28 mai 2014. À l’aube une nouvelle tentative de passage de la frontière a eu lieu zone de Barrio Chino, Melilla. Plus de 1000 personnes, en plusieurs vagues, se sont lancés à l’assaut des trois rangées de grillages et barbelés et 500 d’entre-elles ont réussi à passer. Une partie du triple grillage a été renversée. Scène de liesse de ceux/celles qui sont passé-e-s qui ont ensuite été emmené-e-s au CETI (« centre d’accueil » où les migrant-e-s doivent pointer pour recevoir à manger et de quoi dormir et se laver et où leur dossier est examiné par la préfecture qui ensuite fait le tri entre ceux/celles qui vont rester et ceux/celles qui seront expulsé-e-s). Ce centre, géré par la croix rouge toujours dans les bons coups, enferme actuellement plus de 2000 personnes pour 500 places.
Ce nouvel assaut montre encore une fois de plus que leurs barbelés et leurs lames ne viendront jamais à bout de la détermination de celles et ceux qui veulent rejoindre l’Europe.
Il semblerait, d’après journalistes et politiciens, que ce soit la tentative de passage la plus massive depuis 2005. À cette occasion nous invitons donc à lire et relire cet excellent texte daté de 2008, qui revient sur la situation en 2005 : À l’assaut de Ceuta et Melilla
Ni flics ni barbelés !
complément d’info : d’après des articles de la presse marocaine, des migrants ont attaqués les flics avec des pierres occasionnant des blessures à quatre d’entre-eux et endommageant trois véhicules dont deux de police.
13 mai 2014. Une association marocaine de soutien aux migrant.e.s vient de dénoncer la construction par le gouvernement marocain d’une nouvelle barrière surmontée de lames. En novembre dernier, c’était le gouvernement espagnol qui faisait installer des lames de rasoir en haut des barbelés. Les travaux, qui ont commencé il y a plusieurs jours, se déroulent dans la zone de Rostro Gordo, là même où le 1er mai 500 migrant.e.s ont pris d’assaut la frontière aux cris de « liberté » et à coup de pierre. Leurs barbelés et leurs lames ne viendront jamais à bout de la détermination de celles et ceux qui veulent rejoindre l’Europe. Les nombreux assaut de ces derniers mois l’ont montré. Ils ne feront que mutiler et tuer d’avantage, mais ça les dirigeants des États s’en foutent et s’en lavent les mains en se rejetant la faute où en agitant l’épouvantail du passeur. L’Europe est protégée de l’invasion, ceux.celles qui passent se feront embaucher par des exploiteurs pour les saisons et le Maroc assume sont rôle de gendarme d’une main et signe les contrats négociés avec les pays européens de l’autre. Que tous ces charognards crèvent !
Dans la nuit du 24 au 25 mars 2014, en solidarité avec les récents événements dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, les fenêtres du consulat espagnol de Zurich, situé sur la Hotzestrasse, ont été endommagées. Sur le mur en face du bâtiment, on pouvait lire : « De hautes clôtures de 7m et des militaires ? De la colère et des pierres ! »
L’État espagnol est l’un des différents acteurs qui militarisent et bloquent les frontières de l’Europe, pour garder les « indésirables » à l’extérieur. Les événements récents montrent cependant que le dispositif de la forteresse européenne, avec ses hautes clôtures de 7m, commence à faiblir lorsque les individus en révolte n’acceptent plus cet obstacle.
Ainsi, lorsque le préfet de Melilla accuse les « réfugiés » d’être violents parce qu’ils utilisent des pierres contre la police des frontières, nous nous reconnaissons dans cet acte et recourons aux mêmes moyens pour soutenir la révolte.
Attaquons sans cesse les obstacles qui se trouvent sur le chemin de la liberté !
Traduit de l’allemand (avec retard) de indymedia Linksunten par brèves du désordre
1er mai 2014
Jeudi premier mai un premier groupe de 500 migrants est parti à l’assaut de la frontière grillagée de l’enclave espagnole de Mellila. 145 d’entre eux ont réussi à passer, dont cinq blessés par les barbelés. Les autres sont restés bloqués entre les deux grillages et sont restés plusieurs heures à scander « Liberté », tenant les flics de la Guardia civil à distance à coup de pierres et de vêtements enflammés, avant d’être arrêtés et remis aux flics marocains. A 11h un deuxième assaut rassemblant 200 personnes a eu lieu, mais personne n’a réussi à entrer dans l’enclave. Au total il y aurait eu 669 personnes interpellées et une vingtaine de blessés.
