Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Chypre] Des migrant-e-s refusent de descendre d’un bateau et exigent d’être conduits en Italie

25 septembre 2014. Au large de l’île de Chypre, plus de 300 migrant.e.s ont été secouru.e.s par un bateau de croisière alors qu’ils/elles se trouvaient dans une sale situation, en mer depuis trois jours. Arrivé au port, où la police attend pour tous les arrêter, 280 d’entre-eux refusent de quitter le navire et exigent d’être emmenés en Italie. Ceux/celles qui ont accepté de descendre ont été emmenés dans un camp à Kokkinotrimithia. Après 6 heures de négociations la police est montée à bord du bateau et a emmené tout le monde dans le même camp, apparemment géré par la Croix-rouge.

 

[Sète] Manifestation régionale contre les centres de rétention

Manifestation régionale contre les Centres de Rétention Administrative samedi 4 octobre à 14h, place de la Mairie à Sète (34).

Le texte d’appel :

ASSEZ ! Exigeons la fermeture des Centres de Rétention !

Aujourd’hui, environ 44 000 personnes sont détenues par l’État français dans des Centres de Rétention Administrative (CRA). Cela veut dire que des milliers de personnes, dont des familles avec des mineurs, sont enfermées et entassées dans des lieux de « privation de liberté » dont le seul et unique tort est de ne pas être nées en France et d’être en situation irrégulière.

Depuis des années, les associations d’aide aux migrant-es alertent l’opinion publique quant aux nombreuses atteintes à la dignité humaine et aux violences physiques (le dernier rapport de la CIMADE est éloquent a ce propos) et morales qui touchent les personnes enfermées dans les CRA et les zones d’attentes situées dans les aéroports, et qui sont souvent éloignées de force du territoire français après leur détention (56000 éloignements en 2012 uniquement pour le territoire métropolitain). Cette violence institutionnelle entraîne des suicides et d’autres actes désespérés comme des mutilations.

Nous rappelons que les migrant-es sont des personnes fuyant des conditions d’existence désastreuses ou qui tout simplement cherchent à vivre une vie un peu meilleure.

Nous rappelons qu’au 19ème siècle des millions d’européens ont immigré aux quatre coins du monde, fuyant la misère du « vieux continent ».

Nous rappelons que la richesse économique des pays occidentaux est aussi basée sur le pillage et l’exploitation des ressources et des populations dont sont originaires les migrant-es.

Les lieux d’enfermement, dont les CRA, servent le système capitaliste dans ses besoins de gestion des populations. Les CRA, comme les autres lieux d’enfermement, sont des conséquences de la barbarie étatique et capitaliste (la militarisation des frontières a entraîné la mort de 13000 migrant-es l’an dernier aux portes de notre belle Europe démocratique).

Il ne peut y avoir de capitalisme à visage humain !

Pour la liberté de toutes et de tous contre les CRA, les prisons en tout genre et la société qui les produit, venez manifester à Sète (34), sur la place de la mairie, samedi 4 octobre 2014 à 14h, et amenez vos casseroles pour vous faire entendre de nos camarades migrant-es ! Que crament les CRA !

À l’appel du réseau No Pasaran Hérault, Gard et Aveyron
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[Paris] Le lycéen d’Édith Piaf libéré

24 septembre 2014. Le lycéen d’Édith Piaf (19eme) qui était enfermé au CRA a été libéré aujourd’hui, la veille du rassemblement prévu demain ! Comme à Saint Cloud il y a 15 jours (une lycéenne en rétention libérée juste avant le rassemblement). Le gouvernement a peur d’un revival de l’année dernière ?

