Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Grèce] Huit sans papiers en procès suite à une révolte dans un centre de rétention – 08 février 2013

Huit sans papiers sont passés vendredi devant le procureur dans la ville d’Orestiada au nord de la Grèce, pour avoir été impliqués dans une révolte qui a éclaté dans la nuit de jeudi au centre de rétention de Fylakio, près de la frontière turque.

Les migrants – cinq Algériens, deux Marocains et un Irakien – ont été inculpés pour dégradations et rébellion. Selon les sources, ils auraient commencé à détruire les locaux du centre après avoir appris que la durée de leur rétention serait prolongée jusqu’à un an. Selon les autorités, les migrants auraient pris des morceaux d’acier des portes pour les jeter, avec des briques et des tuiles, sur les matons.

Il n’y aurait pas eu de blessés dans le centre où environ 250 migrants sont actuellement enfermés.

 

Traduction libre d’après la presse

D’une prison à l’autre…

compte rendu de l’audience d’appel

rendu du 2 avril : un an de prison pour t’enlever le goût de la liberté.

D’une prison à l’autre…

Le 16 décembre 2012, cinq personnes tentent de s’évader du centre de rétention de Palaiseau. Quatre vont y parvenir mais la cinquième personne, Ibrahim, va rester dans les mains de la police qui le passera à tabac. Il est placé en garde-à-vue puis déféré devant un juge deux jours plus tard accusé d’avoir ceinturé un flic pour lui voler un badge magnétique qui a permis aux autres de se faire la belle. Il est ensuite incarcéré en préventive à Fleury-Mérogis jusqu’au 18 janvier 2013, jour du jugement où il est condamné à deux ans de prison ferme et à verser 1200 euros à deux flics qui se plaignent de violence. En centre de rétention, l’évasion n’étant pas un délit, les flics et les juges cherchent donc à charger sur d’autres chefs d’inculpation.

Ibrahim se trouve maintenant incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis. Il n’a pas fait appel de la condamnation. Quand on est isolé, étranger et qu’on ne parle pas français, sans avocat, il est quasiment impossible de comprendre qu’on a dix jours pour faire appel. La justice écrase d’autant plus que l’on est pauvre et sans papiers.

D’une taule à une autre, de la prison pour étrangers à la maison d’arrêt, le chemin est tout tracé, et dans les deux sens. Le pouvoir profitera toujours des révoltes, des tentatives d’évasions, des refus d’embarquement, pour enfermer toujours plus les récalcitrants. Et inversement, quand on sort de prison et qu’on est sans papiers, ce qui nous attend c’est dans la plupart des cas, le centre de rétention et l’expulsion.

Quand on est enfermé dans un centre de rétention, quand tous les recours juridiques sont épuisés et quand s’annonce l’expulsion, la seule alternative c’est l’évasion et la révolte. C’est pourquoi ces histoires se répètent : quelques jours avant l’évasion de Palaiseau, sept personnes se sont échappées du centre de rétention de Vincennes, on espère qu’ils courent toujours. A Marseille, en mars 2011, des retenus ont mis le feu à la prison pour étranger du Canet. Depuis, deux personnes sont sous contrôle judiciaire après être passées par la case prison, dans l’attente d’un procès.

Pour Ibrahim comme pour ceux de Marseille, il est important d’être solidaire avec celles et ceux qui se révoltent pour leur liberté, qu’ils soient innocents ou coupables. Car tant qu’il restera des prisons, des papiers et des frontières, la liberté ne restera qu’un rêve.

Feu à toutes les prisons !
Liberté pour toutes et tous !

Pour ne pas laisser Ibrahim isolé face à la prison et à la justice, il est possible de lui écrire :
Ibrahim El Louar
écrou n°399815
Bâtiment D4 – MAH de Fleury-Mérogis
7 avenue des Peupliers
91705 Sainte-Geneviève-des-Bois

Des mandats lui sont envoyés. Si vous voulez y contribuer vous pouvez envoyer de l’argent à Kaliméro, caisse de solidarité avec les inculpés de la guerre sociale en cours. Le n° de compte pour faire un virement : 102780613700020471901 Clé 07.

Si vous voulez envoyer des vêtements ou des colis, ou pour tout contact, il est possible d’envoyer un mail à : evasionpalaiseau@riseup.net

tract-duneprisonalautre-A4-pdf

trouvé sur indymedia nantes

evasion

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Traduction en allemand

[Nauru] 3e audience pour les demandeurs d’asile inculpés – 14 janvier 2013

Quatorze des quinze hommes poursuivis pour la révolte qui a éclaté en septembre dernier dans le centre de détention de Nauru ont fait un bref passage devant un tribunal nauruan le lundi 14 janvier. Le quinzième inculpé était en Australie pour recevoir un traitement médical. Leur avocat ne pouvait pas être présent en raison d’une affaire personnelle urgente, le procès a donc à nouveau été reporté au 18 février. Le juge a seulement demandé à chacun d’indiquer s’il plaiderait coupable ou non coupable à la prochaine audience. C’était déjà la 3e audience, la précédente avait eu lieu le 10 décembre 2012.

