Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Turin] Affiche : La libertà brucia – février 2013

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[Turin] attaque incendiaire et expulsion d’une compagnonne – 1er mars 2013

Turin : attaque incendiaire et expulsion d’une compagnonne

Selon les éditions internet de certains quotidiens locaux, dans la nuit de jeudi à vendredi, une cabine électrique des bureaux de l’Immigration de la Préfecture de police de Turin, corso Verona, a pris feu. Selon les calculs des comptables de la Préfecture, les dégâts monteraient à près de 70 000 euros. Pour continuer de fonctionner, les bureaux seront connectés à un générateur de secours, gracieusement fourni par l’entreprise Iren.

L’hypothèse des journaux est qu’il ne s’agit pas d’un court-circuit ou d’un imprévu, mais d’une action liée aux récentes révoltes dans le centre de rétention de Turin, et à la menace d’expulser une compagnonne française arrêtée le jour précédent lors d’une manifestation devant le centre. La compagnonne interpellée, comme l’annoncent déjà certaines agences de presse, a été déportée en France cet après-midi : elle va bien et nous sommes certains que son moral est bon.

Concernant la journée d’hier, il faut également rajouter l’info, toujours selon les journaux, que pendant qu’une dizaine de compagnons était retenue dans le commissariat de via Tirreno, « un groupe d’anarchistes a renversé plusieurs bennes à ordures corso Regina Margherita, via Fiochetto et via Cigna, et vidé des extincteurs« .

Traduit de l’italien de macerie, par brèves du désordre

[Turin] D’une expulsion à l’autre – 1er mars 2013

Encore une journée mouvementée au CIE de Turin. Dans l’après midi un retenu monte sur le toit de la section violette pour éviter l’expulsion, et un groupe de solidaires se retrouve devant les murs pour le saluer et le soutenir avec slogans et pétards d’un calibre certain. Non loin de là, un photo reporter trahi par le flash de son appareil se voit encerclé et maltraité : il réussit à sauver son appareil mais perd ses lunettes. Par la suite il s’avérera être un collaborateur d’un des pires journaux locaux, peut-être l’auteur de ces photos pas exactement primables au Pulitzer.

Quand arrive la confirmation que l’expulsion du retenu sur le toit est reportée, les manifestants s’éloignent  mais une douzaine d’entre-eux se retrouve bloquée non loin par plusieurs voitures de flics. Les arrêtés ont été embarqués au commissariat de via Tirreno, et détenus plusieurs heures. Tous seront relâchés dans la soirée, sauf une compagnonne française : selon les menaces de la police, elle serait raccompagnée à la frontière avec un décret d’expulsion d’Italie.

source : macerie

La même nuit le local d’électricité du bureau de l’immigration de la préfecture est incendié et les journaux comme les flics accusent les anarchistes. Les dégâts se chiffreraient à 70000 euros environ, et ont nécessité l’installation d’un groupe électrogène.

Vu dans les journaux

[Turin] Mise à jour suite aux révoltes de ces derniers jours – 26 février 2013

à la Romaine,

Une petite mise à jour depuis le centre de Turin après trois jours de révolte. En tout il y a eu six arrêtés et non cinq comme on l’a cru dans un premier temps. Et tandis que dans les sections jaune, rouge et bleue, endommagées par les incendies de vendredi et celui de dimanche, les travaux de restructuration ont déjà commencé, les retenus continuent de dormir dans les réfectoires. Parmi les prisonniers la rumeur circule que la préfecture, pour alléger la pression sur la structure, est en train de préparer des expulsions imminentes, des transferts dans d’autres centres et des libérations. La même chose, en somme, que ce qui s’est passé au centre de Rome après la révolte du 18 février. Ce qui est sûr c’est qu’aujourd’hui à Turin au moins un retenu a été libéré, mais seulement parce qu’il devait pointer pour une autre procédure pénale.

source : macerie

[Turin] La croix-rouge attaquée – 24 février 2013

Dimanche 24 février, en solidarité avec les retenus du Centre en révolte la croix rouge s’est retrouvée sans chauffage. Le gaz de la croix-rouge de via Bologna a été coupé et le boîtier a été scellé avec du ciment.

