Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Rome] Protestations, évasions et violences au CIE de Ponte Galeria

14 septembre 2014. Après les protestations du début du mois, une nouvelle tentative d’évasion a eu lieu dans la nuit du 13 au 14 septembre au CIE de Ponte Galeria, au moins la troisième en mois de deux semaines. Malheureusement celle-ci a échouée et les détenus ont été ramenés dans le CIE. Les flics, heureux de leur action et soutenus par le directeur du centre, se sont ensuite livrés à des représailles. Insultes, menaces et violences contre tous les retenus. Un a été blessé à la jambe et un autre au nez. Avant le tabassage, les retenus avaient été rentrés dans les cellules, loin des caméras de vidéosurveillance. Les blessés n’ont pas été transférés à l’hôpital et ont seulement été pansés. Rien de nouveau en fait, c’est la même situation que pendant les protestations de la semaine passée quand les autorités du centre ont refusé d’emmener les blessés à l’hôpital et ont renvoyé l’ambulance venu suite aux appels des retenus.

Un témoignage d’un retenu du centre (en italien)

Traduit depuis Hurriya

[Paris] C’est l’histoire d’un préfet qui se prend une torgnole

Ça c’est passé le samedi 6 septembre 2014. Vers 16 heures, le préfet de police Bernard Boucault, accompagné de Jacques Meric, ancien conseiller police de Valls et actuel patron de la sécurité publique de l’agglomération parisienne, débarquent à proximité du Sacré-Cœur. Ils viennent pour parler des vendeurs de tour Eiffel, du commerce illicite dans la rue et des pauvres touristes. Mais l’accueil est sans doute moins chaleureux qu’ils ne pensaient : le préfet s’est pris une gifle, Jacques Meric un coup de pied et le chauffeur un coup de poing.

Comme pour vengeance, jeudi 11 septembre, une descente de police a eu lieu sur le quartier et pendant plusieurs heures les flics ont contrôlé et arrêté des dizaines de personnes sans papiers qui se font des thunes en vendant divers objets aux touristes. Plusieurs d’entre-eux sont maintenant enfermés au centre de rétention.

 

[Paris] Manifestation du collectif des Baras 93

Samedi 27 septembre, à 14h, place Gambetta, Paris XXe
Manifestation pour la régularisation des sans-papiers et des logements pour tous !
Organisée par le collectif Baras. Départ de la place Gambetta, à Paris (arrivée à Gallieni-Bagnolet en passant par porte de Montreuil). Le collectif Baras, composé d’environ 300 personnes, lutte pour la régularisation de tous ses membres et au-delà. Pour le moment, le collectif squatte deux bâtiments – un à Montreuil et l’autre à Bagnolet – qui sont tous les deux menacés d’expulsion.

[Paris] Feu aux prisons

Paris, rue Haxo (19e). Tôt ce jeudi 11 septembre, une camionnette de Vinci s’est embrasée, parce que Vinci construit et gère des prisons et des Centres de rétention.

L’enfermement et les frontieres tuent, comme ça a été recemment le cas avec  Abdelhak Goradia.

Parce qu’il ne suffit pas de dénoncer, passons à l’attaque!

trouvé sur indy nantes

[Rome] Début septembre au CIE de Ponte Galeria

Début septembre 2014 au CIE de Ponte Galeria. Le 4 septembre, cinq grévistes de la faim du CIE de Ponte Galeria à Rome ont été expulsés. Le soir, ils ont appelé d’autres prisonniers pour leur dire qu’ils avaient été expulsés en Tunisie alors qu’ils sont algériens.

La directrice du centre a convoqué individuellement les grévistes de la faim pour leur faire cesser le mouvement en laissant miroiter des libérations d’ici quelques jours. (source)

Le lendemain matin, deux retenus ont demandé à être expulsés pour sortir au plus vite du centre. Devant le refus de la direction de la prison, qui leur a expliqué qu’aucune démarche n’avait été entamée pour leur expulsion et qu’ils ne seraient pas libérés avant un long moment, les deux retenus se sont mutilés le corps avec des lames de rasoir, provocant l’hilarité des flics. Cette situation a provoqué la colère des autres retenus : certains ont grimpé sur le toit tandis que d’autres ont allumés des incendies.

Après environ 30 minutes, des centaines de flics de l’unités anti-émeute sont entrés dans le camp et ont, malgré une forte résistance, obligé les retenus à retourner en cellule et à subir une fouille au corps.

Le 6 septembre, un jeune nigérian, en grève de la faim depuis 17 jours a été conduit à l’hôpital où il a été nourri de force.

