Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

État espagnol : Douze morts

Repris de contra-info

Douze morts. Passés du statut de personnes à celui de corps sans vie en quelques minutes à peine. Nous savons qu’il meurt beaucoup plus de gens, et en moins de temps, au cours des guerres, à cause de bombes lancées depuis un avion, de gaz mortels, de mines antipersonnelles. Mais nous ne sommes pas en guerre. Nous sommes dans une démocratie. Le monde libre rêvé. L’image de laquelle le monde entier est avide : la grande Europe, la civilisation exemplaire.

Douze morts, assassinés par des personnages qui eux, sont en guerre, qui eux, sont entraînés pour tuer.

Mais ne vous méprenez pas. Ce n’est pas l’image exploitée – dans tous les sens – de la mort de quelques dessinateurs et d’autres membres d’une revue satirique parisienne il y a quelques jours qui nous vient en tête, mais le souvenir des corps de ces 12 migrants subsahariens criblés de balles et noyés en quelques minutes par la Guardia Civil il y a presque un an, le 6 février 2014, lorsque cette police militaire les obligeait à repousser chemin vers la mer. Beaucoup plus ont alors été assassinés, mais seuls 12 corps ont été retrouvés. Le reste a été avalé par la mer.

Ils n’ont eu droit ni à de grandes marches ni à la répudiation, et personne n’a pensé à un slogan qui dirait « Nous sommes tous et toutes des migrants qui mourrons aux portes de l’Europe ». Bien sûr, ils n’étaient pas blancs et ne venaient pas de pays riches, mais ils ont été assassinés de façon cruelle et terrible. Non pas en défense d’une quelconque religion ou fondamentalisme, apparemment, mais bien en défense de la frontière sacrée et de l’État. Pour marquer une fois de plus, par le sang et par le feu, sa frontière.

Il n’y avait aucune intention de tuer les migrants qui osaient entrer en territoire espagnol, assure le ministre de l’Intérieur Jorge Fernández et sa Guardia Civil, il s’agissait seulement de « tracer une espèce de frontière aquatique avec les impacts de balle dans l’eau ». Et il ne s’agit en aucun cas d’une blague. Ils le disent sérieusement.

Rien que dans la Mer Méditerranée, la frontière maritime de l’Europe, cette année 2014 a battu son propre « record » (comme disent les médias), avec plus de 3200 migrants morts noyés en moins de douze moins alors qu’ils tentaient de rentrer sur le continent européen, sans compter tous les morts sur les différentes frontières, dans les déserts où ils sont abandonnés sans eau et sans vivres par les différents polices aux frontières ou entres les mains de mercenaires fascistes et d’autres forces de l’ordre, ni ces morts en Centre de Rétention une fois arrivés dans le paradis européen, ou dans les rues entre les mains de la police, puisqu’une fois à l’intérieur du territoire Européen, la bienvenue n’est pas très différente du traitement qu’ils reçoivent à sa porte d’entrée. L’acharnement policier contre des populations entières (principalement celles qui portent leur provenance sur la peau), la xénophobie croissante, le racisme fomenté par les médias de communication et les politiciens ou encore les campagnes contre tout ce qui n’est pas identifiable avec « l’européen ».

Charlie est européen, et pour cela, nous ne sommes pas tous Charlie. Il y a des valeurs, des coutumes, et même des blagues (dont certaines sont un tantinet lourdingues) qui sont très identifiables avec cette entité abstraite qui veut se faire nommer « l’européen ». Mais ce qui est sûr, c’est qu’énormément de gens, principalement ceux qui ne peuvent s’identifier avec les valeurs dominantes qui définissent ce qui « est » et ce qui « n’est pas » européen, qui ne peuvent s’identifier à Charlie ou à ses valeurs, et encore moins avec son sens de l’humour.

Ce « Je suis Charlie » est une tentative de définir une ligne très précise : qui n’est pas avec nous est contre nous. Des milliers de personnes ont défilé sous ce mot d’ordre à Paris. Rajoy n’a pas raté le rendez-vous, lui qui est l’un de ceux qui terrorisent les migrants sur les frontières et dans les cachots espagnols, entre beaucoup autres faits d’armes ; et Netanyahou non plus, lui qui à l’aide de son armée mitraille des centaines de Palestiniens sur sa Terræ Sanctæ et enferme chaque année ces israéliens qui refusent de participer à sa manière particulière de terroriser ; et comme il fallait s’y attendre, Erdogan non plus n’a pas manqué à l’appel, lui qui sème la terreur contre le peuple Kurde. Tout comme les chefs des principales puissances capitalistes. Tous les chefs d’État, gardiens de l’empire et de la civilisation, ont marché contre la barbarie. Avec eux, des milliers de fascistes du continent entier ont profité de cette impulsion de Charlie pour sortir semer leur merde sur un terrain plus que fertile, qui donnera bientôt des fruits des plus acides.

