Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Calais] Week end de solidarité face à l’extrême droite

Dimanche 7 septembre 2014 s’est tenue à Calais une manifestation fasciste contre « la colonisation migratoire » et « les gauchistes crasseux » qui a rassemblée une centaine de personnes protégées par la police. Leur rassemblement qui devait initialement se faire place d’armes a été délocalisé suite a des discussions avec la préfecture, devant l’hôtel de ville.

Vendredi 5 septembre une personne solidaire des migrant.e.s a été agressée à la sortie de son lycée, coup de pied, insulte et intimidation.

En réponse plusieurs initiatives ont été organisée :

Vendredi 5 septembre une manifestation a parcouru les rues de la ville a l’appel des migrant.e.s et de personnes solidaires contre les violences policières et la présence des fascistes.

Dimanche, dans le cadre du week end de résistance anti fasciste, une contre-manifestation a rassemblé une centaine de personnes et 150 migrant.e.s et solidaires ont participé à un tournoi de foot / open mic contre le racisme.

Voir aussi ici et .

Pendant ce temps, les politiciens calaisiens et anglais s’entendent et la ville de Calais se voit proposer par le secrétaire d’État britannique à l’Immigration des barrières de sécurité utilisées pour protéger le sommet de l’Otan à Newport pour d’empêcher les passages en Angleterre, plus difficiles à escalader. Celà fait suite aux menaces de la maire de Calais, Natacha Bouchart de bloquer le port si le Royaume Uni refusait de « participer financièrement à la sécurisation du port ».

[Bagnolet] Soirée de solidarité avec le collectif des Baras, 13 septembre 2014

Samedi 13 septembre 2014.

Rassemblement contre les expulsions et repas en solidarité avec le collectif des Baras.

A partir de 19h, repas à prix libre puis à la tombée de la nuit projection : d’abord un épisode des Barbapapas, puis « Le pigeon », une comédie italienne !

Place de la fraternité, métro Robespierre, ligne 9.

baras-repas

[Berlin] Résumé de la lutte des réfugiés dans le quartier de Friedrichshain

Résumé de la lutte des réfugiés dans le quartier de Friedrichshain à Berlin ces derniers jours, repris sur Le chat noir émeutier

31 août 2014: 6ème jour d’occupation du toit de la Gurtelstrasse.

Tout d’abord, la situation sur le toit: depuis 2 jours, les réserves de nourriture et d’eau sont épuisées. La police a déclaré aujourd’hui aux personnes: « nous voulons vous affaiblir afin que vous abdiquiez« . Au cours d’une discussion il a été dit que la pluie a aidé les gens hier soir, vue qu’ils ont été en mesure d’en recueillir et d’en boire.

La police est toujours là avec plusieurs paniers à salade, mais avec un contingent beaucoup plus petit que sur la Ohlauerstrasse. Les gens sans carte de résidents se voient toujours empêchés d‘accéder à la zone. Les flics continuent leur travail d’harcèlement, comme en perturbant à plusieurs reprises les rassemblements et en enlevant des banderoles. Puisque seulement quelques personnes s’arrêtent de façon permanente devant les barrières, les policiers ont les mains libres.

Cet après-midi, une manifestation de solidarité avec plus d’un millier de participant-es est partie de la station de métro (S Bahn) de la Warschauerstraße jusqu’à la Gürtelstraße. L’ambiance était déterminée, avec des slogans et banderoles. Tous ceux qui sont conscients de la situation ont une énorme rage contre les flics, les politiciens et la presse qui, évidemment, tentent de gagner face à cette nouvelle escalade dans la lutte de réfugiés en affamant et démoralisant. Ce qui est frappant c’est l’ignorance de la presse en relation avec les évènements.

gurtel3

Ici, ce n’est donc probablement pas une mobilisation aussi forte qu’en juillet à Kreuzberg. Les gens sont plus solidaires de leurs fenêtres que depuis la rue. Mais les dons de nourriture durant la marche d’aujourd’hui étaient plus que suffisants.

