Un incendie a éclaté vendredi 18 à 21h dans le centre de rétention de Campsfield House près de Kidlington dans le comté d’Oxfordshire, géré par la société privée MITIE. Il a entraîné l’effondrement d’une partie du toit du bâtiment, rendant inutilisable un dortoir. 150 retenus sur les 200 enfermés dans le centre ont ainsi dû être transférés et deux sont à l’hôpital après avoir été intoxiqués par la fumée. Les flics enquêtent actuellement pour déterminer l’origine du feu.
Traduit librement de la presse
Une journée bien chargée
Encore une grosse rafle à Barbès. Ce Jeudi 17 octobre, vers 13 heures, des groupes de deux à trois civils du commissariat de la Goutte-d’Or, patrouillent dans le quartier et arrêtent au faciès plusieurs dizaines de personnes. Elles sont emmenées dans un camion de flic stationné sous le métro qui une fois plein, se dirige vers le commissariat de la rue de Clignancourt. À au moins trois reprises le camion et les civils reviennent faire leur même sale boulot. Au commissariat quelques personnes sont relâchées et la plupart emmenées au centre de rétention de Vincennes.
Des personnes solidaires ont tenté à leur petit nombre d’empêcher des arrestations en prévenant les gens sur place que les flics sont en train de contrôler. Ça dure au moins jusqu’à 20 heures. Heureusement, une bonne nouvelle vient briser la routine des rafles : une vitre de la porte arrière du camion des flics cède sous les coups portés par les arrêtés et quatre personnes parviennent à s’échapper.
Le même jour, des lycéen-ne-s sont descendu-e-s dans la rue et ont bloqué une vingtaine de lycées à Paris. Ils/elles sont des milliers, contre les expulsions, notamment celles d’un lycéen, Khatchik, expulsé le 12 octobre et d’une collégienne, Léonarda, expulsée le 9 octobre. Une manifestation est organisée place de la nation et ça part dans tous les sens, en plein de petits cortèges qui remontent vers bastille, république et les grands boulevards. Sur le chemin, ça gueule, du mobilier urbain est pété, une ligne de crs est enfoncée, tandis que les syndicats lycéens et les (futurs) politiciens appellent à rester en ordre. La pression des flics, notamment des civils, se fait de plus en plus forte et la manif finit par se disperser sous les gazs lacrymos avec quelques arrestations. Mais dans d’autres endroits de paris des petites manifestations continuent d’avoir lieu.
Le lendemain, vendredi 18, une nouvelle manifestation est appelée. Encore des lycées bloqués et des milliers de lycéen-ne-s dans les rues (les profs n’étaient qu’une poignée, bel effort de solidarité pour les autres!). Le cordon de tête tenu par les syndicats lycéens et étudiants et par le front de gauche se fait déborder et la tête de la manif pousse la ligne de crs qui se fait caillasser jusqu’à l’arrivée.
On aurait aimé que les manifestant-e-s aillent à Barbès pour relier ces réalités. Mais pour ça, pour l’instant, manquent des liens et des solidarités qui restent à construire pour mettre à bas ce monde de flics et de barbelés.
Après l’enième refus de la part du tribunal de Modene de revoir les mesures restrictives imposées à Sabbo, Andrea et Gablriele arrétés le 16 juin à la suite d’un salut solidaire devant le CIE de viale Lamarmora et depuis lors soumis à l’assignation à résidence et l’impossibilité de sortir le soir.
En attendant le procès pour dégradations aggravées qui se tiendra le 2 décembre.
En solidarité avec ceux qui luttent dans et hors des CIE.
Dimanche 13 octobre, repas de soutien au Laboratorio Libertario Ligèra, piazza Pomposa 8
Exposition sur les CIE puis tractage.
nociemodena.noblogs.org
Malgré les timides démentis des officiels turcs, les habitants de la province de Mardin n’en démordent pas : la Turquie a amorcé la construction d’un mur de 2 mètres de haut le long de sa frontière avec la Syrie (photos).
C’est le deuxième mur que la Turquie choisit d’élever le long de sa frontière méridionale, et même si ce n’est qu’une fraction de la frontière longue de 900 kilomètres, l’objectif est de cibler des zones plus poreuses. Au mois de mai dernier, Ankara avait décidé de blinder la zone de Cilvegozu au nord d’Alep en élevant un double mur sur 2,5 kilomètres. Et en ce mois d’octobre, c’est en pleine zone urbaine que les travaux débutent : en effet, si ce n’était de la ligne frontalière, Nusaybin en Turquie, et Kameshli en Syrie feraient partie de la même agglomération. Comme toujours les villes jumelles sont des zones de culture commune mais aussi des zones de passage, de trafic. Bien souvent, et jusqu’à ce que les discours sécuritaires s’en mêlent, il n’y a pas pour ainsi dire pas de démarcation.
