Les tensions recommencent à faire des étincelles dans le CIE de Turin, après celles survenues il y a trois semaines. A la fin de la matinée aujourd’hui les flics en faction au centre avaient pour mission de prélever dans les sections certains retenus d’origine nigériane, avec pour motif de les emmener « au consulat ». Mais ils n’ont pas réussi : à l’intérieur, les retenus savent que le consulat est à Rome et que le transfert pour Rome veut toujours dire une brève escale au CIE de Ponte galeria dans l’attente d’un vol frontex pour Lagos. Du coup les nigérians de la section bleue, soutenus par les autres prisonniers, ont essayé de résister avec vigueur jusqu’à ce que la police arrive en force – une trentaine d’agents, selon le récit des retenus – avec casques et matraques pour les réduire à l’obéissance. Lorsque le travail est fini dans la section bleue, la police a encerclé les autres sections et, à l’heure où nous écrivons, ils se préparent à faire irruption dans les cellules où continuent la protestation.
Mise à jour 17 heures. La police a renoncé à entrer dans les autres sections, tandis que les 6 nigérians sortis de la section bleue semblent encore être dans les locaux de la police dans le centre. Les cris et les protestations continuent et, aux alentours de 16 heures un petit groupe de solidaires a fait un bref salut devant le centre et a lancé aux retenus des doses de Maalox pour les aider à résister aux éventuels tirs de gaz lacrymogènes.
traduit de macerie
Encore une belle, Palaiseau trois évasions – 6 septembre 2013
Quatre personnes ont tenté l’évasion du centre de rétention de Palaiseau vendredi vers 13h en sciant les barreaux d’une fenêtre située au premier étage. Trois d’entre eux y sont parvenus et un a été repris car il s’est blessé en sautant.
Le 16 décembre dernier, quatre migrants s’étaient également évadés de ce même centre : un des échappés, Ibrahim, a été condamné en avril dernier à une peine d’un an de prison pour cette évasion.
Courage aux fugitifs !
Dans la nuit de vendredi à samedi, onze sans-papiers se sont évadés du CRA du bois de Vincennes.
D’après les porte-paroles de la police, c’est aux alentours de deux heures du matin que les migrants se sont faits la belle en découpant le grillage de la zone 3 du CRA à l’aide d’une scie à métaux.
Outre cette belle évasion, quatre sans-papiers ont réussi à s’échapper de ce centre fermé durant ces huit derniers mois. L’année dernière, sept migrants s’étaient volatilisés en profitant de la relève des surveillants.
Courage aux onze fugitifs !
Reformulé de la presse, 31/08/2013
Repris sur lechatnoiremeutier
Il semblerait qu’il y ait également eu une évasion du centre de rétention du mesnil amelot entre lundi et jeudi.
Jeudi la tension est montée dans le cra 3 du Mesnil Amelot entre flics et retenus, après qu’un retenu ait escaladé une grille pour aller chercher le ballon de foot qui avait atterri dans une partie inutilisée du centre. La réaction violente des flics qui se comportent comme s’il s’agissait d’une tentative d’évasion provoque la colère de l’ensemble des personnes enfermées qui se mettent à crier et à taper contre les grilles, jusqu’à ce qu’un grillage du cra 2 cède. Les flics se déploient en nombre, armés de lacrymos et de matraques. Peu après les retenus mettent le feu à deux cellules.
Lors de la journée deux retenus ont été arrêtés par les flics. L’un est retourné dans le cra 3 après quelques heures d’isolement, l’autre après une journée en garde-à-vue et avec une convocation au tribunal, sûrement pour outrage et rébellion.
Les escortes aux TGI de Meaux ont été annulées et toutes les personnes qui devaient passer devant le JLD ce jour-là ont ainsi vu leur détention prolongée.
Solidarité avec les mutin-e-s !