Et les rues de Paris et de Barcelone, parmi tant d’autres, se militarisent encore plus, en défense de ces valeurs. Avec des fusils et mitrailleuses, on peut voir les mercenaires de l’État préparés pour marquer à coups de balles, comme ils l’ont fait dans les eaux de Ceuta, une frontière : c’est avec des impacts de balle que se marqueront les limites qui séparent le dedans et le dehors, ce qui est et ce qui n’est pas Charlie.

Que dit Charlie de ce terrorisme ? Fait-il des dessins marrants et rigolos à son propos ? Parce que nous, le monde de merde dans lequel nous vivons ne nous fait pas beaucoup rire. Cela veut-il dire « soutenir » le fondamentalisme ? Non, en rien. Nous ne voulons qu’aucun fondamentalisme ne nous effraie ou ne nous opprime. Et peu nous importe que l’on puisse lire sur son épigraphe « État Islamique », « État Laïc », « État Charlie » ou « État » tout court.

Ils nous parleront de liberté d’expression, comme toujours. Mais pour celles et ceux qui, comme nous, connaissent la « liberté d’expression » de l’État, nous connaissons la relation que celui-ci entretient avec la terreur : son existence se base sur la peur. La liberté de laquelle parle l’État est l’expression du monopole de la violence.

C’est pour cela, une fois de plus, que ces événements nous démontrent que tout État est terroriste.

Quelques anarchistes
Barcelone, 14 janvier 2015

[Maroc] Week-end de rafles, répressions, destructions et violences

10 et 11 janvier 2015. Ces infos sont reprises de la page internet du groupe No Borders Morocco

Les violences quotidiennes sur les migrants qui vivent aux frontières ont été systématiques ce week-end: la police a attaqué au même moment les forêts de Gourougou à Melilla et à Cassiago près de Ceuta (note, de nombreux campements sont installés dans les forêts marocaines aux abords des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla)

Cassiago (Fnideq).

Vers 7 heures du matin le 10/01/2015 nombre de policiers Marocains ont envahi la forêt de Cassiago, forêt ou des migrants ont construit leur camp en attente d’un possible passage vers Ceuta. Les migrants ont couru pour éviter d’être battus et arrêtés. Un trentaine de personnes ont été amenés par la police et déposés à 7 km de Tetouan, au milieu de rien. Beaucoup ont marché vers Tetouan à 7 km et puis ont pris des bus dans d’autres direction.
La majorité de leurs affaires personnelles dans le camp ont été systématiquement détruites, brûlées, y compris les couvertures qu’ils avaient reçus récemment et qu’il leur sont indispensable vu les températures très basses.

Le lendemain à nouveau les forces auxiliaires de police sont venus dans la forêt de Cassiago le matin tôt. Ils ont arrêtés plus de 90 personnes. Environ 15 personnes ont aussi été arrêtés dans la ville de Tetouane et tous ont été amenés au commissariat de Tetouane. Ils étaient une centaine puis ils ont été dispersés de force vers la périphérie de différentes villes du Nord du Maroc. 70 personnes ont été amenés à la périphérie de Tanger. 12 personnes blessées ont été deportées vers Larache la nuit du 11 Janvier 2015 après avoir quitter le commissariat de Tetouan. 17 personnes ont été mises dans un bus et déposées le long de la route de Asilah direction Tanger. Certains ont marché vers Tanger d’autres ont repris la longue route pour retourner à Cassiago.

Gourougou

(note : le mot « clochard » est utilisé par les migrant-e-s pour parler des personnes vivant dans les rues des villes aux alentours de la forêt de Gourougou et qui les attaquent régulièrement, sans doute payés par les flics. Le pouvoir sait jouer sur la division entre les pauvres).

Ce samedi matin le 10/01 la police marocaine est rentrée dans la forêt avec les “Clochards”. Les Clochards ont jeté des pierres vers les migrants (certains des migrants ce sont défendus en renvoyant les pierres). Beaucoup ont été blessés lors de ces actions des clochards, qui sont connus pour être les plus violents aux frontières. Les migrants témoignent régulièrement de la violence de ces clochards désespérés. La police qui accompagnait les personnes qui jetaient des pierres ont dit aux migrants « la foret est trop dangereuse pour les femmes, aussi longtemps que y a des femmes qui restent ici, il y aura plus d’attaques ». Inimaginable d’utiliser la logique sexuelle pour justifier une violence avec un raisonnement paternaliste. Il crée le danger et puis ils veulent protéger les gens.

Melilla

Le dimanche 11/01/2015 il y a eu une nouvelle tentative de passage de Migrants à Melilla. Seulement 11 personnes ont réussis à arriver au CETI which means safety from being pushed back. Ce jour là les forces auxiliaire étaient nombreuses aux barrières, Il était plus facile pour eux d’arrêter les migrants qui essayaient de sauter les quatre barrières autour de Melilla. La violence de la police a causée beaucoup de blessés. 11 personnes dont 3 femmes ont été amenées à l’hôpital.