Ce qui peut se passer par la suite est pour le moins incertain. Les personnes présentent en haut et en bas s’encouragent mutuellement, il est peu probable qu’il y aura une évacuation volontaire du toit. Mais l‘Etat est apparemment bien décidé à épuiser le conflit et espère qu’il n’y ait pas de dynamique de masse. Il est également clair après observations que la direction de la police a besoin de faire des économies sur le personnel, depuis que leur pause estivale a été en partie annulée. Il y a l’espoir que nous puissions forcer les tortionnaires à plier. Faites donc beaucoup de pression, racontez les méthodes cruelles de faim et de déshydratation, faites au mieux des actions de solidarité non seulement à Berlin, mais à l’échelle nationale et internationale.

Nous avons besoin de vous tous ! Tout est en jeu !

à partir d‘indymedia linksunten

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Tôt samedi 30 août, un groupe de jeunes est allé recouvrir de peinture et de slogans le bureau de recensement des étrangers situé dans le quartier Moabit de Berlin. Le communiqué en entier ici.

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28 août 2014: Vers 20h45, près de 500 personnes ont fait irruption à la Frankfurter Tor pour soutenir la grève des réfugiés de l’auberge de la Gurtelstrasse. La police a détruit les sièges d’un restaurant qui étaient sur le trottoir et a procédé brutalement à plusieurs arrestations. Elle aurait tenté aussi de prendre d’assaut l’auberge occupée, mais a reporté cette option.

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27 août après 16h00 heure locale:

Les réfugiés occupent toujours le toit de l’ancienne auberge de jeunesse Georgenhof de la Gürtelstraße (l’hôtel Georgenhof, les flics anti-émeutes étaient stationnés hier, est un autre bâtiment juste à côté de l’auberge).
– Les policiers contrôlent toute personne qui entrent et sortent de l’hôtel; dans l’après-midi, deux personnes qui étaient dans leurs chambres à l’intérieur de l’auberge ont été dégagés de force par les keufs.
Les flics leur ont refusé l’accès à la nourriture, à l’eau et à tout contact avec leurs avocats; ils les privent également de médicaments (alors qu’un réfugié dans l’auberge est dans le besoin urgent de médicaments).
Les réfugiés démentent également la version des flics comme quoi il y aurait des négociations; cette désinformation a été transmise par la police; les réfugiés insistent sur le fait de tenter de parler avec le sénateur à l’intégration Kolat du SPD (Parti social-démocrate d’Allemagne), qui était responsable de ces accords; ils déclarent qu’ils ne partiront pas sans négociations. Ils exigent le droit de séjour pour tous les réfugiés, y compris eux-mêmes, et ne veulent pas être davantage criminalisés. Au croisement des Scharnweberstraße et Gürtelstraße à Friedrichshain, on estime à 15 à 20 personnes, principalement des réfugiés et des solidaires; ils informent les gens par des discours et tiennent un point d’info; les flics ont ouvert ce carrefour pour le trafic, ce qui rend difficile de suivre les discours.
Il y a un appel à apporter un soutien physique au carrefour; en dehors de cela, nourriture, boissons, craies, de la musique et des couvertures sont également nécessaires. Il y a maintenant moins de fourgons de police à l’intérieur des barrières, et les flics qui vérifient les gens à les obstacles sont moins nombreux par rapport à hier (26/08).
Au moins 4 réfugiés auraient été arrêtés à Oranienplatz aujourd’hui entre 14h00 et 14h30.

A partir de linksunten indymedia

En avril dernier, le politicien du SPD Kolat a passé un accord avec un groupe de réfugiés en lutte qui avaient installé leurs tentes sur l’Oranienplatz de Berlin. Celui-ci demandait aux réfugiés d’enlever leurs tentes de la Oranienplatz en échange d’une solution provisoire de 6 mois qui comprenait le relogement dans cette auberge de la Gürtelstraße et le temps que soient examinées leurs demandes d’asile. Cela dit, il est important de préciser qu’à l’époque, plusieurs réfugiés en lutte n’attendaient rien de cet accord et souhaitaient continuer la lutte à l’Oranienplatz.

