Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

Ibrahim libéré aujourd’hui – 9 décembre 2013

Ibrahim a été libéré devant le JLD cet après midi sur un vice de procédure. Merci pour tout-e-s celles et ceux qui ont apporté leur solidarité !

Liberté pour toutes et tous, avec ou sans papiers

De la prison au centre de rétention

Les multiples allez-retour de Ibrahim entre prisons et centres de rétention nous ont donné envie d’apporter quelques précisions sur l’organisation de l’expulsion des sans papiers incarcérés.

Une note du Sénat intitulée « Immigration – la gestion des centres de rétention administrative peut encore être améliorée » précise dans la partie consacrée aux « caractéristiques des personnes retenues » que « Le passage de ces personnes par le dispositif de rétention crée une situation coûteuse. L’administration devrait avoir tous les moyens de l’éviter en utilisant la période de prison pour préparer l’éloignement. Ce n’est pourtant pas toujours le cas. » Les sénateurs s’inquiètent du fait qu’il n’y ait pas plus d’expulsions directes à la fin de la peine de prison.

On y apprend aussi que 12 places du centre de rétention de Palaiseau sont réservées aux sans papiers sortants de la prison de Fleury-Mérogis. À titre d’exemple en 2008, 1842 sans papiers sont sorti de Fleury, 1002 se sont retrouvés soumis à une mesure d’éloignement (ITF ou OQTF), 703 ont été mis en rétention et 514 expulsés.

À Palaiseau, la Direction Départementale de la PAF (DDPAF) de l’Essonne a mis sur pied une Unité d’Identification des Sortants de Prison (UISP) : 13 flics qui ont pour sale boulot de chercher l’identité des sans papiers détenus, leur coller des mesure d’éloignement pour « menace à l’ordre public », obtenir auprès des consulats des laissez-passer et organiser les expulsions avant la date de fin de peine ou alors le transfert au centre de rétention.
À Lyon il existe aussi une unité similaire, c’est l’Unité Zonale d’Identification (UZI).

 

[Madrid] Lutte contre les CIEs – 7 décembre 2013

Ce samedi 7 décembre, 300 personnes ont manifesté à Madrid contre les centres de rétention et les prisons. Cette manifestation marquait la fin d’une semaine de rencontre -appelée Ni CIE Ni Cárcel-  de collectifs luttant contre les centres de rétention a travers tout le pays. La manifestation très encadrée par les flics a traversé plusieurs quartiers aux cris de « fermons les centres de rétention, pas une mort de plus » et  » à bas les murs des prisons », puis s’est rendue jusque devant le CIE d’Aluche ou des cris de « Liberté » ont été échangés des deux côtés du mur. Des feux d’artifices ont également été tirés. Cette manifestation a aussi été l’occasion de dénoncer la mort de Alik, la semaine dernière au centre de rétention de Zona Franca à Barcelone et l‘installation de lames tranchantes sur les murs de Melilla.

Dimanche matin, une banderole a été pendue sur la façade de la mairie de Madrid : fermeture des CIEs, maintenant !

D’après les sites internet de plusieurs collectifs espagnols

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[Belgique] Feu aux centres fermés et aux prisons ! – 5 décembre 2013

Feu aux centres fermés et aux prisons !

Ce 5 décembre, un prisonnier du centre fermé pour sans-papiers de Bruges est retrouvé mort dans sa cellule. S’il n’y a pas encore d’éclairage sur les circonstances de sa mort, le constat est là, une nouvelle personne a succombé à l’enfermement.

Suite à cet événement, tou-te-s les incarcéré-e-s du centre ont entamé un grève de la faim, dernier recours des sans-voix. C’est le moyen de lutte de celles et ceux qui n’ont plus rien à perdre. Le mouvement de grève s’est rapidement propagé vers d’autres centres, au 127Bis et à Vottem.

Morts, grèves de la faim, rapatriements forcés, contrôles incessants, la vie est, pour de nombreuses personnes, insupportable et le climat devient explosif.

Que faire ? La réponse est tellement évidente qu’il paraît absurde de la répéter une énième fois. Mais bon, allons-y. Il faut dès aujourd’hui abolir les frontières et cesser le flicage et les humiliations, en finir avec la complaisance à l’égard de l’Etat raciste et assassin, de l’Europe repliée sur elle-même et responsable d’hécatombes au nom de la préservation d’un soi-disant bien-être économique et sécuritaire.