[Leipzig] La police attaquée en mémoire d’un sans-papiers assassiné il y a dix ans

7 janvier 2015. En mémoire d’Oury Jalloh – Le 7 janvier 2005, Oury Jalloh est mort brûlé dans la cellule n°5 du poste de police de Dessau de la Wolfgangstraße. En peu de temps, le corps d’Oury Jalloh est en flammes. Les mains et pieds d’Oury sont attachés au sol. Il est allongé sur un matelas dans une cellule entièrement en carrelage. Le feu est si fort que les doigts de la main gauche sont entièrement consumés sous les effets de la chaleur.

Ceci est la raison de notre attaque d’aujourd’hui sur le poste de police dans le quartier Connewitz de Leipzig.

Ainsi nous avons détruit toute la façade vitrée du comico avec des pierres, redécoré ça avec de la peinture, et laissé en chemin, à côté des bris de verre et des pierres, aussi des obstacles pour tous les véhicules de police appelées.

Flic, la tolérance à ton égard est levée, ton permis de séjour est éteint, comme le feu dans le véhicule de police derrière le comico, ainsi nous te traiterons avec un tel irrespect et une telle violence, comme la façon dont tu traites les réfugiés.

Même si tu enlèves ton uniforme, tu resteras toujours le même porc d’individu et continuera à être la cible de nos interventions lorsque nous le voudrons.

Nous commémorons avec une profonde tristesse et une pure haine.

Repose en paix Oury Jalloh.

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Traduit de l’allemand de linksunten par Le chat noir émeutier

Sint-Andries (Bruges) : évasion du centre de rétention réussie pour douze détenus

8 janvier 2015. Une évasion bien réussie… et bien préparée. Le soir, pendant que quelques détenus sans-papiers du centre fermé pour illégaux de Bruges (situé à côté d’une caserne de la Police Fédérale) simulaient une bagarre afin de dévier l’attention, d’autres ont cassé deux vitres dans « la salle de séjour ». Ensuite, ils se sont attaqués aux grillage, ancré chimiquement, qu’ils ont réussi à enlever. Comme la salle se trouve au premier étage, les douze prisonniers sont descendus à l’aide de draps noués. Enfin, ils escaladent un dernier grillage avant de disparaître dans la nature.

La police a immédiatement lancé la traque, mais heureusement les chiens de garde de l’ordre établi n’ont pu retrouver personne.

Solidarité avec les évadés. Courage aux fugitifs du monde entier.

lacavale.be

Grèce/Croatie : Solidarité devant les centres de rétention

13 décembre 2014, Grèce, devant le centre de rétention de Paranesti (voir d’autres photos ici)

December 13, Paranesti detention center, Greece

 

30 novembre 2014, Grèce, devant le centre de rétention d’Amygdaleza

 

29 novembre 2014, Croatie, devant le centre de rétention de Ježevo (voir le communiqué)

Un mois de décembre à Calais

Repris de Calais Migrant SolidarityL’hiver est arrivé avec ses tempêtes et ses averses. Les grandes jungles et le squat de Galloo sont toujours là ; la jungle de Tioxide a vu le jour de deux restaurants, d’une école,d’ une église, dune mosquée et d’un magasin ! (voir plus bas les infos sur les expulsions à venir). Environ 2000 personnes vivent dans ces différents endroits. Un hangar a été ouvert certaines fois pendant les nuits de grand froid avec 350 lits. Il est situé loin du centre-ville et même lorsqu’il est ouvert, ses horaires d’ouverture réduits ne le rendent pas accessible facilement.

Le mois de décembre a vu un grand nombre de violence policière, concentrée sur les parkings pour camions et les embouteillages en direction de l’euro tunnel et du port. Les attaques ont été sporadiques et les tabassages apparement aléatoires. Leur but étant de décourager les migrants d’essayer de traverser pour l’angleterre et d’exprimer le racisme policier. La police a repoussé des réfugiés dans la circulation venant en sens inverse, a cassé beaucoup de membres et a fait l’utilisation régulière de gazs lacrymogènes à bout portant. Elle a détruit systématiquement les caméras et appareils photos lorsque des gens ont essayé de filmer ces actes de violence illégale.

Les personnes arrêtés dans les rues voisines des jungles ont souvent été emmenées dans des centres de détention très loin de Calais, comme à Rennes, Metz, Nîmes, Strasbourg ou Paris. Certaines personnes ont même été transportée vers ces centres en avion, en passant par l’aérodrôme de Marck (à côté de Calais).

La frontière implique de nombreuses formes de violence. Les contrôles des mouvements migratoires trangressent les droits des femmes, au travers du racisme et du sexisme, ce qui fait que ces deux systèmes d’oppressions s’entrecroisent étroitement.