Liberté pour les retenus arrêtés lors des dernière révoltes

source : informa-azione

[Turin] Celle qui manquait – 24 février 2012

Vers 8 heures dimanche 24 février ce sont les retenus de la zone jaune qui complètent le travail commencé les jours précédents par les prisonniers du centre de Turin, en incendiant toute la section. L’intervention de la police avec les lances à eau a seulement servi à faire cesser la fumée, parce que les flammes avaient déjà brûlé tout ce qu’elles pouvaient brûler. Maintenant les 35 prisonniers de la zone jaune, certains à peine transférés des autres sections déjà brûlées  se trouvent sous la pluie dans la cour de la section parce qu’il n’est pas possible de rester à l’intérieur.

 Mise à jour 22h30. Il reste seulement deux « chambres » dans la section jaune, et pour «  restaurer les pleines fonctions » (comme se plaît à le dire la préfecture)  une vingtaine de retenus ont été parqués dans la cantine transformée en dortoir. Il paraît par ailleurs que la police ne soit pas intervenue pour malmener les prisonniers. Un rapide rassemblement de solidarité s’est formé pour saluer les retenus et la chaleur démontrée ces derniers jours, et hors les murs on entendait très fort et en chœur le cri provenant de toutes les sections : « Liberté ! Liberté! »

source : macerie

 

[Turin] Après les flammes, solidarité et vengeance – 23 février 2013

Un rassemblement a salué samedi après midi les prisonniers du centre de Turin, après une nuit de révolte. La solidarité des manifestants s’est faite entendre avec de la musique, des interventions au micro en italien et en arabe, des pierres tapées contre les lampadaires, des lancés de balles de tennis contenant des messages de solidarité et les tambours du groupe de samba. La police, malgré qu’elle soit présente en force, n’a pas réussi à empêcher au rassemblement de se transformer en manifestation autour du centre, jusque l’entrée du centre et puis de nouveau derrière en bloquant la circulation via Monginevro et via Mazzarello,

Une fois le rassemblement dispersé, arrive la nouvelle que la police a arrêté un retenu de la section violette accusé d’être monté sur le toit pour saluer les manifestants. Avec les quatre arrêtés d’hier, cela fait donc 5 retenus transférés à la prison des Vallette.

source : macerie

[Turin] Révolte au CIE – 22 février 2013

Grosse révolte au CIE de Corso Brunnelleschi à Turin. Tout commence vers 21 heures  quand certains retenus tentent de s’évader escaladant les hautes grilles, mais sont repris par la police juste avant le dernier mur. Immédiatement la rage éclate dans tout le centre : certains retenus montent sur les toits et d’autres incendient les dortoirs de quelques sections. La réaction de la police est très violente, avec un usage massif de gaz lacrymogène qui rend l’air irrespirable jusqu’en dehors des murs. Un rassemblement de solidarité [ndt : constitué dans l’urgence à l’aide de la radio et des sms] est chargé à plusieurs reprises via Monginevro, et les CRS sont visés par quelques bouteilles et des gros pétards.

Écoute le direct sur radio Blackout 105.250 avant la première charge, télécharge le fichier mp3 (en italien)

Écoute le direct juste après la charge, télécharge le fichier mp3 (en italien)

 Dedans les retenus racontent que des personnes se sont faites taper et menotter,  sûrement déjà prêtes à être arrêtées et transférées à la prison de la Vallette. Alors que nous attendons des nouvelles, nous vous rappelons le rassemblement appelé samedi après-midi à 16 heures Corso Brunnelleschi.

Mise à jour du 23 février. Le quotidien La Stampa rapporte la nouvelle de la révolte parlant de dommages notables à l’intérieur de la structure.

