Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Marseille] Concert de soutien aux inculpés de l’incendie du centre de rétention du Canet – 22 novembre 2013

Vendredi 22 novembre à la Marmite 38 cours Gouffé (M° Castellane) à partir de 20 heure

Au programme:

-introduction de la soirée en marionette

-les Kids steez (Hip-Hop from Ganges)

-Anosmymes (Hip-Hop from Millau)

-la Fibre (antiRAPitaliste)

-Longchamps 4 ou 5 têtes (Jazz Manouche from Mars)

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[MàJ][Hongrie] Incendie au centre de rétention de Békéscsaba – 11 novembre 2013

Incendie au centre de rétention de Békéscsaba (Hongrie)

Ce sont des demandeurs d’asile que le gouvernement voulait expulser qui ont allumé l’incendie en signe de protestation. Plusieurs fenêtres ont été cassées, trois chambres ont été incendiées. L’incendie a été éteint, il n’y a pas eu de blessés. Les 192 retenus ont été déplacés ailleurs. Le centre de rétention de Békéscsaba enferme des demandeurs d’asile dont les demandes sont en cours d’examen.

Mis à jour – 14 novembre 2013

16 demandeurs d’asile ont été placés en détention provisoire pour destruction de biens avec violence suite à l’incendie du 11 novembre. 12 d’entre eux sont au centre de détention de Békéscsabaet et les quatre autres à Gyula.

D’après la presse

[MàJ][Lycées] Blocages enflammés – 12 et 13 novembre 2013

Mise à jour Tentative de blocage et incendie au lycée Le Corbusier d’Aubervilliers – 13 novembre:

La matinée de mercredi a été plutôt enflammée au lycée ‘Le Corbusier’  d’Aubervilliers (93): des poubelles ont été incendiées et il y a eu plusieurs jets de cocktails molotov; un véhicule d’un prof est partie en fumée sur le parking réservé.  Deux personnes ont malheureusement été interpellées pour une verification d’identité.

 

 

Certain-e-s, lycéen-ne-s ou pas, ne lâchent pas l’affaire.

Ce matin le blocus du lycée Paul Éluard à Saint-Denis a tourné à l’émeute. Le portail a été incendié, le système d’ouverture de la porte est hors d’usage. Le lycée puis les pompiers ont été copieusement caillassés avec pierres et bouteilles.

paul eluard 12nov13 3

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Toujours à Saint-Denis, le lycée Suger a aussi été bloqué :

Blocage avec poubelles enflammées à Aubervilliers la semaine dernière :

ainsi qu’au lycée Newton à Clichy (92).

Aujourd’hui encore, à Nantes des lycéen-ne-s des établissements Monge et Michelet ont bloqué le lycée Michelet. Ils ont perturbé les cours et mis le feu à deux poubelles à l’entrée du lycée et ont lancé quelques cailloux aux forces de l’ordre.

d’après la presse et des tweets.

[Paris] Feu à la machine à expulser – 6 novembre 2013

6 novembre 2013 _ STOP _ Rue des Montiboeuf 75020 _ STOP _ Kangoo utilitaire collabo cramé _ STOP _ Croix-rouge _ STOP _ Gestionnaire humanitaire des camps, expulsions, guerres _ STOP _

Balances Constructeurs Gestionnaires (…) _ STOP _ A tous les coins de rues _ STOP _

Feu à la machine à expulser _ STOP _ Solidarité avec les lycéen-ne-s en lutte contre TOUTES les expulsions _ STOP _

 

source : https://nantes.indymedia.org/articles/28447

 

[Turin] Double salut – 1er novembre 2013

Le soir du premier novembre une trentaine de compagnons et d’amis de Niccolò (compagnon emprisonné pour résistance à agent de la force publique, ndt ) se sont rejoints devant la prison de la Valette pour le saluer ainsi que tout les détenus avec des cris, des pétards et des feux d’artifices. Lorsque le salut est terminé, ils sautent en voiture et se dirigent en cortège vers le sud. Trois voitures de flics et une de la DIGOS les suivent habilement phares éteins et encore plus habilement les arrêtent… via Monginevro devant le CIE. Sortis des voitures, les manifestants saisissent l’occasion pour saluer les retenus du CIE, avec slogans et lancers de balles de tennis contenant des messages de solidarité. Le trafic est bloqué dans toutes les directions,  plusieurs passants observent la curieuse situation, certains agents ont une discussion animée quant à la paternité de la brillante opération, et se mettent d’accord pour appeler les CRS pour démêler cette pagaille. Après les contrôles de routine, tous les solidaires s’en vont. Alors qu’ils sont en voiture, arrive une info : dans la section blanche les retenus brûlent des matelas.

