Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Espagne] Évasions en série du CIE de La Piñera à Algeciras – 20 novembre 2012

Évasions en série du Centro de Internamiento de Extranjeros de La Piñera à Algeciras – 20 novembre 2012

Depuis le début du mois de novembre, au moins 10 à 15 personnes ont réussi à s’enfuir du CIE de Algeciras, situé dans l’ancienne prison de la ville et co-géré par la Croix-rouge espagnole.

Lors de la dernière évasion en date, les évadés sont montés sur le toit de la partie la plus haute de la prison et se sont jetés dans le vide, en s’accrochant pour certains aux arbres. Certains ont été interceptés, mais d’autres ont réussi à fuir.

Depuis un certain temps, les évasions sont constantes dans ce CIE.

source : presse

Autour de la manif du 16 novembre 2012 au CRA de Vincennes

Vendredi soir nous étions une petite centaine à nous retrouver dans la gare de Joinville-le-Pont, en réponse à l’appel à la manifestation qui a (largement) circulé dans les rues, sur le net et sur les ondes ces dernières semaines. Les chiens de garde de la RATP attendaient dans la gare, menaçants, et espéraient nous intimider. Nous sommes sortis sans encombre, par un accès non surveillé. Derniers préparatifs, noms d’avocats, distribution de matos pour faire du bruit ainsi que de gilets réfléchissants empêchant (on l’espère) l’éventuelle identification photographique a posteriori. Des nouvelles du centres nous sont parvenues juste avant la manif’, une rébellion a eu lieu la veille, et les retenus nous ont encouragés à venir manifester. L’objectif est posé : tenter d’arriver au plus près du centre et nous faire entendre des retenus. Il est également entendu qu’en cas de charge nous serons disposés à y répondre (une banderole renforcée en tête “Contre les frontières et les centre de rétention”). Nous tentons de prendre la route qui mène à l’arrière du centre, fumigènes, slogans, la détermination est palpable. Deux lignes de CRS se mettent en place, une hésitation nous fait rater l’opportunité de passer, le rapport de force semble défavorable, Nous tentons autre chose.
Demi-tour, toujours aussi motivé-e-s, nous allons devant le centre, où nous nous retrouvons devant un dispositif conséquent bloquant à la fois l’accès au bois et à l’école de police. Nous sommes loin du centre. Les feux d’artifices et les pétards sont perçants, comme nos cris, mais tout aussi moches.
Après s’être égosillés et explosés les tympans, plus de carburant. Nous avons appelé les retenus. La plupart ne nous entendaient pas mais quelques-uns ce sont mis, eux aussi à se rassembler à l’intérieur du centre, tentant de s’évader en grimpant aux grilles, brûlant des poubelles. Des renforts de police sont arrivés, ils ont été pris en étau comme nous dehors. Nous avons décidé de repartir. Les flics ont décidé de nous escorter jusqu’au RER.
“On est trente, en manif ; et on ballade la police ! “

Niveau répression, Il ne s’est rien passé à Vincennes ce soir-là. Les flics nous ont juste laissé manifester, dans le cadre qui leur convenait sans qu’ils n’aient été à aucun moment inquiétés. Point de joie, donc. Cependant, au vu de la faiblesse des initiatives autonomes, – qui n’est pas celle de la répression-, oser une action publique, sans se cacher ni travestir son discours pour utiliser des individus comme masse, ou des orgas comme légitimité, n’est pas chose aisée*.

Manifester devant le centre, ne saurait être, pour nous**, une finalité en soi, ni un moment purement symbolique. Il s’agit plutôt d’un pari, d’une proposition, d’une expérimentation pour tenter d’initier une nouvelle dynamique de lutte contre les centres de rétentions et les frontières. C’est un moyen parmi d’autres qui ne veut pas cristalliser ni réduire le champ d’action envisagé.
Des initiatives moins visibles mais complémentaires ont accompagné la manif. Tables d’information, développement des contacts avec l’intérieur, collecte de témoignages, émissions de radio, collages d’affiches, discussions, confection d’outils de diffusion (tracts, tags, journal mural également mis en ligne, etc.), “travaux pratiques” (repérages, banderoles, etc.) Ces initiatives participent à inscrire cette lutte dans une continuité, et à se détacher ainsi d’une simple démarche réactionnaire ou évènementielle. Les nombreuses formes de résistance et de révolte qui fleurissent dans les CRA ne sauraient être les seuls moments consacrés qui aiguisent notre solidarité.

Des individus échangent, se confrontent, s’organisent et désirent continuer à le faire.
Sont donc formulées des bases claires : le désir de continuer à lutter contre les centres de rétention et la machine à expulser en construisant des initiatives autonomes, l’exigence de s’organiser horizontalement de manière informelle ainsi que la volonté de s’ouvrir à un dialogue réciproque entre le dedans et le dehors.
Ses bases pourraient conduire à provoquer une rencontre, et trouver des complicités pour s’attaquer aussi à ce qui est moins visible, pour affiner notre solidarité, la rendre active, lutter avec et non pas pour d’autres.

