Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Espagne] Un an après l’assassinat de Ceuta

26 janvier 2015. Il y a un an, le 6 février 2014, 15 migrant-e-s sont mort-e-s à Ceuta, tué-e-s par la guardia civil espagnole.

Alors qu’ils/elles tentaient de rejoindre par la mer l’enclave espagnole de Ceuta au Maroc, les flics espagnols ont tiré des balles en caoutchouc et des billes en plastique pour crever les bouées auxquelles ils/elles s’étaient accrochés. 15 personnes sont mortes noyées.

En même temps, le gouvernement espagnol vient d’annoncer la construction de trois nouveaux CIE (centros de internamiento para extranjeros, centres de rétention espagnols), qui vont venir s’ajouter aux huit déjà existant : à Madrid, Málaga et Algeciras.

Aux abords de Ceuta et Melilla, la répression bat son plein contre les migrant-e-s qui tentent régulièrement de passer par dessus les rangées de grillages et de barbelés pour atteindre l’Europe. De l’autre côté, quand ce ne sont pas les balles, ce sont les rafles et l’enfermement dans les prisons pour étrangers qui les attend.

Plusieurs initiatives sont organisées en Espagne pour rappeler qu’il n’y a ni oubli ni pardon.

– à lire : Douze morts, par quelques anarchistes

– Un texte du collectif catalan, Te Kedas donde Kieras :

Le 6 février dernier, la garde civile a tué 14 personnes pour les empêcher de traverser la mer en directions des côtes ibériques. Il y a un an, 200 personnes ont tenté de passer la frontière à la nage, ce à quoi la garde civile a répondu avec des balles de caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des coups pour couler les flotteurs. La violence a continué à coups de crosse de revolver pour empêcher que les migrant-e-s ne s’accrochent aux rochers de la jetée. 14 d’entre-eux sont morts, huit gravement blessés ou disparus et ceux qui réussiront à arriver seront expulsés illégalement au Maroc grâce aux « devoluciones en caliente » (pratique qui consiste à expulser immédiatement les migrant-e-s passé-e-s en Espagne au Maroc, par les portes des barrières de Ceuta et Melilla, sans aucune base légale, ndlt).

Dans les dix dernières années, plus de 27 000 personnes – et beaucoup plus qui n’ont laissé aucune trace – ont perdu la vie en cherchant à traverser une des nombreuses frontières que les états européens construisent et défendent pour protéger leurs privilèges. Privilèges qu’ils ont obtenus il y a des centaines d’années par le vol et l’assassinat, produits des politiques colonialistes. Aujourd’hui ils protègent avec brutalité ce qu’ils ont pris hier par la violence systémique.

Les routes de la Méditerranée ne seront jamais égales selon qui les emprunte. D’un côté, des navires de croisière chargés de hordes de touristes prêts à consommer les lieux et à détruire des communautés. De l’autre les migrant-e-s qui pour une raison ou une autre décident de se déplacer. Pour les premier-e-s toutes les portes sont bien ouvertes tant que leurs poches, leur classe et leur provenance parlent d’abord. Pour les seconds, les attend dans la majorité des cas un voyage sans fin. Et quelques fois la mort. Comme le 6 février dernier.

Colonialisme, frontières, tourisme, sont les nombreux visages d’un même modèle que nous ne voulons pas accepter. Parce que nous croyons dans la liberté de se déplacer et de décider de sa propre vie.

[Leipzig] La police attaquée en mémoire d’un sans-papiers assassiné il y a dix ans

7 janvier 2015. En mémoire d’Oury Jalloh – Le 7 janvier 2005, Oury Jalloh est mort brûlé dans la cellule n°5 du poste de police de Dessau de la Wolfgangstraße. En peu de temps, le corps d’Oury Jalloh est en flammes. Les mains et pieds d’Oury sont attachés au sol. Il est allongé sur un matelas dans une cellule entièrement en carrelage. Le feu est si fort que les doigts de la main gauche sont entièrement consumés sous les effets de la chaleur.

Ceci est la raison de notre attaque d’aujourd’hui sur le poste de police dans le quartier Connewitz de Leipzig.

Ainsi nous avons détruit toute la façade vitrée du comico avec des pierres, redécoré ça avec de la peinture, et laissé en chemin, à côté des bris de verre et des pierres, aussi des obstacles pour tous les véhicules de police appelées.

Flic, la tolérance à ton égard est levée, ton permis de séjour est éteint, comme le feu dans le véhicule de police derrière le comico, ainsi nous te traiterons avec un tel irrespect et une telle violence, comme la façon dont tu traites les réfugiés.