L’hôpital de Calais refuse de pratiquer des avortements sur les migrantes, et s’explique sur cette décision de manière plus que lâche. La direction du service base en effet sa décision sur une loi qui dit que l’on a pas le droit de venir séjourner en France dans le but d’avorter. Manifestement ce n’est pas du tout le cas des femmes dormant dans les jungles de Calais ! Les femmes qui ne peuvent pas prouver avoir un lieu de résidence officiel en France sont systématiquement renvoyé vers l’hôpital de Grande Synthe, qui se trouve à 50km. Ils prétendent agir de cette manière pour la sécurité des femmes concernées, puisque l’avortement est censé être un « acte médical spécifique » (bien qu’il s’agisse d’un acte médical comme n’importe quel autre, avec très peu de risques). Ils affirment que c’est trop dangereux pour les femmes de retourner dans la jungle après l’intervention. Oui, bien sûr, rester enceinte contre leur propre volonté est plus sain et plus sûr pour ces femmes…

Après la création d’un dossier à ce sujet relayé par plusieurs associations, l’hôpital devrait être rappelé à l’ordre par le ministère de la santé, la pratique sélective de soins médicaux étant complétement illégale !

Quoi qu’il en soit tout ne fut pas sombre durant ce dernier mois. Il y a eu plusieurs moments festifs, une manif pour la journée internationale des migrants le 18, deux petites soirées de Noël dans les jungles et une grosse fête pour le Nouvel An au squat de Galloo. La manif a été organisée par plusieurs associations en réponse au « mur de la honte » : une grande barrière de sécurité installée par le gouvernement anglais pour rendre plus efficace la surveillance du port des ferrys. Cette barrière avait déjà utilisée pour le sommet de l’OTAN à Cardiff. La manifestation a été une réussite avec plus de 1000 participants. Toutes les soirées se sont déroulées dans la bonne humeur, avec aucun acte de violence de la police ni d’autres incidents – seulement des danses endiablées sur une play-list très variée et super ambiance générale !

A quoi doit-on s’attendre en janvier ?

[ A partir de la semaine prochaine, le cours d’auto-défense pour les femmes, trans* et queers va commencer ! Chaque mercredi à 14h au Centre Social Espace Fort Yves (2B rue d’Ajaccio). On espère ici que cours va prendre place de manière régulière – on est toujours a la recherche de profs qui ont envie de se joindre au projet et d’intervenir lors d’un ou de plusieurs cours ! ]

Un avis d’expulsion, sans dante spécifique, a été affiché par les CRS en face de la jungle soudanaise et du bois Dubrulle (la forêt en face de Tioxide, habitée principalement par les communautés afghanes et éthiopiennes). Plusieurs demandeurs d’asile vivant dans les endroits concernés sont prêts à s’opposer à cette décision d’expulsion devant la Justice.

Les dernières annonces faites par la préfecture prétendaient qu’il n’y aurait pas d’expulsions de lieu de vie jusqu’à l’ouverture du nouveau centre de jour. Quand ces expulsions vont-elels se produire ? La distribution de nourriture est censée commencer là-bas à partir de la mi-janvier et la date originale de l’ouverture du centre est à la fin du mois. Mais il semblerait qu’à cause des travaux à l’intérieur du centre, la date soit repoussée, donc on ne sait pas encore vraiment quand le centre va ouvrir ses portes pour de bon. De toute façon on n’attend pas ce jour avec une grande impatience, le centre faisant partie d’une stratégie anti-migration à plus grande échelle, et s’intégrant dans d’autres accords entre Natacha Bouchart (maire de Calais), Bernard Cazeneuve et le Royaume-Uni (plus de présence policière à Calais, création d’une enceinte de sécurité autour du port…). A partir du moment où le centre de jour va ouvrir, tous les jungles et les squats sont censés disparaître, une « politique de tolérance zéro » à leur encontre a déjà été annoncée. Tous les services pour les migrants sont censés être centralisés dans cet endroit, loin du centre-ville, dans le but de concentrer tous les migrants loin de Calais. Il n’y aura aucun lit pour les hommes, et un campement sera toléré dans les champs avoisinants. Le résultat de tout cela sera encore plus de ségrégation officielle entre les habitants de la ville et les migrants, parqués au beau milieu de nulle part.

Émission Sans Papiers Ni Frontières du 2 janvier 2015

Au sommaire :

Taule : Résistance à la taule de Saint-Mihiel et suicide d’un maton à Meaux – Appel à soutien à DjamelFeux d’artifice du nouvel an

Frontières : Chronique du calaisis – Mur entre l’Inde et le Bangladesh

De Ferguson à Paris la police tue, riposte dans les rues

Et aussi : Situation du prisonnier Georges Abdallah – Agenda

Émission tous les premiers vendredi du mois de 19h à 20h30 (rediffusion le mardi suivant à 8h) sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM en région parisienne et sur internet partout ailleurs

Prochaine émission le 6 février 2015, d’ici là c’est L’envolée et on en profite pour passer le salut à d’autres émissions anticarcérales en france : Papillon à Saint-Étienne et Lyon, Les murs ont des oreilles à Grenoble, Parloir libre et Haine des chaînes à Marseille, La petite cuillère à Lyon, L’envolée et Bruits de tôle à Toulouse

Feux du nouvel an 2015

Comme chaque année le soir du 31, feux d’artifice, cris et rassemblements sont venus saluer les prisonnier.e.s et exprimer la solidarité contre toutes les taules. (2014)

Paris, 1er janvier : solidarité avec tou-te-s les enfermé-e-s !

