Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Japon] Un mort au centre de rétention de Tokyo

22 novembre 2014. Un retenu est mort au centre de rétention de Tokyo. Alors qu’il disait se sentir mal et avait réclamé en vain de voir un médecin il avait été placé en isolement, loin du regard des autres détenus. Quelques mois auparavant, deux autres personnes sont mortes dans les mêmes circonstances dans un autre centre de rétention dans la région d’Ushiku.

Dans les prisons, les centres de rétention, les commissariats, tous les lieux d’enfermement, la police et les matons tuent à coup de taser, d’étouffement ou de mépris. Pour eux ce sera toujours une mort naturelle, pour nous un assassinat. La prison tue… alors crève la taule !

Pour rappel : 21 août 2014, mort d’Abdelhak Goradia au centre de rétention de Vincennes ; 6 novembre 2014, mort de Mohamed Asfak au centre de rétention d’Amygdaleza en Grèce ; 5 septembre 2014, mort d’un retenu au centre de rétention de Morton Hall (Royaume-Uni) ; 15 février 2013 mort d’un détenu à la prison de la santé à Paris ; et tant d’autres.

Depuis plusieurs semaines manifestations, actions, AG, blocages et sabotages se multiplient en réaction à la mort d’un manifestant dans le Tarn et plus généralement face aux violences policières. Que ce soit aux frontières, dans les quartiers, dans les luttes, l’État tue. Voir ici quelques brides de la mobilisation en cour : tag violences policières / tag meurtres de la police / tag armes de la police sur Paris Luttes Infos.

 

[France] Évasions awards 2013

Les évasions 2013, mur par mur, pierre par pierre…
Paris-Vincennes : 24 (!!!)
Marseille-Canet : 17
Coquelles : 5
Strasbourg-Geispolsheim : 5
Palaiseau : 4
Lille-Lesquin : 3
Metz-Queuleu : 3
Lyon-Saint-Exupéry : 2
Hendaye : 2
Mesnil-Amelot : 1
Perpignan : 1
Rennes-Saint-Jacques : 1
Rouen-Oissel : 1
Nice : 1
Nimes-Courbessac : 1
Soit 71 évasions, 13 de plus qu’en 2012.
Source : rapport 2014 (sur l’année 2013) des associations intervenant dans les centres de rétention.

[France] Quelques chiffres

Le rapport 2013 des associations présentes dans les centres et locaux de rétention vient de sortir. Bien que nous pensons que ces associations occupent le rôle de caution humanitaire à la gestion des indésirables par l’État et se contentent d’une dénonciation des dysfonctionnements plutôt que d’une critique réelle portée contre l’enfermement des migrant.e.s, nous en reproduisons quelques chiffres.

En 2013, 51 844 personnes ont été expulsées : 20 823 depuis la France (dont 7 386 retours dit « volontaire ») et 23 635 depuis « l’Outre-mer ».

45 377 personnes ont été enfermées en centre de rétention : 26 441 en France et 18 936 dans les territoires « d’Outre-mer ».

La grande majorité des personnes ont été arrêtées lors de contrôles dans la rue (rafles) et aux frontières (environ 10 000 personnes). Les autres lieux d’arrestation massive sont les gares et les prisons (un peu moins de 2 000 personnes dans chaque).

De nombreuses autres informations sont données sur les conditions et les mesures d’expulsion (vous saurez bien trouver ce rapport disponible en ligne).

Feu aux centres de détention. Enedeka maska Eretik Unik O gree

71 bonnes nouvelles quand même…

[Genève] Action contre l’OIM en solidarité avec les migrants

noborder2Dans la nuit du 20 au 21 novembre 2014, nous avons brisé les vitres et couvert de peinture l’entrée du siège de l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM) à Genève comme un acte de solidarité avec les migrants qu’ils étudient et tentent de contrôler.