Depuis mardi 26 août, des racistes s’en prennent aux réfugiés et aux solidaires: un bar-café de la Scharnweberstraße a coupé le câble de la sono des réfugiés et solidaires. Par ailleurs, l’eau et l’électricité leur ont été coupés.

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Depuis ce lundi 25 août 2014, après des rapports dans les médias mainstream suite aux demandes d’asile de 108 réfugiés rejetées par le bureau de l’immigration, il y a eu des préparatifs en vue de l’expulsion de ces réfugiés, qui dans le passé ont occupé l’Oranienplatz (expulsés début avril 2014) et pour certains l’école Gerhart-Hauptmann de la Ohlauerstrasse à Kreuzberg. Plus tard, ils ont signé des contrats avec le Sénat de Berlin qui leur a promis entre autres des endroits pour séjourner au moins six mois et d’examiner au cas par cas de leurs demandes d’asile. Il est connu que certaines parties des accords mentionnés dans le contrat ont déjà été rompues dès le début, par exemple que certains réfugiés se sont vus leurs demandes rejetées sans examen de cas par cas promis et ont été menacés d’expulsion bien avant la période de six mois terminée. Donc 25/08, le Sénat a envoyé des agents aux réfugiés respectifs afin de les informer sur le rejet de leur candidature et de leur ordonner de quitter immédiatement leurs domiciles. 64 réfugiés vivant dans la maison de réfugié de la Gürtelstraße sont concernés.

Près d’une centaine de policiers et la presse ont fait leur apparition à proximité et en face de la maison de réfugié de la Gürtelstraße, une ancienne auberge dans le quartier de Friedrichshain. En outre, sur la Gürtelstraße, ils ont stocké les barrières de rues il y a déjà deux ou trois jours. Tout cela indique que bientôt il y aurait des opérations de police.

La police est également apparue à Oranienplatz, une de leurs voitures de patrouille a été attaquée avec des pierres par des personnes en colère. Selon les rapports, l’un des réfugiés déboutés s’est couvert d’essence et a menacé de s’immoler.

Une partie des réfugiés de la Oranienplatz ont été à Marienfelde, un quartier de la périphérie de Berlin. Il n’y a pas encore de rapports indépendants sur ce qui leur est arrivé (seulement des rapports de médias mainstream, indiquant qu’ils sont partis sans manifestations visibles).

La situation actuelle ce 26 août (après 16h00 heure locale) à la Gürtelstraße (Friedrichshain) est qu’au moins 2 des réfugiés sont sur le toit de la maison. Selon les récits depuis la rue, plusieurs réfugiés ont déjà quitté l’ancienne auberge où ils vivaient. Il y a plusieurs centaines de flics qui assiègent le secteur. La presse est aussi là en grand nombre. Ce qui manque, ce sont des gens en solidarité avec les réfugiés. Il y a seulement quelques personnes, qui sont tout à fait passives. Pas de banderoles, pas encore de slogans, quelques slogans écrits à la craie sur le trottoir. Le secteur n’est pas fermé; des personnes solidaires peuvent atteindre le lieu depuis toutes les directions. Les flics anti-émeute se trouvent dans les ​​Gürtelstraße, Dossestraße et Scharnweberstraße. Il y a aussi beaucoup de flics en civil dans la région. En ce moment, la police attend les ordres de leurs chefs. Tout type d’action en solidarité avec les réfugiés et aussi pour distraire les flics du secteur est plus que bienvenue !

banderole solidaire sur un bâtiment du quartier

Sources: linksunten.indymedia.org « (1, 2) et la rue

Mis-à-jour (à environ 17h30 heure locale):

Il y a actuellement trois réfugiés sur le toit de l’auberge de la Gürtelstraße à Friedrichshain (voir la carte). Plusieurs barrages de flics sont positionnés aux carrefours de la Dossestrasse et Oderstrasse, Gürtelstrasse et Oderstr., Gürtelstr. et Scharnweberstr. Entrée de la zone bloquée est autorisée uniquement pour les résidents avec carte d’identité, ou des membres de la presse. On a pu entendre de loin des slogans scandés en faveur des réfugiés, ainsi que les sirènes de flics.

