Mars 2014. Les sans-papiers enfermés en centres de rétention sont en lutte depuis début mars aux Etats-Unis.
Selon les organisations des droits de l’homme, près de 1200 retenus du centre de Tacoma*, dans l’Etat de Washington, sont entrés en grève de la faim contre les conditions de détention et la bouffe dégueulasse qui leur est servi. (voir aussi ici)
Les gestionnaires de ce centre fermé privé** ont tout de suite menacé d’avoir recours à l’alimentation forcée si les retenus continuaient leur grève de la faim, tandis que les services US des douanes et de l’immigration (Immigration and Customs Enforcement – ICE) tentaient de minimiser l’ampleur de la lutte. Plusieurs sans-papiers sont actuellement dans un état de santé critique et ont été placés sous assistance médicale. Fin mars, 70 autres retenus ont rejoint la lutte en se mettant en grève de la faim.
Les sans-papiers d’un centre de rétention au Texas, qui est géré par la même société**, sont depuis peu en lutte et refusent de s’alimenter contre leur enfermement et les expulsions menées par le gouvernement américain (qui atteignent des chiffres records sous la présidence Obama).
Avant cette lutte de l’intérieur, de nombreuses manifs et actions ont été menées à l’extérieur en février, notamment devant Tacoma et en Arizona, contre les expulsions et l’existence même de ces prisons pour sans-papiers.
À noter qu’au petit matin du 28 mars à Seattle, une banque Wells Fargo a été attaquée à coups de pierres à Madison Park en solidarité avec la lutte des sans-papiers du centre de rétention de Tacoma.
reformulé de leur presse US via anarchistnews, et traduit en français par Le chat noir émeutier
Notes :
* Le centre de Tacoma enferme près de 1.300 sans-papiers en attente d’expulsion.
**L’entreprise GEO Group est spécialisée dans l’enfermement (des mineurs, des sans-papiers, etc…) à travers les Etats-Unis, en Angleterre et en Australie. Elle gère également des hôpitaux psychiatriques.
27 mars 2014. Selon la Cimade, le CRA de cornebarrieu connait de vives tensions. Depuis samedi, suite à une « altercation » entre des retenus et une equipe de flics, une quarantaine d’entre eux, repartis dans deux des cinq sections du centre ont initié une grève de la fin.
reformulé depuis la presse.
Tacoma, État de Washington. 7 mars 2014. 750 retenus du Northwest Detention Center sont en grève de la faim depuis vendredi 7 mars afin de protester contre les conditions d’enfermement, pour obtenir une rémunération quand au travail que les retenus font dans le centre, et pour mettre fin aux expulsions. Le centre, ouvert depuis 2004 sous contrat avec le US Department of Homeland Security, est géré par l’entreprise de sécurité privée GEO Group et enferme plus de 1300 personnes sans papiers.
Le vendredi est le jour où sont isolés les prisonniers que vont être expulsés les jours suivant, d’où le choix de commencer une protestation collective ce jour-là.
À l’extérieur, plusieurs rassemblements ont eu lieu en solidarité. Une manifestation bruyante est appelée pour le 11 mars devant le centre.
Info reprise de hurriya
Retenues tabassées à Brunelleschi
Avec pour prétexte l’agression d’une opératrice de la Croix-Rouge et d’un inspecteur de police, les agents de garde du CIE de Turin sont entrés ce matin dans la section pour femmes – appelée section verte – pour frapper les retenues. Pour protester contre la violence de la police, les retenus des sections pour hommes ont refusé le déjeuner et entamé une grève de la faim.
Mise à jour 22h : Quelques nouvelles plus précises, sur les événements de ce matin. Le présumée responsable de la morsure de l’agent est une jeune nigériane, et le tabassage a pris pour cible prioritaire les retenues de cette même nationalité, pendant que les autres prisonnières étaient laissées dans un coin. Malgré cela, la réaction a été compacte et immédiate dans tout le centre : les détenus ont commencé à brûler différents objets en protestation, et tous ensemble ont décidé la grève de la faim, qui a duré toute la journée.
Aux alentours de 19h, la police a de nouveau fait irruption, matraques à la main, dans la section féminine pour prélever la jeune femme et la placer à l’isolement. Quelques minutes plus tard, un groupe de solidaires s’est matérialisé sous les murs du centre, avec fumigènes et pétards, pour apporter leur soutien aux retenus en grève de la faim. Une dizaine de minutes de cris et pétards auxquels les retenus ont répondu bruyamment, recommençant de nouveau à allumer de petits incendies – immédiatement éteint par la police avec les canons à eau. Pour le moment, dedans, tout est tranquille, mais les retenus ont annoncé pour demain leur intention de continuer la grève.
Écoutez en italien une intervention sur Radio Blackout.
Traduit depuis Macerie
Le 3 décembre 2013 un retenu a été découvert mort dans son lit au centre fermé de Bruges.
40 détenus ont entamé une grève de la faim au centre fermé de Bruges et 20 autres détenus au centre fermé de Vottem en solidarité avec les détenus de Bruges et avec la lutte des Afghans.
Le 6 décembre la grève s’étend : refus de manger, refus de dormir, refus de douche et de télé. Une partie des détenus de Bruges a passé la nuit dehors refusant de monter au dortoir.
Un retenu enfermé au CIE de Zona Franca – Barcelone a été retrouvé mort dans une cellule d’isolement mardi 3 décembre au matin. Alik était enfermé au CIE depuis 12 jours et placé à l’isolement. La veille, selon d’autres retenus, il avait été tabassé par les matons et étranglé avec les lacets de ses chaussures. Il avait ensuite passé une partie de la nuit à crier. Aujourd’hui, le 5 novembre, 30 retenus se sont mis en grève de la faim pour dénoncer sa mort et les conditions qui y ont conduit.

Au Centro de Internamiento para Extranjeros de Valence (Espagne) 20 prisonniers se sont mis en grève de la faim pour s’opposer à leur expulsion vers l’algérie. Ils ont alors été roués de coup par les flics du centre et placés à l’isolement.
30 femmes enfermées au centre de Yarl’s Wood sont en grève de la faim depuis vendredi 27. Elles protestent contre les violences dont certaines d’entre elles ont été victimes. 8 femmes accusent des gardes de sécurité du camp de harcèlement sexuel voire de viol. Elles accusent aussi le gouvernement britannique d’organiser leur expulsion au plus rapide pour les empêcher d’agir.
Lundi 6 mai, une dizaine de prisonniers du centre fermé de Bruges « de refuge » sont montés sur le toit du centre. Trois d’entre eux ont réussi à s’évader et sont dans la nature.
Suite à cet événement une cinquantaine de femmes enfermées au centre ont entamé mardi 7 mai une grève de la faim pour protester contre leurs conditions de détention.
Trois autres détenus sont en grève de la faim depuis plusieurs jours au centre fermé de Vottem à Liège. Eux aussi protestent contre leurs conditions de détention. Et au Pays Bas un mouvement de grève de la faim est en cours dans les centres de rétention de Schiphol et de Rotterdam.
VIVE LA BELLE !