Pierre par pierre, mur par mur, nous détruirons toutes les prisons !

Dans la nuit du 31 décembre 2014 au 1er janvier 2015, quelques groupes de gens sont allés exprimer leur solidarité avec les prisonnier-e-s et autres détenu-e-s en criant des slogans hostiles à l’enfermement, en parlant avec les prisonnier-e-s aux fenêtres et en lançant des feux d’artifice, aux abords des prisons de Fresnes, Versailles, Bois d’Arcy et Nanterre, et du centre de rétention administrative de Vincennes.

Feu(x) à la prison du Havre

Beau feu d’artifice

O centre pénitentiaire du Havre

Nocturne et solidaire

Nonobstant les feux des projecteurs des miradors

En ce premier jour de l’année

 

Au-dedans , les prisonniers

N’envisageaient pas de se la fermer,

Narguaient l’autorité.

Enfin on s’en est allé, tant bien que mal

En espérant qu’ils se fassent la malle !

Rennes – Nouvel an solidaire contre tous les enfermements

En petit geste de solidarité avec celles et ceux qui croupissent derrière les barreaux, et comme chaque année au nouvel an, des personnes se sont rassemblées pour exprimer un peu de leur révolte contre tous les enfermements.

Devant la prison des femmes de Rennes, celle des hommes de Vezin et le centre de rétention pour sans-papiers de Saint-Jacques.
Pour échanger quelques cris et feux d’artifice par delà les murs, les grilles, et atténuer, l’espace d’un moment, l’isolement imposé au quotidien.
Parce que nous refusons de fêter le cœur léger une nouvelle année, quand des milliers de personnes la passent en cellule.
Qu’une bonne année n’existe pas quand chaque jour passé en taule est toujours un jour de trop ;
Qu’il ne peut y avoir de bonne santé physique et mentale quand on nous prive de liberté ;
Et que les meilleurs vœux que nous puissions leur souhaiter sont ceux de mutineries et d’évasions prochaines !

Un petit geste qui en appelle bien d’autres.
Ici, ailleurs, partout, tout le temps.
Crève la taule !

***

Londres: manif du nouvel an contre les flics et les prisons

Deux manifs anticarcérales se sont tenues à Londres: la première a eu lieu à Brixton et a été durement réprimé (gaz lacrymo, des coups et plusieurs arrestations). L’autre marche s’est déroulée plus tard dans la soirée, notamment autour de la prison de Pentonville: des feux d’artifice ont été tirés au-dessus de la taule et les prisonniers ont répondu par des slogans antiflics et des torches enflammées lancées depuis les barreaux de leurs cellules. Dans les environs de la prison, plus tags contre la police recouvraient les murs, et pour cause: les assassins en uniforme venait de tuer un jeune vendredi 26 décembre: Henry Hicks, 18 ans, a été fauché après une course-poursuite dans laquelle les flics prétendent qu’il a refusé d’obtempérer à un contrôle routier. Les habitant-e-s du quartier ont raconté comment les flics ont même jeté du sable sur le sol dans une vaine tentative de dissimuler le sang de leur propre acte assassin. Dans la foulée, la marche s’est dirigée vers le poste de police situé en face de la prison en criant ‘No Justice, No Peace, Fuck the Police!’, ‘A,C,A,B! All Cops Are Bastards!’ & ‘Qui a tué Henry Hicks? La police a tué Henry Hicks!’…

La communication avec les encagés s’est insifiée, aui grand dam des vingt flics qui sont sortis de leur local pour s’affronter et pousser la banderole de la manif qui disait « brisons le long bras de la loi ». Pendant ces moments de tensions avec les flics, les prisonniers continuaient d’agiter leur torches lumineuses et d’hurler des slogans anti-police depuis leurs fenêtres.

Ensuite, un petit détour a été fait à la prison pour femmes d’Holloway. Le cortège a fait du vacarme avec des poubelles métalliques pour bien se faire entendre des détenues. Des engins pyrotechniques ont été lancée à deux pas des murs d’enceinte tout en scandant des slogans tels que « LA PASSION POUR LA LIBERTE EST PLUS FORTE QUE VOS PRISONS » et « FEU AUX PRISONS »..