Dans la matinée du 7 septembre, 20 retenus ont tenté l’évasion, mais ont été bloqués par les flics prévenus par le système d’alarme. (source)

Le soir, un rassemblement en solidarité a été organisé devant les murs du CIE rassemblant une quarantaine de personnes. À l’intérieur, un groupe de retenu a réussi à monter sur les toits. Pendant trois heures, ils ont résisté aux flics qui les ont attaqués à coup de canon à eau et lacrymogène. Profitant de la confusion, trois ont tenté de s’échapper mais n’y sont pas parvenu.

Au final, les flics ont chargé et ont délogés les retenus du toit non sans avoir reçu des projectiles. Au moins 5 d’entre-eux ont été arrêtés. Le lendemain, ils ont été ramenés au CIE et avaient des traces de coup sur la tête et le torse. Pendant toute la journée, personne n’a été autorisé à sortir de cellule. (source)

Le 9 septembre, pour une seconde journée, tous les retenus du CIE ont été maintenus enfermés dans les cellules. Un des cinq retenus arrêtés avant-hier a le pied cassé mais ne peut pas accéder à des soins médicaux. Plusieurs retenus ont appelé de nombreuses fois les pompiers et une ambulance a fini par arriver. Le blessé n’a as été transféré à l’hôpital, mais « soigné » sur place. Une grève de la faim pour protester contre le régime portes fermées a commencé. (source)

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[Royaume-Uni] Emeute au centre de rétention de Morton Hall suite à la mort d’un retenu

Samedi 6 septembre

Une trentaine de personnes se sont révoltées au centre de rétention de Morton Hall dans le Lincolnshire (Angleterre), obligeant les employés à se réfugier et endommageant une des six unités. Comme les co-retenus d’Abdelhak Goradia, ils avaient décidé de ne pas rester sans réaction suite à la mort de l’un d’entre eux, décédé dans le centre vendredi 5 septembre. L’émeute a pris fin le lendemain vers 8h30 suite à l’intervention d’une brigade spécialisée.

Traduit librement de la presse

 

 

[Calais] Week end de solidarité face à l’extrême droite

Dimanche 7 septembre 2014 s’est tenue à Calais une manifestation fasciste contre « la colonisation migratoire » et « les gauchistes crasseux » qui a rassemblée une centaine de personnes protégées par la police. Leur rassemblement qui devait initialement se faire place d’armes a été délocalisé suite a des discussions avec la préfecture, devant l’hôtel de ville.

Vendredi 5 septembre une personne solidaire des migrant.e.s a été agressée à la sortie de son lycée, coup de pied, insulte et intimidation.

En réponse plusieurs initiatives ont été organisée :

Vendredi 5 septembre une manifestation a parcouru les rues de la ville a l’appel des migrant.e.s et de personnes solidaires contre les violences policières et la présence des fascistes.

Dimanche, dans le cadre du week end de résistance anti fasciste, une contre-manifestation a rassemblé une centaine de personnes et 150 migrant.e.s et solidaires ont participé à un tournoi de foot / open mic contre le racisme.

Voir aussi ici et .

Pendant ce temps, les politiciens calaisiens et anglais s’entendent et la ville de Calais se voit proposer par le secrétaire d’État britannique à l’Immigration des barrières de sécurité utilisées pour protéger le sommet de l’Otan à Newport pour d’empêcher les passages en Angleterre, plus difficiles à escalader. Celà fait suite aux menaces de la maire de Calais, Natacha Bouchart de bloquer le port si le Royaume Uni refusait de « participer financièrement à la sécurisation du port ».

[Calais] Franchir les frontières à coup de fusil

29 août 2014. Dans la nuit entre jeudi 28 et vendredi 29, trois flics de la PAF ont arrêtés une quinzaine de migrants qui tentaient de monter dans un camion pour franchir la frontière et aller en Angleterre. L’un d’entre-eux a réussi à prendre la fuite et est revenu quelques minutes plus tard, avec cinq autres personnes, équipé d’un fusil et a menacé les flics. Il a de nouveau réussi à prendre la fuite après.

D’après la presse.

On en profite pour relayer un des appels au Weekend de résistance anti-fasciste à Calais, les 5, 6 et 7 septembre 2014.

