Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

Du 13 au 26 octobre, attention aux rafles dans toute l’Europe

Mise à jour des contrôles principalement en région parisienne ici.

[RAJOUT DE TRADUCTION EN KURDE ET AMHARIQUE]

[Rajout de traduction en TURC]

[Rajout de traduction en ROUMAIN]

[RAJOUT DE TRADUCTION EN CHINOIS, OURDOU, BENGALI, TAMOUL ET HINDI]

[RAJOUT D’UNE VERSION AUDIO MULTILINGUE]

[Rajout bas de page affiches faites par la permanence sans papiers de l’Attiéké à Saint Denis]

[En bas de page AFFICHES/TRACTS en français, anglais, farsi, arabe et russe À IMPRIMER, DIFFUSER, COLLER]

Du lundi 13 au dimanche 26 octobre 2014, une grande opération policière à l’échelle européenne va avoir lieu contre les migrant.e.s. Sous le nom de « opération Mos Maiorum », son objectif est d’arrêter et de contrôler des centaines de personnes afin de collecter diverses informations en vue de renforcer leurs politiques contre l’immigration.

Le nom « Mos Majorum » en dit long sur la philosophie qui sous-tend cette opération : du latin « mœurs des anciens » ou « coutumes des ancêtres » Mos Majorum désigne dans la Rome antique le mode de vie et le système des valeurs ancestrales. Ses cinq fondements sont : – fides : fidélité, respect de la parole donnée, loyauté, foi ; – pietas : piété, dévotion, patriotisme, devoir ; – majestas : sentiment de supériorité naturelle d’appartenance à un peuple élu ; – virtus : qualité propre au citoyen romain, courage, activité politique ; – gravitas : ensemble des règles de conduite du Romain traditionnel, respect de la tradition, sérieux, dignité, autorité. De quoi plaire aux fachos et adeptes de théories sur l’invasion.

L’opération Mos Maiorum est conjointement menée par l’Union européenne (UE), les États membres de l’espace Schengen et les agences européennes Frontex et Europol.

Frontex (Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures) est une agence européenne qui depuis octobre 2005 (date de sa première opération) se charge de mener divers opérations de surveillance et de contrôle aux frontières extérieures de l’Europe (principalement au Sud et à l’Est). Des moyens militaires, technologiques et policiers sont mis à sa disposition (navires, hélicos, radars, détecteurs, etc.) par les États membres de l’UE et un budget de plusieurs dizaines de millions d’euros chaque année lui est alloué. C’est le bras armé de la politique migratoire européenne : Frontex organise le blindage militaire et technologique des frontières. L’agence intervient aussi en dehors de l’UE, principalement dans les pays aux frontières extérieurs, pour externaliser les politiques migratoires européennes. Elle organise également des vols charters pour les expulsions conjointes entre plusieurs pays. Des dizaines d’organismes européen et internationaux travaillent avec Frontex : agences internationales de police et de justice, organismes de gestion des migrations et des réfugiés, centres de recherche et de développement en matière de sécurité, etc. (voir deux textes sur Frontex ici et , et des cartes sur les opérations Frontex ici)

Europol c’est l’office de police criminelle intergouvernemental de l’UE qui coordonne le travail des polices nationales en matière de terrorisme, trafic de stupéfiant et de criminalité organisée. De plus en plus Europol participe aux opérations européennes menées contre les migrant.e.s avec pour objectif affiché de « démanteler les réseaux de passeurs, de trafiquants et les groupes terroristes », fameux triptyque “immigrés, trafiquants, terroristes” qui sous-tend toute la politique européenne dans sa lutte contre l’immigration et qui sert d’épouvantail pour légitimer ses actions. La situation politique actuelle en Irak et en Syrie n’en est que plus profitable pour eux. Une autre opération menée par Europol du 15 au 23 septembre 2014 sous le nom de « Archimède » (à laquelle Frontex participait) et qui visait les groupes criminels internationaux a également mené au contrôle de plus de 10 000 migrant.e.s et aux arrestation de 170 passeurs.