Mise à jour (vers 19h00, heure locale):

Il y a un petit rassemblement avec sit-in à la barrière au croisement des gurtelstr. et Scharnweberstr. Il n’y a pas de gens derrière les autres barrières de flics. Les pompiers sont dans la dossestr. avec deux matelas gonflables (ils utilisent ces choses quand les gens sautent pour diverses raisons de la fenêtre, etc).

Un appel à une manifestation à la Frankfurter Tor (Friedrichshain) pour le 26 août à 20h00

Mise-à-jour (vers 20h00, heure locale):

Il y a toujours au moins trois réfugiés sur le toit de l’auberge de la Gürtelstraße. Les soutiens sont encore un peu passif et en attente. Des flics anti-émeute sont stationnés sur le toit de l’hôtel Georgenhof, qui est le bâtiment à côté de l’ancienne auberge (les deux toits ne sont pas reliés). Au croisement de la gurtelstr. et de la Scharnweberstr., il y a environ 50 personnes (passants curieux y compris).

Les mots de Badra Ali Diarra, qui a signé un accord avec le Sénat de Berlin et qui est maintenant emprisonné: Quelques déclarations de notre ami en camp de rétention

[Chypre] Manifestation de réfugiés sur le toit du centre de rétention de Mennogeia

25 août 2014. Après les incidents consécutifs au suicide et à l’auto-mutilation de détenus dans les prisons de Chypre, cinq détenus d’origine iranienne et un autre d’Afghanistan enfermés dans le centre de rétention de Mennogeia à Larnaca, ont organisé une manifestation sur le toit du bâtiment de la prison dans la matinée du 25 août 2014 pour exiger la fin de leur détention. A Chypre, comme ailleurs, les demandeurs d’asile et autres migrants sont détenus pendant des mois. Les manifestants migrants ont informé les solidaires à l’extérieur qu’il y a des personnes sans condamnation pénale qui ont été dans le même enfer pendant 4-5 ans.

Un groupe de personnes solidaires a organisé un rassemblement à proximité du centre de rétention, en criant “Liberté” et des slogans tels que “La passion pour la liberté est plus forte que toutes les cellules de prison”.

Après être restés 48 heures sur le toit du centre de rétention et avoir négocié avec les autorités, les migrants protestataires ont été libérés sous condition.

Voir deux vidéos : ici et

Repris de Contrainfo

[Würzburg, Allemagne] Contre les frontières et les expulsions !

En cette nuit aujourd’hui (22 au 23 août 2014, NdT), nous nous sommes rendus au centre d’hébergement pour demandeurs d’asile (officiellement: « centre de rapatriement central ») à Würzburg, séparé, entre autres, par une clôture de barbelés sécurisés à un endroit et avons donc réussi à faire un grand trou à travers. En plus de cela nous avons apporté des panneaux avec des slogans tels que « Ni frontière, Ni nation – Stop aux expulsions » et « surmontons les frontières« .

Avec cette action, nous voulons exprimer notre solidarité avec tous les réfugiés du monde entier, et de faire comprendre aux autorités allemandes qu’en tout temps elles devront s’attendre à une réaction adéquate de notre part, si elles persévèrent dans leur politique dégueulasse et restrictive concernant les réfugiés.

Un trou dans une clôture si représentative est seulement un petit acte symbolique exprimant que des personnes se soucient que des frontières, lesquelles produisent et reproduisent les rapports de domination, soient omniprésentes dans nos vies. Ces frontières apparaissent sous la forme de Frontex, les contrôles de flics racistes socialement et spatialement distincts des camps de réfugiés, les expulsions, mais aussi sous la forme de surveillance, de prestation coercitive, le pouvoir et les relations de propriété injustes, ainsi que la sélection en vies utiles et inutiles.

Notre action est dirigée contre toutes ces conditions insupportables, qui cherchent à contrôler nos vies au quotidien.

Pour plus de trous dans les clôtures ! Jusqu’à ce qu’elles disparaissent complètement !

