Comme chaque année et cherchant à maintenir l’habitude de se rejoindre le 30 du mois face au CIE de Aluche, nous nous rassemblerons devant les portes de la prison pour apporter une nouvelle fois notre soutien aux personnes qui sont enfermées dans les centres d’internement pour étrangers et dans les prisons du monde entier.
Nous espérerons que les prisonnier-e-s nous entendront, ainsi que les assassins qui les enferment, pour leur montrer qu’il y a dehors des gens qui se solidarisent avec les prisonnier-e-s et que ceux qui font qu’ils/elles sont enfermé-e-s ici le garde à l’esprit.
30 décembre 2013, à 18h, avenue de los Poblados, près de la station métro et renfe de Aluche.
NI C.I.E.’s, NI GRILLES, NI PRISONNIERS, NI PRISONNIÈRES.
Mort à l’État et vive l’anarchie
Traduit depuis CSO La Gatonera

Retenues tabassées à Brunelleschi
Avec pour prétexte l’agression d’une opératrice de la Croix-Rouge et d’un inspecteur de police, les agents de garde du CIE de Turin sont entrés ce matin dans la section pour femmes – appelée section verte – pour frapper les retenues. Pour protester contre la violence de la police, les retenus des sections pour hommes ont refusé le déjeuner et entamé une grève de la faim.
Mise à jour 22h : Quelques nouvelles plus précises, sur les événements de ce matin. Le présumée responsable de la morsure de l’agent est une jeune nigériane, et le tabassage a pris pour cible prioritaire les retenues de cette même nationalité, pendant que les autres prisonnières étaient laissées dans un coin. Malgré cela, la réaction a été compacte et immédiate dans tout le centre : les détenus ont commencé à brûler différents objets en protestation, et tous ensemble ont décidé la grève de la faim, qui a duré toute la journée.
Aux alentours de 19h, la police a de nouveau fait irruption, matraques à la main, dans la section féminine pour prélever la jeune femme et la placer à l’isolement. Quelques minutes plus tard, un groupe de solidaires s’est matérialisé sous les murs du centre, avec fumigènes et pétards, pour apporter leur soutien aux retenus en grève de la faim. Une dizaine de minutes de cris et pétards auxquels les retenus ont répondu bruyamment, recommençant de nouveau à allumer de petits incendies – immédiatement éteint par la police avec les canons à eau. Pour le moment, dedans, tout est tranquille, mais les retenus ont annoncé pour demain leur intention de continuer la grève.
Écoutez en italien une intervention sur Radio Blackout.
Traduit depuis Macerie
Un nouveau scandale amène sur le devant de la scène médiatique et politique l’île de Lampedusa. Cette fois-ci ce n’est pas la mort de 300 personnes qui scandalise les politiciens et agite les journalistes, mais la diffusion d’une vidéo, lundi 16, montrant des détenus du « centre de secours et de premier accueil » nu se faisant asperger d’un produit contre la gale. Commissaire européen, Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés, ministres et députés, maire de la ville, tous s’accordent sur l’inhumanité de la méthode et embrayent sur les problèmes de la surpopulation du centre, de la gestion par des coopératives et sur les réformes et aménagements qu’il serait bien de mettre en place.
Tout le monde s’exprime et condamne donc car l’image est là, qu’elle circule et qu’elle scandalise. Il s’agit donc de rattraper la bourde : la grand public, les citoyens, mis au courant de sales pratiques qui font pourtant le quotidien de ces centres et plus généralement des lieux d’enfermement. Car quand deux prisonniers meurent à quelques jours d’intervalle au centre fermé de Bruges et au CIE de Barcelone le silence complice le plus total est de rigueur.
Rappelons que la situation des centres de rétention en Italie est on ne peut plus catastrophique pour le pouvoir, la plupart étant hors service -en totalité ou quasi- suite aux révoltes incendiaires et destructrices de ces derniers mois. Pour répondre à ça les bureaucrates en charge de la question sont en train d’envisager la possibilité de faire travailler les retenus au bénéfice des coopératives qui gèrent les centres.
En 2011, les tunisiens enfermés au centre pour demandeurs d’asile de Lampedusa ont eux aussi apporté leur solution à la surpopulation, aux expulsions et à l’enfermement : le 20 septembre, après plusieurs semaines de révoltes et d’évasions, le centre a été rendu inutilisable par le feu.