[Belgique] Nouvelles des centres fermés

Abattu comme un animal ” et d’autres affrositées 18 septembre 2014

” Abattu comme un animal “
« Le matin du 15/09/2014, 10 policiers ont voulu venir chercher un Nigérian dans le centre fermé ‘Le Caricole .
Comme il refusait de les accompagner ils l’ont violemment frappé et traîné par terre. Ils l’ont menotté et il avait du sang sur son visage. Il a continué à crier. Les policiers lui ont mis un masque médical, puis l’un d’eux lui a fait une ‘piqûre ‘ avec un genre de “revolver” qu’il tenait à quelques mètres de distance. Le détenu s’est écroulé immédiatement, ne bougeait plus et a été porté dans le fourgon policier. » nous dit un témoin direct.
«  C’était affreux madame » nous  dit  un détenu,«  Ils l’ont abattu comme un animal »

« Expulsion en noir »
Le lendemain , toujours au Caricole, les matons sont venus chercher un homme pour « aller chez l’ assistante sociale » à 15 heures. Puis ils sont venus chercher ses affaires dans sa cellule. Il semble avoir été amené à l’aéroport pour sa 4 ème tentative d’expulsion. Cet homme était depuis plus de 4 mois en centre fermé. Il avait été déplacé de centre en centre (Bruges, 127bis, Caricole) suite à ces révoltes face aux traitements inhumains dans les centres. Il avait été prévenu de cette expulsion et avait introduit une demande d’asile qui devait suspendre cette expulsion mais….l’assistante sociale du centre n’avait pas introduit la demande d’asile aux autorités concernées!
« C’est une expulsion en noir » nous dit un de ses co-détenus.

Grève de la faim au centre fermé de Vottem :

Depuis plusieurs mois des grèves de la faim ou tentatives de grèves de la faim sont entamées très régulièrement collectivement ou individuellement. Actuellement plusieurs sont en grève de la faim dans ce centre.
Ils réclament la liberté et l’arrêt des expulsions.
L’un d’entre eux est à son 7ème jour de grève de la faim pour protester contre le durcissement des conditions de détention: Il est isolé dans l’aile sécurisée du centre de Vottem, sans aucun contact avec les autres détenus. Avec son avocat il dénonce ces enfermements inhumains et dégradants et il réclame la libération de tous. Un deuxième détenu en grève de la faim depuis 12 jours vient d’être placé ce 17/09 en isolement.

Repris de Getting the voice out

[Paris] Arrestation collective à La Chapelle (Mise à jour)

Mise à jour 20h. Tout le monde a été libéré.

Ce matin vers 6h aux abords du métro La Chapelle plus de 150 personnes ont été arrêtées et emmenées au commissariat de la rue de l’évangile. Là bas on leur a demandé leurs empreintes, ceux qui ont refusé ont été frappés, puis tout le monde a été relâché sans aucun document.

Une grosse opération de fichage, reste à savoir quelle sera la suite en espérant qu’il y aura plus de réaction…

Déjà début août une grosse rafle avait eu lieu au même endroit.

23 septembre 2014. Reçu de Calais :

« Bonjour, Vers 8h30, la permanence violence policière a reçu un coup de fil de personne soudanaises à la chapelle qui nous ont dit qu’une centaine de soudanais et érythréens qui dormait sous un pont à la chapelle avait été arrêté ce matin vers 6h30. Ils sont maintenant dans un commissariat de police porte de la chapelle (rue de l’évangile). Les flics leur disent qu’ils doivent donner leurs empreintes où ils auront des problèmes. Il y a parmi eux des demandeurs d’asile de Calais qui ont leur rdv empreintes. C’est l’un d’entre eux qui nous a appelé. Les flics ont aussi arrêté une personne soudanaise qui a un titre de séjour de 10 ans et qu’ils gardent menotté pour l’obliger à traduire […] »

[Maroc] Appel urgent aux dons – Contre l’emprisonnement des migrant*es et pour le soutien de leurs luttes

