Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

Révolte à Vincennes, dedans et dehors : 4 incarcérations. Rassemblement ce soir.

14 février 2014. Au centre de rétention de Vincennes une révolte éclate dans la nuit de jeudi à vendredi. Les accès aux chambres ont été barricadés, les caméras défoncées et des extincteurs, des portes, des meubles ont été balancés sur les flics. Ces enfoirés étaient venus expulser à 4 heures du mat’ l’un des enfermés. Du coup, la justice condamne deux personnes à deux mois de taule pour avoir dégondé une porte et l’une d’entre elle à deux mois se sursis supplémentaires pour refus ADN…

Le vendredi soir un feu d’artifice a salué la rage des détenus de la prison pour étrangers. Cinq personnes ont été interpellé-e-s dans le bois de Vincennes en voiture. S’en suit une comparution devant le juge et deux mandats de dépôts ! Les trois autres sont sous contrôle judiciaire avec interdiction de se voir et de quitter l’île de France.

Les chefs d’inculpation sont attroupement armé et masqué, refus empreintes, photos et ADN. Le juge a reporté le procès au 24 mars au motif de doutes sur l’identité des prévenu-e-s. Durant la garde à vue, rien à déclarer. Des noms fantaisistes sont donnés aux flics, mais certain-e-s ont des papiers qui traînent sur elleux. Deux d’entre elleux, qui ont changé de nom au moment de l’audience et qui ont déclaré deux domiciles, sont incarceré-e-s à Fleury Merogis au prétexte de manque de garanties de représentation. Ils enferment pour faire peur à tou-te-s les révolté-e-s, faire taire la solidarité et isoler les un-e-s des autres. Ils fichent pour optimiser leur pouvoir sur nos vies, et condamnent parce que l’on se rebelle contre l’autorité et que l’on ne se soumet pas sans broncher à leurs sbires.

Les frontières sont partout, au centre de rétention, dans la rue, dans les transports, dans les murs des prisons comme derrière les murs du tribunal, jusque dans les têtes. Des dispositifs concrets de contrôle et de répression existent, des institutions, des entreprises, des larbins, font fonctionner la machine à expulser. S’y attaquer, mettre un grain de sable dans les rouages c’est arracher des espaces de liberté et infliger quelques dégâts à ces collabos. Entraver l’action des flics lors d’une expulsion, comme refuser de donner ses empreintes et son ADN, participe à saboter la bonne marche de la répression.

Solidarité complice avec les révolté-e-s, chacun-e selon ses envies, contre toute autorité !

Rassemblement ce soir 20 heures (mardi 18 février) à Barbès sortie de métro coté la chapelle !

Liberté pour tou-te-s avec ou sans papiers!

pour leur écrire et le soutien matériel : fouldega@riseup.net

 

[Calais] Manifestations d’exilés

Semaine du 4 au 8 février 2014

Cette semaine, plusieurs manifestations d’exilés ont eut lieu à Calais : mardi 5 une vingtaine d’entre-eux ont tenté d’occuper la passerelle piétonne du port, mais on été repoussés par la police et la sécurité du port. Cette action voulait répondre a la mort de deux exilés en moins d’une semaine (l’un (17 ans) percuté sur l’autoroute par un camion la nuit du 30 janvier alors qu’il tentait avec deux autres personnes de fuir d’un camion dont le chauffeur les avait repérés ; l’autre tué par balle dans la nuit du 4 février).
Il s’agissait également de s’opposer une nouvelle fois a la pression et au harcèlement policier.

Samedi 8 février une nouvelle manifestation a rassemblé une quarantaine d’exilés qui ont parcouru la ville du lieu de distribution des repas au théâtre et retour, criant des slogans sur les conditions de vie, la liberté et l’union entre les exilés de toute origine.

[Athènes, Grèce] Manifestation contre les camps de rétention

Le samedi 11 Janvier 2014, des personnes ont effectué une manifestation dans les quartiers du centre d’Athènes contre les centres de rétention pour migrants et l’opération de rafle d’Etat  » Xenios Zeus ». La manifestation était organisée par plusieurs collectifs qui sont actifs dans le centre-ville (à partir des quartiers de Aghios Nikolaos, Kypseli et Patissia, des antifascistes des quartiers du centre d’Athènes, de Kypseli – action antifasciste Patissia, l’ensemble de NoLager), et a été soutenue par d’autres groupes et individus du centre-ville, mais aussi de la banlieue ouest, est, nord et sud d’Athènes. Il y avait également la présence importante des migrants qui ont participé à la manifestation depuis le début, ou ont rejoint la manif spontanément. Près de 800 manifestants ont marché de la place Amerikis à travers les rues de Mythimnis, d’Attique, de Skiathou, d’Epidamnou, de Sifnou et de Patission, et sont retournés à la place Amerikis.

