Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Allemagne] Berlin, manifestation contre les camps – 13 octobre 2012

Samedi 13 octobre, plus de 3000 personnes, dont beaucoup de sans-papiers, ont manifesté à Berlin contre les camps et contre les lois sur l’immigration.

[Grèce] Nouvelles de Patras : rafles, résistance, répression – 11 octobre 2012

 

Grèce : La guerre antifasciste fait rage dans la ville de Patras ; quatre compagnons arrêtés et menacés d’être accusés de crime

Le matin du lundi 1er octobre a été le théâtre d’une autre opération policière sous le nom “Xenios Zeus” contre les immigrés et les réfugiés, cette fois-ci dans le port de la ville de Patras. Il y avait une forte présence policière dans la ville depuis la veille, incluant des unités anti-émeute d’Athènes et d’autres villes, ainsi que l’inspecteur général de la police du sud de la Grèce.

Des anarchistes et sympathisants se sont rassemblés dans le squat Parartima, dans le centre-ville, essayant de tenir un espace ouvert de résistance et d’accueil pour les immigrés persécutés, alors qu’ils menaient aussi des actions contre-informatives contre le pogrom raciste en cours. Une assemblée dans la soirée pour la coordination des actions a été tenue dans le squat ; à ce moment-là, les compagnons de Patras faisaient état de centaines de détentions d’immigrés, avec des papiers ou non.

Des anarchistes et d’autres antifascistes ont réalisé des actions de solidarité contre la chasse aux immigrés et réfugiés, telle une manifestation à moto, des rassemblements avec sono sur les places, des distributions de tracts dans les marchés à ciel ouvert, avec la création d’un espace d’accueil dans le squat Parartima pour tous les résistants persécutés. Au même moment, ils ont appelé à une large manifestation.

Le 2 octobre (autre source en grec), quelques 350 compagnons sont descendus dans les rues de Patras pour une marche dans l’après-midi qui a duré plus de deux heures, passant par plusieurs quartiers. On pouvait lire sur la banderole principale “Contre l’opération fasciste Xenios Zeus – Solidarité avec les immigrés” et les slogans chantés incluaient : “Pauvreté, misère, cannibalisme ; c’est la crise et le capitalisme”.

Le 4 octobre, le texte qui suit fut publié (en grec) par plusieurs immigrés à l’occasion des événements en cours à Patras (et partout ailleurs) :

“Nous sommes un groupe d’immigrés qui a décidé d’écrire ce texte comme message aux Grecs et ainsi appeler à la solidarité face aux problèmes auxquels nous faisons face. Nous avons laissé nos patries pour de nombreuses raisons différentes, telles des guerres, la pauvreté, l’oppression, le fascisme. Nous sommes venus ici avec le désir de voyager vers l’Europe, ayant des rêves pour le futur.

En Grèce, en crise, nous faisons l’expérience du chômage et nous n’avons pas de papiers qui nous permettraient de travailler de manière légale. Nous n’avons pas ce qui est nécessaire pour vivre, tel de la nourriture, des soins médicaux, des abris. La légitimité du parti fasciste et le fait que chaque jour ils deviennent plus nombreux, posent des problèmes dans nos vies. Nous sommes attaqués par des policiers qui sont aussi des fascistes. Même les immigrés qui obtiennent la carte rouge (permis de séjour temporaire pour les demandeurs d’asile) ne peuvent exercer leur droits. Les droits de l’homme ne sont pas respectés et de nombreux immigrés perdent la vie en tentant de passer les frontières ou en restant dans les rues. Nous savons bien que, autant que le fascisme existe en Grèce, il y a aussi de bonnes personnes qui savent ce qu’est la vie humaine.

Aujourd’hui, maintenant, l’État applique l’opération “Xenios Zeus” ici, à Patras. Derrière cette opération policière – qui ramasse les immigrés en un rien de temps dans de larges opérations répressives – 300 immigrés ont été attrapés hier et emmenés dans des camps de concentration qui sont fermés comme des prisons. Aujourd’hui, nous demandons aux gens du coin qui savent ce que veulent dire la vie et la liberté de nous montrer de la solidarité afin d’arrêter cette opération inhumaine. Nous avons fait l’expérience de beaucoup de problèmes dans nos pays et nous faisons face à de nombreuses lois injustes, fascistes et inhumaines jusqu’à ce jour.

Nous ne pouvons plus endurer ceci. Merci pour votre intérêt.”