L’émeute généralisée n’est donc pas loin, et tant mieux si, enfin, elle fout aux ordures toute cette merde et dissipe cette puanteur rance et toxique qu’exhalent la placidité et l’aveuglement des bien-lotis !

Pour plus d’infos sur la lutte contre les centres fermés, retrouvez d’autres textes et nouvelles sur www.gettingthevoiceout.org

Trouvé sur La Cavale

[Mesnil-Amelot] Tentatives d’évasions – 7 décembre 2013

Deux retenus du centre de rétention du Mesnil Amelot ont tenté de s’évader après avoir appris qu’ils devaient être expulsés le lendemain. Malheureusement ils n’y sont pas parvenus : après avoir escaladé les grillages, ils ont été rattrapés par les flics. L’un d’entre-eux, blessé, a été conduit à l’hôpital et l’autre ré-enfermé au centre de rétention.

D’une prison à l’autre, Solidarité avec Ibrahim El Louar

RDV pour l’audience devant le JLD, lundi 9 décembre 2013 à 14h au tribunal annexe de Meaux, qui jouxte le centre de rétention du Mesnil Amelot

 

D’UNE PRISON À L’AUTRE    

Solidarité avec Ibrahim El Louar

 

Le 16 décembre 2012, cinq personnes tentent de s’évader du centre de rétention de Palaiseau. Quatre vont y parvenir mais la cinquième personne, Ibrahim, va rester dans les mains de la police qui le passera à tabac. Il est placé en garde-à-vue puis déféré devant un juge deux jours plus tard accusé d’avoir ceinturé un flic pour lui voler un badge magnétique qui a permis aux autres de se faire la belle. Il est ensuite incarcéré en préventive à Fleury-Mérogis. En centre de rétention, l’évasion n’étant pas un délit, les flics et les juges cherchent donc à charger sur d’autres chefs d’inculpation.

Le 2 avril 2013, les juges de la cour d’appel de Paris l’ont condamné à 1 an de prison ferme pour les violences aggravées sur agents dépositaires de l’autorité publique en état de récidive légale. En première instance, sans avocat et sans interprète, il avait été condamné à 2 ans. Quand on est isolé, étranger et qu’on ne parle pas français, sans avocat, la justice écrase d’autant plus.

Mercredi 4 décembre il arrivait en fin de peine et devait être libéré. Malheureusement ce ne sont pas ses proches qui l’ont accueillit à la sortie, mais une escorte de la PAF qui l’a transféré au centre de rétention du Mesnil Amelot.

À Fleury Mérogis, une brigade spéciale de flics est chargée de veiller à ce que les sans papiers incarcérés soient expulsés ou enfermés en centre de rétention à l’issue de leur peine.

Lundi il devrait passer devant le JLD, situé dans la nouvelle cité judiciaire qui jouxte le centre du Mesnil Amelot, dans l’anonymat de la zone aéroportuaire Roissy Charles de Gaulle

D’une taule à une autre, de la prison pour étrangers à la maison d’arrêt, du centre de détention au centre de rétention, le chemin est tout tracé. Le pouvoir profitera toujours des révoltes, des tentatives d’évasions, des refus d’embarquement, pour enfermer toujours plus les récalcitrants. Et inversement, quand on sort de prison et qu’on est sans papiers, ce qui nous attend c’est dans la plupart des cas, le centre de rétention et l’expulsion.

Quand on est enfermé dans un centre de rétention, quand tous les recours juridiques sont épuisés et quand s’annonce l’expulsion, la seule alternative c’est l’évasion et la révolte. C’est pourquoi ces histoires se répètent : en 2012, 58 personnes ont réussi à se faire la belle des centres de rétention. À Hendaye (sud-ouest) le 1er novembre 2013, deux personnes se sont évadées. Une a été rattrapée et condamnée à 1 mois de prison tandis que l’autre court toujours.

A Marseille, en mars 2011, des retenus ont mis le feu à la prison pour étranger du Canet. Après des mois d’instruction, de prison et de contrôle judiciaire, deux anciens retenus ont été condamnés le 26 novembre 2013 à un an de prison ferme.