Traduit de macerie

 

[Italie] Gradisca brûle encore – 1er novembre 2013

Les protestations des retenus du CIE de Gradisca ne s’arrêtent pas, et dans la soirée du 1er novembre de nouvelles protestations sont survenues. Pour le moment la situation est confuse, mais il semble que les retenus aient décidé de compléter l’œuvre de destruction commencée il y a deux jours. Dans l’attente de nouvelles, nous pouvons vous raconter quelques détails de la révolte d’il y a deux jours, grâce au récit que quelques retenus ont fait à l’un des bandits Turinois en vadrouille vers Gradisca :

Télecharge ici le témoignage audio en italien

Dans la nuit du 30 octobre trois retenus essaient de s’évader du CIE de Gradisca mais ils sont malheureusement bloqués par les flics présents à l’intérieur du centre, qui montrant leur courage habituel, commencent à les taper. Dès que les autres retenus se rendent compte de ce qu’il se passe ils commencent à crier et à jeter des objets contre les grilles. Peu de temps après les cris se transforment en feu et l’incendie se propage à cinq des huit chambres du centre. Vitres cassées, matelas et draps en flammes et surtout la rage des retenus empêchent les flics d’intervenir dans les sections. La colère s’apaise seulement vers cinq heures et demi, après l’intervention d’un canon à eau, les retenus sont parqués dans les couloirs et laissés là, trempés et au froid jusqu’à 10 heures du matin.

Mis à jour 22h30  – Les premières dépêches de presse à propos de la révolte de ce soir arrivent. Il semble qu’au CIE de Gradisca il ne reste même pas une chambre utilisable et il n’est pas clair où les 70 retenus dormiront cette nuit.

Mis à jour 2 novembre 12heures  –  Les voix qui sortent de Gradisca confirment que l’œuvre de destruction du centre est quasiment terminée et toutes les sections sont pour le moment inutilisables.  Les retenus, dont certains de ceux qui sont en grève de la faim depuis quelques jours, ont été divisés en deux groupes. Certains sont enfermés dans les cellules d’isolement qui se trouvent à l’entrée du centre. Les autres ont été amassés dans deux petites pièces complètement vides, sans meubles ni matelas.

traduit de macerie @ Novembre 1, 2013

[Gradisca] Nuit enflammée – 31 octobre 2013

Durant la nuit des détenus ont mis le feu à des matelas, brisé des vitres et arraché des grillages pour, d’après les médias, protester contre les conditions de détention. Les pompiers sont intervenus et ont déclaré cinq chambres sur huit inhabitables. A noter également sur place la présence d’une ambulance et d’une équipe médicale mais aucun blessé n’a été signalé.

reformulé de la presse via macerie

[Angleterre] Feu au centre de rétention de Campsfield House – 20 octobre 2013

Un incendie a éclaté vendredi 18 à 21h dans le centre de rétention de Campsfield House près de Kidlington dans le comté d’Oxfordshire, géré par la société privée MITIE. Il a entraîné l’effondrement d’une partie du toit du bâtiment, rendant inutilisable un dortoir.  150 retenus sur les 200 enfermés dans le centre ont ainsi dû être transférés et deux sont à l’hôpital après avoir été intoxiqués par la fumée. Les flics enquêtent actuellement pour déterminer l’origine du feu.

Traduit librement de la presse

[Milan] Révolte au CIE – 26 septembre 2013

Jeudi 26 septembre vers 13 heures une révolte a éclaté au CIE de via corelli à Milan. Des matelas et des meubles ont été incendiés. Deux retenus ont été arrêtés accusés d’avoir fomenté l’émeute. La presse émet des hypothèses : « On suspecte que la stratégie d’incendie soit une stratégie qu’utilisent les étrangers pour réussir à se faire transférer dans d’autres centres d’Italie moins surveillés dont il est possible de s’échapper.  » Quelle clairvoyance !
Bouter le feu à un centre c’est reprendre un peu de sa vie en main et enrayer un des rouages de cette machine, c’est une critique en acte de ce monde et ses prisons ! Il y a toujours des raisons de se révolter !

depuis la presse via macerie

[Marseille] Solidarité avec les inculpés de l’incendie du centre de rétention !

Solidarité avec les inculpés de l’incendie du centre de rétention !

Le 26 novembre 2013, aura lieu à Marseille le procès des inculpés de l’incendie de la prison pour sans-papiers du Canet.