Se présentant comme une organisation humanitaire, l’OIM soutient en réalité le financement des Etats membres pour maintenir leurs frontières et les intérêts économiques aux dépens de vies humaines et de liberté. En plus des Etats, leurs entreprises donatrices : Chevron, DOW, et UBS ont tous leurs rôles dans les catastrophes écologiques et économiques qui déplacent les gens de leurs maisons.

Nous attaquons l’OIM pour son étroite collaboration avec Frontex afin de construire “l’Europe forteresse”, son implication dans les centres de rétention (au large de l’Australie), fournissant aux États des données sur les voies de migration et les identités des migrants, ses soi-disant “programmes au retour volontaire” qui soudoient les migrants pour retourner à leurs lieux d’origine, et pour tout autre soutien matériel et technique qu’elle fournit au régime international de contrôle des migrations.

C’était seulement un petit acte de solidarité, mais les nuits sont froides et sombres et nous brisons n’importe quelle partie des frontières construites des Etats et des bâtiments de verre de leurs gardiens plutôt que de dormir pendant l’hiver.

Nous nous souvenons de l’émeute du 19 juillet 2013 au centre de rétention de Nauru et ça nous rappelle que la seule réponse à ce type d’emprisonnement est la destruction.

Personne n’est illégale ! Fermons les camps !

p-s: salutations à nos amis inconnus qui semblent avoir été dehors à Genève à peu près en même temps en repeignant le Consulat français de rouge-sang en mémoire de Rémi F !

Traduit de l’anglais de ch.indymedia.org/de, november 23th, 2014 par lechatnoiremeutier

[Lecce] Opération Nottetempo : La Cour de cassation annule la condamnation pour association subversive

Le 14 novembre 2014, les juges de la 5e Cour de Cassation ont annulé, avec renvoi à la Cour d’Appel de Tarante (pour sa compétence territoriale), la condamnation pour association subversive contre 12 anarchistes de Lecce inculpés en 2005 dans le cadre de l’opération Nottetempo. Les faits spécifiques sont tous prescrits.

 

En première instance, l’accusation d’association subversive (article 270bis) avait été reformulée en association de malfaiteurs (article 416) contre seulement quatre inculpés, et huit avaient été acquittés. Puis en seconde instance, en 2010, la Cour d’appel de Lecce avait rendu le sentence de condamnation pour tous les inculpés pour association subversive simple (article 270). [voir ici]
Quand les motifs de la Cassation seront disponibles, on pourra savoir à quel sujet la Cour de Tarante est appelée à s’exprimer.

Pour rappel, l’accusation d’association et les divers « délits » spécifiques contestés (incitation à la délinquance et manifestations non-autorisées ; diffamation ; incendie de quelques distributeurs de billets de la Banca Intesa, de la porte de la cathédrale de Lecce et contre le logement du prêtre Cesare Lodeserto ; dégradation des distributeurs de quelques stations essence Esso) étaient liés aux luttes en cours contre le centre de rétention « Regina Pacis » de San Foca (province de Lecce) et contre la guerre en Iraq.

Quelques-uns des inculpés

[Traduit de l’italien par leurs soins de Informa-azione.]

 

On pourra relire à propos de la lutte contre le CPT ( ex-cie ) Regina Pacis les bulletins Tempi di guerra, A ceux qui ne sont pas resté au chaud pendant la tempete  et le livre  » les indesirables » dont on peut lire l’intro en ligne.

 

[MàJ][Grèce] Grève de la faim suite à la mort d’un retenu au centre d’Amygdaleza

18 novembre 2014

Des centaines de personnes enfermées au centre de rétention d’Amygdaleza en Grèce ont commencé une grève de la faim suite à la mort de Mohamed Asfak le 6 novembre. Passé à tabac par les flics en juin dernier dans le centre de Corinthe, il n’avait reçu aucun soin malgré ses problèmes respiratoires.

Depuis le début de la grève de la faim,  les flics semblent empêcher les contacts entre les retenus et l’extérieur.

Le 3 novembre commençait le procès des personnes accusées suite à la révolte qui a eu lieu dans le centre en août 2013.