Même si tu enlèves ton uniforme, tu resteras toujours le même porc d’individu et continuera à être la cible de nos interventions lorsque nous le voudrons.

Nous commémorons avec une profonde tristesse et une pure haine.

Repose en paix Oury Jalloh.

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Traduit de l’allemand de linksunten par Le chat noir émeutier

Émission Sans Papiers Ni Frontières du 2 janvier 2015

Au sommaire :

Taule : Résistance à la taule de Saint-Mihiel et suicide d’un maton à Meaux – Appel à soutien à DjamelFeux d’artifice du nouvel an

Frontières : Chronique du calaisis – Mur entre l’Inde et le Bangladesh

De Ferguson à Paris la police tue, riposte dans les rues

Et aussi : Situation du prisonnier Georges Abdallah – Agenda

Émission tous les premiers vendredi du mois de 19h à 20h30 (rediffusion le mardi suivant à 8h) sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM en région parisienne et sur internet partout ailleurs

Prochaine émission le 6 février 2015, d’ici là c’est L’envolée et on en profite pour passer le salut à d’autres émissions anticarcérales en france : Papillon à Saint-Étienne et Lyon, Les murs ont des oreilles à Grenoble, Parloir libre et Haine des chaînes à Marseille, La petite cuillère à Lyon, L’envolée et Bruits de tôle à Toulouse

[Japon] Un mort au centre de rétention de Tokyo

22 novembre 2014. Un retenu est mort au centre de rétention de Tokyo. Alors qu’il disait se sentir mal et avait réclamé en vain de voir un médecin il avait été placé en isolement, loin du regard des autres détenus. Quelques mois auparavant, deux autres personnes sont mortes dans les mêmes circonstances dans un autre centre de rétention dans la région d’Ushiku.

Dans les prisons, les centres de rétention, les commissariats, tous les lieux d’enfermement, la police et les matons tuent à coup de taser, d’étouffement ou de mépris. Pour eux ce sera toujours une mort naturelle, pour nous un assassinat. La prison tue… alors crève la taule !

Pour rappel : 21 août 2014, mort d’Abdelhak Goradia au centre de rétention de Vincennes ; 6 novembre 2014, mort de Mohamed Asfak au centre de rétention d’Amygdaleza en Grèce ; 5 septembre 2014, mort d’un retenu au centre de rétention de Morton Hall (Royaume-Uni) ; 15 février 2013 mort d’un détenu à la prison de la santé à Paris ; et tant d’autres.

Depuis plusieurs semaines manifestations, actions, AG, blocages et sabotages se multiplient en réaction à la mort d’un manifestant dans le Tarn et plus généralement face aux violences policières. Que ce soit aux frontières, dans les quartiers, dans les luttes, l’État tue. Voir ici quelques brides de la mobilisation en cour : tag violences policières / tag meurtres de la police / tag armes de la police sur Paris Luttes Infos.

 

[MàJ][Grèce] Grève de la faim suite à la mort d’un retenu au centre d’Amygdaleza

18 novembre 2014

Des centaines de personnes enfermées au centre de rétention d’Amygdaleza en Grèce ont commencé une grève de la faim suite à la mort de Mohamed Asfak le 6 novembre. Passé à tabac par les flics en juin dernier dans le centre de Corinthe, il n’avait reçu aucun soin malgré ses problèmes respiratoires.

Depuis le début de la grève de la faim,  les flics semblent empêcher les contacts entre les retenus et l’extérieur.

Le 3 novembre commençait le procès des personnes accusées suite à la révolte qui a eu lieu dans le centre en août 2013.

 

En aout dernier, les flics français ont tué Abdelhak Goradia dans le fourgon qui l’emmenait du centre de rétention de Vincennes à l’aéroport où il devait être expulsé.
Ici et ailleurs la taule et les frontières tuent, mort à l’Etat !

d’après hurriya

 Mise à jour 20 novembre 2014

La grève de la faim a commencé le 17 novembre. Les retenus protestent contre la durée de rétention (qui peut aller au delà des 18 mois maximum préconisés par l’UE), l’enfermement des mineurs, et les conditions dans le centre qui ont provoqué récemment la mort de Mohamed Asfak et d’une autre personne. Mohamed a supplié les flics de l’emmener à l’hôpital pendant quinze jours avant de tomber dans le coma. Les flics répondaient « crève, on s’en fout ». Quelques jours plus tard ils laissent mourir un autre retenu par manque de soins médicaux.

