Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Grèce] Affrontements au centre de Komotini – 23 novembre 2012

Révolte des retenus ce vendredi 23 novembre dans le centre de rétention de Komotini près de la frontière avec la Turquie, dans le nord de la Grèce, un des grands centres ouvert ces derniers mois.

Les prisonniers ont protesté aux cris de « Liberté » et « Ramenez nous chez nous », ont commencé à mettre le feu et à casser le centre. 12 prisonniers ont été blessés et 4 flics.

Une manifestation de solidarité  a également eu lieu à l’extérieur.

40 prisonniers auraient été par la suite arrêtés.

Dimanche 18 novembre, c’est dans le centre de Corinth qu’il y avait eu des affrontements.

Émission Sans Papiers Ni Frontières du 05 octobre 2012

Émission diffusée le 05 octobre 2012 sur radio Fréquence Paris Plurielle (106.3)

Pour télécharger l’émission, il suffit de cliquer sur l’image ci-dessous (ou clique droit « enregistrer la cible du lien sous »)

SOMMAIRE :

– Brèves : Australie, Calais, Angleterre : luttes des femmes de Yarl’s Wood ; blocage d’un bus/charter.

– Centre de rétention : Témoignages de Vincennes et lettre des retenus en grève de la faim au Mesnil-Amelot.

– Sécuritaire : Projet de loi Valls.

– Situation en Grèce : Nouveaux centres de rétentions, rafles, néo-nazis…

Merci à l’émission Au fond près du radiateur d’héberger les émissions sur son blog.

Sans Papiers Ni Frontières est une émission contre les frontières et leurs prisons, enregistrée et diffusée le premier vendredi de chaque mois sur la radio Fréquence Paris Plurielle (106.3) de 19h à 20h (rediffusée le mardi suivant de 8h à 9h30)

Télécharger l’affiche de présentation de l’émission ici.

[Grèce] Nouvelles de Patras : rafles, résistance, répression – 11 octobre 2012

 

Grèce : La guerre antifasciste fait rage dans la ville de Patras ; quatre compagnons arrêtés et menacés d’être accusés de crime

Le matin du lundi 1er octobre a été le théâtre d’une autre opération policière sous le nom “Xenios Zeus” contre les immigrés et les réfugiés, cette fois-ci dans le port de la ville de Patras. Il y avait une forte présence policière dans la ville depuis la veille, incluant des unités anti-émeute d’Athènes et d’autres villes, ainsi que l’inspecteur général de la police du sud de la Grèce.

Des anarchistes et sympathisants se sont rassemblés dans le squat Parartima, dans le centre-ville, essayant de tenir un espace ouvert de résistance et d’accueil pour les immigrés persécutés, alors qu’ils menaient aussi des actions contre-informatives contre le pogrom raciste en cours. Une assemblée dans la soirée pour la coordination des actions a été tenue dans le squat ; à ce moment-là, les compagnons de Patras faisaient état de centaines de détentions d’immigrés, avec des papiers ou non.

Des anarchistes et d’autres antifascistes ont réalisé des actions de solidarité contre la chasse aux immigrés et réfugiés, telle une manifestation à moto, des rassemblements avec sono sur les places, des distributions de tracts dans les marchés à ciel ouvert, avec la création d’un espace d’accueil dans le squat Parartima pour tous les résistants persécutés. Au même moment, ils ont appelé à une large manifestation.

Le 2 octobre (autre source en grec), quelques 350 compagnons sont descendus dans les rues de Patras pour une marche dans l’après-midi qui a duré plus de deux heures, passant par plusieurs quartiers. On pouvait lire sur la banderole principale “Contre l’opération fasciste Xenios Zeus – Solidarité avec les immigrés” et les slogans chantés incluaient : “Pauvreté, misère, cannibalisme ; c’est la crise et le capitalisme”.

Le 4 octobre, le texte qui suit fut publié (en grec) par plusieurs immigrés à l’occasion des événements en cours à Patras (et partout ailleurs) :

“Nous sommes un groupe d’immigrés qui a décidé d’écrire ce texte comme message aux Grecs et ainsi appeler à la solidarité face aux problèmes auxquels nous faisons face. Nous avons laissé nos patries pour de nombreuses raisons différentes, telles des guerres, la pauvreté, l’oppression, le fascisme. Nous sommes venus ici avec le désir de voyager vers l’Europe, ayant des rêves pour le futur.