Suivant ces développements de près, les compagnons ont essayé de ne pas laisser sans réponse les détentions de masse d’immigrés, ni les menaces des nazis. Bien que les activistes ont envoyé un message clair de résistance et de détermination de contre-attaquer, leurs protestations du moment ont été incapables de mettre un arrêt au mécanisme étatique qui kidnappe violemment les gens où qu’ils soient. Cependant, les gangs para-étatiques menaçant attendant pour attaquer les gens sans défense – avec la participation amicale de la police grecque – étaient gênés dans une large mesure par la présence constante d’antifascistes dans les rues.

Dans les premières heures du jeudi 11 octobre, un gang d’Aube Dorée [Chrissi Avgi] s’est rencontré dans un restaurant à grillade appelé “Psitalonia”, sur la place Psila Alonia, et se sont préparé à attaquer les compagnons antifascistes dans le voisinage (près du squat Maragopouleio). Des sympathisants ont immédiatement bougé vers le coin pour défendre les compagnons et tous ensemble ils ont écrasé les néo-nazis quand ces derniers ont tenté de les attaquer. Les membres d’Aube Dorée ont battu en retraite en désordre et le magasin qui leur sert comme repaire a été défoncé. Plus spécifiquement, le restaurant à grillade “Psitalonia” appartient à des brutes qui ont des liens directs avec le noyau dirigeant du parti local. En plus, c’est un lieu de rassemblement connu pour les ordures fascistes en lien avec les attaques contre des immigrés dans le quartier. Le parti Aube Dorée a officiellement démenti la présence de ses mercenaires dans l’incident.

L’esprit de revanche de l’État pour ses chiens fouettés s’est vite transformé en manie, les flics détenant neuf personnes sur des bases feintes dans des lieux et temps différents, environ une heure et demie après les événements. Cinq des compagnons arrêtés ont été relâchés après de nombreuses heures. Malgré tout, les quatre autres ont été gardés pour des charges criminelles de tentative de meurtre car ils ont été identifiés comme “suspects” impliqués dans l’affrontement par rien de moins que quelques membres d’Aube Dorée. Par conséquent, l’affaire est basée sur des allégations de fascistes qui ont fabriqué les accusations de concert avec les flics et les autorités judiciaires.

Le vendredi 12 octobre, des personnes solidaires ont appelé à un rassemblement à 12h devant le squat Parartima, au croisement des rues Corinthou et Aratou, pour une marche de protestation vers le tribunal de Patras dans la rue Gounari, où les quatre compagnons arrêtés allaient passer devant un juge d’investigation. Environ 400 compagnons ont protesté devant le tribunal, criant fort des slogans en solidarité avec les quatre arrêtés. Toutefois, l’audition a été reportée au lundi 15 octobre (à 8h30 et plus tard à 17h00). Les quatre compagnons restent en détention et ont été transféré dans le quartier général de la police dans la rue Ermou à Patras.

Nous devons combattre l’État et les attaques para-étatiques ! Bas les pattes de nos compagnons !

CONTRE LA POLICE D’ÉTAT ET LE NÉO-NAZISME
SOLIDARITÉ AVEC LES 4 ARRÊTÉS
MORT AU FASCISME

repris de : http://fr.contrainfo.espiv.net/2012/10/13/grece-la-guerre-antifasciste-fait-rage-dans-la-ville-de-patras-quatre-compagnons-arretes-et-menaces-detre-accuses-de-crime/

 

[Australie] Manifestations et protestations dans les camps – 12 & 13 octobre 2012

Nauru, ça continue : ce week end, 200 demandeurs d’asile enfermés au camp de Nauru ont manifesté, tandis que sur l’île de Christmas Island, 40 autres ont également manifesté contre la durée de traitement de leur dossier de demande d’asile et contre leur enfermement dans les îles du Pacifique.

voir aussi ici.

L’Espagne dépense ses derniers euros contre les migrants et sans-papiers – 10 octobre 2012

L’Espagne dépense ses derniers euros contre les migrants et les sans-papiers – 10 octobre 2012

Le secrétaire d’État à la sécurité du gouvernement espagnol à présenté à l’Assemblé le projet du budget du Ministère de l’Intérieur pour 2013.

50 millions d’euro de ce budget seront utilisé pour faire face à « l’arrivée de migrants illégaux » :

– 25 millions pour les expulsions,

– 400 000 euro pour le maintien des CIE (plusieurs CIE ont fermé l’année passée car ils n’étaient plus « aux normes »),

– 3 à 4 millions d’euros destinés à la maintenance du mur de Ceuta et Melilla.