Pour Ibrahim comme pour les autres, il est important d’être solidaire avec celles et ceux qui se révoltent pour leur liberté, qu’ils soient innocents ou coupables. Car tant qu’il restera des prisons, des papiers et des frontières, la liberté ne restera qu’un rêve.

À BAS TOUTES LES PRISONS

evasionpalaiseau@riseup.net

[Radio] Émission Sans Papiers Ni Frontières du 6 décembre 2013 en ligne

Émission Sans Papiers Ni Frontières du 6 décembre 2013

Au sommaire : *retour sur le procès les inculpés du Canet à Marseille*guide à l’usage des proches de détenus*point sur la situation d’Ibrahim El Louar*Italie*brèves

Téléchargez/écoutez l’émission ici

Émission tous les premiers vendredi du mois de 19h à 20h30 (rediffusion le mardi suivant à 8h)

sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM en région parisienne et sur internet partout ailleurs

Prochaine émission le 4 janvier 2014

[Hambourg] Attaque à la peinture contre un bâtiment du SPD en solidarité avec les réfugiés – 4 décembre 2013

Dans la nuit de mardi à mercredi 4 décembre, nous avons attaqué à la peinture le bâtiment du SPD du centre-ville et laissé un slogan – le 21 décembre Lampedusa est partout – Flora reste !

L’attitude du SPD à Hambourg participe activement à la politique raciste d’expulsions de l’Allemagne et de l’Europe, faisant des mobilisations racistes pour « l’aide à la protection » comme à Schneeberg, Greiz ou à Berlin-Hellersdorf. Le racisme en Allemagne n’est pas uniquement le fait d’une doctrine d’extrêmistes de droite affirmée par une bande de « parasites » fachos marginalisés, mais vient aussi du centre de la société. C’est ce que montre par exemple le SPD d’Hambourg, et le SPD dans son ensemble, par leur attitude envers le groupe « Lampedusa ».

Simultanément, la Rote Flora à Hambourg est menacée par les mesures d’urbanisme du Sénat, comme ils ont reconnu que le projet récalcitrant contraste avec les activités de paix et de réaménagement. Le SPD est responsable de la mise en place de «zones de danger» à Hambourg. Celles-ci permettent aux flics d’harceler les passants – en particulier les personnes en raison de leur apparence qui ne rentre pas dans le tableau des blancs Allemands normaux. Du contrôle individuel à l’expulsion, ils ont toutes sortes de représailles à disposition.

Nous voulons exprimer notre solidarité avec les réfugiés et en Allemagne à Hambourg et leur souhaiter plein de bonnes choses dans la lutte contre la politique d’expulsion et d’enfermement et les Etats racistes!

Tous-tes à Hambourg !

Détruisons l’Europe forteresse !

Traduit de l’allemand de linksunten indymedia, 05/12/2013 par lechatnoirémeutier

[Tanger] La police rafle et tue – 4 décembre 2013

« Ça c’est passé comme d’habitude. La police est venue vers 16h dans le quartier, elle entrait dans les appartements où logent les Subsahariens pour les embarquer dans des cars et les expulser. Elle est arrivée dans celui de ce jeune, même pas 20 ans. Il a probablement voulu résister ; quelques minutes après, on l’a vu tomber du 4e étage, il est mort en touchant le bitume ».  Ce mercredi 4 décembre la police marocaine a encore assassiné un migrant, Cédric, lors d’une rafle dans le quartier de Boukhalef. Les flics ont pris la fuite laissant le corps gésir sur le bitume.

Mais cette fois-ci la réaction de la part des autres migrants ne se fait pas attendre. Ils sont plus de 700 à se rassembler et à marcher en portant le corps aux cris de « policiers assassins » et « police raciste ». La police et les militaires se sont interposés, la tension est montée d’un cran et des coups ont été échangés, pierres et bouteilles contre matraques.

Vidéo de Tanja actualités

[Bruges] Mort d’un retenu et grève de la faim – 6 décembre 2013

Le 3 décembre 2013 un retenu a été découvert mort dans son lit au centre fermé de Bruges.

40 détenus ont entamé une grève de la faim au centre fermé de Bruges et 20 autres détenus au centre fermé de Vottem en solidarité avec les détenus de Bruges et avec la lutte des Afghans.

Le 6 décembre la grève s’étend : refus de manger, refus de dormir, refus de douche et de télé. Une partie des détenus de Bruges a passé la nuit dehors refusant de monter au dortoir.