La zone de contrôle va donc s’étendre sur les territoires de 32 pays (les 28 de l’UE plus 4 non membres de l’UE mais de l’espace Schengen) ainsi qu’en mer : de la Norvège à l’Espagne, de l’Islande à Chypre, du Portugal à l’Estonie en passant par la Roumanie. Pour ça pas moins de 18 000 flics et gardes-côtes vont être mobilisés et les coûts de l’opération seront couverts a posteriori par les États et Frontex.
Les zones de contrôle sont laissées à l’appréciation des participants et peuvent donc être très larges : les eaux territoriales, les ports et aéroports, les frontières extérieures et intérieures de l’UE et de Schengen, les gares et les trains, les autoroutes, les transports en commun et la rue, les lieux de travail et les administrations, etc.

Chaque contrôle donnera lieu à une procédure recensant : des informations sur le contrôle (lieu, date, heure, moyen de transport) ; sur les personnes arrêtées (nationalité, sexe, âge, lieu et date d’entrée en Europe) ; sur les routes empruntées, les moyens de transports et la destination finale ; sur les documents en possession, les démarches administratives entreprises et les paiements de passeurs. Un bureau de coordination de l’opération va être mis en place en Italie et chaque procédure lui sera transmise via une adresse mail (gruppo.frontiere@interno.it). Il semblerait que ce genre d’opération devrait avoir lieu tous les 6 mois, sous la coordination du pays qui assure la présidence de l’UE.
En octobre et novembre 2012, une opération similaire avait eu lieu : « l’opération Aphrodite » au terme de laquelle 5 298 personnes avait été arrêtées à travers l’Europe.

C’est à la fois une opération de fichage/recensement puisque des centaines de personnes vont être contrôlées (avec prise d’empreintes, inscription sur les fichiers européens, etc.) mais également une sorte d’enquête à l’échelle Afrique/Asie/Europe pour connaître les nouvelles routes empruntées par les migrant.e.s, les nouveaux pays de départ et de passage ce qui va permettre aux pays européens, en collaboration avec les pays « voisins », de renforcer leur contrôle et de nouveaux dispositifs.

Depuis des années, l’Union européenne, son agence Frontex et les États membre de l’espace Schengen mettent en œuvre des moyens colossaux pour rendre inaccessible l’Europe à celles et ceux qu’elle ne souhaite pas accueillir, avec la collaboration accrue des pays dits « de départ » ou « de transit », à l’Est de l’Europe, au Maghreb et en Afrique. Du système de VISA de moins en moins accessible aux plus pauvres, au blindage des frontières extérieures, la guerre aux migrant.e.s fait rage. En Atlantique et en Méditerranée, les murs de barbelés et de gadgets technologiques de Ceuta et Melilla et la présence militaire et policière en mer rendent les routes de plus en plus longues et dangereuses pour les harragas. Depuis 26 ans, plus de 21500 personnes sont mortes aux portes de l’Europe et le chiffre ne cessera d’augmenter de jours en jours.

Début 2014 le projet Eurosur a été mis en place. Il permet de mutualiser les moyens de surveillance des frontières maritimes déjà existants et d’en mettre d’autres à disposition (drones, radars, satellites, …). Les infos récoltées 24 heures sur 24 sont à la fois centralisées et diffusées de manière à ce que chaque pays puisse suivre une situation en temps réel et prendre les mesures qui s’imposent, c’est-à-dire intervenir afin de « réduire le nombre d’immigrants illégaux qui rentrent dans l’Union européenne sans être découverts. »
Une nouvelle mission appelée « Frontex Plus » va venir renforcer la surveillance au large des côtes italiennes et maltaises d’ici quelques semaines. Demandée par l’Italie suite aux récentes arrivées de harragas sur ses côtes elle doit remplacer « Mare Nostrum » qui touche à sa fin.

Concrètement avec cette opération Mos Maiorum on peut penser que le nombre de rafles va augmenter en région parisienne et dans les grandes villes, notamment dans les transports.

Chaque année des milliers de personnes sont contrôlées, arrêtées, enfermées dans les centres de rétention et expulsées car elles n’ont pas de papiers (en 2012, 43 746 personnes ont été enfermées en centre de rétention et 36 822 personnes ont été expulsées de France, d’après les associations présentes dans les CRA).

Depuis 2005 et la mise en place d’objectifs chiffrés d’expulsion, le nombre de contrôles faciès n’a cessé d’augmenter : dans les transports en commun, les rues, les gares et les trains, aux aéroports, dans les administrations (caf, préfecture), dans les banques, à la poste, sur les lieux de travail (restaurants, chantiers), dans les foyers, etc.