Mais le conflit en Syrie a généré des flots de réfugiés considérables vers le Nord (ils sont 500 000 environ en Turquie, soit le quart des personnes qui ont fui le territoire syrien) et la violence franchit parfois la frontière (comme en février et en septembre 2013). La difficulté, pour le gouvernement turc, est la maîtrise de son territoire : construire un mur permet de créer des zones de transit obligées, là où auparavant le franchissement était relativement aisé.
Cette nouvelle construction confirme donc la progression du blindage des frontières au Moyen-Orient mais aussi dans le monde.
Repris tel quel depuis la presse.
En Éthiopie, dans les camps de réfugiés de Maï Ani et d’Adi Arush (nord du pays, plus de 40 000 personnes y sont), une veillée funèbre en mémoire des victimes du naufrage du 3 octobre à Lampedusa a tourné à l’émeute. Une partie des migrants qui sont morts ce jour là seraient auparavant passés par ces camps.
Lors de la veillée, un migrant aurait tenté de s’emparer de l’arme d’un flic et aurait été tué, ce qui aurait déclenché l’émeute qui a fait au moins six blessés parmi les réfugiés.
Nous n’avons pas plus d’informations. La seule source concernant ce qui s’est passé est le Haut Commissariat aux Réfugiés, accusé par les migrants de bloquer leur passage en Europe.
Nuit d’affrontements et tentative d’évasion au CIE de Caltanissetta en Sicile. Cette nuit (7 au 8 octobre) autour de 23h50, environ cinquante retenus ont essayé d’escalader les grilles d’enceinte. Les flics et les militaires les ont malheureusement quasiment tous bloqués, seuls six sont parvenus à sortir. Certaines sources indiquent qu’ils se sont évanouis dans la nature, d’autres qu’ils auraient été repris immédiatement. Un retenu de 18 ans s’est gravement blessé en chutant, il a été transporté à l’hôpital. On déplore, en revanche, l’absence de blessés chez les flics.
Reformulé depuis la presse via macerie
Émission Sans Papiers Ni Frontières du 4 octobre 2013
Au sommaire : *brèves*lutte des demandeurs d’asile à Calais*révoltes estivales dans les CIE italiens*luttes contre la restructuration urbaine à Saint Denis*
Téléchargez/écoutez l’émission ici (et bientôt toutes les autres !)
Émission tous les premiers vendredi du mois de 19h à 20h30 (rediffusion le mardi suivant à 8h)
sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM en région parisienne et sur internet partout ailleurs
Prochaine émission le 1er novembre
La tête contre les murs, les murs basculent…
révoltes dans les taules
Révoltes, mutineries, évasions, grèves de la faim, campagnes de mobilisation et appels à soutien se succèdent dans les prisons et les centres de rétention en Europe et ailleurs.
À la lecture de certains communiqués et lettres de prisonniers publiés durant l’été, on comprend que les événements successifs se sont parfois répandus. des blocages et autres actes de résistances dans des taules ont parfois eu lieu pour soutenir des mouvements dans d’autres taules. Un même discours contre les conditions carcérales et l’enfermement s’est fait entendre de communiqués en revendications, et la presse s’est bien gardée de faire le lien entre ces différents événements. En bref, il y a eu des tentatives de la part des prisonniers et prisonnières pour s’organiser de l’intérieur et résister de multiples façons.
Dans le contexte économique actuel, où nos conditions de survie se dégradent de plus en plus, les prisons et les centres de rétention sont un rouage de la machine à exploiter et à contrôler par lesquels l’État renforce sa domination. Pour maintenir une pression permanente, les salles des tribunaux tournent à plein régime et les prisons de toutes sortes se remplissent.
Cette brochure est une compilation de lettres et communiqués de prisonniers et prisonnières et d’articles de la presse qui témoignent des mouvements qui ont eu lieu cet été dans les prisons et les centres de rétention en France, en Italie, et ailleurs. La liste des événements est loin d’être exhaustive, mais elle permet de cerner un peu mieux l’ampleur de la contestation, de contribuer de l’extérieur à diffuser l’information et relayer des pratiques de résistance, avec la volonté de briser l’isolement “pour qu’enfin on danse sur les ruines de cette porcherie ».
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Trouvé sur Marseille Infos Autonomes