« Ils nous cloîtrent comme des moutons et ne s’intéressent plus à nous (…) »

« Certaines personnes sont détenues pendant 26 mois »

« Quand on dit « j’ai mal à l’estomac » ils répondent « j’ai mal aux couilles »  »

« On se battra jusqu’à la liberté »

Hier, troisième jour de grève de la faim, quinze retenus ont été transférés à l’hôpital après avoir perdu connaissance.

 

Déclaration d’un retenu d’Amygdaleza :
« Représentant les réfugiés détenus en Grèce et spécialement à  Athènes (Amygdaleza), je prends l’initiative de vous écrire à propos du comportement des policiers envers nous les migrants. Il y a plein de réfugiés qui sont déjà détenus depuis plus de deux ans et qui ne sont toujours pas libérés. Ils sont traités d’une manière inhumaine. Il y a beaucoup de personnes malades parmi nous qui ne reçoivent aucun soin médical, qui ne sont pas emmenées à l’hôpital, pas même les personnes âgées qui ont entre 50 et 70 ans.

Muhammad Asfaq, Pakistanais, est mort jeudi 11 novembre à Menidi (nom donné au centre d’Amygdaleza par les retenus). Il avait 25 ans et était détenu depuis 2 ans. La cause de sa mort était une maladie dont il n’a pas été soigné. Il n’a pas été emmené à l’hôpital. Il n’a pas reçu de premiers secours au moment où il en avait besoin, au contraire il  a été laissé pendant deux heures étendu sur le sol jusqu’à ce que l’ambulance arrive. Il est mort dans l’ambulance.

Il y a à peu près 1500 réfugiés et migrants à Menidi . Parmi eux il y a beaucoup de personnes malades qui ne reçoivent aucun traitement. Les malades mentaux ne reçoivent aucun soin non plus. C’est même illégal de les enfermer. Il y a aussi beaucoup de racisme de la part de la police, qui conduit même à des mauvais traitements comme des tabassages.

Le médecin dans le centre de rétention ne peut souvent pas s’occuper des cas sévères, il demande donc à la police que les personnes malades soient transférées à l’hôpital. Même si la police ne nous transfère jamais à l’hôpital. Nous n’avons pas assez de médicaments ici et nous manquons de beaucoup de choses nécessaires quotidiennement dans un centre de rétention de masse, telles que des produits ménagers et d’hygiène.

Même si nous voulons retourner dans notre pays d’origine, il faut plus de six mois pour obtenir les documents requis.

Nous menons souvent des grèves de la faim pendant trois jours, mais sans résultat. Désormais nous sommes en grève de la faim jusqu’à ce que quelque chose change.

Nous vous demandons de nous aider, vous qui êtes dehors. Aidez-nous à nous battre pour notre liberté.

Merci

S.K. – détenu à Amygdaleza
17/11/2014

traduit librement de infomobile

 

[Radio] Émission Sans Papiers Ni Frontières du 7 novembre 2014 en ligne

Émission Sans Papiers Ni Frontières du 7 novembre 2014

Au sommaire :

Mutinerie à la prison de Saint-Maur

Aux frontières :

Appel à mobilisation le 15 novembre contre les centres de rétention

Rémi, Abdelak, Houcine, Zyed et Bouna et tous les autres, la police tue – mobilisation en cour (voir sur le site Paris luttes infos, régulièrement mis à jour).

Interview de Marina : À l’ombre de la taule

Téléchargez/écoutez l’émission ici

Émission tous les premiers vendredi du mois de 19h à 20h30 (rediffusion le mardi suivant à 8h)
sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM en région parisienne et sur internet partout ailleurs

Prochaine émission le 5 décembre 2014

[Calais] Les flics (et leurs amis) manifestent contre l’immigration

13 octobre 2014. Aujourd’hui les flics de Calais sont descendus dans la rue contre les migrant.e.s. Une fois n’est pas coutume, mais cette fois-ci ils manifestaient à l’appel de leur syndicat, Unité SGP Police, affilié à la centrale syndicale Force Ouvrière, pour protester contre « la pression migratoire« . Leur prose est très claire sur leurs intentions : il s’agit d’une manifestation contre les migrant.e.s avec des arguments anti-immigration identique à ceux du groupuscule d’extrême droite « Sauvons Calais », avec une touche de revendication sur les moyens pour sauver les apparences.

Ils dénoncent « la pression migratoire » appellent « tous les citoyens à se rassembler » « pour la survie des emplois et la sécurité des calaisiens » : crise économique (« le flux de migrants entraîne l’économie locale dans une crise sans précédent et les entreprises sont menacées« , « une prévisible délocalisation d’entreprises, une baisse conséquente de l’activité commerçante, une baisse drastique de l’activité portuaire« ), sécurité et délinquance des migrants, problèmes psychiques et sociaux chez les policiers (« Les indicateurs des facteurs psychosociaux, dépressions, divorces, arrêts maladie, attestent du malaise« ), violence des soutiens (« les associations de « No-Borders » qui ont initié la stratégie de l’anonymat pour que les auteurs d’outrages et rebellions ne puissent être identifiés« ), tout y passe.