Régulièrement de grosses opérations sont organisées par la préfecture et la police permettant d’arrêter des dizaines de personnes d’un coup.
En région parisienne les quartiers ciblés sont les quartiers populaires du nord est parisien et de banlieue.
Les flics peuvent agir en civil ou en uniforme, par petits groupes ou en masse. La plupart du temps des camionnettes permettant d’embarquer les personnes contrôlées sont garées pas loin.
Ces rafles passent souvent inaperçues tellement nous sommes habitués à l’occupation policière.
Dans les transports elles sont souvent conjointes avec les contrôleurs, ratp ou sncf.

Depuis plusieurs années des groupes de personnes tentent de s’organiser contre ces rafles dans certains quartiers : chaînes d’alerte sms, affichage et diffusion, rassemblements, assemblées de quartier, perturbations de contrôles, présence aux audiences au tribunal, etc. À plusieurs reprises la solidarité avec des personnes du quartier a permis que la police soit contrainte d’arrêter et de rebrousser chemin.

LA CHASSE EST OUVERTE ? EMPÊCHONS-LA !
OCCUPONS LA RUE, INFORMONS, OPPOSONS-NOUS AUX CONTRÔLES.
PAS DE FRONTIÈRES, PAS DE NATIONS, STOP AUX EXPULSIONS !

 

AFFICHE DU 13 AU 26 OCTOBRE 2014 ATTENTION AUX CONTROLESAFFICHE DU 13 AU 26 OCTOBRE 2014 ATTENTION AUX CONTROLES2CHINOIS AFFICHE DU 13 AU 26 OCTOBRE 2014 ATTENTION AUX CONTROLES

En .PDF : AFFICHE DU 13 AU 26 OCTOBRE 2014 ATTENTION AUX CONTRÔLES

Affiches faites par le centre social autogéré Attiéké à Saint-Denis Affiche Attiéké1 // Affiche Attiéké2 (traduit en langue Amharique)

ማስጠንቀቂያ፥ በሙሉ አውሮፓ ህብረት ውስጥ ሰደተኞችን ለመውጋት አዲስ የፖሊስ ማንቀሳቀስ እየጀመረ ነው !
አዲሱ ግብረት ሞስ ማዮሩም /mos maiorum/ ይባላል። ከጥቅምት3 /october 13th/ እስከ ጥቅምት 16
/october 26th/ ይካሄዳል። ለሁለት ሳምንታት አስራ ስምንት ሺህ /18000/ ፖሊሶች መታወቂያ ወረቀት የሌላቸው
ሰደተኞችን ያሳድዳሉ። የፍልስት መንገዳችንን ማወቅ ይፈልጋሉ። መታወዊያና ፓስፖርት የሌላቸው ሰዎችን እንዲታሰሩ
ይፈልጋሉ። ስለዚህ ይህን ዜና ለመታወቂያ የሌላቸው ሰደተኞች ማሰራጨት አለብን። በተለይ ባቡር ውስጥ፣ ባቡር ጣቢያ
ውስጥ፣ በድንብር አካባቢ እና ዋናዎቹ መንገዶች ላይ ብዙ የፓስፖርትና የመታወቂያ ካርድ ቁጥጥርን ሊኖር ይችላል።

EN CHINOIS (pdf)

2014年10月13日至26日 小心身份证检查

2014年从10月13日星期一到10月26日 星期日,欧盟将采取针对非法移民(无 证者)的大规模警察行动。两周期间,一万八千名警察将展开行动,目标追捕最大数目的无证者。身份证检查包括街道,火车,火车站,飞机场,高速公路及欧洲各 国国界线上。目标是抓捕最高数量的人数;获知移民常用路线和方法;及阻止欧洲外来移民。

> 从现在起 提醒大家 每个你们认识的人,无论他们长居于欧洲抑或在此期间短占逗留
> 若身处现场,联合起来组织身份证检查。可以通过抗议来暴露身份证检查,也可以通过悄悄的提醒帮助他们避免身份证检查。
> 甚至只是表示我们的反对,停下脚步驻足观看,这也会干扰身份证检查。让我们尽我们的全力让这次行动成为一个失败。

地球属于每一个人,和那些因国家干扰而无法自由行动的人联合起来!

