Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Angleterre] Mort d’un retenu au centre de rétention d’Harmondsworth – 10 octobre 2012

Une personne est décédée à Harmondsworth le 10 octobre dernier. La Société Militaire privée Geo group (qui gère le centre), et le Home Office refuse de donner des information sur ce qu’il s’est passé ou le nom et la nationalité de la personne.
Les retenus ont confirmé qu’il s’agissait de Prince Ofosu, un retenu ghanéen, de 31 ans. Ils ont raconté qu’il avait été emmené de force au bloc d’isolement, battu, mis nu et laissé 24 heures sans chauffage jusqu’à sa mort.

Une manif est prévue le 6 novembre devant le centre, jour de la visite d’un officiel (équivalent du contrôleur des lieux d’enfermement).

C’est le 7e décès à Harmmondsworth et le 17e dans un centre de rétention en Angleterre.

Rétention, expulsions, des annonces en série + – ? – octobre 2012

Valls, ministre de l’intérieur, a annoncé le 25 octobre 2012 que son ministère réfléchissait sur la possible fermeture de quelques centres de rétention.

Ne nous trompons pas, il ne s’agit pas là d’une déclaration de l’opposition du parti socialiste à l’enfermement des sans papiers, mais bien une mesure d’économie et de rentabilité, certains centres (25 centres pour 1672 places) n’étant jamais entièrement pleins (le fameux « taux d’occupation »). D’autant plus depuis que la garde-à-vue pour unique motif de ne pas avoir de papiers n’est plus possible.

Et puis, il rajoute par la suite qu’il veut expulser plus que l’année précédente (33 000 expulsions en 2011), tout en étant opposé à une « politique du chiffre qui pèse énormément sur… les forces de l’ordre ». Le tout justifié par la nécessité d’une politique ferme mais juste afin d’endiguer les progrès de l’extrême droite.

BREF,  dépenser moins pour expulser plus.

Quant à la Cimade (une des association présente dans les centres de rétention), elle se félicite de cette annonce de fermetures, via une de ses responsable Sarah Belaïsch, qui déclare « en 2011, le taux de libération des étrangers en rétention était de 60%. C’est bien la preuve que 6 étrangers sur 10 n’avaient rien à faire dans ces centres »… Par contre les 4/10 autres, alors là, pas de problème !

Un jour plus tôt, le Sénat adoptait en commission le texte qui prévoit de remplacer la garde-à-vue des sans-papiers (devenue illégale) par une « retenue » de 16heures maximum, projet de loi qui sera examiné en séance a partir du 7 novembre.

NI RÉTENTION, NI EXPULSIONS (ni plus ni moins),

DÉTRUISONS LES FRONTIÈRES ET LE MONDE QUI LES PRODUITS !

[Turin] Matelas en feu au CIE – 24 ocotobre 2012

24 octobre 2012. Certains des détenus de la zone violette du Cie de Turin ont brûlé des matelas. Pas seulement pour le froid, comme le disent les journaux, mais plus généralement pour les conditions de détention, les mauvais traitements, et le soupçon que certains des prisonniers qui voudraient être expulsés, sont maintenus prisonniers dans le seul but d’augmenter le revenu du gestionnaire.

macerie @ 25 octobre

[Naples] Une trentaine de sans-papiers affronte la police devant l’office de l’immigration suite à des refus de régularisation – 25 octobre 2012

Ce jeudi 25 octobre, des dizaines d’immigrants ont pris d’assaut le poste de police aux frontières de Naples (l’ufficio immigrazione della Questura di Napoli) en fin de matinée à Naples qui est situé Via Galileo Ferraris.

Leur colère est liée au fait qu’ils n’aient pas été régulariséEs lors de leur passage au poste de police de l’immigration.

Des voitures de police, garées devant le bureau de l’immigration, ont été endommagées pendant les affrontements (dont un véhicule aurait été incendié). L’émeute a débuté juste après le rejet de régularisation de la trentaine de sans-papiers, qui attendaient l’obtention de papiers.

5 immigrants ont été arrêtés durant les affrontements, alors qu’une dizaine de policiers ont été blessés.