Hambourg: Réveillon du nouvel an contre toutes les prisons

Comme lors des six dernières années, des personnes sont allées manifester pour la liberté de tous les prisonniers et contre toutes les prisons lors de la soirée de la St-Sylvestre.

Déjà en début de soirée, quelques personnes se sont rassemblées dans les parcs adjacents du centre de détention d’Holstenglacis avec de la musique, des feux d’artifice, banderole et discours pour saluer et exprimer la solidarité avec un prisonnier de l’affaire de la Breitestrasse (Pascal) et tous les autres prisonniers.

Ensuite, environ 100 personnes se sont rassemblées à la prison Holstenglacis peu avant la nouvelle année. Il y avait une banderole avec en grosses lettres “Liberté pour tous!”, avec aussi de la musique, des feux d’artifice et des slogans. Les prisonniers ont répondu par des slogans. Mais deux rangées de flics nous ont rapidement suivi et se sont positionnées à gauche et à droite de la manif. Sauf pour une annonce de ne pas lancer des feux d’artifice, ils ont mené leur triste existence.
Un texte a été lu en version légèrement abrégée et distribué comme tract.

Stuttgart: manif anticarcérale du nouvel an:

150 personnes ont manifesté à Stuttgart lors de la soirée du nouvel an, se rendant devant la prison de Stammheim. Plusieurs slogans (essentiellement communistes et prioritairement adressés aux “prisonniers politiques”) ont été criés et tagués sur les murs comme “vive la solidarité internationale”; des pétards et feux d’artifices ont égayé la marche”; De la peinture a été balancée contre une banque et un poste de police. La façade du “ministère de l’intégration du Baden-Württemberg” a été recouverte d’affiches en signe de protestation contre les politiques racistes et d’expulsions de migrants.

Turin : salut du nouvel an

En fin d’après-midi du 31 décembre un groupe de solidaires avec et sans papiers a salué avec des feux d’artifice les retenus du CIE de corse Brunelleschi. Sur le coup de minuit, à la prison des Vallette les détenus ont pu assister à un spectacle pyrotechnique et entendre les cris de liberté de ceux qui sont venus les saluer. À l’intérieur, le bruit fait par les détenus à réchauffé les esprits des solidaires qui ont répondu avec des cris et des pétards.

Ittre, Belgique Feux d’artifices contre les taules

Hier soir, pendant que tout le monde fêtait la “nouvelle année”, d’autres n’oubliaient pas que, cette année encore, la misère de la taule continue, et que certains sont toujours en train d’y moisir et d’y crever.
Des feux d’artifices et des pétards ont donc été lancés devant la prison d’Ittre en solidarité avec les prisonniers incarcérés, sous des cris de “Liberté”, “Courage”, ou encore “Brique par brique, mur par mur, détruisons toutes les prisons”, afin de leur montrer qu’il y a des personnes qui n’oublient pas toutes celles et ceux qui subissent l’enfermement.
Car personne ne peut être libre à l’ombre d’une prison, mais aussi parce que le monde dans lequel on vit ressemble toujours plus à une prison à ciel ouvert :

Crève la taule !

Ontario, Canada: Manifs bruyantes du nouvel an devant les prisons à Hamilton

Pour la sixième année consécutive, les anarchistes dans le sud de l’Ontario ont tenu des manifestations bruyantes à l’extérieur des prisons dans la région, pour montrer notre haine des prisons et le monde qui les crée, pour se montrer solidaires avec les personnes enfermées, et de construire notre force collective avec une tradition d’amusement, de manifestations tapageuses. Cette année, nous avons visité le centre de détention pour mineurs Syl Apps à Oakville et avons fait l’arrêt habituel à la prison de Barton à Hamilton.

Le centre de détention de Syl Apps, comme toutes les prisons pour mineurs de l’Ontario, est géré par une société privée qui se spécialise dans la gestion et le contrôle de la vie des jeunes. Cette prison est gérée par Kinark, qui gère également des programmes scolaires et des colonies de vacances. Cette prison, comme la prison psychiatrique récemment construite sur la montagne d’Hamilton, est à la fine pointe de la fusion des hôpitaux psychiatriques et les prison, criminalisant et incarcérant les personnes sur la base de ce qu’ils sont plutôt de ce qu’ils ont fait. Les jeunes dans cette prison ont répondu avec enthousiasme aux feux d’artifice, à l’orchestre de tambour et de solidarité, dansant, frappant sur leurs fenêtres, et faisant scintiller leurs lumières.

La prison Barton est un monument notoire de la misère humaine et de la cruauté dans le quartier  Beasley d’Hamilton. C’est sale, des conditions de surpopulation contribuent aux morts fréquentes, que les matons saisissent de façon opportuniste pour leurs propres fins politiques l’expansion du système carcéral. Les gardiens de cette prison représentent une avant-garde au sein du syndicat des gardiens de prison, soutenant les conditions répugnantes et mortelles d’emprisonnement tout en menant la charge pour un système plus avancé d’incarcération. Quatre personnes sont mortes dans la prison l’année passée, et des centaines d’autres souffrent des conséquences sanitaires désastreuses ou de la violence en raison de leur emprisonnement.