« Corso Brunelleschi : Révolte au Cie, Tram bloqué

 Tensions et désordres, hier soir, au CIE de Corso Brunelleschi : les forces de l’ordre et les pompiers sont intervenus pour réprimer l’ennième révolte dans la structure qui depuis des années anime, pas forcément dans le bon sens, la vie du quartier. Tout est né d’une révolte à l’intérieur du centre, vers 21 heures : un groupe de retenus a tenté de mettre le feu à l’un des dortoirs. Selon la version de la police, une quinzaine d’anarchistes présente à l’extérieur de la structure, a lancé des bomba carta [ndt : gros pétards] et des pétards contre le centre. Juste après une charge des forces de l’ordre,  ils ont riposté en lançant sur les agents, en tenue anti-émeute, les objets les plus disparates et en renversant les poubelles. Ce fut suffisant pour réveiller brutalement le quartier : la via Monginevro à la hauteur de la via Sacra di San Michele ainsi que la ligne 15 du tram ont été bloquées. Nombreux sont les résidents qui ont assisté de leurs balcons à ces instants de grande tension : dizaines de bouteilles cassées et les poubelles restées à terre. La situation s’est normalisée vers 22 heures. De nombreux dommages ont été causés à l’intérieur de la structure. »

source : macerie 

[Grèce] À propos de l’assassinat de Babacar Ndiaye à Thisseio – février 2013

Un microfoniki et une manifestation ont eu lieu en réponse aux assassinats de Babacar Ndiaye et Shahzad Lukman les 12 et 14 février, à l’initiative de  l’Assemblée d’Immigrés et de Solidaires d’ASOEE et d’autres compagnons anarchistes. voir ici et

Quand les flics et les fascistes assassinent…

Le  1/2/2013, vers 21h00, nous sommes prévenus de la mort d’un immigré trouvé mort sur les rails de métro  à  Thiseio. Les médias appellent cela un suicide. Depuis les hauts-parleurs des stations il est annoncé :  “le métro finira son trajet  à la station d’Omonoia  à cause d’un obstacle sur les voies”. Des immigrés et solidaires commencent  à se rassembler  à la station. Peu de temps après, les MAT arrivent, attaquent le rassemblement en utilisant du gaz lacrymogène et la dispersent. Ils continuent en pourchassant et interpellant des gens aux alentours, certaines se transformant en arrestations, quels sont les noms et le nombre, nous ne l’avons toujours pas trouvé. Selon un témoin qui  était avec  Babacar Ndiaye, ils vendaient leurs marchandises  à  Thiseio   quand ils ont vu la police municipale s’approcher d’eux. L’un d’entre eux a  été poursuivis vers  Monastiraki   et  Babacar   a  été poursuivis par 2 flics vers la station. Alors qu’ils tentaient de s’échapper, il a  été acculé sur un pont au-dessus des voies et pendant un conflit où les flics ont tenté de voler ses marchandises, il est tombé de 6-7 mêtres de haut sur les voies. L’immigré qui  était avec lui a  été attrapé peu de temps après et dépouillé de ses marchandises. Ensuite, quand il est retourné  à  Thisio,  à la recherche de  Babacar, il l’a trouvé mort sur les rails, les flics nulle part où  être vu et ses marchandises manquantes. Après cela, il est allé au commissariat pour témoigner, déclarant qu’il se souvenait des deux flics qui poursuivait  Babakar  et qu’il pouvait les identifier. Sans aucune surprise, au quartier général de la police, où tous les flics de cette unité  étaient sensés faire leur rapport, les deux impliqués ne le firent jamais.

Au sein de la brutalité capitaliste dans laquelle nous vivons, cette mort n’est pas un accident ni un incident de plus. Des corps d’immigrés sont trouvés sur les côtes et fonds marins grecs (entre autres), des fosses communes sont découvertes autour des frontières des  états capitalistes développés, les travailleurs sont transformés en pièces dans les usines  – les fondations de nos  économies, les expéditions militaires avec des milliers de mort, les gens qui luttent qui se font tirer dessus, les détenus retrouvés  “suicidés” dans leurs cellules, les suicides  à cause des dettes, les assassinats d’immigrés par les fascistes (comme l’attaque mortelle  à coups de couteaux de  Shehzad Luqman  à  Petralona le 17/1).