Repris de Le chat noir émeutier

[Italie] Révolte et plainte des matons à propos du CIE de Trapani-milo – 20 octobre 2012

Samedi 20 octobre 2012, au soir, une trentaine de détenus ont tenté de mettre en œuvre un plan pour s’échapper, ils auraient jeté des chaises contre les flics, intervenus pour réprimer le soulèvement. 1 flic se dit blessé avec quelques hématomes. Beaucoup  de meubles et accessoires ont été endommagés.

Un représentant des matons, Pietro Amodeo, alarmiste, a décidé d’aller porter le « dossier » à Rome, auprès du « chef de la police » Antonio Manganelli [Manganelli signifie matraques, drôle non? Ndt].

«Si elle n’est pas traitée, cette affaire [la sécurité des agents du CIE de Trapani Ndt]- dit le représentant syndical – finira avec un mort dans la structure car la tension est maintenant à l’ordre du jour. » […]  « La situation  est devenue intenable.  La sécurité des policiers, mais aussi celle des hôtes (sic!) est compromise. « 

Reformulé de la presse sicilienne.

Blocage du centre fermé de Bruges – 20 octobre 2012

Le blocage du centre (qui s’appelle Le Refuge, sic!) est toujours en cours . La cinquantaine d’activistes (re-sic!) empêchent ainsi les expulsions du jour. La police est sur place.

Suite à l’action devant le centre fermé les prisonniers ont décidé de refuser le préau ou de manger en solidarité avec les activistes.

16 flics anti-émeutes ont voulu rentrer dans le centre fermé par la petite porte, qui a été bloquée par des activistes. Ensuite il y a eu sept arrestations violentes.

Les flics disaient qu’ils voulaient rentrer pour calmer la situation dans le centre. Les prisonniers disent qu’ils ne peuvent plus téléphoner ou sortir dans la cour.

Quelques jours auparavant, une révolte a éclaté au sein du centre fermé. Un prisonnier s’est auto-mutilé, les gardiens-matons sont intervenus. Là, une salle est barricadée pour empêcher l’intervention des matons, du mobilier et des fenêtres sont cassés, des feux sont allumés. Des renforts de police arrivent et après quelques temps de baston, ils parviennent malheureusement à rétablir le calme 2 heures après.

Plusieurs prisonniers sont envoyés à l’isolement et d’autres transférés.

vu sur : http://bxl.indymedia.org/articles/5465

20 octobre 2012

[Pologne] Grève de la faim dans plusieurs centres de rétention – 16 octobre 2012

Depuis mardi 16 octobre 2012, 73 sans papiers enfermés dans les centres de rétention de Bialystok, Przemysl, Lesznowola et Biala Podlaska ont entamé une grève de la faim contre les motifs et les conditions de leur enfermement.

Dans un de ces centres, il y a une semaine une personne qui s’était mise en grève de la faim a été placée à l’isolement « jusqu’à ce qu’il se remette à manger » lui ont dit les chefs du centre. Il s’y trouve encore actuellement.

À Bialystok, suite à la déclaration de grève de la faim une autre personne a été placée à l’isolement et l’ensemble des téléphones portables ont été saisi pour empêcher la communication avec l’extérieur et entre les grévistes de la faim dans les différents centres.

En Pologne, la durée d’enfermement est de 18 mois.

Les grévistes de la faim ont écrit et transmit leurs revendications :

« Nous exigeons :

Le droit à l’information, transmise dans une langue que nous comprenons et avec clarté ; l’information sur les activités et les ordonnances prises, pendant le séjour en détention, y compris les informations relatives aux possibilités de recours contre les délais de placement en détention. Il est de notre droit en vertu des articles 89b et 89c de la Loi sur l’octroi de la protection aux étrangers. Dans les faits, les instructions et les jugements sont traduits, mais pas les justifications (motivations du jugement), ce qui, dans la pratique rend très difficile la formulation des recours et entrave l’utilisation des moyens légaux à notre disposition. Parfois, il n’est même pas laissé suffisamment de temps pour prendre connaissance des règles en vigueur dans les centres. En outre, il est rarement donné la possibilité de bénéficier d’un interprète professionnel en centre d’admission, de consulter un médecin spécialiste ou un psychologue.