En Grèce, en crise, nous faisons l’expérience du chômage et nous n’avons pas de papiers qui nous permettraient de travailler de manière légale. Nous n’avons pas ce qui est nécessaire pour vivre, tel de la nourriture, des soins médicaux, des abris. La légitimité du parti fasciste et le fait que chaque jour ils deviennent plus nombreux, posent des problèmes dans nos vies. Nous sommes attaqués par des policiers qui sont aussi des fascistes. Même les immigrés qui obtiennent la carte rouge (permis de séjour temporaire pour les demandeurs d’asile) ne peuvent exercer leur droits. Les droits de l’homme ne sont pas respectés et de nombreux immigrés perdent la vie en tentant de passer les frontières ou en restant dans les rues. Nous savons bien que, autant que le fascisme existe en Grèce, il y a aussi de bonnes personnes qui savent ce qu’est la vie humaine.

Aujourd’hui, maintenant, l’État applique l’opération “Xenios Zeus” ici, à Patras. Derrière cette opération policière – qui ramasse les immigrés en un rien de temps dans de larges opérations répressives – 300 immigrés ont été attrapés hier et emmenés dans des camps de concentration qui sont fermés comme des prisons. Aujourd’hui, nous demandons aux gens du coin qui savent ce que veulent dire la vie et la liberté de nous montrer de la solidarité afin d’arrêter cette opération inhumaine. Nous avons fait l’expérience de beaucoup de problèmes dans nos pays et nous faisons face à de nombreuses lois injustes, fascistes et inhumaines jusqu’à ce jour.

Nous ne pouvons plus endurer ceci. Merci pour votre intérêt.”

Suivant ces développements de près, les compagnons ont essayé de ne pas laisser sans réponse les détentions de masse d’immigrés, ni les menaces des nazis. Bien que les activistes ont envoyé un message clair de résistance et de détermination de contre-attaquer, leurs protestations du moment ont été incapables de mettre un arrêt au mécanisme étatique qui kidnappe violemment les gens où qu’ils soient. Cependant, les gangs para-étatiques menaçant attendant pour attaquer les gens sans défense – avec la participation amicale de la police grecque – étaient gênés dans une large mesure par la présence constante d’antifascistes dans les rues.

Dans les premières heures du jeudi 11 octobre, un gang d’Aube Dorée [Chrissi Avgi] s’est rencontré dans un restaurant à grillade appelé “Psitalonia”, sur la place Psila Alonia, et se sont préparé à attaquer les compagnons antifascistes dans le voisinage (près du squat Maragopouleio). Des sympathisants ont immédiatement bougé vers le coin pour défendre les compagnons et tous ensemble ils ont écrasé les néo-nazis quand ces derniers ont tenté de les attaquer. Les membres d’Aube Dorée ont battu en retraite en désordre et le magasin qui leur sert comme repaire a été défoncé. Plus spécifiquement, le restaurant à grillade “Psitalonia” appartient à des brutes qui ont des liens directs avec le noyau dirigeant du parti local. En plus, c’est un lieu de rassemblement connu pour les ordures fascistes en lien avec les attaques contre des immigrés dans le quartier. Le parti Aube Dorée a officiellement démenti la présence de ses mercenaires dans l’incident.

L’esprit de revanche de l’État pour ses chiens fouettés s’est vite transformé en manie, les flics détenant neuf personnes sur des bases feintes dans des lieux et temps différents, environ une heure et demie après les événements. Cinq des compagnons arrêtés ont été relâchés après de nombreuses heures. Malgré tout, les quatre autres ont été gardés pour des charges criminelles de tentative de meurtre car ils ont été identifiés comme “suspects” impliqués dans l’affrontement par rien de moins que quelques membres d’Aube Dorée. Par conséquent, l’affaire est basée sur des allégations de fascistes qui ont fabriqué les accusations de concert avec les flics et les autorités judiciaires.

Le vendredi 12 octobre, des personnes solidaires ont appelé à un rassemblement à 12h devant le squat Parartima, au croisement des rues Corinthou et Aratou, pour une marche de protestation vers le tribunal de Patras dans la rue Gounari, où les quatre compagnons arrêtés allaient passer devant un juge d’investigation. Environ 400 compagnons ont protesté devant le tribunal, criant fort des slogans en solidarité avec les quatre arrêtés. Toutefois, l’audition a été reportée au lundi 15 octobre (à 8h30 et plus tard à 17h00). Les quatre compagnons restent en détention et ont été transféré dans le quartier général de la police dans la rue Ermou à Patras.