Dans le nord du Maroc, de nombreux migrant*es et réfugié*es sont bloqué*es, en attente d’ une chance de traverser vers l’Europe. Ces derniers mois, les harcèlements racistes ont augmenté, en particulier dans Boukhalef, un quartier à la périphérie de Tanger. Dans la nuit du 29 au 30 août, un jeune migrant sénégalais du nom de Charles a été agressé et tué. La communauté des migrant*es a répondu instantanément à cet assassinat en descendant dans la rue pour protester contre cette forme extrême de racisme. Cela a conduit à plusieurs confrontations entre la police et les migrant*es : la police utilisaient des canons à eau, battaient les gens et ont arrêté 29 des manifestants dans les jours suivants. Trois (chiffres officiels) ou jusqu’à six personnes ont été tuées lors de ces événements. Certain*es des militant*es arrêté*es ont été renvoyé*es dans leur pays “d’origine”, certains ont été condamné*es à un mois de prison et à une amende de 1000 dirhams (100 euros). D’autres ont été maintenu*es dans le sous-sol de l’aéroport de Casablanca pendant des jours, ont commencé une grève de la faim en signe de protestation contre leurs conditions de détention. Lorsqu’ils/elles ont finalement été libéré*es, elles/ils ont été condamné*es à une amende de 1000 dirhams. À l’heure actuelle, sept militant*es sont contraint*es de payer cette amende et devront faire face à d’autres répressions si elles/ils ne parviennent pas à payer.
Pour un*e migrant*e non régularisé*e avec guère de possibilités de trouver du travail à Tanger à cause du racisme et de la crise économique, cette somme d’argent est impossible à trouver. Par conséquent, nous appelons les militant*es et les groupes de l’Europe à faire preuve de solidarité en faisant un minime ou plus important don. Les gens ici sont confronté*es au quotidien à la répression et au racisme suite au politique migratoire des frontières de l’UE, mais continuent de lutter malgré la répression.

Nous avons besoin de toute urgence de 700 Euros afin que les sept militant*es soient soulagé*es et puissent continuer leur lutte. Si vous, ou des personnes de votre réseau sont dans la possibilité de verser un peu d’argent, ou si votre groupe ou association aurait des fonds disponibles à leur cause, s’il vous plaît entrer en contact avec nobordersmorocco@riseup.net Nous vous ferons alors parvenir nos coordonnées bancaires pour le transfert de l’argent.

SOLIDARITÉ – NO BORDERS MAROC
www.beatingborders.wordpress.com

[Italie] Évasions en série

Le 21 septembre 2014, au CIE de Ponte Galeria (Roma), un groupe de 4 retenus a tenté l’évasion. Un a été blessé en tombantOn peut écouter le témoignage de l’un d’entre-eux ici.

20 septembre 2014, CIE de Trapani. Dans la nuit, 4 personnes se sont évadées du CIE. Parmi eux un jeune s’est violemment cogné la tête et a été transporté à l’hôpital. Depuis personne ne sait où il est.

19 septembre 2014, CIE de Caltanissetta. Tentative d’évasion de trente personne empêchée par les opérateurs de la coopérative Auxilium qui ont prévenu la police anti-émeute.

15 septembre 2014, CIE de Trapani. Cette fois c’est un retenu seul qui, profitant encore une fois du sous effectif des flics, s’est évadé.

12 septembre 2014, CIE de Trapani. 4 retenus ont profité de l’absence de flics pour se faire la belle.

Sources : Hurriya et Macerie

[Calais] Des Molotov contre les migrant.e.s

20 septembre 2014. Dans la nuit de samedi, le squat « des égyptiens », rue blériot, a été attaqué par 4 riverains à coups de cocktails Molotovs. Trois ont été lancés et par chance un seul a pris feu et l’incendie a vite été éteint par les habitants du squat. L’un d’entre-eux a également été blessé à la jambe, percuté par le véhicule des attaquants.

Le squat de la rue blériot est expulsable depuis début septembre.

[Allemagne] Suivi de la lutte des réfugiés de Berlin

Ce jeudi 11 septembre 2014 depuis 19h00, 120 réfugiés et des solidaires occupent l’église St-Thomas de la Mariannenplatz dans le quartier de Kreuzberg à Berlin.

Cette occupation est une énième étape de la lutte des réfugiés à Berlin pour obtenir leurs droit à rester et à avoir un logement, ainsi que l’arrêt immédiat de l’enfermement dans des camps.

7 septembre 2014 : Après 13 jours de lutte, les derniers réfugiés ont quitté le toit de l’auberge du 39 de la Gurtelstrasse. Le jour suivant, 1000 personnes ont manifesté en solidarité à travers le quartier de Friedrichshain.