Le droit de communiquer avec le monde extérieur, à savoir avec des personnes et des organisations officielles et non-gouvernementales ou internationales engagées dans l’assistance aux étrangers (conformément à l’article 89a de la loi sur l’octroi de la protection aux étrangers). En outre, les centres ne disposent pas de téléphone ou d’Internet, ce qui constitue une autre entrave à la constitution des recours dans le cadre de nos démarches.

Le droit à des soins médicaux adéquats, à l’assistance de psychologues spécialisés et à la présence d’un interprète lors des consultations et de l’accomplissement des formalités relatives aux soins de santé.

Le droit à l’éducation, qui, au nom de l’article 70 de la Constitution et de l’article 15. 1 de la Loi sur le système éducatif, s’appliquant à toutes les personnes de moins de 18 ans, établit que tous les enfants présents sur le territoire de la République de Pologne, quel que soit leur statut juridique, y compris les étrangers séjournant en Pologne illégalement, sont tenus d’apprendre et que l’éducation est obligatoire jusqu’à l’obtention du diplôme d’études secondaires. Dans les faits, le droit à l’éducation dans les centres surveillés est illusoire. Les centres de détention n’assurent pas aux enfants et aux jeunes le droit à l’éducation conformément aux exigences de la Loi sur le système éducatif.

Le respect des droits de l’enfant Les enfants sont particulièrement vulnérables au placement dans un espace confiné en centres de détention pour étrangers où s’applique une discipline pénitentiaire, adultes et enfants étant traités comme des personnes reconnues coupable d’un crime. La seule alternative à la liberté se limite à des temps de sortie dans une cour murée. Les conditions dans lesquelles ils résident dans les centres de rétention pour étrangers violent l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme relative aux enfants et la Convention des droits de l’enfant sur le droit au développement, le droit à la liberté, à la santé, au repos et aux loisirs. Nous exigeons la fin de la pratique consistant à placer des enfants en centres de détention.

L’amélioration des conditions sociales des centres. Nous demandons le respect des spécificités de notre identité morale, religieuse et culturelle et la mise en place de conditions nous évitant les sentiments d’humiliation et les discriminations et garantissant le respect de la diversité de nos communautés d’origine.

La lutte contre les abus. Quotidiennement, des abus sont commis dans la plupart des centres. L’utilisation de la violence psychologique et du chantage est une pratique courante et il existe des cas de violence physique et de harcèlement sexuel sur les femmes. Des sanctions disproportionnées sont appliquées pour des infractions au règlement et des entorses mineures peuvent amener assez facilement à l’isolement. Sans compter le retrait des matelas de la chambre durant la journée, les confiscations de téléphones, l’interruption de l’achat de nourriture, l’interdiction de fumer, etc. Les sanctions ne manquent pas de concerner également les enfants : dans un centre il leur a été refusé l’accès aux jeux et à l’utilisation de la salle de jeux, qui est pourtant le seul lieu convivial pour eux. Les autorités des centres exploitent le fait que l’information sur tous les événements se déroulant à l’intérieur ne sortent pas des murs du centre. Les victimes, dans la crainte d’un examen négatif de leur dossier et de la répression ont peur de parler des abus.

L’arrêt de la criminalisation. Conformément à la loi, nous ne sommes pas placés dans des centres fermées pour être sanctionnés mais pour que le le lieu de notre séjour soit contrôlé. Nous n’avons pas commis de crime et ne mettons pas en danger la sécurité de l’État ou de ses citoyens. Les centres fermés ne diffèrent pas de prisons, avec des barreaux aux fenêtres, des barbelés, des murs élevés et appliquant un régime pénitentiaire, avec un accès limité aux soins et à l’éducation, ce qui constitue clairement une violation de nos droits fondamentaux et aggrave le traumatisme qu’ont subi la plupart d’entre nous dans leur pays d’origine. Conformément à l’article 88 de la Loi sur la protection des étrangers, l’étranger dont l’état psychophysique crée une présomption selon laquelle il a été soumis à des violences ne doit absolument pas être placés en détention. En fait, l’état de notre santé mentale n’est pas vérifiée de manière sûre et il y a dans chacun des centres des personnes (enfants compris) souffrant de syndromes de stress post-traumatiques. »

[Melilla] Nouveau passage collectif de frontière – 15 octobre 2012

Lundi 15 octobre, vers 13h et après plusieurs autres tentatives, un groupe de 100 migrants ont pris d’assaut les barbelés de Melilla et une vingtaine ont réussi à passer côté espagnol. Deux heures plus tard, ce sont 300 personnes qui tentent le passage et 100 d’entre-eux qui réussissent. Ils se cacherons dans une école pour éviter d’être pris par la guardia civil.