Un système qui applique un nettoyage radical et ose l’appeler  “Zeus l’accueillant”, qui couvre et promeut la présence et attaque quotidienne des flics et fascistes dans nos maisons et quartiers, semble bien loin d’être centré sur l’humain… Mais, dans tous les cas, ceci est quelque chose qu’ils admettent d’eux-mêmes, ils ont pour objectif la purge de la ville, sans personnes qui résistent, sans immigrés, avec la pauvreté et la misère bien cachées, physiquement et métaphoriquement.

Avec la crise pour prétexte (en d’autres mots, l’assurance des profits des grands patrons), le capital et ses  états re-modèlent les termes de notre exploitation. Pour nous désorienter, ils promeuvent nos dissensions et le cannibalisme social, essayant de nous persuader que nos ennemis sont les immigrés, les grèvistes, les structures auto-organisées, les squats, toutes les parties sociales qui refusent de se soumettre  à ce qu’il leur est imposé, tous ceux qui se battent pour l’égalité, la liberté et la solidarité.

 …la menace est ceux qui refusent de la voir.

La seule solution pour nous est de trouver des chemins pour co-exister et agir en commun contre ce qui est en train d’arriver. Ensemble, natifs et immigrés, sans hiérarchies ni discriminations sur des critères de race, sexe ou couleur, nous nous unissons contre tous types de racisme fasciste et de brutalité policière, pour le monde que nous voulons créer. C’est pourquoi nous choisissons de participer dans l’assemblée d’immigrés et de solidaires d’ASOEE (chaque jeudi  à 17h00), essayant  à travers les luttes communes de locaux et d’immigrés de mettre  à bas  les attaques auxquelles nous faisons face et celles qui vont advenir.

 Initiative de  l’Assemblée d’Immigrés et de Solidaires d’ASOEE

https://immigrants-asoee-fr.espivblogs.net

Une cantine pour cantiner – Vendredi 1er mars 2013 – Bagnolet

Il est aussi possible d’apporter des vêtements qui lui seront ensuite déposés à la prison : tee shirt, chaussettes, sous-vêtements, pulls, jogging, pantalons, k-way, manteau, sweat, serviette, chaussure, tongs… (taille L, taille 34 US pour les pantalons) (pour les chaussures, taille 43, basses, semelle souple sans tiges de métal, en tissus) (SONT INTERDITS : couleurs bleu, kakis, camouflage, les cordons ou ficelles sur les vêtements, les capuches, le cuir, le métal et les vêtements avec des imprimés qui pourraient se confondre avec des uniformes)

D’autre part, dans un courrier Ibrahim évoque un procès en appel qui aurait lieu en mars. Tout ceci reste à confirmer et nous vous tiendrons au courant.

Une cantine pour cantiner

Vendredi 1er mars 2013, à 20h

Le 16 décembre 2012, quatre personnes enfermées au centre de rétention de Palaiseau s’évadent. Une cinquième, Ibrahim, est placée en garde à vue puis incarcérée en préventive. Il est accusé d’avoir aidé à l’évasion et d’avoir violenté des flics. Le 18 janvier 2013 il a été condamné à 2 ans de prison ferme.

Quand on est en prison, tout se paye et très cher. Et quand on est isolé, qu’on ne peut ou ne veut pas travailler, le quotidien devient une vraie galère.

Cette cantine a pour but de récolter de l’argent pour lui envoyer des mandats via Kaliméro Paris, caisse de solidarité avec les inculpés de la guerre sociale en cours.

Une petite partie de l’argent servira aussi à aider à l’impression d’affiches et de tracts pour la lutte contre les centres de rétention et la machine à expulser.

Menu : Houmous/Salade de saison – Lasagnes végétariennes ou végannes – Split – Boisson

Prix Libre

Le vendredi 1er mars 2013, à 20h, au squat le Transfo

57 avenue de la république

Bagnolet

métro ligne 3 Galliéni ou ligne 9 Robespierre

https://transfo.squat.net

Pour rappel : D’une prison à l’autre

affiche en pdf

affiche cantine 1ermars13reçu par mail