1er septembre 2014 : Vers 23h00, la police assiège l’auberge du 39 de la Guertelstrasse, dont le toit est occupé depuis mardi 26/08 par des réfugiés et que l’État veut expulser. Plutôt la semaine dernière, les occupant-es de l’école de la Ohlauerstrasse et ceux de l’Oranienplatz ont aussi été expulsé-es.

Les réfugiés appartiennent au groupe de plusieurs centaines de demandeurs d’asile qui ont été trompés par le dénommé « accord de l’Oranienplatz » mis en place par le Sénat. En avril de cette année, le pouvoir a expulsé le campement de la Oranienplatz à Berlin-Kreuzberg. En retour, il y avait un accord avec le Sénat, qui s’engageait à héberger les réfugiés pendant six mois le temps de leur demande d’asile. Toutefois, le Sénat a refusé toutes les demandes des 108 personnes logées dans l’auberge, les laissant sans logement et à l’expulsion. Cependant, 8 résidents de l’auberge ont décidé de rester dans la maison et ont occupé le toit de l’immeuble. La police refuse aux réfugiés qui luttent nourriture, eau, électricité et l’accès au soin.

En plus des appels à venir résister aux côtés des occupant-es de l’auberge, des actions en solidarité ont été appelés au niveau national et international contre les différents rouages de la machine à expulser (partis politiques, institutions, entreprises).

S-bahn_kaputtJeudi 28 août vers 4h00 du matin à Berlin, un sabotage incendiaire a paralysé une partie du réseau de la S-bahn, principalement le secteur sud-est de la ville. Un conduit de câbles entre Ostkreuz et Treptower Park (qui est situé à quelques pas de la Gürtelstraße) a été incendié à l’aide d’un mélange d’essence commercialisé et de deux détonateurs à retardement. Les dégâts sont sérieux (5 lignes sont à l’arrêt) et l’entreprise a annoncé mener des travaux jusqu’à dimanche 31 août 2014 afin de rétablir le trafic entre le sud-est et le centre-ville. Les liaisons avec l’aéroport de Schönefeld n’ont pas été épargnées. 

Cette attaque a été revendiquée par des groupes autonomes contre la politique raciste menée envers les réfugiés, qui luttent actuellement pour obtenir le droit de séjour, et qui attendent que soient examinées leurs demandes d’asile par les autorités. Le communiqué dénonce l’existant raciste et son acceptation par la population berlinoise, préoccupée par son propre confort et qui se fout du sort des milliers de personnes qui tentent de fuir la guerre/la misère et traversent les frontières de l’Europe au péril de leurs vies. 

Le communiqué se termine par « Henkel*, Kolat* et leurs laquais devraient être conscients que leur acte a des conséquences, leur politique prive les gens d’une vie sûre, leurs mensonges et leur propagande de cupidité et de haine sont acceptés sans objection, cette société et ses représentants en économie et en politique sont vulnérables chaque jour et chaque seconde ». 

Note:

* Deux gouvernants de la ville de Berlin: Henkel (CDU) est sénateur à l’intérieur; Kolat est un social-démocrate du SPD.

Traduit depuis linksunten indymedia par Le chat noir émeutier

Voir tout ce qui concerne les luttes des réfugiés en Allemagne ici.

[Valencia] Vive la belle

14 septembre 2014, Centro de Internamiento para extranjeros (CIE) de Zapadores, Valencia, Espagne. Au milieu de journée, profitant de l’entrée dans le centre des employé.e.s venu.e.s faire le ménage, 17 retenus ont tenté l’évasion. 7 ont été repris par les flics au sein même du CIE ou dans les rues alentour, mais 10 ont réussi à se faire la malle. Deux des employé.e.s ont été légèrement blessé.e.s suite à la bousculade qu’il y a eu pour atteindre la porte. Selon le délégué du gouvernement dans la communauté valencienne un « informateur interne » aurait permis cette évasion.

Repris de la presse espagnole