*Et ceci sans compter les distances, menaces, désolidarisations et dissociations, en d’autres termes, la répression préventive des commentateur-ice-s attardé-e-s. Celleux-la mêmes qui commencent toujours par poser des questions de flics avant de se poster en juges et censeurs, bel effort d’autoritarisme. Celleux-là mêmes qui isolent des idées et des pratiques pour sauver leur cul confortablement installé derrière un clavier. Celleux-là mêmes qui placent la stratégie avant l’éthique, qui, empli-e-s de compromis et de tolérance, en arrivent à jouer le jeu de l’État. On n’oublie pas non plus les politicien-ne-s qui se constituent en institution morale et souhaitent nous voir enfermé-e-s, pour se prouver qu’illes avaient raison.
Sérieux, il faudrait songer à vous auto-dissoudre…

**Joker & Pingouin, deux anarcho-individualo-nihilo-insurrectio-toto-sous-prolétaires-radicaux-chics qui croient que le monde est fragile comme une vitrine.

[texte reçu par mail]

[Italie] Six retenus s’évadent (encore) du centre de Trapani-Milo – 5 novembre 2012

6 retenus se sont enfuis ce matin (lundi 5 novembre) du CIE de Trapani-Milo  après une énième action de protestation contre la trop longue durée de rétention (jusqu’à 18 mois, NdT). Un groupe de retenus se sont lancés contre la police et durant la bagarre, 6 se sont enfuis. Il n’y a pas eu de blessé.

source : presse italienne

 

[Italie] Révolte et plainte des matons à propos du CIE de Trapani-milo – 20 octobre 2012

Samedi 20 octobre 2012, au soir, une trentaine de détenus ont tenté de mettre en œuvre un plan pour s’échapper, ils auraient jeté des chaises contre les flics, intervenus pour réprimer le soulèvement. 1 flic se dit blessé avec quelques hématomes. Beaucoup  de meubles et accessoires ont été endommagés.

Un représentant des matons, Pietro Amodeo, alarmiste, a décidé d’aller porter le « dossier » à Rome, auprès du « chef de la police » Antonio Manganelli [Manganelli signifie matraques, drôle non? Ndt].

«Si elle n’est pas traitée, cette affaire [la sécurité des agents du CIE de Trapani Ndt]- dit le représentant syndical – finira avec un mort dans la structure car la tension est maintenant à l’ordre du jour. » […]  « La situation  est devenue intenable.  La sécurité des policiers, mais aussi celle des hôtes (sic!) est compromise. « 

Reformulé de la presse sicilienne.

[Italie] Tout fonctionne, d’après le ministre délégué à l’immigration – octobre 2012

Le sous-ministre de l’interieur délégué à l’immigration Saverio Ruperto est engagé dans une tournée dans les différents centres d’identification et d’expulsion Italiens, pour s’assurer que tout fonctionne comme il se doit. Il a commencé le 4 octobre avec une visite à Rome, au Cie de Ponte Galeria, où il a trouvé «un bon niveau d’organisation» et des « bonnes pratiques qui peuvent être appliquées dans d’autres centres.» Ces jours-ci il est engagé en Sicile, où il a visité le Cie de Lampedusa et le Cara Mineo ( centre de semi-détention ndt). Dans le premier il a été en mesure d’apprécier la récente restauration « le centre a été rénové et rouvert, et donc pour l’instant, il exécute pleinement sa fonction. » Dans le second il a particulièrement apprécié la taille « c’est la plus grande ville d’Europe pour les demandeurs d’asile et fonctionne comme il se doit. »

Et en parlant de la Sicile, cette nuit même, un jeune homme tunisien de 19 ans, a essayé de s’échapper du Cie de Caltanissetta. Le agents de garde l’ont vu escalader la barrière, et ils ont rattrapé. Le fugitif avait essayé de résister en frapper les gardes avec une barre de fer qui avait apporté avec lui, mais il a été immobilisé et arrêté pour résistances et de blessures.

Au Cie de Turin, enfin, un détenu de la zone bleu a été battu par la police et pris isolément : il a protesté trop fougueusement d’avoir été arrêté tout en étant en possession d’un récépissé de sa demande de régularisation.

source : macerie

En revanche, un retenu de Lampedusa, a réussi a se faire la belle de l’hôpital dimanche (7 octobre 2012) après s’être blessé dans une bagarre. Nous lui souhaitons bon vent !

 

 

[Italie] Révolte et fugue à Trapani – 28 septembre 2012

Trois prisonniers en fuge et un policier aux urgences, c’est le résultat de l’énième révolte au Cie de Trapani-Milo. Dans la nuit du jeudi 27 au vendredi 28 Septembre 80 prisonniers, armés de barres de fer détachés de la rampe de l’escalier, se sont lancés contre les agents de service. À plusieurs endroits, ils ont réussi à sauter par-dessus les clôtures, mais seulement trois ont effectivement pu disparaître sans laisser de trace. Et seulement trois nuits avant a eu lieu une autre révolte d’une centaine de prisonniers, où personne n’avait réussi à s’échapper.