 

En aout dernier, les flics français ont tué Abdelhak Goradia dans le fourgon qui l’emmenait du centre de rétention de Vincennes à l’aéroport où il devait être expulsé.
Ici et ailleurs la taule et les frontières tuent, mort à l’Etat !

d’après hurriya

 Mise à jour 20 novembre 2014

La grève de la faim a commencé le 17 novembre. Les retenus protestent contre la durée de rétention (qui peut aller au delà des 18 mois maximum préconisés par l’UE), l’enfermement des mineurs, et les conditions dans le centre qui ont provoqué récemment la mort de Mohamed Asfak et d’une autre personne. Mohamed a supplié les flics de l’emmener à l’hôpital pendant quinze jours avant de tomber dans le coma. Les flics répondaient « crève, on s’en fout ». Quelques jours plus tard ils laissent mourir un autre retenu par manque de soins médicaux.

« Ils nous cloîtrent comme des moutons et ne s’intéressent plus à nous (…) »

« Certaines personnes sont détenues pendant 26 mois »

« Quand on dit « j’ai mal à l’estomac » ils répondent « j’ai mal aux couilles »  »

« On se battra jusqu’à la liberté »

Hier, troisième jour de grève de la faim, quinze retenus ont été transférés à l’hôpital après avoir perdu connaissance.

 

Déclaration d’un retenu d’Amygdaleza :
« Représentant les réfugiés détenus en Grèce et spécialement à  Athènes (Amygdaleza), je prends l’initiative de vous écrire à propos du comportement des policiers envers nous les migrants. Il y a plein de réfugiés qui sont déjà détenus depuis plus de deux ans et qui ne sont toujours pas libérés. Ils sont traités d’une manière inhumaine. Il y a beaucoup de personnes malades parmi nous qui ne reçoivent aucun soin médical, qui ne sont pas emmenées à l’hôpital, pas même les personnes âgées qui ont entre 50 et 70 ans.

Muhammad Asfaq, Pakistanais, est mort jeudi 11 novembre à Menidi (nom donné au centre d’Amygdaleza par les retenus). Il avait 25 ans et était détenu depuis 2 ans. La cause de sa mort était une maladie dont il n’a pas été soigné. Il n’a pas été emmené à l’hôpital. Il n’a pas reçu de premiers secours au moment où il en avait besoin, au contraire il  a été laissé pendant deux heures étendu sur le sol jusqu’à ce que l’ambulance arrive. Il est mort dans l’ambulance.

Il y a à peu près 1500 réfugiés et migrants à Menidi . Parmi eux il y a beaucoup de personnes malades qui ne reçoivent aucun traitement. Les malades mentaux ne reçoivent aucun soin non plus. C’est même illégal de les enfermer. Il y a aussi beaucoup de racisme de la part de la police, qui conduit même à des mauvais traitements comme des tabassages.

Le médecin dans le centre de rétention ne peut souvent pas s’occuper des cas sévères, il demande donc à la police que les personnes malades soient transférées à l’hôpital. Même si la police ne nous transfère jamais à l’hôpital. Nous n’avons pas assez de médicaments ici et nous manquons de beaucoup de choses nécessaires quotidiennement dans un centre de rétention de masse, telles que des produits ménagers et d’hygiène.

Même si nous voulons retourner dans notre pays d’origine, il faut plus de six mois pour obtenir les documents requis.

Nous menons souvent des grèves de la faim pendant trois jours, mais sans résultat. Désormais nous sommes en grève de la faim jusqu’à ce que quelque chose change.

Nous vous demandons de nous aider, vous qui êtes dehors. Aidez-nous à nous battre pour notre liberté.

Merci

S.K. – détenu à Amygdaleza
17/11/2014

traduit librement de infomobile

 

[Radio] Émission Sans Papiers Ni Frontières du 7 novembre 2014 en ligne

Émission Sans Papiers Ni Frontières du 7 novembre 2014

Au sommaire :

Mutinerie à la prison de Saint-Maur

Aux frontières :

Appel à mobilisation le 15 novembre contre les centres de rétention

Rémi, Abdelak, Houcine, Zyed et Bouna et tous les autres, la police tue – mobilisation en cour (voir sur le site Paris luttes infos, régulièrement mis à jour).

