Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Australie] Deux tentatives d’évasion en moins d’une semaine dans les camps de rétention du Pacifique – 18 février 2013

Lundi matin (18 février), trois demandeurs d’asile, apparemment Iraniens, ont ouvert une brèche dans le mur d’enceinte du centre de Nauru avant de se faire la belle. Ils ont été rattrapés et ramenés au camp. Un porte-parole du département de l’immigration a déclaré qu’une instruction été ouverte à propos de l’incident.

Cet événement fait suite à une évasion du centre de l’île de Manus survenue dans la nuit de jeudi, la seconde depuis l’ouverture du camp en novembre.

D’après les demandeurs d’asile à l’intérieur du camp, environ 40 hommes ont sauté les barrières du camp, brandissant des bâtons, avant d’aplatir la clôture. Ils auraient volé de l’essence dans le voisinage et l’aurait ramenée au centre, malgré les tentatives des vigiles de la société privée G4S – qui dirige le centre – pour leur enlever. Une enquête menée par la société G4S est apparemment en cours.

Le mois dernier trois hommes s’étaient évadés du camp et avaient couru jusque dans la mer avant que les matons de G4S ne les ramènent au centre.

Traduction libre depuis la presse

[Melilla] Voiture-bélier contre les frontières – 10 février 2013

Jeudi 7 février, 11 personnes ont tenté de franchir la frontière qui sépare de Maroc de l’enclave espagnole de Melilla en enfonçant les grilles du poste-frontière de Bir Ensar avec la voiture dans laquelle ils se trouvaient. Le dimanche suivant, 10 autres personnes ont tenté leur chance au niveau du poste frontière de Farhana.

Malheureusement ils ont tous été arrêtés par la garde civile espagnole et expulsés au Maroc.

Une cantine pour cantiner – Vendredi 1er mars 2013 – Bagnolet

Il est aussi possible d’apporter des vêtements qui lui seront ensuite déposés à la prison : tee shirt, chaussettes, sous-vêtements, pulls, jogging, pantalons, k-way, manteau, sweat, serviette, chaussure, tongs… (taille L, taille 34 US pour les pantalons) (pour les chaussures, taille 43, basses, semelle souple sans tiges de métal, en tissus) (SONT INTERDITS : couleurs bleu, kakis, camouflage, les cordons ou ficelles sur les vêtements, les capuches, le cuir, le métal et les vêtements avec des imprimés qui pourraient se confondre avec des uniformes)

D’autre part, dans un courrier Ibrahim évoque un procès en appel qui aurait lieu en mars. Tout ceci reste à confirmer et nous vous tiendrons au courant.

Une cantine pour cantiner

Vendredi 1er mars 2013, à 20h

Le 16 décembre 2012, quatre personnes enfermées au centre de rétention de Palaiseau s’évadent. Une cinquième, Ibrahim, est placée en garde à vue puis incarcérée en préventive. Il est accusé d’avoir aidé à l’évasion et d’avoir violenté des flics. Le 18 janvier 2013 il a été condamné à 2 ans de prison ferme.

Quand on est en prison, tout se paye et très cher. Et quand on est isolé, qu’on ne peut ou ne veut pas travailler, le quotidien devient une vraie galère.

Cette cantine a pour but de récolter de l’argent pour lui envoyer des mandats via Kaliméro Paris, caisse de solidarité avec les inculpés de la guerre sociale en cours.

Une petite partie de l’argent servira aussi à aider à l’impression d’affiches et de tracts pour la lutte contre les centres de rétention et la machine à expulser.

Menu : Houmous/Salade de saison – Lasagnes végétariennes ou végannes – Split – Boisson

Prix Libre

Le vendredi 1er mars 2013, à 20h, au squat le Transfo

57 avenue de la république

Bagnolet

métro ligne 3 Galliéni ou ligne 9 Robespierre

https://transfo.squat.net

Pour rappel : D’une prison à l’autre

affiche en pdf

affiche cantine 1ermars13reçu par mail

[Marseille] Manif contre la traque des pauvres – 16 mars 2013

Marseille : Manif contre la traque des pauvres – 16 mars 2013

Rendez-vous 16 heure porte d’Aix

Parqués dans des appartements pourris, expulsés de nos logements et de nos quartiers, exploités dans des boulots sous-payés, traqués par les flics et les caméras, enfermés dans des prisons et centres de rétention, humiliés à la pref’, à pôle emploi et à la CAF… Y’en a marre de baisser la tête. Le quotidien est une lutte et seul je perds… Alors descendons dans la rue le 16 mars pour nous battre contre la traque des pauvres.