Malgré la pression mise par les autorités espagnoles et marocaines et la sophistication toujours plus mortelle des grillages, les assauts de la frontière se succèdent et la détermination collective permet régulièrement à certains d’entrer dans l’enclave. Le 24 avril dernier 20 migrants avaient également réussi à passer la frontière.
Info reprise de la presse par cettesemaine
24 avril 2014. Une vingtaine de migrant.e.s ont réussi à rentrer dans l’enclave espagnole après un assaut de la frontière mené par une centaine de personnes. Le groupe qui a réussi à passer s’est battu avec la guardia civil espagnole tandis qu’un d’entre-eux est resté pendant plusieurs heures accroché au grillage, refusant de descendre et de se rendre à la police. Lorsque plusieurs heures après il est descendu épuisé, il a été tabassé par les flics espagnols qui lui ont injecté un sédatif avant de le renvoyer côté marocain. Les autres ont été enfermé au CETI, camp géré par la croix rouge.
28 mars 2014
Environ 15 personnes se sont rassemblées devant le consulat d’Espagne à Londres vendredi 28 mars pour protester contre les meurtres qui ont eu lieu récemment aux frontières des enclaves de Ceuta et Mellila et pointer du doigt la responsabilité de la Guardia Civil. Les flics, déjà sur les lieux, ont empêché les manifestant-e-s d’entrer dans le bâtiment et le personnel du consulat a refusé d’entrer en contact avec elleux. Le groupe est resté deux heures à crier des slogans devant le consulat, obligé de fermer ses portes au public, avant de partir en manifestation jusqu’à l’ambassade principale située pas très loin. Une fois dans le bâtiment illes ont rapidement été délogé-e-s par les flics et le rassemblement s’est terminé dans la rue.
Infos trouvées sur indymedia uk
MAJ. Les personnes qui étaient restées perchées en haut des grillages en ont été délogées par les flics marocains qui pour cela se sont introduits dans la zone entre les deux clôtures. Des associations de soutien aux migrant.e.s espagnoles ont dénoncé le fait que les personnes étaient sur un grillage espagnol et que les flics marocains se sont introduits, en arme, avec la complicité de leurs collègues espagnols, dans une zone frontalière afin de les ramener au Maroc, alors qu’ils.elles étaient sous le coup de la loi espagnole.
28 mars 2014. Plusieurs centaines de migrant.e.s ont tenté de franchir la frontière qui sépare le Maroc de l’enclave espagnole de Melilla. 800 personnes auraient préparé cet assaut et se seraient divisés en plusieurs groupes. Seulement une dizaine d’entre-eux/elles ont réussi. Parmi ceux/celles qui ont échoué cette fois-ci, certain.e.s sont resté.e.s plusieurs minutes derrière ou en haut des grillages à conspuer les flics espagnols.
Jeudi 27 déjà, alors que les représentants des villes de Ceuta et Melilla s’étaient réunis pour demander plus d’aide de la part de l’union européenne contre l’immigration, un millier de migrant.e.s se sont lancé.e.s à l’assaut de Melilla avant de faire demi-tour face à l’important dispositif policier espagnol.
4 mars 2013. Après les assauts menés contre la frontière espagnole à Melilla en février, on apprend de la presse qu’une nouvelle tentative de passage a eu lieu à Ceuta mardi 4 au matin. 1200 migrants se sont lancés à l’assaut de la forteresse Europe. Un premier groupe a tenté de passer par le poste-frontière de Tarajal. Le second, un kilomètre plus loin tandis qu’un troisième groupe rebroussait chemin. Un peu plus tard dans la matinée, un quatrième groupe, d’environ 450 migrants, a une nouvelle fois essayé de passer en force par le poste-frontière.Cette fois personne n’est passé et aucune info n’a filtrée sur d’éventuels blessés.
6 mars 2013. A Melilla, 17 migrants ont tenté de forcer un poste frontière à coup de voiture bélier, mais ne sont pas parvenu à en ressortir avant d’être arrêtés par les flics garde frontière. Une vidéo sur le site d’euronews.