Les prisonniers de Barton s’attendent à la manif de bruit et répondent toujours avec beaucoup de cris et de bordel de l’intérieur; Malheureusement, cette année la police semble également s’ attendre davantage que dans le passé. Quelques flics sont arrivés rapidement et ont commencé à attaquer les gens qu’ils croyaient déclencher des feux d’artifice, et la bagarre a rapidement dégénéré avec l’arrivée de plus de flics, dont curieusement, le chef de la police d’Hamilton. Deux personnes ont été frappées et arrêtées, mais ont été libérées sans inculpation. Beaucoup d’autres ont été dé-arrêtés par plus de cinquante personnes à la manif, qui ont attaqué la prison avec de la peinture et ont envoyé des feux d’artifice en continu. Nous sommes heureux d’avoir mis un bon spectacle de rage collective et de résistance pour ceux à l’intérieur, qui frappaient plus fort au fur et à mesure que la confrontation s’intensifiait. […]

Happy fucking new years !

Manif bruyante anti-carcérale à Jackson (Mississipi, États-Unis)

Une manif bruyante anticarcérale à l’occasion de la soirée du nouvel an s’est tenue pour la première fois. Devant la prison du centre-ville de Jackson, des échanges entre les prisonniers et les solidaires ont été établis: les cris, le boxon sur le mobilier de la taule et les lumières scintillantes de l’intérieur ont répondu aux battements de tambours de l’extérieur. La manif a duré une demi-heure, et aucune arrestation n’a eu lieu.

Balade anticarcérale à la prison de Dortmund (Allemagne)

Au début de la soirée du Nouvel An, environ 20 personnes se sont rassemblées devant la prison dans l’est de Dortmund pour une manif inopinée. Avec des feux d’artifice et des slogans scandés comme Liberté pour tous les prisonniers, la manif a attiré l’attention des prisonniers. Un bref discours a été tenue en référence à la société carcérale et à la situation des prisonniers […]
Le contact visuel avec les prisonniers a été possible à la prison; à quelques mètres seulement des personnes incarcérés depuis le rassemblement. Les prisonniers ont poussé des cris, tendu les poings et faisant du bordel, montrant leur joie et la solidarité avec le rassemblement. Leurs cris positifs ont aussi été entendus pendant le discours. La communication de courte durée entre l’intérieur et l’extérieur n’a pas pu être empêchée par les cris des matons. Le rassemblement s’est fait sans contact direct avec les flics et il n’y a pas eu d’arrestation à signaler.
Pendant l’action, les murs de la prison ont été embellis avec des symboles et des slogans anarchistes. A la fin les gens ont souhaité une heureuse nouvelle année aux prisonniers. Nous espérons avoir au moins montrer un petit signe de solidarité et rompu le quotidien d’ennui de la prison.

 

 

Contre une société qui a besoin de prisons devant les prisons pour la Saint-Sylvestre Nous reviendrons, aucun doute.

Des anarchistes de Dortmund

Berlin, Allemagne : Récit des manifs du nouvel devant les prisons

Bien 400-500 personnes solidaires se sont rendues ensemble à la prison de Moabit lors de la soirée de la St-Sylvestre.

Déjà à 15h00, une manif partie de la S-Bornholmer Straße vers la prison pour femmes de Pankow a eu lieu. 150 personnes y ont pris part.

Le soir à partir de 22h45, on devait retourner ensemble à la prison de Moabit. Au lieu de départ de la station de métro Turmstraße, des participants se sont faits fouiller et prendre du matériel interdit. Plus de 200 personnes ont pris la direction de la prison; des slogans habituels contre les prisons ont retenti, tels que « Liberté – pour tous – les prisonniers » et « nous ne sommes pas tous là – il manque les prisonniers ». Le long du parcours, quelques pétards ont été allumés. Peu avant minuit, la manif est arrivée à la prison et des pétards et des feux d’artifice ont été lancés en direction des murs d’enceinte.

Afin d’assurer un départ en sécurité, la manif est repartie en direction de la station de métro. Sur le trajet du retour, quelques frictions avec les flics ont eu lieu. Les flics ont pris le cortège en souricière et trois personnes ont été arrêtées. Un flic dit avoir été blessé au visage par un jet de bouteille. […]

Fribourg, Allemagne: nouvel an à la prison

Dans la soirée du 31 décembre 2014 à Fribourg, environ 20 personnes ont manifesté de façon inopinée et à l’improviste pour la liberté de tous les prisonniers et contre la société répressive. Du lieu de rendez-vous à la Tennenbacher platz, la manif s’est bougée vers la prison de Fribourg. La manif était bruyante – malgré les équipements défaillants – et a été accompagnée d’engins pyrotechniques et d’oeufs de peinture. Du moins à l’entrée principale, les prisonniers pouvaient entendre la manif et la saluer en retour. La police n’a montré aucune réaction envers la manif, qui s’est dispersée après une demi-heure.