Interview de Marina : À l’ombre de la taule

Téléchargez/écoutez l’émission ici

Émission tous les premiers vendredi du mois de 19h à 20h30 (rediffusion le mardi suivant à 8h)
sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM en région parisienne et sur internet partout ailleurs

Prochaine émission le 5 décembre 2014

15 novembre 2014 Compte rendu de l’appel à mobilisation

17 novembre 2014

Un appel à mobilisation devant les centres de rétention à l’initiative du groupe information rétention de Calais était lancé pour samedi dernier.

Plusieurs groupes y ont répondu dans différentes villes.

A Calais,  une soixantaine de manifestant-e-s se sont retrouvé-e-s devant le centre de rétention de Coquelles. Au son de la sono, de la samba, et de slogans tels que « Brique par brique, mur pas mur, nous détruirons toutes les prisons », ils protestaient contre l’enfermement et les expulsions de sans papiers. Les flics étaient présents en masse, une dizaine de fourgons de CRS étaient garés sur un parking à côté.

A Rennes un parloir sauvage s’est déroulé au centre de rétention de Saint-Jacques. Les solidaires ont amené des escabeaux pour communiquer avec les retenus par dessus les bâches installées sur les grilles du centre.

A Sète,  un rassemblement d’une quarantaine de personnes s’est tenu devant le centre. Des slogans en solidarité avec les retenus et d’autres reliant les violences policières et l’enfermement des migrant-e-s ont été lancés. Il y avait une forte présence des flics.

A Lyon, un millier de personnes accompagné d’une batucada a défilé dans les rues contre les expulsions et pour le droit au logement des enfants étrangers à la rue.

A priori des rassemblements se sont également tenus devant les centres de rétention du Canet à Marseille et de Cornebarrieu à Toulouse.

 

Feu aux frontières !

15 novembre 2014 Appel à mobilisation devant les centres de rétention

– 15 novembre, appel à mobilisation conjointe devant tous les CRA –

[Calais] Mobilisation 15 novembre au CRA Coquelles-Calais

Les centres de rétention sont l’outil principal de l’État dans sa politique de harcèlement, de déshumanisation et d’expulsion des étranger-es jugé-es indésirables. Celui de Coquelles situé derrière le commissariat de la PAF, construit à la fermeture du centre de Sangatte, à coté de la Cité Europe, (énorme complexe commercial où tout est fait pour attirer touristes anglais et consommateurs), est une prison spéciale pour étranger-es qui comporte dans son enceinte un tribunal d’exception, annexe du TGI de Boulogne, où est décidé de manière expéditive et sans témoins, le sort de vies humaines dont le seul crime est d’être nées ailleurs.

En 2012, 44 000 personnes ont été détenues par l’État français dans des Centres de Rétention Administrative (CRA) répartis dans tout le pays. Cela veut dire que des milliers de personnes, dont des familles avec des mineurs, sont enfermées et entassées dans des lieux de « privation de liberté ». Depuis des années, les associations d’aide aux migrant-es alertent l’opinion publique quant aux nombreuses atteintes à la dignité humaine et aux violences physiques et morales qui touchent les personnes enfermées dans les CRA et les zones d’attentes situées dans les aéroports, (le dernier rapport de Open Access Now, relayé par la CIMADE, « la face cachée des camps d’étranger-es en Europe » est éloquent à ce propos). Ils sont souvent éloignées de force du territoire français après leur détention (56000 éloignements en 2012 ).

Cette violence institutionnelle entraîne des suicides et d’autres actes désespérés comme des grèves de la faim, des mutilations, mais aussi des actions de protestation de la part des enfermé-es qui se révoltent contre leurs conditions de vie et les maltraitances policières subies dans les CRA. Plus que l’expulsion, certain-es risquent également la mort : le 21 août dernier, c’est un retenu du CRA de Vincennes qui est tué par la police pendant son transfert à l’aéroport.