无国界无国家,终止遣送

Version AUDIO

Version bengali tamoul hindi ourdou

traduction bengali tamoul hindi ourdou

ROUMAIN   PDF(roumain)

Din 13 pâna pe 26 octombrie, atentie la controluri!

De luni 13 octombrie pâna duminica 26 octombrie Uniunea Europeana va organiza o foarte mare operatiune de politie ce vizeaza persoanele fara acte de identitate. Timp de doua saptamani 18000 de politisti vor urmari si vor încerca sa aresteze cât mai multe persoane fara acte. Se vor face controluri pe strada, în trenuri,gari, aeroporturi, la punctele de trecere a frontierei interne ale Europei, peste tot în Europa. Obiectivele sunt arestarea maximului de persoane si identificarea rutelor si mijloacelor utilizate pentru a veni în Europa. Se încearca astfel împiedicarea migrantilor de a ajunge în Europa.

PREVENITI DE PE ACUM toate persoanele pe care le cunoasteti, rezidente sau în tranzit în Europa, care vor sa vina în aceasta perioada. Sa fim solidari încercând sa ne opunem acestor controluri daca suntem martori fie protestând, fie prevenind dinainte persoanele vizate, ajutându-le astfel sa scape.

Sa ne manifestam dezaprobarea daca asistam la operatiune; ne putem doar opri si privi, controlul poate fi astfel mai greu de facut.

Sa facem totul pentru ca aceasta operatiune sa devina un esec!

Sa fim solidari cu toti cei carora aceste state vor sa le împiedice libera circulatie.

 

TURC  PDF (turc)

DİKKAT !
13 ve 26 Ekim Tarihlerinde Kağıtsızlara Yönelik Polis Operasyonları Yapılacak !

Avrupa Birliği, 13 ve 26 Ekim tarihlerinde, « kağıtsızlar » olarak bilinen ve oturumu olmayan göçmenlere karşı,18 000 polisin katıldığı geniş çaplı bir operasyon yapılacak. Polis, Avrupa sokaklarında, trenlerde, garlarda, havaalanlarında, yollarda, sınırlarda « kâğıtsızlar » avına çıkacak ! Operasyonun amacı, mümkün olduğunca çok « kâğıtsız » yakalamak, göçmenlerin Avrupa’ya gelmek için kulandıkları yolları ve nasıl geldiklerini açığa çıkarmak, göçmenlerin Avrupa’ya gelmelerini engellemeye çalışmak.

Avrupa’da oturan, geçiş olarak kulanan ve bu tarihlerde Avrupa’ya gelmek
isteyen bütün herkesi bugünden itibaren haberdar edelim ve uyaralım !

Ne yapabiliriz ?

Herhangi bir kontrole tanık olduğumuzda, buna engel olmayı deneyebiliriz.
Kontrol sırasında insanların dikkatini çekmek ve polislerin rahat bir şekilde hareket etmesini engellemeye çalışabiliriz.

Kaçak olduğunu düşündüğümüz insanları uyarabilir ve kaçmasına yardımcı olabiliriz.

Kontrol sırasında durup polislere bakarak ve yanlarında kalarak hemfikir olmadığımızı gösterebiliriz.

Bu eperasyonların başarısız olması için elimizden geleni yapalım !
Devletlerin, insanların özgür bir şekilde dolaşmasını ve yaşamasını engellemelerine karşı dayanışma içinde olalım.

Sınırlara, uluslara ve sınırdışı edilmelere hayır !

TRADUCTION EN KURDE

TRADUCTION EN AMHARIQUE

[Paris] Contre les rafles et les expulsions…

 8 juillet 2014. De Paris à Calais, solidarité contre les rafles et les expulsions !

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Reçu par mail

[Bruxelles] Perturbations sur la ligne pour la STIB

Mars 2014

Suite à la multiplication des contrôles et des arrestations de sans papiers dans les transports bruxellois, au début du mois de mars une affiche imitant la charte graphique de la STIB (société qui gère les transports publics à Bruxelles) a été collée partout dans la ville, notamment dans les stations et à la gare du nord. On peut y lire : « Les expulsions passent aussi par la STIB » et « Avec la STIB, les centres fermés n’ont jamais été aussi proches ».

Le 11 mars, un incendie s’est déclenché dans un tunnel de la station Pannenhuis à Laeken (commune de Bruxelles). La station a dû être évacuée et la circulation a été interrompue.