Côté Maroc, il semblerai que des groupes de migrants qui n’ont pas réussi à passer aient été refoulés vers la frontière algérienne par la police et les militaires marocains.

Assaut en 2005

[Allemagne] Berlin, manifestation contre les camps – 13 octobre 2012

Samedi 13 octobre, plus de 3000 personnes, dont beaucoup de sans-papiers, ont manifesté à Berlin contre les camps et contre les lois sur l’immigration.

[Grèce] Nouvelles de Patras : rafles, résistance, répression – 11 octobre 2012

 

Grèce : La guerre antifasciste fait rage dans la ville de Patras ; quatre compagnons arrêtés et menacés d’être accusés de crime

Le matin du lundi 1er octobre a été le théâtre d’une autre opération policière sous le nom “Xenios Zeus” contre les immigrés et les réfugiés, cette fois-ci dans le port de la ville de Patras. Il y avait une forte présence policière dans la ville depuis la veille, incluant des unités anti-émeute d’Athènes et d’autres villes, ainsi que l’inspecteur général de la police du sud de la Grèce.

Des anarchistes et sympathisants se sont rassemblés dans le squat Parartima, dans le centre-ville, essayant de tenir un espace ouvert de résistance et d’accueil pour les immigrés persécutés, alors qu’ils menaient aussi des actions contre-informatives contre le pogrom raciste en cours. Une assemblée dans la soirée pour la coordination des actions a été tenue dans le squat ; à ce moment-là, les compagnons de Patras faisaient état de centaines de détentions d’immigrés, avec des papiers ou non.

Des anarchistes et d’autres antifascistes ont réalisé des actions de solidarité contre la chasse aux immigrés et réfugiés, telle une manifestation à moto, des rassemblements avec sono sur les places, des distributions de tracts dans les marchés à ciel ouvert, avec la création d’un espace d’accueil dans le squat Parartima pour tous les résistants persécutés. Au même moment, ils ont appelé à une large manifestation.

Le 2 octobre (autre source en grec), quelques 350 compagnons sont descendus dans les rues de Patras pour une marche dans l’après-midi qui a duré plus de deux heures, passant par plusieurs quartiers. On pouvait lire sur la banderole principale “Contre l’opération fasciste Xenios Zeus – Solidarité avec les immigrés” et les slogans chantés incluaient : “Pauvreté, misère, cannibalisme ; c’est la crise et le capitalisme”.

Le 4 octobre, le texte qui suit fut publié (en grec) par plusieurs immigrés à l’occasion des événements en cours à Patras (et partout ailleurs) :

“Nous sommes un groupe d’immigrés qui a décidé d’écrire ce texte comme message aux Grecs et ainsi appeler à la solidarité face aux problèmes auxquels nous faisons face. Nous avons laissé nos patries pour de nombreuses raisons différentes, telles des guerres, la pauvreté, l’oppression, le fascisme. Nous sommes venus ici avec le désir de voyager vers l’Europe, ayant des rêves pour le futur.

En Grèce, en crise, nous faisons l’expérience du chômage et nous n’avons pas de papiers qui nous permettraient de travailler de manière légale. Nous n’avons pas ce qui est nécessaire pour vivre, tel de la nourriture, des soins médicaux, des abris. La légitimité du parti fasciste et le fait que chaque jour ils deviennent plus nombreux, posent des problèmes dans nos vies. Nous sommes attaqués par des policiers qui sont aussi des fascistes. Même les immigrés qui obtiennent la carte rouge (permis de séjour temporaire pour les demandeurs d’asile) ne peuvent exercer leur droits. Les droits de l’homme ne sont pas respectés et de nombreux immigrés perdent la vie en tentant de passer les frontières ou en restant dans les rues. Nous savons bien que, autant que le fascisme existe en Grèce, il y a aussi de bonnes personnes qui savent ce qu’est la vie humaine.