Nous rappelons que les migrant-es sont des personnes fuyant des conditions d’existence désastreuses ou qui tout simplement cherchent à vivre une autre vie . Nous rappelons qu’au 19ème siècle des millions d’européen-es ont immigré aux quatre coins du monde, fuyant la misère du « vieux continent ». Nous rappelons que la richesse économique des pays occidentaux est aussi basée sur le pillage et l’exploitation des ressources et des populations dont sont originaires les migrant-es. Les lieux d’enfermement, dont les CRA, servent le système capitaliste dans ses besoins de gestion des populations. Ils font partis du business sécuritaire financé par l’Europe et soutenue par des entreprises nationales/multinationales qui en tirent un profit pharamineux. Les CRA, comme les autres lieux d’enfermement, sont des conséquences de la barbarie étatique et capitaliste (la militarisation des frontières a entraîné la mort de 3 500 personnes ces trois dernières années selon Amnesty international).

LIBERTÉ DE CIRCULATION ET D’INSTALLATION POUR TOUTES ET TOUS ! OUVRONS LES FRONTIÈRES ! FERMETURE DES CENTRES DE RÉTENTION ! REFUSONS LES EXPULSIONS !

groupe information rétention du calaisis informationretention@gmail.com

Source : Calais Migrant Solidarity

 


 

[Toulouse] Rassemblement devant le CRA de Cornebarrieu à 15h

FERMETURE DES CRA !
Rassemblement SAMEDI 15 NOVEMBRE 2014 à 15h devant le CRA de Cornebarrieu (avenue Latécoère, 31700 Cornebarrieu)

Depuis 15 ans, près de 300 000 personnes ont été enfermées de force dans des Centres de Rétention Administrative (CRA), prisons pour les personnes étrangères sans papier. En 2012, 44 000 personnes ont été détenues par l’État français dans les 24 CRA répartis dans tout le pays. Les atteintes aux libertés individuelles sont monnaie courante derrière ces murs où le silence est une règle d’or. Silence sur les multiples tentatives de suicide, parfois derniers gestes de résistance ; silence sur les mutilations corporelles, mais également silence sur la médicamentation à  outrance des personnes enfermées pour tuer la moindre révolte. Car quand une révolte éclate, la seule réponse est la répression policière et judiciaire pour les « fauteur.e.s de troubles ».
Les CRA doivent fermer. La liberté de circulation doit être sans frontière, sans passeport. L’enfermement des personnes sans-papier doit cesser !

En octobre dernier, l’opération européenne « Mos Maiorum » s’est avérée être une véritable chasse aux étranger.es, multipliant les contrôles au faciès et arrestations dans les lieux publics. À Toulouse comme ailleurs, la police a investi les lieux de circulation (gares, métro) pour ’’faire du chiffre’’. Une autre opération (organisée par l’agence Frontex, agence de surveillance et de contrôle des côtes maritimes et des frontières), va être mise en place : Triton*. Malgré les naufrages, les milliers de morts et de disparu.es, la répression continue.
Les opérations policières aux frontières de l’Europe forteresse sont meurtrières et ne répondent qu’à un délire raciste et xénophobe des États qui ont bâti leurs richesses sur des siècles d’oppression colonialiste et de développement capitaliste.

NON AUX EXPULSIONS !  RÉGULARISATION DE TOUTES LES PERSONNES SANS-PAPIERS !  LIBERTÉ DE CIRCULATION ET D’INSTALLATION !

Le 21 août dernier, Abdelhak Goradia meurt dans un fourgon de police au cours de son transfert entre le centre de rétention de Vincennes et l’aéroport de Roissy. Dans les quartiers populaires, aux lisères des forêts et dans les différents lieux d’enfermement l’État bâillonne, réprime et tue les personnes jugées « indésirables ».
Désarmons l’État !

L’ETAT ASSASSINE, NOTRE SOLIDARITÉ N’A PAS DE FRONTIÈRE !