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"Aucune personne est illégale" & "surmontons les frontières"

Traduit de l’allemand de linksunten, par le chat noir emeutier 23/08/2014 à 05h34

[Berne, Suisse] l’Organisation Internationale pour la Migration, un masque humanitaire de la machine à expulser

Nous avons attaqué le bureau de l’OIM (Organisation internationale pour les migrations) avec de la peinture.

L’OIM joue un rôle important dans la «gestion des migrations» de la Suisse en tant que partenaire de l’Office fédéral des migrations (BFM*) et du département fédéral de justice et de police (EJPD**) , qui ne signifie rien sauf la gestion, la loi sur les étrangers et donc la répression de gens qui ont commis le crime d’avoir traversé les frontières. Le retour «volontaire», qui est encouragé par l’OIM, est un mépris dont l’alternative est l’expulsion forcée, qui en fin de compte est mis en place et exécuté par leurs propres clients (l’office fédéral des migration et la police). En tant qu’organisation d’envergure internationale, l’OIM est également un bras de la politique coloniale du monde occidental, menée à travers des projets avecles prétendus pays d’origine, qui sont spécifiquement conçus pour empêcher la migration.

Le masque humanitaire, qui cache leur laideur derrière ces organisations, est à abattre. L’OIM est une partie intégrante du régime de migration dont fait partie les contrôles, les agressions, les expulsions. L’OIM et ses agents ne peuvent pas rejeter la responsabilité de l’oppression qu’ils exercent.

Que tous les responsables du régime de migration puissent brûler !

Quelques enragés.

Traduit de l’allemand ch.indymedia, par lechatnoiremeutier 18/08/2014 à 09h09

Notes:

*en allemand se dit « Bundesamtes für Migration »

**en allemand se dit « Eidgenössischen Polizei- und JustizDepartaments »

[Turin] Rassemblement au CIE

27 juillet 2014. Après les incendies des derniers jours, dans le CIE de corso Brunelleschi seulement 3 sections, la violette, la bleue et la blanche, fonctionnent partiellement. Dans l’attente que soient fini les travaux de restructuration commencés à la hâte au lendemain des révoltes, il y a dans le centre aujourd’hui une trentaine de retenus. Dans les derniers jours deux mecs ont été libérés tandis que trois ont été expulsés. Pour ce qui concerne les cinq arrêtés il semble qu’ils aient été ramenés au CIE, vu que les délits desquels ils sont accusés ne permettent pas l’incarcération en prison. En toute probabilité ils pourront donc entendre la solidarité du rassemblement de Dimanche 27 juillet à 19 heures.

 

Le CIE de Turin est quasiment détruit.

Des 6 sections seulement 3 fonctionnent actuellement, le reste a été brûlé durant les révoltes de mars. Dans le reste de l’Italie aucun CIE n’est entier. il en reste seulement 5 partiellement en fonctionnement. Les autres centres sont restés fermés par les mêmes détenus, les quels, fatigués t’attendre et chargés de rage, ont décidé de tout brûler. Pour pouvoir etre dehors de nouveau. Pour que plus personne ne finisse dedans.

Dans nos quartier la police tourne à la chasse aux sans papiers en tentant de soustraire quelqu’un, peut-être un ami ou un parrent, où quelqu’un que nous sommes habitués à rencontrer dans le quartier. Mais quand le CIE ne fonctionne plus, les rafles et les contrôles deviennents moins fréquente et la présence de la police est moins pressante, restant néanmoins enrageante. Quand le CIE est détruit ils ne peuvent plus enfermer nos amis. Quand il n’est plus on commence à mieux respirer. La machine à expulser s’enlise et ralenti.

Nous nous trouvons aujourd’hui dans une phase de restructuration. Certains centres, fermés par le feu des révoltes, sont proches de la réouverture. ceux encore ouverts sont rénovés. La gestion est entre les mains des habituels habitués comme la Croix Rouge; Aquarinto, Auxilium. Mais de nouveaux venus, qui senti l’affaire, apparaissent sur la scène ( comme la GEPSA, société française spécialisé dans les prisons privées, qui s’occupera de la sécurité interne du CIE de Milan). Le gouvernement préannonce des réformes comme la réduction des temps de détention espérant ainsi faire taire la rage des retenus et rendre les centres plus gouvernable.