Mais tout leur fric, leurs flics et leurs barbelés ne pourront jamais empêcher les assauts des barrières, les révoltes et les évasions dans les CIE, les résistances aux rafles et à la police…

Brûlons les frontières !

Détruisons les camps !

Mix-Tape de soutien aux inculpés de l’incendie du cra du Canet

Sortie d’une Mix-Tape de soutien aux inculpés de l’incendie du cra du Canet

Elle est téléchargeable ici sur le site Basse Intensité.

Pour rappel sur l’incendie du cra du Canet : ici et .

[Italie] Tout fonctionne, d’après le ministre délégué à l’immigration – octobre 2012

Le sous-ministre de l’interieur délégué à l’immigration Saverio Ruperto est engagé dans une tournée dans les différents centres d’identification et d’expulsion Italiens, pour s’assurer que tout fonctionne comme il se doit. Il a commencé le 4 octobre avec une visite à Rome, au Cie de Ponte Galeria, où il a trouvé «un bon niveau d’organisation» et des « bonnes pratiques qui peuvent être appliquées dans d’autres centres.» Ces jours-ci il est engagé en Sicile, où il a visité le Cie de Lampedusa et le Cara Mineo ( centre de semi-détention ndt). Dans le premier il a été en mesure d’apprécier la récente restauration « le centre a été rénové et rouvert, et donc pour l’instant, il exécute pleinement sa fonction. » Dans le second il a particulièrement apprécié la taille « c’est la plus grande ville d’Europe pour les demandeurs d’asile et fonctionne comme il se doit. »

Et en parlant de la Sicile, cette nuit même, un jeune homme tunisien de 19 ans, a essayé de s’échapper du Cie de Caltanissetta. Le agents de garde l’ont vu escalader la barrière, et ils ont rattrapé. Le fugitif avait essayé de résister en frapper les gardes avec une barre de fer qui avait apporté avec lui, mais il a été immobilisé et arrêté pour résistances et de blessures.

Au Cie de Turin, enfin, un détenu de la zone bleu a été battu par la police et pris isolément : il a protesté trop fougueusement d’avoir été arrêté tout en étant en possession d’un récépissé de sa demande de régularisation.

source : macerie

En revanche, un retenu de Lampedusa, a réussi a se faire la belle de l’hôpital dimanche (7 octobre 2012) après s’être blessé dans une bagarre. Nous lui souhaitons bon vent !

 

 

Manifestation vers le centre de rétention de Vincennes, 16 novembre, 18h

Manifestation nocturne et sonore vers le centre de rétention de Vincennes, Vendredi 16 novembre 2012 à 18 heures

Pondre une énième réforme pour enfermer et expulser toujours plus d’étrangers (allongement du contrôle d’identité à 16 heures) semble être aussi normal que de se demander ce qu’on va manger ce soir. Enfermer les gens 45 jours pour une histoire de papiers est devenu acceptable. Mettre en prison ou sous cachetons ceux qui refusent de se laisser enfermer, exploiter et stigmatiser est d’une extrême banalité. Mais malgré toutes les forces mises en œuvre pour nous faire avaler la pilule, des personnes, à l’intérieur comme à l’extérieur des centres de rétention, se révoltent et se solidarisent régulièrement.

Le racisme et la stigmatisation des étrangers sont un des moyens des pouvoirs pour désigner un ennemi commun. Le but est de monter les pauvres les uns contre les autres. Diviser pour mieux régner. Il faut que le marché du travail soit une histoire de compétition afin de nourrir encore et toujours l’économie.

Au sein de l’espace Shengen les frontières sont censées être abolies mais en réalité elles sont surtout renforcées à l’intérieur de l’Europe. La « menace » migratoire permet de justifier un contrôle permanent sur toutes et tous : dans les transports, sur les lieux de travail, dans les administrations, dans la rue… Un simple contrôle peut pour certains, amener à l’enfermement et l’expulsion. Rendus possible grâce à la collaboration active des banques (La Poste, la BNP, le Crédit lyonnais…), des agences d’interim (Randsat et Adecco qui menacent de balancer les sans-papiers s’ils se mettent en grève), des transporteurs (SNCF, Air France, Royal Air Maroc…), des constructeurs (Bouygues, Eiffage, Vinci…) ainsi que toutes les associations (France terre d’asile, Croix rouge, Forum réfugiés…) qui cogèrent la machine à expulser.