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Plusieurs discours contre la prison et son monde lors de cette manif étaient prévus mais n’ont malheureusement pas pu être tenus.

Ci-dessous, les mots du prisonnier rebelle Thomas Meyer-Falk, incarcéré depuis de nombreuses années (depuis le 8 juillet 2013 à la prison de Fribourg):

Voeux de Thomas Meyer-Falk :

Réveillon 2014. Votre geste de solidarité, avec tout ce qui est contraignant de vivre derrière ces gros murs froids, illumine comme un flambeau dans l’obscurité. On a souffert et on est mort ici aussi en 2014. Il y a eu des suicides, de nombreuses tentatives de suicide, une grève de la faim. Et pourtant, la vie continue en prison. Notamment grâce au soutien solidaire des parents proches, des copines et copains ou des compagnonnes et compagnons.  La lutte anticarcérale comprend toujours l’idée d’un renversement des rapports existants. Car une forme de société capitaliste ne se passera jamais de prisons. Celui qui se bat pour l’abolition des lieux d’enfermement en aimerait aussi une autre, à savoir une société libre. Vos manifs devant cette taule sont perçues avec enthousiasme par ceux qui vivent ici. Car vous nous montrez que nous ne sommes pas seuls ici. Qu’il y a des personnes qui refusent les prisons.

Salutations solidaires et du fond du coeur ! Pour une année 2015 de bonne santé, colorée, pleine de vie et libre ! Pour une société sans prisons !

Thomas Meyer-Falk.

Saluts du nouvel an à la prison de Uelzen (Allemagne)

Le 31 décembre 2014, environ 40 personnes ont manifesté spontanément devant la prison de Uelzen contre la société carcérale. Sur les murs au loin, il y avait des slogans, des feux d’artifice et des expressions de solidarité en plusieurs langues. Une banderole disait “Liberté pour tou-te-s”. A travers le rempart du mur de la taule, il y avait une bonne vue sur l’enceinte et les prisonniers ont rendu la pareille aux salutations par du vacarme et des signes. Quelques minutes après l’arrivée à la taule, une patrouille apparaissait mais observait les événements à distance. Après un quart d’heure l’action était finie, les premiers véhicules de police apparaissaient mais toutes les personnes ont pu quitter les lieux sans entrave et sans contrôle d’identité.

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Sources : indymedia, brèves du désordre, macerie, le chat noir émeutier, c’est déjà tout de suite

feuauxprisons

[Sicile] Une révolte au centre pour demandeurs d’asile de Mineo

Lundi 29 décembre 2015, une révolte a éclaté au CARA (centre d’attente pour demandeurs d’asile) de Minéo à côté de Catane en Sicile lorsque les décisions de refus de permis de séjour  de 4 Nigérians qui attendaient depuis plusieurs mois la réponse à leur demande de réfugiés sont tombées.

Plusieurs voitures ont été incendiées, à savoir celles des gestionnaires et collaborateurs au fonctionnement des centres de rétention et centres pour demandeurs d’asile.

Ainsi une panda de la croix rouge et 2 fourgons de la coopérative « maison de la solidarité » qui gère le centre ont été détruits. Un magasin interne au centre a été pillé, notamment pour ses cigarettes, ses cartes téléphoniques et les tickets pour les repas.

Une personne blessée pendant  la révolte a été arrêtée à l’hôpital, accusée d’être le meneur et emprisonnée. Des recherches sont en cours pour en capturer d’autres et les autorités et responsables du centre font appel à la collaboration d’autres Nigérians qui attendent dans le centre la réponse à leur demande d’asile pour identifier les participants à la révolte.

À propos de responsables, la coopérative qui gère le CARA est actuellement mise en cause dans un trafic d’appels d’offre pour obtenir la gestion du centre car pour reprendre une des personnes impliquée dans ce business: « Cette année tout l’argent nous l’avons fait sur les rroms, sur la crise du logement et sur les immigrés, tous les autres secteurs finissent à zéro ».

Le centre d’attente pour demandeurs d’asile de Minéo offre un service qui défie toute concurrence : il garantit aux démocrates de traiter les immigrés en attente en conformité avec le respect de la personne humaine pour seulement 29euros50 par migrant et par jour. Tout ça pour un gain de 97 millions d’euros. Ça vaut pas de fermer les yeux sur 2 petits fourgons brûlés tout ça????

[Belgique] Evasion au centre fermé127bis

1er janvier 2015

Dans la nuit du nouvel an, deux retenus se sont faits la belle du centre fermé 127bis à Steenokkerzeel. Ils ont attendu la dernière ronde de minuit pour enlever les vitres de leur cellule. Ils entament l’année 2015 libres, bonne chance à eux !

D’après getting the voice out