Ils demandent des « moyens policiers supplémentaires » et « des mesures de la part de la communauté européenne« , dénonçant les « mesurettes » franco-britaniques.

Bien obligés de préciser que « ce rassemblement se veut pacifiste » vu la teneur du propos et les récentes attaques fascistes contre des migrant.e.s (et là), des militant.e.s et des bénévoles, ils appelaient donc à un rassemblement puis à une opération escargot sur la rocade. L’appel était relayé sur des sites d’extrême droite (sauvons calais, jeune nation, etc.).

300 personnes se sont rassemblées ce matin au rond-point du terminal ferry : des flics mais aussi une trentaine de tracteurs agricoles (!!??), des chasseurs (sic) et des « calaisiens ».

Les flics sont là pour défendre les intérêts de ceux qui ont le pouvoir et des riches, et faire filer droit et réprimer tou.te.s celles et ceux qui sortent du rang par nécessité et/ou par choix. Flics et fascistes servent les mêmes intérêts : ceux du capital et de l’État, de la réaction et du chacun pour soi. Cette alliance de fait n’a rien d’étonnant ou de surprenant, c’est le quotidien de toutes celles et ceux qui, à Calais comme ailleurs, subissent leurs attaques. Les migrant.e.s sont de plus en plus confronté.e.s à la violence et les militant.e.s/soutiens sont peu nombreux/ses et ont besoin de bras et de cerveaux supplémentaires.

[Valencia] Suite aux évasions, violence policière et rassemblement au CIE de Zapadores

30 septembre 2014. Comme chaque dernier mardi du mois, un rassemblement s’est tenu devant le CIE (centro de internamiento para extranjeros) Zapadores à Valencia (Espagne) à l’appel de la campagne CIEs NO.

Suite à la dernière tentative d’évasion du CIE (le 12 et non le 14 septembre), plusieurs personnes enfermées ont subi des représailles de la part des flics. Un retenu a raconté avoir été passé à tabac par 3 gardiens qui l’on frappé au sol, particulièrement à la tête. En tout 12 personnes auraient ainsi été frappées. Plusieurs d’entre-eux ont dénoncé publiquement ces agressions, soutenus à l’extérieur.

Infos trouvées sur CIE’s NO

[Paris] État de siège dans tout l’Est du 18ème arrondissement

État de siège dans tout l’Est du 18ème arrondissement

Depuis plusieurs jours les opérations de police se succèdent dans toute la zone comprise entre boulevard de La Chapelle et boulevard Ney (La Chapelle, Barbès, Porte de Clignancourt).

Mardi 23 septembre, autour du métro La Chapelle, plus de 150 personnes ont été arrêtées à 6 heures du matin alors qu’elles dormaient sous les ponts du métro. La police, qui recherchait des personnes sans papiers cherchant supposément à rejoindre Calais, a embarqué tout le monde au commissariat de la rue de l’Évangile. Là, chacun a été forcé à donner ses empreintes, sous les coups pour ceux qui refusaient. Tous ont ensuite été libérés sans aucune explication, ni document.

L’après-midi et les deux jours qui ont suivi (mercredi 24/09 et jeudi 25/09) plusieurs patrouilles de dizaines de flics ont quadrillé les quartiers de La Chapelle et de Barbès/La Goutte d’Or, contrôlant, fouillant et arrêtant toutes celles et tous ceux qui se trouvaient là : migrants et migrantes visiblement sans papiers, vendeurs et vendeuses à la sauvette, personnes habitant le quartier ou passant par là à pied ou en voiture. Une réquisition du procureur leur donnait l’autorisation (et pour plusieurs jours encore ?) de contrôler au faciès n’importe quelle personne de 15h à 21h. Accompagnés de chiens policiers et suréquipés : matraque à la main, flashball pointé et gazeuse à volonté. Leur but est manifestement de semer la terreur pour “pacifier le quartier” et de bien faire comprendre à tous et à toutes “c’est qui qui commande”. Plusieurs personnes présentes jeudi soir ont manifesté leur solidarité et se sont faites prendre à partie par les flics, contrôlées et arrêtée pour l’une d’entre-elle.