Le Silp-CGIL (syndicat de flics, NdT), dans la bouche du secrétaire de la province Pietro Amodeo, a demandé avec insistance une augmentation tant du nombre d’agents de gardiennage, que des clôtures autour du périmètre du Centre.

 

source : macerie @ 30 septembre 2012

[Grèce] 6 sans-papiers se font la belle du CRA de Kolonos – 28 septembre 2012

Une opération de police est en cours afin de localiser et d’arrêter six prisonniers étrangers qui se sont évadés aujourd’hui du CRA de Kolonos.

Il s’agit d’un Albanais, d’un marocain et de quatre Algériens qui ont été détenus, certains pour des vols et d’autres pour expulsion administrative.

Les six prisonniers ont coupé un barreau d’une fenêtre de la caserne et sont partis.

Il y avait au même moment environ 15 personnes dans le CRA, mais les autres n’ont pas suivi les six échappés. L’évasion a été constatée autour de 14h dans l’après-midi et a immédiatement tiré la sonnette d’alarme et a ordonné une enquête pour déterminer les circonstances exactes dans lesquelles se sont échappés les six étrangers, et d’attribuer toute la responsabilité aux agents de police.

Traduit approximativement d’un journal grec, 28/09/2012 via le chat noir emeutier

[Italie] Évasion à Caltanissetta – 24 septembre 2012

 » Des extracommunautaires attaquent les forces de l’ordre. Deux arrestations.

Huit personnes hébergées au C.I.E. Pian del Lago di Caltanissetta, se sont enfuis après avoir enjambé la clôture et battu trois agents de surveillance – intervenus pour arrêter l’action – qui ont dû consulter voir les premiers secours. Au cours de la bagarre qui a impliqué sept autres immigrés du centre, la police a arrêté H.Y., 19 et M.H., 26 ans, qui avec l’utilisation de certains objets contondants, ont tenté de contrer l’intervention de la police. Maintenant, les personnes arrêtées, défendu par l’avocat Francesca Pantaléon, sont en prison.  »

source : Tiré de la presse par macerie @ 24 septembre 2012

[Italie] Nouvelle tentative d’évasion à Trapani, 7 septembre 2012

Vers trois heures du matin, entre vendredi et samedi, une trentaine de retenus ont tenté de se faire la belle du CIE de Trapani, après avoir sectionné les barreaux de la structure. Un seul a réussi à s’enfuir : les autres ont été repris et tapés avec violence par les flics. Les compagnons de cellule d’un détenu, arrivé il y a peu de Lampedusa et avec la tête ouverte par les matraques, ont dû protester des heures avant que le blessé soit amené à l’hôpital et recousu.

Depuis longtemps les retenus dénoncent les terribles conditions de vie dans ce centre particulièrement plein en raison des débarquements récents, et ils racontent avec fierté que les tentatives d’évasions, grandes ou petites, sont quasiment quotidiennes et ne s’arrêteront pas.

 

traduit de macerie @ 9 Septembre 2012

Italie : émeutes et arrestations à Pozzallo en Sicile – 3 septembre 2012

Des retenus se révoltent au centre d’accueil de Pozzallo. Quinze arrestations.

Quinze retenus ont été arrêtés samedi après la révolte du Centre de « premier secours et d’assistance » de Pozzallo (C.P.S.A.). Ils sont tous Tunisiens.

Ils sont accusés de résistance et de violence contre les forces de l’ordre au C.P.S.A. de Pozzallo. Ils ont tenté de fuir le centre-ville, où ils sont parqués depuis leur débarquement et leur transfert de Lampedusa à Pozzalo qui a eu lieu le 31 août.

Ils ont procuré des blessures à un carabinier (considéré comme incurable en 10 jours), et trois policiers (avec 10, 3 et 2 jours d’itt). Les retenus ont dévasté la structure, détruit le plancher en bois, arraché les supports en aluminium autour du parquet en les utilisant comme des armes offensives contre les forces de l’ordre,  enfoncé les portes vitrées donnant sur l’extérieur de la zone clôturée du C.P.S.A.,  traversé les murs et les portes avec des supports métalliques ci-dessus, pour réussir à s’échapper, et utilisé des objets contendant contre la police qui a rapidement été confronté à la révolte. Elle réussi à éloigner les retenus qui, afin de réussir dans leurs efforts, avaient lancé contre le personnel tout le matériel susmentionné qui tombait sous leurs mains.

Toutes les personnes arrêtées ont été, après les formalités, envoyés dans les prisons de Modica, Ragusa, Caltagirone et Siracusa à la disposition du procureur adjoint de la République de Modica, Gaetano Scollo.  »

 

source : adapté de Radio Rtm via macerie @ 03/09/2012