De toute façon, si d’un côté des changements et des restructuration sont en perspectives, de l’autre la lutte des détenus dans le centre ne s’arrête pas. Il y a quelques jours, à Ponte Galeria les détenus ont tenté l’évasion, enfermant les flics dans les sections. La tentative n’a pas eu de fin heureuse mais a démontré à tous les retenus que se rebeller est possible. A Trapani cela c’est mieux passé : une tentative d’évasion collective à permit à quatre personnes de s’enfuir.

Il est important d’être solidaires des détenus, de soutenir leur lutte et l’amener en dehors de ces murs, attaquant les diverses ramification du système des CIE.

Il est important d’apporter notre chaleur et notre solidarité aux peu de retenus qui sont encore enfermés dans le CIE de Turin et crier fort que les CIE se ferment avec le feu des révoltes.

Dimanche 27 juillet, 19heures Rassemblement au CIE
Corso Brunelleschi angolo via Monginevro

traduit de macerie

[Turin]Des flammes au CIE

22 juillet 2014. A dix heures du soir, les retenus de la section verte, une des trois section encore en fonctionnement dans le Cie de corso Brunelleschi, profitant de la distraction momentané des forces de police, on empilés matelas et vêtements devant leurs chambres et après être sortis dans la cour ont mis le feu au tout.?

Menaces et promesse d’affrontement ont fait se désister les forces de l’ordre de rentrer dans la section et ont contraint à essayer d’éteindre les flemmes grâce aux canons a eau de l’extérieur.

En quelques heures l’incendie à tout dévasté, des chambres à la salle à manger. Les flammes et les cris des retenus ont été accompagné une vingtaine de minutes d’un chaleureux salut de quelques solidaires, qui ayant su ce qu’il se passait, se sont précipités sous les murs du CIE.

Apres une longue tractation, policiers et croix-rouge sont entrés dans la section et ont donc pu diviser les retenus dans les deux autres sections du centre. Pas tous cependant, pour rester ensemble, certains ont preferé dormir la section verte, au mieu dans ce qui en restait.

C’est l’énième attaque contre la machine à expulser réalisée de l’intérieur, un motif en plus pour être nombreux, dehors, à faire entendre notre solidarité aux retenus.

23 juillet 2014. Cet après midi les retenus du CIE de Corso Brunelleschi ont donné aux flammes la salle  à manger, soit la dernière salle disponible de la section blanche.

Il semble que les retenus, dont beaucoup ont été transférés dans cette section suite à l’incendie d’hier, après s’être lamentés hier soir des conditions précaires dans lesquelles se trouvait la structure, ont décidé de la rendre totalement inopérante.

Tandis que les flammes prenaient, les forces de l’ordre ont mis les retenus dehors, dans la cour, en attente de trouver où les mettre. Un vrai dilemme vu qu’il reste désormais d’utilisable, et même pas entière, une seule section du Centre.

Quelques solidaires se sont rassemblés sous les murs du CIE pour faire un salut aux retenus et ont été embarqués au commissariat.

Mise à jour, 23 heures.

Quasiment tous les retenus qui étaient dans la section blanche durant l’incendie ont été transférés dans la section d’isolement du centre et leurs téléphones ont été confisqués. Cinq retenus ont été en revanche laissé dans la section brûlée sans matelas ni couverture. Deux en revanche, de nationalité marocaine ont été expulsés et cinq arrêtés avec pour accusation « dégradation aggravée suivie d’incendie ».

traduit de macerie

[Allemagne] La solidarité continue avec les occupant-e-s de l’école de la rue Ohlauer à Kreuzberg, Berlin

[Gießen] Occupation du local des verts, 4 juillet 2014

Près de 25 personnes solidaires avec la lutte des réfugiés ont investi les bureaux des verts aux cris de « Personne n’est illégal; Droit de rester pour tou-tes » vendredi 4 juillet. Outre le fait de dénoncer la politique d’asile raciste des verts, c’est une action en solidarité avec les réfugiés de l’école rue Ohlauer à Berlin qui ont été cernés par la police pendant plusieurs semaines.Gießen 4 juillet14