Depuis 1 an, un petit groupe de jeunes militants néo-nazis calaisiens s’est organisé et cherche à faire parler d’eux. Leur nom : « Sauvons Calais ». Leur coup le plus médiatique : la publication par la presse locale des photos des tatouages à la gloire du IIIème Reich portés par leur leader Kevin Reche (insigne SS, croix celtique et autres joyeusetés).
L’activité principale de « Sauvons Calais » est la désinformation concernant les migrants (accusés de tous les maux de la ville) et le matraquage permanent des mensonges politiques du Front National (plusieurs membre du « collectif » y sont d’ailleurs directement affiliés).
Mais depuis l’affaire du squat de Coulogne, un pas a été franchi. « Sauvons Calais » s’en prend désormais physiquement aux migrants et aux militants qui les soutiennent quotidiennement : agressions de migrants et de camarades no-borders, attaque d’espaces de solidarité, menaces sur des militants associatifs…
L’action des pantins de Sauvons Calais s’articule et soutien la politique anti-migrants menée par la mairie UMP et les rafles racistes orchestrées par le gouvernement « socialiste ».
Comme toujours, le système se déchaîne contre les plus pauvres et les plus précaires. A Calais, les migrants servent de bouc-émissaires. Pourtant les responsables du chômage et de la misère qui touchent la ville sont connus : les financiers, les spéculateurs, les banquiers, les patrons et les grands propriétaires sévissent en toute impunité. Ils s’enrichissent toujours plus. Le FN, le PS et l’UMP servent directement leurs intérêts.
Ce sont les mêmes qui sont les responsables des guerres et de l’extrême précarité que fuient les migrants.
Mais ratonner de pauvres gens qui vivent dans la rue est plus simple et mieux vu que de s’en prendre aux racines du mal, à ceux qui détiennent les richesses et qui contrôlent l’État et sa police.
Le 7 septembre, « Sauvons Calais » appelle à une manifestation contre l’immigration. Manifestation à laquelle est conviée une partie du gratin pourri de l’extrême droite radicale française, des personnages réputées pour leurs sorties racistes, homophobes, antisémites… Parmi les heureux élus : Benedetti (tremblote œuvre française), Roudier (sénile identitaire) et Joly (poupon nazi picard).
Dimanche 7 septembre, l’Action Antifasciste NP2C appelle à se rassembler massivement pour barrer la route aux néo-nazis, s’opposer aux politiques racistes menées par le PS, l’UMP et le FN et exprimer notre solidarité avec les migrants.
RDV 13 h place d’arme !

[Chypre] Manifestation de réfugiés sur le toit du centre de rétention de Mennogeia

25 août 2014. Après les incidents consécutifs au suicide et à l’auto-mutilation de détenus dans les prisons de Chypre, cinq détenus d’origine iranienne et un autre d’Afghanistan enfermés dans le centre de rétention de Mennogeia à Larnaca, ont organisé une manifestation sur le toit du bâtiment de la prison dans la matinée du 25 août 2014 pour exiger la fin de leur détention. A Chypre, comme ailleurs, les demandeurs d’asile et autres migrants sont détenus pendant des mois. Les manifestants migrants ont informé les solidaires à l’extérieur qu’il y a des personnes sans condamnation pénale qui ont été dans le même enfer pendant 4-5 ans.

Un groupe de personnes solidaires a organisé un rassemblement à proximité du centre de rétention, en criant “Liberté” et des slogans tels que “La passion pour la liberté est plus forte que toutes les cellules de prison”.

Après être restés 48 heures sur le toit du centre de rétention et avoir négocié avec les autorités, les migrants protestataires ont été libérés sous condition.

Voir deux vidéos : ici et

Repris de Contrainfo

[Würzburg, Allemagne] Contre les frontières et les expulsions !

En cette nuit aujourd’hui (22 au 23 août 2014, NdT), nous nous sommes rendus au centre d’hébergement pour demandeurs d’asile (officiellement: « centre de rapatriement central ») à Würzburg, séparé, entre autres, par une clôture de barbelés sécurisés à un endroit et avons donc réussi à faire un grand trou à travers. En plus de cela nous avons apporté des panneaux avec des slogans tels que « Ni frontière, Ni nation – Stop aux expulsions » et « surmontons les frontières« .

Avec cette action, nous voulons exprimer notre solidarité avec tous les réfugiés du monde entier, et de faire comprendre aux autorités allemandes qu’en tout temps elles devront s’attendre à une réaction adéquate de notre part, si elles persévèrent dans leur politique dégueulasse et restrictive concernant les réfugiés.

Un trou dans une clôture si représentative est seulement un petit acte symbolique exprimant que des personnes se soucient que des frontières, lesquelles produisent et reproduisent les rapports de domination, soient omniprésentes dans nos vies. Ces frontières apparaissent sous la forme de Frontex, les contrôles de flics racistes socialement et spatialement distincts des camps de réfugiés, les expulsions, mais aussi sous la forme de surveillance, de prestation coercitive, le pouvoir et les relations de propriété injustes, ainsi que la sélection en vies utiles et inutiles.

Notre action est dirigée contre toutes ces conditions insupportables, qui cherchent à contrôler nos vies au quotidien.

Pour plus de trous dans les clôtures ! Jusqu’à ce qu’elles disparaissent complètement !

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"Aucune personne est illégale" & "surmontons les frontières"

Traduit de l’allemand de linksunten, par le chat noir emeutier 23/08/2014 à 05h34