Les centres de rétention comme les autres lieux d’enfermement sont un des moyens répressifs pour l’Etat d’asseoir son pouvoir et d’étendre le contrôle sur la société. Ils sont banalisés et admis comme faisant partie d’un système qui fonctionne du mieux qu’il peut. De toute évidence, la machine rodée de la politique migratoire fait face à des individus qui ne veulent pas subir leur exploitation et leur enfermement. Des révoltes ont lieu dans les prisons pour étrangers en Europe et ailleurs. Il y a un an, à Marseille, le centre de rétention du Canet a brûlé. Depuis sa réouverture les actes de résistance n’ont cessé. Cet été des retenus ont refusé d’embarquer et se sont révoltés contre les tabassages quotidiens des flics. Certains ont essayé de mettre le feu au centre. Des personnes se sont solidarisées avec eux.

Ces dernières années l’État a cherché à casser les luttes à l’intérieur comme à l’extérieur en utilisant de nombreux outils de son appareil répressif y compris l’antiterrorisme. Ce sont pourtant ces révoltes et ces solidarités qui s’attaquent à la résignation. S’organiser pour lutter contre les centres de rétention et les frontières, c’est aussi s’opposer aux outils de contrôle et de répression qui vont avec.

Nous refusons de nous laisser contrôler et enfermer dans des prisons et des frontières.

Attaquons les lieux d’enfermement et le système qui les produit.

- Manifestons en nous faisant voir et entendre des retenus le vendredi 16 novembre à 18 heures précises.
- Rendez-vous dans le hall de la gare RER de Joinville-Le-Pont (RER A – direction Boissy-Saint-Léger).

Trouvé sur Indy Nantes

[Algérie] Encore des harragas arrêtés – 4octobre2012

Algérie, encore des harragas arrêtés – 4octobre2012

36 personnes ont été arrêtées au large de Annaba le 4 octobre 2012. Le jour précédent, 14 autres ont également été empêchée d’émigrer par les gardes côte algériens.

Brûlons les frontières !

[Australie] émeute et manifestation contre les camps péninsulaires – 30 septembre 2012

Émeute dans le camp de Nauru – 30 septembre 2012

Une quinzaine de demandeurs d’asile enfermés dans le nouveau centre de Nauru ouvert il y a un mois (1500 places) ont détruit des tentes, des équipements électriques et une partie de la cuisine.

Le 22 septembre, 200 personnes avaient manifesté sous les fenêtres du centre de rétention de Maribyrnong (Melbourne) contre l’enfermement des demandeurs d’asile et la (ré)ouverture des deux camps de Manus et Nauru.

Les habitants des ces deux États insulaires ont quant à eux l’air ravi de ces réouvertures qui, selon David Aimgimea, PDG de Eigigu Holdings, une entreprise qui possède, entre autres, un supermarché à Nauru et distribue le poisson pêché localement, « va booster l’hôtellerie et le secteur de la construction. Même chose pour les supermarchés, les quincailleries, donc ça va créer des emplois. Sans compter les emplois directement créés pour la gestion du centre de détention. Quand le centre était encore ouvert, des Nauruans étaient employés comme agents de sécurité, mais aussi aux cuisines. Ce qui a aussi permis à pas mal de Nauruans d’apprendre un métier. »

Sans commentaire…

camp de Nauru

Marseille : rassemblement samedi 6 octobre 2012 à 18h devant le CRA du canet

RASSEMBLEMENT SAMEDI 6 OCTOBRE 18 HEURES DEVANT LE C.R.A DU CANET – Bd des Peintures – Metro Bougainville

Semaine après semaine, jour après jour, le quotidien des retenu-e-s au Centre de Rétention Admnistratif du Canet est ponctué par des humiliations, des insultes et des tabassages de maton-ne-s de cette prison pour étranger-e-s. Parfois la nourriture est périmée, on donne aussi des médicaments à tout vent, surtout des anti-douleurs ou des anxiolytiques. Si un-e retenu-e tente de résister à son expulsion il-elle peut être ligoté-e, bâillonné-e au scotch et/ou gavé-e de calmants. Parmi les retenu-e-s, des auto-mutilations et des tentatives de suicide se succèdent.
À l’intérieur du centre, des retenu-e-s résistent par des actes individuels ou collectifs: refus d’embarquement, destructions de matériel ou incendie…
Nous nous rassemblons pour manifester notre solidarité avec ces retenu-e-s. Si nous nous solidarisons avec les retenu-e-s, pour autant, nous ne luttons pas pour une amélioration des conditions de la rétention administrative. Nous nous battons pour la fermeture des centres de rétention et contre le système qui les produit.

LIBERTE DE CIRCULATION ET D’INSTALLATION !
ARRET DES EXPULSIONS !
FERMETURE DE TOUS LES CENTRES DE RETENTION !