Pour continuer à nous exploiter, à s’enrichir sur notre dos en nous balançant des miettes de plus en plus maigres, le système capitaliste nous divise en nous montant les uns contre les autres.

Plus nos conditions de vie se précarisent et plus on nous ressert la soupe du « c’est la faute à »…. toujours plus pauvre que soi. Alors on trouve chacun son étrangère, son chômeur, son RSAste, sa fraudeuse, son Rom… Enfin bref, celui qui galère trop et qui nous pique nos miettes, notre bouc émissaire. Pourtant ce sont leurs intérêts qui sont en jeu lorsqu’ils nous divisent et nous précarisent. Dans le contexte de crise que nous vivons, les offensives contre les pauvres vont continuer de pleuvoir.

A Marseille, plus belle la ville « se rentabilise » et « se sécurise », et ce sont les pauvres qui ramassent comme toujours. La mairie, l’Etat et leurs amis du patronat organisent la « restructuration » de nos quartiers, en clair leur destruction. Ils construisent une métropole où les liens qu’il nous reste pour survivre par l’entraide et la débrouille sont passés au rouleau compresseur. Ils nous parquent dans des ghettos de plus en plus loin et construisent des quartiers pour riches, des musées et des capitales européennes de la culture, en virant les pauvres de Noailles, la Joliette, la Belle de mai, les Crottes, La Busserine, St Barthélémy… Marseille devient la ville où on ne veut plus nous voir traîner.

Alors faire du bruit dans ces rues prend tout son sens. Parce qu’être solidaires c’est comprendre que nous avons les mêmes intérêts contre ce système, c’est se battre contre le contrôle et la répression, c’est lutter contre les séparations, celles qui font que les pauvres s’entretuent pendant que la domination s’étend. Rendez-vous le 16 mars porte d’Aix à 16h (départ 17h). Apportez vos casseroles et sortez vos pétards. Et bim ! Parce qu’il y en a marre !

الدعوة لاحتجاجات في 16 مارس ضد مطاردة الفقراء

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[Grèce] Huit sans papiers en procès suite à une révolte dans un centre de rétention – 08 février 2013

Huit sans papiers sont passés vendredi devant le procureur dans la ville d’Orestiada au nord de la Grèce, pour avoir été impliqués dans une révolte qui a éclaté dans la nuit de jeudi au centre de rétention de Fylakio, près de la frontière turque.

Les migrants – cinq Algériens, deux Marocains et un Irakien – ont été inculpés pour dégradations et rébellion. Selon les sources, ils auraient commencé à détruire les locaux du centre après avoir appris que la durée de leur rétention serait prolongée jusqu’à un an. Selon les autorités, les migrants auraient pris des morceaux d’acier des portes pour les jeter, avec des briques et des tuiles, sur les matons.

Il n’y aurait pas eu de blessés dans le centre où environ 250 migrants sont actuellement enfermés.

 

Traduction libre d’après la presse

[Belgique] Évasions de la prison pour étranger de Merksplas

Nous apprenons que 7 prisonniers se sont évadés du centre fermé de Merksplas la nuit du 2 au 3 février 2013. Ils étaient déjà bien loin quand le personnel du centre s’est rendu compte de ces évasions et que les recherches ont débuté!!!!!!!!!!!!

Plus de traces des évadés !

Source: Indymedia Bruxelles

[Belgique] Création d’une aile pour récalcitrants dans le centre fermé de Vottem – février 2013

Belgique : Création d’une aile pour récalcitrants dans le centre fermé de Vottem

La secrétaire d’État à l’asile et à la migration Maggie de Block a annoncé vendredi 1er février lors d’une visite au centre fermé de Vottem qu’elle prévoyais la construction d’une aile supplémentaire pour enfermer les récalcitrants et les sortants de prison (les « criminels » selon son vocabulaire et sa conception du monde), tout cela en concertation avec la direction et les syndicats qui se frottent les mains puisque 34 postes supplémentaires vont être créés. Ce projet de 22 places est prévu pour l’été 2013.

Déjà, le 25 avril 2012, le gouvernement belge avait inauguré le nouveau centre fermé Caricole, situé au pied des pistes de l’aéroport, dont le régime d’encellulement individuel vise surtout à isoler ceux qui dirigent leur rage contre leurs matons (avec ou sans uniforme), car les révoltes sont nombreuses dans les centres fermés belges. Cette construction avait été entachée de nombreux actes de révolte et de solidarité.

caricole centre fermé

info reprise de Getting the voice out

voir aussi quelques textes contre la construction du nouveau centre fermé Caricole sur : Ennemis des frontières

D’une prison à l’autre…

compte rendu de l’audience d’appel

rendu du 2 avril : un an de prison pour t’enlever le goût de la liberté.