[Berlin] Attaque d’une patrouille de police à coups de pierres à Gleisdreieckspark, 6 juillet 2014

Dans la soirée de dimanche 6 juillet à Berlin, un véhicule de patrouille de police a été attaqué avec des pierres. Cette attaque a été une réponse à la répression policière pendant des semaines contre les occupant-es de l’école de la rue Ohlauer et plus globalement contre la police en tant qu’institution d’État.
Le communiqué de l’attaque se termine par « Droit de rester partout et immédiatement ! En solidarité avec tous les réfugiés DE l’école Ohlauer et de tous les autres endroits qui continuent à lutter ! »

[Leipzig] Attaques solidaires contre le pouvoir, 7 juillet 2014

Dans la nuit de dimanche à lundi 7 juillet, les bureaux de Bettina Kudla du parti de la CDU situés dans le quartier Gohlis au niveau de la Stockenstrasse, ont été attaqués avec des pierres et de la peinture. Un grand graffiti a recouvert la façade, faisant référence à l’école occupée par les réfugiés. Les bruits de fissuration de la paix sociale ont réveillé un citoyen du secteur vers 1h30 qui a immédiatement appeler les keufs. Heureusement, les assaillants ont réussi à prendre la fuite avant leur arrivée.

Dans la nuit de vendredi 27 juin 2014, la mairie située rue de Prague avait déjà été attaquée par le même procédé. Il s’agit plus précisément d’une attaque contre le bureau de l’immigration en solidarité avec les réfugiés de la rue Ohlauer à Kreuzberg (Berlin). 22 fenêtres ont été pétées au total. La nuit précédente, c’est le bureau des verts qui étaient pris pour cible.leipzig 7 JUILLET14

[Hambourg] Bureau du SPD attaqué, 9 juillet 2014

Les bureaux de la politicienne soce-dém’ Monika Scheel (SPD) situés à Hambourg-Niendorf ont reçu une visite à dans la nuit du 8 au 9 juillet 2014. Des récipients de verre remplis de peinture ont été balancée sur la façade, cassant des vitres au passage. Un message sur papier « droit de rester pour tous » laissé devant l’entrée du local explique le motif de cette irruption sauvage.

[Berlin] Attaque de l’office central des étrangers en solidarité, 9 juillet 2014

Dans la nuit du 8 au 9 juillet, des pierres ont pété les vitres de sécurité des autorités centrales pour étrangers situées à Friedrich-Krause-Ufer 24. De la peinture a également été balancée sur la façade grise du bâtiment. C’est notre réponse à la politique d’asile actuelle de l’union européenne, de l’Allemagne de l’ouest et plus précisément de Berlin. Avec cette action militante, nous rendons hommage aux réfugiés de la rue Ohlauer et de Bruxelles qui se battent pour leurs droits, indique le communiqué.

[Berlin] Occupation d’une tour de télévision, 9 juillet 2014

Le 9 juillet 2014 à Berlin, la tour de télévision a été occupée par des réfugiés et des solidaires. Près de 36 réfugiés (venant pour la plupart de l’Oranienplatz et de la rue Ohlauer) ont réussi à pénétrer à l’intérieur du bâtiment et à occuper jusqu’en fin d’après-midi la cafétéria du bâtiment. Plus de 115 flics ont été envoyés sur place par la société d’exploitation pour les expulser. L’accès a été fermé au public une bonne partie de la journée. Des manifestant-es solidaires étaient présent-es avec des banderoles dans le bâtiment.

[Berlin] Occupation du musée Chek point Charlie en solidarité avec la lutte des réfugié, 11 juillet 2014

Vendredi 11 juillet, le musée Check-point Charlie de Berlin a été occupé par des migrant-es et des solidaires. Le thème du moment exposé retrace l’histoire des migrants réfugiés. Seulement, ça n’a rien d’historique… les frontières de l’Europe tuent en permanence des migrants qui tentent de fuir les guerres et les ravages du capitalisme (pour exemple, plus de 25000 morts dans les 25 dernières années). Des tracts ont été jetés depuis le toit du bâtiment, des banderoles ont été accrochées tandis qu’un rassemblement se tenait devant le musée.