Chaque année en France, 40 000 étrangers sans-papiers – désignés comme indésirables sur des critères racistes et arbitraires – sont enfermés dans des centres de rétention en attendant que l’État décide de leur sort : expulsion et bannissement ou libération avec OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Francais). Les retenus des Centres de Rétention Administrative (CRA) ne sont pas si « étrangers » que cela, ce sont celles et ceux qui, parmi nous, bossent à 3 euros de l’heure dans le bâtiment, la manutention, les gardes d’enfants, le maraîchage, la restauration, le nettoyage…
Concrètement, être mis dans un CRA veut dire : un enfermement qui peut aller jusqu’à 45 jours, avoir peu de chance de faire valoir ses « droits » (48h pour établir un recours non-suspensif), la surveillance constante des caméras, les fouilles corporelles, le fichage ADN, le refus de soin, la mise sous calmants, l’angoisse de voir tout ce qu’on a construit soudainement anéanti. Et si l’on remue trop, des tabassages et cellules d’isolement. Souvent, comme il n’y a aucun moyen de se faire entendre, les retenus retournent cette violence contre eux, en s’auto-mutilant de diverses manières. En 2006, Kazim Kustul a trouvé la mort au CRA du Canet.

Le 9 mars 2011, cette fois, la colère s’est dirigée contre les murs de la prison. Suite à un mouvement de révolte, un incendie s’est déclaré simultanément dans plusieurs zones du centre, rendant le bâtiment inutilisable pendant plusieurs mois. L’organisation des expulsions a été perturbée pour quelques temps autour de Marseille, les rafles ont diminué, des libérations pour vices de procédures ou manque de place ont eu lieu. Cet acte est à restituer dans la longue série des résistances et des révoltes plus ou moins médiatisées qui ont eu lieu en France (à Vincennes, à Lyon, à Bordeaux…), en Europe et dans tous les pays ayant recours à l’enfermement et l’expulsion des étrangers pour entretenir une position de domination économique.

Que sont devenus les retenus ? Quelles formes de solidarités ?

Après l’incendie du C.R.A. du Canet, les retenus ont été transférés vers le centre de rétention de Nîmes. Certains, intoxiqués par des fumées, ont été dirigés vers l’hôpital, quatre en ont profité pour se faire la belle. Une quinzaine de personnes soupçonnées d’être à l’origine de l’incendie sont mises garde-à-vue, puis six personnes sont placées en détention provisoire aux Baumettes. Les flics exercent des pressions face à des personnes éloignées géographiquement de leurs proches, isolées linguistiquement, méconnaissant le droit francais, épaulées par des avocats incompétents. Quatre détenus provisoires sont relâchés, tandis qu’un dossier à charge est monté contre les deux inculpés restants qui sont détenus pour 3 à 5 mois de détention préventive.
S’ensuit un long et pesant contrôle judiciaire de deux ans et demi (2 à 4 fois par mois),  en attente du procès.

Quelles formes de solidarité ?

Rapidement, un groupe de personnes organise un rassemblement devant le commissariat de l’Evêché. Un collectif se forme pour mettre en place une solidarité directe avec les inculpés, populariser cette révolte collective et lutter pour la suppression des C.R.A. S’en suivent visites aux parloirs, collages d’affiches, organisation de concerts de soutien, envois de mandats, suivi juridique avec des avocats, interventions à la radio et manifestations.

Par ce procès l’État compte faire payer à des boucs-émissaires un acte de révolte collectif. Il a construit un dossier à charge contre deux individus qu’il tentera de présenter comme des délinquants à sanctionner. À nous de dénoncer le rôle des centres de rétentions : l’outil de répression (qui enferme et expulse sur la base de discriminations racistes) et l’outil de pression sur l’ensemble des sans-papiers (contraints à se cacher, à vivre dans la peur, l’isolement et l’exploitation).
Face aux frontières qui prétendent nous diviser, nous ne serons jamais résignés, des révoltes collectives continueront d’éclater tout comme le besoin de se solidariser avec celles et ceux qui subissent la répression.

Le mardi 26 novembre, soyons nombreuses et nombreux à l’intérieur comme à l’extérieur du tribunal pour montrer que les inculpés ne sont pas isolés !

RASSEMBLEMENT le 26/11 à 14h devant le TGI, 6 rue Émile POLLAK

Collectif de soutien aux inculpés de l’incendie du CRA du Canet

contact : soutien6cra@riseup.net

Tract Procès mis en page (.pdf)