Le 13 mars, le réseau de tram a été perturbé à Saint Gilles (autre commune de Bruxelles) par un dégagement de fumée issu d’une sous-station électrique. Plusieurs lignes n’ont pas pu circuler dans la journée.

Peut-être que certain-e-s ont été inspiré-e-s par les affiches et ont voulu signifier à la STIB que sa collaboration aux expulsions de sans papiers (comparable à celle de la SNCF en France par ailleurs) ne serait pas exempte de conséquences.

 

Infos trouvées sur cettesemaine

 

[Turin] Incendies, interrogatoires et rendez-vous.

11 mars 2014. Après les avoir laissé dehors toute la nuit, les policiers et les croix-rougiens en charge au CIE de Turin ont amassé au hasard des détenus des sections incendiées hier soir dans de petits espaces encore utilisables du centre: si la section jaune est complètement fermée, dans la blanche il reste en fait la cantine, comme dans les sections violette, rouge et bleue, une chambre reste utilisable dans ces deux dernières sections. Beaucoup de ceux qui étaient dans les cellules d’isolement données au feu ont, en revanche, été  déplacés pour tenir compagnie aux prisonniers des cellules encore intègres.

La police a profité de ces déplacements pour prendre un à un les prisonniers des sections brûlées et les interroger sur les faits d’hier soir et sur les contacts qu’ils ont avec l’extérieur. Le but étant, évidemment, de les intimider et de les faire renoncer à quelque proposition de lutte que ce soit; au reste, il y a encore quelques bidules à envoyer au feu pour qu’il ne reste plus rien de corso Brunelleschi, et ce serait un beau coup porté à la préfecture et au bureau de l’immigration turinois. D’un interrogatoire à l’autre, un retenu n’est pas encore revenu auprès de ses co-détenus, et on sait pas bien où il a échoué: nous vous donnerons des nouvelles dès que nous saurons quelque chose de sûr.

Même si le Centre de Turin est à deux doigts de la fermeture de fait, ce sont ces prochains jours que se décidera, dans les bureaux de la préfecture, qui se verra attribuer la gestion du centre pour les trois prochaines années. Nous ignorons, pour l’instant, qui se portera candidat pour ce rôle infâme mise à part l’habituelle Croix Rouge. Mais justement parce que nous savons que les humanitaires en goguette chercheront par tous les moyens de se faire confier ce marché juteux vieux de plus de dix ans, nous vous donnons un rendez-vous : Soyez disponibles samedi prochain, 15 mars, à partir de 16h pour un beau rassemblement juste en face du siège régional de la Croix Rouge.

Venez nombreux et bruyants. Et si vous voulez vous rappeler quel a été le rôle des croix-rougiens dans la longue histoire de la détention administrative en Italie, regardez cette vieille vidéo (en italien).

traduit de macerie

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[Barcelone] Affiche : Beau comme un C.I.E. en flamme

Beau comme un C.I.E. en flamme.

Les CIEs (Centres d’Internement des Étrangers) remplissent une fonction importante dans le système d’expulsions et de contrôle des flux migratoires. S’appuyant sur la Loi sur les étrangers, l’État espagnol, en harmonie avec l’union européenne, tente de définir qui a et qui n’a pas le droit de faire sa vie à l’intérieur des murs de la forteresse Europe. L’éternelle division entre migrants désirables et indésirables vient soutenir un système économique basé sur l’exploitation et le contrôle. L’existence des CIEs met en évidence la présence des frontières dans tous les recoins de l’État, dans une tentative continuelle de maintenir l’ordre et la soumission, sous la menace constante pour celles et ceux qui n’ont pas de papiers de tomber dans une rafle et de se voir enfermé jusqu’à 60 jours. Et ça seulement en arrivant à éviter une expulsion.

Pendant les années de prospérité, même le patronat avait compris l’utilité de l’existence de personnes sans papiers pour ainsi mieux les exploiter.

Depuis l’arrivée de la crise, les choses ont changé. Avec un chômage de 27% les migrant-e-s sont désignés plus que jamais comme les coupables de toutes les misères autochtones.

Le racisme, tant dans la société espagnole que catalane, se nourrit de cette misère.

L’État déploie tout sont appareil répressif à travers les prisons, les rafles et les expulsions.

Mais toujours, là où il y a enfermement, il y a résistance.