* A partir du 1er novembre 2014, l’« Oprération Triton » tend à généraliser le renforcement des contrôles d’identité dans tout l’espace
Schengen avec un important déploiement de moyens militaires, en méditerranée notamment.

CLIME – Collectif de Lutte et d’Information Migrant.Es

source : IAATA

 


[Marseille] Rassemblement devant le CRA du Canet à 14h

Les centres de rétention (C.R.A) , répartis dans tout le pays, sont l’outil principal de l’État dans sa politique de harcèlement, de déshumanisation et d’expulsion des étranger-es jugé-es indésirables. Des milliers de personnes sont enfermées et entassées dans des lieux de privation de liberté puis éloignées de force du territoire après leur détention (56000 éloignements en 2012 ). Cette violence institutionnelle entraîne des suicides et d’autres actes désespérés comme des grèves de la faim, des mutilations, mais aussi des actions de protestation de la part des enfermées qui se révoltent contre leurs conditions de vie et les maltraitances policières subies dans
les CRA.
Plus que l’expulsion, certain-es risquent également la mort : le 21 août dernier, c’est un retenu du CRA de Vincennes qui est tué par la police pendant son transfert à l’aéroport.
Les lieux d’enfermement, servent le système capitaliste dans ses besoins de gestion des populations. Ils font partis du business sécuritaire financé par l’Europe et soutenu par des entreprises nationales/multinationales qui en tirent un énorme profit.
Les CRA, comme les autres lieux d’enfermement, sont des conséquences de la barbarie étatique et capitaliste : la militarisation des frontières a entraîné la mort d’au moins 3 500 personnes ces trois dernières années.

LIBERTÉ DE CIRCULATION ET D’INSTALLATION POUR TOUTES ET TOUS !
A BAS LES FRONTIÈRES !
OPPOSONS NOUS AUX EXPULSIONS !

Ce samedi 15 Novembre, des rassemblements auront lieu devant les CRA de plusieurs villes (Rennes, Bordeaux, Toulouse, Palaiseau…)

Retrouvons-nous devant le C.R.A. du Canet, Boulevard des Peintures (Metro Bougainville ou Bus 28-A38 arret Casanova de Lesseps) á partir de 14h pour montrer notre rage et notre solidarité aux personnes enfermées !

source : Marseille Infos Autonomes

 


Des rendez-vous ont été posés dans d’autres villes :

– À Rennes, RDV à 15 h devant le CRA de Rennes Saint Jacques pour un parloir sauvage
– À Sète, RDV à 14h00 place de la mairie
– À Bordeaux : RDV à 15h15 place Pey Berland, rassemblement contre toutes les expulsions

– À Lyon, Palaiseau, Caen.

Plus de RDV sur le facebook de la mobilisation

[Athènes] Attaque solidaire avec les inculpés de la révolte d’Amygdaleza

Athènes : Attaque d’un fournisseur des centres de rétention

athenes oct14

Les camps de concentration pour migrant-e-s sont peut-être l’exemple le plus évident du totalitarisme étatique et de la fascisation de la société que nous vivons ces temps-ci. C’est l’imposition de l’État d’urgence contre les strates sociales les plus vulnérables, sur les migrant-e-s économiques appauvri-e-s, les réfugié-e-s, nos frères et sœurs de classe. Certains voient dans cette situation une opportunité de s’enrichir, comme c’est le cas de Kostas Tzironis, propriétaire d’une entreprise pourvoyeuse de produits de nettoyage dans les camps de concentration de migrant-e-s. Hier soir, le 31 octobre, nous avons rendu visite au magasin de cette canaille dans la rue Ious, à Petralona, pour une rapide redécoration.

Toutes les ordures de ce genre auront affaire à nous

Solidarité avec les migrant-e-s qui se sont rebellé-e-s l’an dernier dans le centre de rétention d’Amygdaleza et qui passent en procès ce lundi 3 novembre pour cette raison.

Des anarchistes

Repris de Contrainfo