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Au cours de la marche, des centaines de dépliants ont été distribués dans sept langues différentes, des milliers de tracts ont été jetés, et les manifestants ont tagué des slogans et des pochoirs le long de la route. Il n’y a pas eu de problème, et la manifestation a été très chaleureusement accueillie par les résidents migrants. Entre autres, les slogans suivants ont été criés :

Les migrants sont nos frères et sœurs de classe / Pas de camps de concentration, jamais et nulle part

Les camps de concentration, les pogroms et Manolada / C’est la Grèce si vous êtes un migrant
[référence aux travailleurs agricoles migrants, qui ont protesté contre l’esclavage imposé par les propriétaires de fraises, et qui ont été frappés par des contremaîtres à Manolada, dans le Péloponnèse]

Laissez les professeurs être albanais, nos enseignants roms, et nos camarades de Téhéran

Le terrorisme c’est la recherche d’emploi, ayant pas d’assurance santé, et vivre sans-papiers

C’est ça, des papiers pour les migrants, des coups de pied aux patrons

Flics d’Aube dorée/ patriotes nationalistes / nous sommes les traîtres de l’unité nationale

"Contre les pogroms raciste de la police/de l'Etat - Jusqu'à la libération du dernier migrant des camps de concentration modernes"

« Contre les pogroms raciste de la police/de l’Etat – Jusqu’à la libération

du dernier migrant des camps de concentration modernes »

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"Démolissons les camps de concentration"

« Démolissons les camps de concentration »

[Turin] Feu aux CIE

Feu aux CIE

Après les images de Lampedusa – où les “hôtes” du CPSA (centre de premier accueil) sont mis en rang, nus, pour être désinfectés.

Après les images de Rome – où les “hôtes” du CIE ( centre d’internement et d’expulsion) ont eu à se coudre la bouche au fil et à l’aiguille pour faire entendre leur voix à Noël puis il y a quelques jours. Après les incendies des dernieres semaines dans le CIE de Turin, aujourd’hui détruit aux trois quart.
Après les déclarations, les enquêtes, les plaintes de ce dernier mois, personne ne peut plus ignorer que dans les centres pour sans papiers les “hôtes” ne sont pas hôtes mais prisonniers et que l’accueil qui s’y pratique est celui d’un lager. Personne, encore moins ceux qui savaient déjà et ont haussé les épaules, impuissants, ceux qui regardaient du balcon en souriant…

Ceux qui ont inventé , agrandi et soutenu les centres, qui ont flairé la bonne affaire et en ont profité font, en revanche, comme si de rien n’était. Ils feignent de n’être pas responsables de l’existence des centres en Italie, pour éviter d’être traités comme ils devraient l’être : Giorgio Napolitano et Livia Turco, Umberto Bossi et Gianfranco Fini, avec leurs amis d’hier et d’aujourd’hui ; La croix-rouge, Les Coopératives blanches ou rouge comme Auxilum et Connecting People, les Miséricordes. Même la poste Italienne, qui avec la compagnie aérienne mistral air a le monopole des transferts internes et des explusions vers l’afrique du nord.

Avant même que ne s’allument sur eux les projecteurs, les prisonniers des CIE ont su faire ce qui devait être fait : se révolter, s’échapper, détruire les cages dans lesquelles ils étaient retenus. Et c’est seulement grâce à eux qu’il ne reste sur pied que cinq CIE, elles-mêmes endommagées, brûlées et à fonctionnement réduit.

Les prisonniers, à l’intérieur, ont fait leur part, à nous, dehors, de faire la nôtre : les soutenir lorsqu’ils luttent, mais aussi ne pas laisser de répit à ceux qui ont inventé les CIE, à ceux qui les ont reformés, à ceux qui en ont fait un métier, à ceux qui s’enrichissent dessus. Sans attendre de voir quelles seront les promesses des parlementaires et des ministres, sans attendre les larmes de crocodole de quelques conseillers municipaux. Aujourd’hui plus que jamais, c’est le moment – dedans et dehors – de donner le coup de grâce pour qu’il ne reste des CIE qu’un tas de gravats.
Avant que, les projecteurs éteints, tous oublient les centres et ce qu’il se passe dedans.
Avant que tout ne redevienne comme avant.

Samedi 8 février – 16 heures
Rassemblement au cie
Corso Brunelleschi angle via Monginevro

traduit de macerie

[Bagnolet/Montreuil] Manifestation du collectif des Baras

NON AUX EXPULSIONS ! RÉGULARISATION DES SANS-PAPIERS !

vendredi 31 janvier à 17 h

Départ : place de la mairie de Bagnolet et marche jusqu’à la mairie de Montreuil

LE COLLECTIF DES BARAS

Reçu par mail

[Paris] Rassemblement contre l’occupation policière

Chaque jour, à Paris comme ailleurs, l’Etat, à travers ses polices, sa justice et ses prisons, rafle, enferme, expulse, contrôle, surveille, assassine… Cela afin de maintenir la paix sociale garantissant la bonne marche de l’exploitation et de la domination.

Cette volonté de contrôle généralisé vise plus particulièrement les pauvres et prend dans certains quartiers la forme d’une véritable occupation.

A tout(te)s celles et ceux qui veulent relever la tête et lutter, retrouvons-nous pour transformer notre dégoût en actes, de façon autonome et sans médiation.