Traduit de indymedia linksunten par Le chat noir émeutier

Pour les jours précédents, voir :

[Allemagne] La solidarité continue avec les occupant-e-s de l’école Gerhart Hauptmann

[Berlin] Expulsion d’un squat de migrant-e-s et solidarité

[Berlin] Suite à l’expulsion de l’école Gerhart Hauptmann

[Calais] Manifestation anti-rafle ET UNE OUVERTURE, UNE !

MAJ 13 juillet 2014. La manifestation s’est déroulée hier, malgré les menaces d’interdiction de la mairie et son arrêté anti-regroupement. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées, contre les rafles et en solidarité avec les migrants. Partie place d’armes, le cortège dynamique est passé devant la mairie puis s’est engagé dans de plus petites rues jusqu’à l’impasse des salines. Au bout de celle-ci les bâtiments abandonnés de l’ancienne usine Galloo Littoral sont occupés depuis plus de 48 heures et ouvrent leurs portes aux manifestant-e-s. S’ensuivent une assemblée générale et une petit fête. « La solidarité et la rencontre tissent une soirée qui prend les couleurs de l’espoir. Espoir qui sera peut-être dès demain barré par l’intervention de la police, l’expulsion, la rafle. Mais espoir que nous emporterons chevillé au corps, dans l’errance ou dans le énième recommencement, et que nul ne saura nous prendre. »

Pentax Digital Camera

Manifestation anti-rafle le 12 juillet 2014

Plus jamais ça ?!

Nous pensions avoir été témoins du pire avec la destruction de la jungle afghane en 2009 qui a conduit à la rafle de 278 de ses habitants et leur mise en rétention un peu partout en France, cependant, ce mercredi 2 juillet 2014, une nouvelle étape a été franchie. A 6 heures du matin, plusieurs compagnies de gendarmes mobiles, de CRS, la police nationale et la police aux frontières, se sont livrées à des rafles massives, simultanées et coordonnées de la population migrante de Calais.

Sous couvert d’une opération d’expulsion des lieux de vie dont la date a été maintenue secrète, 600 migrant-e-s ont été gazé-e-s, insult-é-e-s, humilié-e-s, terrorisé-e-s, arrêté-e-s, dans le silence et l’ombre puisque tous les témoins ont été violemment écartés des lieux d’arrestation. Ils-Elles ont été escorté-e-s dans des bus qui les ont éloignés de Calais sans avoir la moindre idée de leur destination finale. 200 d’entre eux et elles sont toujours en rétention et ceux et celles qui ont eu la chance d’être libéré-e-s ne s’en sont pas sorti-e-s indemnes.

Cette démonstration de force et de violence policière répond à une volonté d’éloigner, de décourager et de terroriser les migrant-e-s pour qu’ils-elles renoncent à s’installer dans le pays de leur choix. Cette opération n’est pas sans rappeler des épisodes historiques fascistes que nos générations s’étaient promis de ne plus jamais accepter, il nous en reviens de remobiliser une résistance.

Aujourd’hui à Calais, les migrant-e-s ont à nouveau été chassé-e-s de la ville. La majorité d’entre eux et elles sont maintenu-e-s à la périphérie, dans des espaces où le harcèlement policier peut donner sa pleine mesure, à l’abri des regards et en toute impunité. Cette situation nous ramène 10 ans en arrière et nous ne pouvons pas accepter que les acquis de nombreuses années de lutte soient balayées ainsi.

Nous appelons tout le monde à venir à Calais pour s’opposer à cette vague de répression sans précédent.

Venez, dès le samedi 12 juillet pour une manifestation anti-rafle et en solidarité avec les migrant-e-s arrêté-e-s et harcelé-e-s, à 14 heures départ place d’Armes

et pour construire ensemble dans les jours qui suivent une réponse collective pour que cette forme d’oppression ne redevienne pas la norme !