé le toit de l’immeuble. La police refuse aux réfugiés qui luttent nourriture, eau, électricité et l’accès au soin.

En plus des appels à venir résister aux côtés des occupant-es de l’auberge, des actions en solidarité ont été appelés au niveau national et international contre les différents rouages de la machine à expulser (partis politiques, institutions, entreprises).

S-bahn_kaputtJeudi 28 août vers 4h00 du matin à Berlin, un sabotage incendiaire a paralysé une partie du réseau de la S-bahn, principalement le secteur sud-est de la ville. Un conduit de câbles entre Ostkreuz et Treptower Park (qui est situé à quelques pas de la Gürtelstraße) a été incendié à l’aide d’un mélange d’essence commercialisé et de deux détonateurs à retardement. Les dégâts sont sérieux (5 lignes sont à l’arrêt) et l’entreprise a annoncé mener des travaux jusqu’à dimanche 31 août 2014 afin de rétablir le trafic entre le sud-est et le centre-ville. Les liaisons avec l’aéroport de Schönefeld n’ont pas été épargnées. 

Cette attaque a été revendiquée par des groupes autonomes contre la politique raciste menée envers les réfugiés, qui luttent actuellement pour obtenir le droit de séjour, et qui attendent que soient examinées leurs demandes d’asile par les autorités. Le communiqué dénonce l’existant raciste et son acceptation par la population berlinoise, préoccupée par son propre confort et qui se fout du sort des milliers de personnes qui tentent de fuir la guerre/la misère et traversent les frontières de l’Europe au péril de leurs vies. 

Le communiqué se termine par « Henkel*, Kolat* et leurs laquais devraient être conscients que leur acte a des conséquences, leur politique prive les gens d’une vie sûre, leurs mensonges et leur propagande de cupidité et de haine sont acceptés sans objection, cette société et ses représentants en économie et en politique sont vulnérables chaque jour et chaque seconde ». 

Note:

* Deux gouvernants de la ville de Berlin: Henkel (CDU) est sénateur à l’intérieur; Kolat est un social-démocrate du SPD.

Traduit depuis linksunten indymedia par Le chat noir émeutier

Voir tout ce qui concerne les luttes des réfugiés en Allemagne ici.

[Paris] Manifestation du collectif des Baras 93

Samedi 27 septembre, à 14h, place Gambetta, Paris XXe
Manifestation pour la régularisation des sans-papiers et des logements pour tous !
Organisée par le collectif Baras. Départ de la place Gambetta, à Paris (arrivée à Gallieni-Bagnolet en passant par porte de Montreuil). Le collectif Baras, composé d’environ 300 personnes, lutte pour la régularisation de tous ses membres et au-delà. Pour le moment, le collectif squatte deux bâtiments – un à Montreuil et l’autre à Bagnolet – qui sont tous les deux menacés d’expulsion.

[Rome] Début septembre au CIE de Ponte Galeria

Début septembre 2014 au CIE de Ponte Galeria. Le 4 septembre, cinq grévistes de la faim du CIE de Ponte Galeria à Rome ont été expulsés. Le soir, ils ont appelé d’autres prisonniers pour leur dire qu’ils avaient été expulsés en Tunisie alors qu’ils sont algériens.

La directrice du centre a convoqué individuellement les grévistes de la faim pour leur faire cesser le mouvement en laissant miroiter des libérations d’ici quelques jours. (source)

Le lendemain matin, deux retenus ont demandé à être expulsés pour sortir au plus vite du centre. Devant le refus de la direction de la prison, qui leur a expliqué qu’aucune démarche n’avait été entamée pour leur expulsion et qu’ils ne seraient pas libérés avant un long moment, les deux retenus se sont mutilés le corps avec des lames de rasoir, provocant l’hilarité des flics. Cette situation a provoqué la colère des autres retenus : certains ont grimpé sur le toit tandis que d’autres ont allumés des incendies.

Après environ 30 minutes, des centaines de flics de l’unités anti-émeute sont entrés dans le camp et ont, malgré une forte résistance, obligé les retenus à retourner en cellule et à subir une fouille au corps.

Le 6 septembre, un jeune nigérian, en grève de la faim depuis 17 jours a été conduit à l’hôpital où il a été nourri de force.

Dans la matinée du 7 septembre, 20 retenus ont tenté l’évasion, mais ont été bloqués par les flics prévenus par le système d’alarme. (source)

Le soir, un rassemblement en solidarité a été organisé devant les murs du CIE rassemblant une quarantaine de personnes. À l’intérieur, un groupe de retenu a réussi à monter sur les toits. Pendant trois heures, ils ont résisté aux flics qui les ont attaqués à coup de canon à eau et lacrymogène. Profitant de la confusion, trois ont tenté de s’échapper mais n’y sont pas parvenu.

Au final, les flics ont chargé et ont délogés les retenus du toit non sans avoir reçu des projectiles. Au moins 5 d’entre-eux ont été arrêtés. Le lendemain, ils ont été ramenés au CIE et avaient des traces de coup sur la tête et le torse. Pendant toute la journée, personne n’a été autorisé à sortir de cellule. (source)

Le 9 septembre, pour une seconde journée, tous les retenus du CIE ont été maintenus enfermés dans les cellules. Un des cinq retenus arrêtés avant-hier a le pied cassé mais ne peut pas accéder à des soins médicaux. Plusieurs retenus ont appelé de nombreuses fois les pompiers et une ambulance a fini par arriver. Le blessé n’a as été transféré à l’hôpital, mais « soigné » sur place. Une grève de la faim pour protester contre le régime portes fermées a commencé. (source)

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