Que chacun, de la manière qui lui semble pertinente, se réapproprie ce moment parmi d’autres.

Rassemblement samedi 1er mars à 15h au métro Belleville

 

Indy nantes, 22 janvier 2014

On peut trouver un autre appel et une affiche ici.

[Turin] Salut aux révoltés, Vidéo du CIE et transferts

 

17 janvier 2014. Vers 23h, un groupe de solidaires s’est retrouvé devant le CIE de Turin, pour saluer avec slogans et petards les retenus qui avaient incendié deux sections la veille.

21 janvier 2014. Après les révoltes du 16 et du 19 janvier, dont a résulté la destruction de trois sections du centre de Turin, les prisonniers sont contraints à dormir par terre dans la salle à manger, sans lits ni armoires, et à se doucher dans les toilettes des chambres, ces dernières rendues inutilisables par le feu. Cette vidéo a été envoyée par les retenus eux-mêmes, à l’insu des gardes.

22 janvier 2014. Après les incendies qui ont endommagé plusieurs chambres  du CIE de Turin, les rendant de fait inutilisables, les fonctionnaires du bureau de l’immigration ont décidé d’alléger la pression. Ils ont transféré une dizaine de retenus vers d’autres centres, en particulier ceux de Rome et Bari.

traduit de macerie

[Turin] Rassemblement solidaire et renforts policiers

18 janvier 2014

Malgré la pluie battante une cinquantaine de solidaires s’est rassemblée durant une heure devant le centre de Corso Brunelleschi  avec abondance de slogans, boucan et pétards en solidarité avec les retenus qui avaient fait partir en fumée deux sections du centre voilà seulement trois jours. Pour éviter que l’atmosphère ne se réchauffe de nouveau à l’intérieur, des renforts policiers stationnent dans les cages où ont été entassés tous les prisonniers, contraints, de fait, à rester enfermés dans les chambres.

traduit de macerie

 

[Israël] Manifestation de demandeuses d’asile à Tel Aviv – 15 janvier 2014

Environ 2000 demandeuses d’asile et leurs enfants ont manifesté dans Tel Aviv le 15 janvier pour réclamer leurs droits et protester contre l’enfermement des réfugié-e-s et le racisme. La marche s’est terminée par un rassemblement devant le siège du HCR (Haut commissariat des nations unies pour les réfugiés) et l’ambassade des Etats-Unis. Le 5 janvier dernier, 30000 réfugié-e-s étaient déjà descendu-e-s dans les rues de la ville.

Source, vidéo et photos : the voice

[Turin] Rassemblement au CIE – 18 janvier 2014

Avant que tout ne recommence comme avant

Télécharger le pdf de l’affiche

Après les images de Lampedusa – où les « hôtes » du CPSA (centre de premier accueil) sont mis en rang, nus, pour être désinfectés.

Après les images de Rome – où les « hôtes » du CIE ( centre d’internement et d’expulsion) ont eu à se coudre la bouche au fil et à l’aiguille pour faire entendre leur voix.
Après les déclarations, les enquêtes, les plaintes de ce dernier mois, personne ne peut plus ignorer que dans les centres pour sans papiers les « hôtes » ne sont pas hôtes mais prisonniers et que l’accueil qui s’y pratique est celui d’un lager. Personne, encore moins ceux qui savaient déjà et ont haussé les épaules, impuissants, ceux qui regardaient du balcon en souriant…

Ceux qui ont inventé , agrandi et soutenu les centres, qui ont flairé la bonne affaire et en ont profité font, en revanche, comme si de rien n’était. Ils feignent de n’être pas responsables de l’existence des centres en Italie, pour éviter d’être traités comme ils devraient l’être : Giorgio Napolitano et Livia Turco, Umberto Bossi et Gianfranco Fini, avec leurs amis d’hier et d’aujourd’hui : La croix-rouge, La Ligue des Coopérative, Connecting People et les Miséricordes.

Avant même que ne s’allument sur eux les projecteurs, les prisonniers des CIE ont su faire ce qui devait être fait : se révolter, s’échapper, détruire les cages dans lesquelles ils étaient retenus. Et c’est seulement grâce à eux que des douze CIE italiens il ne reste sur pied que six structures, elles-mêmes endommagées, brûlées et à fonctionnement réduit.

Les prisonniers, à l’intérieur, ont fait leur part, à nous, dehors, de faire la nôtre : les soutenir lorsqu’ils luttent, mais aussi ne pas laisser de répit à ceux qui ont inventé les CIE, à ceux qui les ont reformés, à ceux qui en ont fait un métier, à ceux qui s’enrichissent dessus. Sans attendre de voir quelles seront les promesses des parlementaires et des ministres, il faut donner – dedans et dehors – le coup de grâce pour qu’il ne reste des CIE qu’un tas de gravats.
Avant que, les projecteurs éteints, tous oublient les centres et ce qu’il se passe dedans.
Avant que tout ne redevienne comme avant.

Samedi 18 janvier – 16 heures. Rassemblement au CIE – Corso Brunelleschi à l’angle via Monginevro

 

traduit de macerie