Info reçue par mail
Un sans papiers enfermé au centre de rétention de Metz s’est fait la belle depuis l’hôpital de Mercy. Il avait été hospitalisé avec une autre personne après qu’ils aient affirmé avoir avalé des cadenas. À l’hôpital, placé dans une pièce non sécurisée, il a réussi à se barrer à la barbe des policiers. Il n’a à priori pas été retrouvé. Bon courage !
Comme tous les ans en période estivale, les flics foutent la pression au centre de rétention… Cette fois-ci, c’est sur les parloirs qu’ils foutent la pression. Depuis le 6 aôut, les parloirs sont interdits le matin. L’après midi, une seule salle est disponible, et il faut attendre une demi-heure entre chaque parloir. Le prétexte c’est le manque d’effectif. Rappelons-nous que l’année dernière, c’est aussi ce prétexte qui leur servait à déroger aux règles de leur propre règlement intérieur, pour durcir les conditions de rétention, à tabasser les retenus plus que de coutume et à refuser d’appeler médecins ou pompiers quand ces derniers demandaient des soins.
Interdire les parloirs le matin, c’est aussi un bon moyen pour expulser les retenus en toute tranquillité…
Le 6 août, une personne qui venait voir un retenu (notamment pour s’organiser par rapport à son expulsion prochaine) s’est vue refuser l’accès au parloir. En rentrant chez elle, cette personne reçoit un coup de fil du retenu qu’elle allait voir. Celui-ci avait été conduit à l’aéroport en toute discrétion dans la matinée. Malgré l’absence de soutien, le retenu a refusé d’embarquer et il semblerait qu’il a depuis été libéré…
Affaires à suivre…
trouvé sur cestdejatoutdesuite
80 salarié-e-s qui contribuent a faire fonctionner le centre de rétention du Mesnil-Amelot en y faisant le ménage sont en grève depuis le 26 juin. Une première grève avait déjà eu lieu début juin, pour non paiement des salaires. Cette fois, c’est l’annonce de leur licenciement effectif le lundi 1er juillet, qui a déclenché le mouvement. En effet, l’État change de sous-traitant : ce n’est plus le groupe Vinci (via sa filiale Défi restauration) mais le groupe GDF SUEZ, via sa la filiale Onet, qui assurera désormais l’entretien du centre de rétention du Mesnil-Amelot.
Un mouvement a été initié par les retenus contre les conditions de détention, notamment par rapport à la nourriture. En effet depuis la grève les plats ne sont plus chauffés et ce sont les flics qui distribuent des repas froids aux prisonniers. Les conditions d’hygiène qui du fait de la grève se détériorent de jour en jour ont obligé l’administration à prendre des mesures. Parmi elles des transferts : une vingtaine de prisonniers a ainsi été ballottée comme des paquets dans d’autres centres : Lesquin (Lille), Oissel (Rouen) et Plaisir, évidemment, sans préoccupation aucune de savoir si cela allait compliquer la vie de leurs proches qui leur rendent visite.
Une conséquence plus heureuse de cette lutte pour l’emploi, c’est que certaines personnes ont été libérées plus tôt, notamment les personnes pour lesquelles il y avait des difficultés à obtenir un laissez-passer permettant de les expulser, et que plus aucun nouveau prisonnier n’est admis dans le centre.
Liberté pour tous et toutes, avec ou sans papiers !
Au début du mois de juin, trois individus retenus dans le centre 3 de Vincennes se sont fait la belle. Après avoir pratiqué un trou dans le grillage, ils ont profité du moment de la relève de l’équipe de flics pour s’évader. On espère qu’ils courent toujours !
Info recueillie dans la rue
Un Tunisien retenu au centre de rétention de Perpignan a été condamné à deux mois de prison ferme, à 1 000 euros d’amende et à 900 euros de dommages et intérêts pour « outrage et menaces » à l’encontre de trois flics du centre qui se sont portés parties civiles. Il était en grève de la faim depuis 5 jours avec d’autres retenus pour protester contre les violences subies et les conditions d’enfermement et les flics l’ont désigné comme responsable d’un départ d’incendie sur le terrain de sport. Solidarité avec la révolte, feu aux centres de rétention !
Repris librement de la presse