Tant dans l’État espagnol que dans le reste du monde la résistance fait partie du quotidien des détenu-e-s des CIEs.

Résistance qui prend différentes formes.

Résistance collective, individuelle, passive, radicale, silencieuse ou évidente :

Il y a celles et ceux qui refusent de rentrer en cellule à la nuit.

Il y a celles et ceux qui refusent la nourriture en solidarité avec un-e compagnon-ne maltraité-e.

Il y a celles et ceux qui brûlent leur matelas pour faciliter la fuite d’autres.

Il y a celles et ceux qui alimentent une révolte pour mettre des limites à l’arbitraire des matons et ne pas rester silencieux.ses face à leurs abus.

Celles et ceux qui montent sur les toits pour demander leur liberté ou protester contre la surpopulation.

Celles et ceux qui se mutilent pour empêcher une expulsion.

Celles et ceux qui transmettent des informations pour faciliter la solidarité depuis l’extérieur et que ne puisse pas se poursuivre silencieusement l’injustice des CIEs.

Celles et ceux qui décident de refuser l’expulsion en résistant à l’aéroport.

Il y a celles et ceux qui coupent les grillages, sautent les palissades et trompent la vigilance.

Il y en a tant, qui cherchent la liberté.

Dans n’importe quel lieu où il y a des CIEs, des frontières, des États, une restriction de mouvement, il y aura des personnes rebelles qui avec des petits ou des grands gestes démontrerons au pouvoir que le désir de liberté ne pourra jamais être abattu.

Solidarité avec les luttes des prisonniers.ères dans les CIEs.

À bas les murs et les frontières.

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[Turin] Affiche : La libertà brucia – février 2013

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voir aussi ici

[Australie] Affiche en solidarité avec les prisonniers de Nauru

Affiche en solidarité avec les prisonniers du camp de rétention de Nauru.

« Solidarité avec les gens enfermés à Nauru et ailleurs.
Le franchissement des frontières est une résistance à tous les contrôles qu’on nous impose.
Nous avons plus en commun avec les personnes enfermées pour avoir franchi les frontières qu’avec les patrons et les politiciens qui renforcent les frontières.

Nous avons plus en commun avec les personnes qui se battent pour leur liberté qu’avec celles qui alimentent la haine raciste pour nous maintenir dans le système.

La mort et la souffrance causées par les frontières ne nous apporteront pas plus de liberté.

Les gens qui  veulent circuler ne devraient jamais être enfermés.

Le silence est complicité. La solidarité est notre arme ».

(Traduction imparfaite par nos soins)

Affiche trouvée sur : dissacords

[Affiche] Manifestation vers le centre de rétention de Vincennes 16 novembre 2012

Les centres de rétention comme les autres lieux d’enfermement sont un des moyens répressifs pour l’Etat d’asseoir son pouvoir et d’étendre le contrôle sur la société. Ils sont banalisés et admis comme faisant partie d’un système qui fonctionne du mieux qu’il peut. De toute évidence, la machine rodée de la politique migratoire fait face à des individus qui ne veulent pas subir leur exploitation et leur enfermement. Des révoltes ont lieu dans les prisons pour étrangers en Europe et ailleurs. Il y a un an, à Marseille, le centre de rétention du Canet a brûlé. Depuis sa réouverture les actes de résistance n’ont cessé. Cet été des retenus ont refusé d’embarquer et se sont révoltés contre les tabassages quotidiens des flics. Certains ont essayé de mettre le feu au centre. Des personnes se sont solidarisées avec eux.
Ces dernières années l’État a cherché à casser les luttes à l’intérieur comme à l’extérieur en utilisant de nombreux outils de son appareil répressif y compris l’antiterrorisme. Ce sont pourtant ces révoltes et ces solidarités qui s’attaquent à la résignation. S’organiser pour lutter contre les centres de rétention et les frontières, c’est aussi s’opposer
aux outils de contrôle et de répression qui vont avec.

Nous refusons de nous laisser contrôler et enfermer dans des prisons et des frontières.
Attaquons les lieux d’enfermement et le système qui les produit.

Manifestation nocturne et sonore vers le centre de rétention de Vincennes, Vendredi 16 novembre 2012 à 18 heures

Rendez-vous dans le hall de la gare RER de Joinville-Le-Pont (RER A – direction Boissy-Saint-Léger).

Texte du tract ici.