Nous devons combattre l’État et les attaques para-étatiques ! Bas les pattes de nos compagnons !

CONTRE LA POLICE D’ÉTAT ET LE NÉO-NAZISME
SOLIDARITÉ AVEC LES 4 ARRÊTÉS
MORT AU FASCISME

repris de : http://fr.contrainfo.espiv.net/2012/10/13/grece-la-guerre-antifasciste-fait-rage-dans-la-ville-de-patras-quatre-compagnons-arretes-et-menaces-detre-accuses-de-crime/

 

[Grèce] 6 sans-papiers se font la belle du CRA de Kolonos – 28 septembre 2012

Une opération de police est en cours afin de localiser et d’arrêter six prisonniers étrangers qui se sont évadés aujourd’hui du CRA de Kolonos.

Il s’agit d’un Albanais, d’un marocain et de quatre Algériens qui ont été détenus, certains pour des vols et d’autres pour expulsion administrative.

Les six prisonniers ont coupé un barreau d’une fenêtre de la caserne et sont partis.

Il y avait au même moment environ 15 personnes dans le CRA, mais les autres n’ont pas suivi les six échappés. L’évasion a été constatée autour de 14h dans l’après-midi et a immédiatement tiré la sonnette d’alarme et a ordonné une enquête pour déterminer les circonstances exactes dans lesquelles se sont échappés les six étrangers, et d’attribuer toute la responsabilité aux agents de police.

Traduit approximativement d’un journal grec, 28/09/2012 via le chat noir emeutier

[Grèce] Manifestation contre les rafles et les pogroms fasciste – 21 août 2012

Grèce : manifestation contre les rafles et les pogroms fasciste – 21 août 2012

Des actions antifascistes ont été tenues dans plusieurs villes grecques depuis que l’opération de police massive contre les immigrés/réfugiés a débutée début août et surtout après qu’un homme ait été poignardé à mort dans le centre d’Athènes, vraisemblablement par des nationalistes.

(*le 12 août un homme d’origine irakienne a été tué par des fascistes qui avaient auparavant attaqué deux autres immigrés)

Le mardi 21 août vers midi, environ 150 compagnons sont allés dans les rues centrales d’Athènes, dans les zones d’Omonia, de Monastiraki et de Thissio, pour manifester contre le terrorisme étatique/fasciste.

Cette intervention dans la rue était une première réponse minimum aux attaques meurtrières et aux pogroms contre les immigrés. Partant de Monastiraki, les antifascistes ont collé des affiches, distribué des textes en plusieurs langues aux passants et marché dans les rues Athinas, Sophocleous, Sapphous, Sarri, Asomaton et Adrianou.

Les compagnons ont protesté exactement là où à l’aube du 12 août des brutes fascistes ont assassiné un immigré après leur tentative d’en attaquer deux autres. Ils sont intervenus avec un discours anarchiste dans les quartiers du centre où de nombreux immigrés et réfugiés vivent, travaillent et sortent malgré le fait que les contrôles d’identité et les arrestations sont toujours fréquents pendant la journée.

L’affiche en arabe, anglais et français :

[Grèce] Rafle à Athènes, Patras et Evros, 5 août 2012

Rafle à Athènes, Patras et Evros, 5 août 2012

Début août, la police grecque a organisé la plus grosse rafle jamais vue dans les villes  d’Athènes, Patras et Evros. L’opération, appelée « Xenios Zeus« , a été menée sur 4 jours et a mobilisé plus de 2000 flics à Athènes et 2500 à Evros (région frontalière avec la Turquie).

En tout, 6 400 immigrés ont été arrêtés et détenus par la police pour vérifier leur identité. La plupart des personnes sans papiers ont été enfermées dans des centres de rétention situés en Thraces (région à la frontière gréco-turque), point principal de passage des migrants.

Le porte-parole de la police à Athènes, Christos Manouras, a déclaré à la presse que l ‘objectif est de « reconduire les sans papiers à leur pays d’origine, fermer les frontières (…) et faire en sorte qu’Athènes redevienne une métropole de droit avec une qualité de vie« .