Audience pour les demandeurs d’asile inculpés de destruction sur l’île de nauru… Armée du salut et charité bien ordonnée – 10 décembre 2012

Aujourd’hui a eu lieu la seconde audience des demandeurs d’asile accusés d’avoir causé 24 000 dollars de dégâts sur l’île prison de Nauru lors de la révolte du 30 septembre.
16 personnes devaient comparaître, mais 2 ont été expulsées (volontairement soi-disant) vers l’Iran et 4 n’ont pas pu se présenter pour raison de santé. Vu que Nauru sous-traite pour l’Australie l’enfermement des demandeurs d’asile, c’est selon la loi de la petite île et pas selon la loi australienne que s’effectuera le jugement. En plus des éventuelles amendes ou condamnations financières, les accusés risquent jusqu’à 7 ans de prison.
Lors de la 1ère audience, ils  avaient refusé de sortir des bus lorsqu’ils avaient appris qu’ils seraient défendus par un avocat insulaire qu’ils n’avaient pas rencontré.
Lors de l’audience d’aujourd’hui l’armée du salut était présente… pour soutenir les accusés  et pour les aider à être représentés légalement selon les déclarations de son porte-parole, mais c’est évidemment la parole de ceux qui gèrent le camp. Une pétition et un mouvement de protestation sont d’ailleurs en court en ce moment pour protester contre les récentes restrictions imposées par l’organisme de charité pour restreindre l’accès à internet des demandeurs d’asile enfermés à Nauru. Cette même armée du salut demande par ailleurs au personnel de sécurité d’être présent lorsque certains demandeurs d’asile utilisent internet…
La prochaine audience aura lieu le 14 janvier et là les demandeurs d’asile seront tenus de plaider coupables ou non coupables.
Dans le tribunal, il y avait une forte présence policière.

[Nauru] Procès des 15 inculpés suite à la révolte du 30 septembre 2012 – 20 novembre 2012

Les 15 demandeurs d’asile inculpés suite à la révolte du 30 septembre sont passés devant le tribunal le 19 novembre 2012. Personne n’a l’air de savoir qui du gouvernement australien ou nauruan les as mis en examen.

À leur arrivée, ils ont découvert qu’ils n’avaient pas d’avocat et ont protesté. Finalement, une association de défense des droits de l’homme leur en as trouvé un.

Ils ont été laissés en liberté provisoire jusqu’à leur prochain passage devant le tribunal en décembre.

[Marseille] Verdict du procès du 16 novembre après la manifestation du 8 août devant le CRA du Canet

Dans la soirée du mercredi 8 août 2012, des pétards sont lancés devant le CRA du Canet à Marseille. Deux personnes sont arrêtées. Après 40h de garde à vue, elles ont été déférées devant le procureur et le juge des libertés et de la détention. Elles en sortent avec un contrôle judiciaire hebdomadaire et une interdiction de s’approcher des centres de rétention.
Ces deux personnes passaient devant le Tribunal d’Instance de Marseille ce vendredi 16 novembre 2012. Elles étaient accusés de « mise en danger d’autrui ».
Le procureur a demandé 800 euros pour l’une, 1 500 euros pour l’autre.
Après la plaidoirie de l’avocat qui a argumenté contre l’accusation de « mise en danger d’autrui », les deux personnes accusées ont été condamnées à 400 euros chacune.

[De nombreuses personnes sont venues soutenir les deux inculpés – une bonne cinquantaine à l’intérieur et tout autant qui n’ont pas pu entrer.]

[Marseille] Rassemblement devant le tribunal le 16 novembre 2012 à 8h30

Dans la soirée du mercredi 8 août, des pétards sont lancés devant le Centre de Rétention (prison pour sans-papiers) du Canet à Marseille. Deux personnes sont arrêtées. Après 40h de garde à vue, ils ont été déféré devant le procureur et le juge des libertés et de la détention. Ils en sortent avec un contrôle judiciaire hebdomadaire et une interdiction de s’approcher des centres de rétention. Ils sont accusés de « mise en danger d’autrui (risque immédiat de mort ou d’infirmité) par violation manifestement délibérée d’une obligation réglementaire de sécurité ou de prudence », alors que les sans-papiers sont quotidiennement mis en danger par les politiques migratoires : des milliers de morts lors de franchissement de frontières, harcèlement policier, rafles, ratonnades, exploitation, enfermement, des tabassages réguliers, camisoles chimiques etc.

Les parloirs sauvages (parler, crier, faire du bruit, pétards, feux d’artifices…) sont une pratique courante de solidarité avec les enfermés. Si aujourd’hui le chef d’inculpation est aussi lourd, c’est par volonté de stopper la mobilisation et de mettre la pression sur tous ceux qui agissent contre ce centre.

Soutenons les deux inculpés poursuivons cette lutte.

RASSEMBLEMENT AU TRIBUNAL LE VENDREDI 16 NOVEMBRE, 8H30