Aujourd’hui, maintenant, l’État applique l’opération “Xenios Zeus” ici, à Patras. Derrière cette opération policière – qui ramasse les immigrés en un rien de temps dans de larges opérations répressives – 300 immigrés ont été attrapés hier et emmenés dans des camps de concentration qui sont fermés comme des prisons. Aujourd’hui, nous demandons aux gens du coin qui savent ce que veulent dire la vie et la liberté de nous montrer de la solidarité afin d’arrêter cette opération inhumaine. Nous avons fait l’expérience de beaucoup de problèmes dans nos pays et nous faisons face à de nombreuses lois injustes, fascistes et inhumaines jusqu’à ce jour.

Nous ne pouvons plus endurer ceci. Merci pour votre intérêt.”

Suivant ces développements de près, les compagnons ont essayé de ne pas laisser sans réponse les détentions de masse d’immigrés, ni les menaces des nazis. Bien que les activistes ont envoyé un message clair de résistance et de détermination de contre-attaquer, leurs protestations du moment ont été incapables de mettre un arrêt au mécanisme étatique qui kidnappe violemment les gens où qu’ils soient. Cependant, les gangs para-étatiques menaçant attendant pour attaquer les gens sans défense – avec la participation amicale de la police grecque – étaient gênés dans une large mesure par la présence constante d’antifascistes dans les rues.

Dans les premières heures du jeudi 11 octobre, un gang d’Aube Dorée [Chrissi Avgi] s’est rencontré dans un restaurant à grillade appelé “Psitalonia”, sur la place Psila Alonia, et se sont préparé à attaquer les compagnons antifascistes dans le voisinage (près du squat Maragopouleio). Des sympathisants ont immédiatement bougé vers le coin pour défendre les compagnons et tous ensemble ils ont écrasé les néo-nazis quand ces derniers ont tenté de les attaquer. Les membres d’Aube Dorée ont battu en retraite en désordre et le magasin qui leur sert comme repaire a été défoncé. Plus spécifiquement, le restaurant à grillade “Psitalonia” appartient à des brutes qui ont des liens directs avec le noyau dirigeant du parti local. En plus, c’est un lieu de rassemblement connu pour les ordures fascistes en lien avec les attaques contre des immigrés dans le quartier. Le parti Aube Dorée a officiellement démenti la présence de ses mercenaires dans l’incident.

L’esprit de revanche de l’État pour ses chiens fouettés s’est vite transformé en manie, les flics détenant neuf personnes sur des bases feintes dans des lieux et temps différents, environ une heure et demie après les événements. Cinq des compagnons arrêtés ont été relâchés après de nombreuses heures. Malgré tout, les quatre autres ont été gardés pour des charges criminelles de tentative de meurtre car ils ont été identifiés comme “suspects” impliqués dans l’affrontement par rien de moins que quelques membres d’Aube Dorée. Par conséquent, l’affaire est basée sur des allégations de fascistes qui ont fabriqué les accusations de concert avec les flics et les autorités judiciaires.

Le vendredi 12 octobre, des personnes solidaires ont appelé à un rassemblement à 12h devant le squat Parartima, au croisement des rues Corinthou et Aratou, pour une marche de protestation vers le tribunal de Patras dans la rue Gounari, où les quatre compagnons arrêtés allaient passer devant un juge d’investigation. Environ 400 compagnons ont protesté devant le tribunal, criant fort des slogans en solidarité avec les quatre arrêtés. Toutefois, l’audition a été reportée au lundi 15 octobre (à 8h30 et plus tard à 17h00). Les quatre compagnons restent en détention et ont été transféré dans le quartier général de la police dans la rue Ermou à Patras.

Nous devons combattre l’État et les attaques para-étatiques ! Bas les pattes de nos compagnons !

CONTRE LA POLICE D’ÉTAT ET LE NÉO-NAZISME
SOLIDARITÉ AVEC LES 4 ARRÊTÉS
MORT AU FASCISME

repris de : http://fr.contrainfo.espiv.net/2012/10/13/grece-la-guerre-antifasciste-fait-rage-dans-la-ville-de-patras-quatre-compagnons-arretes-et-menaces-detre-accuses-de-crime/