Cette agression permanente des chiens de garde du pouvoir est intolérable. Amplifions la solidarité et refusons de nous laisser faire, occupons la rue et diffusons d’autres idées et pratiques que celles du chacun pour soi et tous contre tous, en distribuant des tracts, en collant des affiches, en organisant des rassemblements et des manifestations, en aidant celles et ceux qui sont la cible des rafles à échapper aux flics, en apportant du soutien aux personnes arrêtées, en discutant avec celles et ceux qui comme nous en ont marre que l’État, ses lois et ses flics nous empêchent de vivre.

 

State of siege in all the east of the XVIIIth district

For several days there has been one police operation after the other in all the area included between boulevard La Chapelle and boulevard Ney (La Chapelle, Barbès, Porte de Clignancourt).

Tuesday the 23rd of september, around the métro station La Chapelle, more than 150 persons were arrested at 6 a.m. whereas they were sleeping under the elevated railway. The police, looking for undocumented people supposedly trying to get to Calais, brought everyone at the police station of rue de l’Evangile. There, each one was forced to give his/her finger prints, under the blows for the ones who were refusing. And everybody was released without any explanation or document.

The afternoon, and the two days after (wednesday 09/24 and thursday 09/25), several patrols of about ten cops covered the districts of La Chapelle and Barbès/La Goutte d’Or, controlling, searching and arresting migrants apparently undocumented, street hawkers, local residents and passer-by on foot or by car. A prosecutor requisition was authorizing them (and who knows for how long ?) to control on appearance bases anyone from 3 p.m. to 9 p.m. Accompanied by police dogs and over-equipped : bats hand-held, flashball pointed and teargas unlimited. Their goal is obviously to spread terror in order to « pacify the district » and make everybody understand well « who’s in charge ». Several persons present on thursday evening expressed their solidarity and were taken to task by the cops, controlled and arrested for one of them.

These permanent attacks by the watch dogs of power are intolerable. Let’s intensify solidarity and refuse to be messed around, let’s occupy the street and spread other ideas and practices that the ones of « everyone for him/herself and all against all », handing out leaflets, sticking posters, organizing gatherings and demos, helping people targeted by raids to escape from the cops, lending our support to arrested persons, talking with the ones who are, like us, sick that the state, its laws, and its cops, prevent us from living.

 

[Belgique] Nouvelles des centres fermés

Abattu comme un animal ” et d’autres affrositées 18 septembre 2014

” Abattu comme un animal “
« Le matin du 15/09/2014, 10 policiers ont voulu venir chercher un Nigérian dans le centre fermé ‘Le Caricole .
Comme il refusait de les accompagner ils l’ont violemment frappé et traîné par terre. Ils l’ont menotté et il avait du sang sur son visage. Il a continué à crier. Les policiers lui ont mis un masque médical, puis l’un d’eux lui a fait une ‘piqûre ‘ avec un genre de “revolver” qu’il tenait à quelques mètres de distance. Le détenu s’est écroulé immédiatement, ne bougeait plus et a été porté dans le fourgon policier. » nous dit un témoin direct.
«  C’était affreux madame » nous  dit  un détenu,«  Ils l’ont abattu comme un animal »

« Expulsion en noir »
Le lendemain , toujours au Caricole, les matons sont venus chercher un homme pour « aller chez l’ assistante sociale » à 15 heures. Puis ils sont venus chercher ses affaires dans sa cellule. Il semble avoir été amené à l’aéroport pour sa 4 ème tentative d’expulsion. Cet homme était depuis plus de 4 mois en centre fermé. Il avait été déplacé de centre en centre (Bruges, 127bis, Caricole) suite à ces révoltes face aux traitements inhumains dans les centres. Il avait été prévenu de cette expulsion et avait introduit une demande d’asile qui devait suspendre cette expulsion mais….l’assistante sociale du centre n’avait pas introduit la demande d’asile aux autorités concernées!
« C’est une expulsion en noir » nous dit un de ses co-détenus.

Grève de la faim au centre fermé de Vottem :

Depuis plusieurs mois des grèves de la faim ou tentatives de grèves de la faim sont entamées très régulièrement collectivement ou individuellement. Actuellement plusieurs sont en grève de la faim dans ce centre.
Ils réclament la liberté et l’arrêt des expulsions.
L’un d’entre eux est à son 7ème jour de grève de la faim pour protester contre le durcissement des conditions de détention: Il est isolé dans l’aile sécurisée du centre de Vottem, sans aucun contact avec les autres détenus. Avec son avocat il dénonce ces enfermements inhumains et dégradants et il réclame la libération de tous. Un deuxième détenu en grève de la faim depuis 12 jours vient d’être placé ce 17/09 en isolement.

Repris de Getting the voice out