Dimanche 15 décembre, 282 sans papiers se sont fait la belle du centre de rétention de Holot dans le sud d’Israël. Le centre qui avait été inauguré le jeudi précédent fonctionne selon un régime semi-fermé, c’est-à-dire que les détenus peuvent sortir dans la journée et doivent rentrer à heure fixe le soir. Plus de la moitié d’entre eux (ils étaient 484 enfermés pour le moment en attendant de remplir les 3000 voire 11000 places prévues) a ainsi décidé de ne pas rentrer dimanche soir afin d’entamer une marche de protestation vers Jérusalem contre leur enfermement. Arrivés mardi dans la capitale, ils ont manifesté devant le parlement avant d’être dispersés brutalement par les flics. 180 ont été arrêtés.
Repris librement de la presse
Feu à toutes les prisons !
Dans la nuit du lundi 9 décembre, une camionnette de Vinci (constructeur de taules et de centres de rétention) part en fumée, rue Haxo dans le XXe. Comme un dialogue avec l’incendie du centre de rétention du Canet, pour lequel des retenus passaient en procès le 26 novembre dernier. Feu à toutes les prisons !
trouvé sur Indymedia nantes
Dimanche après-midi, une bande de joyeux lurons s’est pointée devant le centre fermé 127 bis à Steenokkerzeel. Après quelques mots échangés avec les détenu.e.s qui étaient dans la cour, les gardien.ne.s ont rapidement fait rentrer les prisonnier.e.s à l’intérieur pour éviter tout contact…. Les maton.ne.s sont rentré.e.s sous des « Dégage connasse, démissionne !!! » et « FLIC, MATONS, DANS L’AVION ! »
Même si le centre n’a pas brûlé ce jour là et qu’aucune évasion n’a eu lieu, la rage s’est exprimée un peu face à ces prisons avec des pétards, fumigènes et feux d’artifices, le tout accompagné d’un joyeux tintamarre.
L’envie de cette ballade était de montrer la solidarité avec les sans-papiers et de gueuler la colère concernant l’existence des centres et la mort d’un détenu cette semaine au centre fermé de Bruges.
Source: indy Bruxelles via le chat noir émeutier
Ibrahim a été libéré devant le JLD cet après midi sur un vice de procédure. Merci pour tout-e-s celles et ceux qui ont apporté leur solidarité !
Liberté pour toutes et tous, avec ou sans papiers
Les multiples allez-retour de Ibrahim entre prisons et centres de rétention nous ont donné envie d’apporter quelques précisions sur l’organisation de l’expulsion des sans papiers incarcérés.
Une note du Sénat intitulée « Immigration – la gestion des centres de rétention administrative peut encore être améliorée » précise dans la partie consacrée aux « caractéristiques des personnes retenues » que « Le passage de ces personnes par le dispositif de rétention crée une situation coûteuse. L’administration devrait avoir tous les moyens de l’éviter en utilisant la période de prison pour préparer l’éloignement. Ce n’est pourtant pas toujours le cas. » Les sénateurs s’inquiètent du fait qu’il n’y ait pas plus d’expulsions directes à la fin de la peine de prison.
On y apprend aussi que 12 places du centre de rétention de Palaiseau sont réservées aux sans papiers sortants de la prison de Fleury-Mérogis. À titre d’exemple en 2008, 1842 sans papiers sont sorti de Fleury, 1002 se sont retrouvés soumis à une mesure d’éloignement (ITF ou OQTF), 703 ont été mis en rétention et 514 expulsés.
À Palaiseau, la Direction Départementale de la PAF (DDPAF) de l’Essonne a mis sur pied une Unité d’Identification des Sortants de Prison (UISP) : 13 flics qui ont pour sale boulot de chercher l’identité des sans papiers détenus, leur coller des mesure d’éloignement pour « menace à l’ordre public », obtenir auprès des consulats des laissez-passer et organiser les expulsions avant la date de fin de peine ou alors le transfert au centre de rétention.
À Lyon il existe aussi une unité similaire, c’est l’Unité Zonale d’Identification (UZI).
Ce samedi 7 décembre, 300 personnes ont manifesté à Madrid contre les centres de rétention et les prisons. Cette manifestation marquait la fin d’une semaine de rencontre -appelée Ni CIE Ni Cárcel- de collectifs luttant contre les centres de rétention a travers tout le pays. La manifestation très encadrée par les flics a traversé plusieurs quartiers aux cris de « fermons les centres de rétention, pas une mort de plus » et » à bas les murs des prisons », puis s’est rendue jusque devant le CIE d’Aluche ou des cris de « Liberté » ont été échangés des deux côtés du mur. Des feux d’artifices ont également été tirés. Cette manifestation a aussi été l’occasion de dénoncer la mort de Alik, la semaine dernière au centre de rétention de Zona Franca à Barcelone et l‘installation de lames tranchantes sur les murs de Melilla.
Dimanche matin, une banderole a été pendue sur la façade de la mairie de Madrid : fermeture des CIEs, maintenant !
D’après les sites internet de plusieurs collectifs espagnols