D’une prison à l’autre…

Le 16 décembre 2012, cinq personnes tentent de s’évader du centre de rétention de Palaiseau. Quatre vont y parvenir mais la cinquième personne, Ibrahim, va rester dans les mains de la police qui le passera à tabac. Il est placé en garde-à-vue puis déféré devant un juge deux jours plus tard accusé d’avoir ceinturé un flic pour lui voler un badge magnétique qui a permis aux autres de se faire la belle. Il est ensuite incarcéré en préventive à Fleury-Mérogis jusqu’au 18 janvier 2013, jour du jugement où il est condamné à deux ans de prison ferme et à verser 1200 euros à deux flics qui se plaignent de violence. En centre de rétention, l’évasion n’étant pas un délit, les flics et les juges cherchent donc à charger sur d’autres chefs d’inculpation.

Ibrahim se trouve maintenant incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis. Il n’a pas fait appel de la condamnation. Quand on est isolé, étranger et qu’on ne parle pas français, sans avocat, il est quasiment impossible de comprendre qu’on a dix jours pour faire appel. La justice écrase d’autant plus que l’on est pauvre et sans papiers.

D’une taule à une autre, de la prison pour étrangers à la maison d’arrêt, le chemin est tout tracé, et dans les deux sens. Le pouvoir profitera toujours des révoltes, des tentatives d’évasions, des refus d’embarquement, pour enfermer toujours plus les récalcitrants. Et inversement, quand on sort de prison et qu’on est sans papiers, ce qui nous attend c’est dans la plupart des cas, le centre de rétention et l’expulsion.

Quand on est enfermé dans un centre de rétention, quand tous les recours juridiques sont épuisés et quand s’annonce l’expulsion, la seule alternative c’est l’évasion et la révolte. C’est pourquoi ces histoires se répètent : quelques jours avant l’évasion de Palaiseau, sept personnes se sont échappées du centre de rétention de Vincennes, on espère qu’ils courent toujours. A Marseille, en mars 2011, des retenus ont mis le feu à la prison pour étranger du Canet. Depuis, deux personnes sont sous contrôle judiciaire après être passées par la case prison, dans l’attente d’un procès.

Pour Ibrahim comme pour ceux de Marseille, il est important d’être solidaire avec celles et ceux qui se révoltent pour leur liberté, qu’ils soient innocents ou coupables. Car tant qu’il restera des prisons, des papiers et des frontières, la liberté ne restera qu’un rêve.

Feu à toutes les prisons !
Liberté pour toutes et tous !

Pour ne pas laisser Ibrahim isolé face à la prison et à la justice, il est possible de lui écrire :
Ibrahim El Louar
écrou n°399815
Bâtiment D4 – MAH de Fleury-Mérogis
7 avenue des Peupliers
91705 Sainte-Geneviève-des-Bois

Des mandats lui sont envoyés. Si vous voulez y contribuer vous pouvez envoyer de l’argent à Kaliméro, caisse de solidarité avec les inculpés de la guerre sociale en cours. Le n° de compte pour faire un virement : 102780613700020471901 Clé 07.

Si vous voulez envoyer des vêtements ou des colis, ou pour tout contact, il est possible d’envoyer un mail à : evasionpalaiseau@riseup.net

tract-duneprisonalautre-A4-pdf

trouvé sur indymedia nantes

evasion

Traduction en italien

Traduction en anglais

Traduction en grecque

Traduction en allemand

[Londres] Rafle perturbée par un reseau anti-rafles

2 février : L’UKBA (United Kingdom border agency, équivalent de la PAF ndt) rafle dans un restaurant ouest africain, Old Kent Road, près d’Elephant and Castle (quartier de Londres, ndt).
Samedi soir, environ 6 ou 7 officiers de la police des frontières et 4 policiers ont débarqué dans un restaurant ouest-africain à 20h55. Ils sont arrivés dans une camionnette blanche et une argentée, avec pour plaque BP55DCU. Mais cette fois ci l’opération n’allait pas se dérouler en silence.

Une vingtaine de personnes du réseau anti-rafles sont entrées juste derrière eux dans le restaurant et ont informé toutes les personnes présentes de leurs droits face aux contrôles d’immigration. Vous n’avez à répondre à aucune question, vous êtes libre de partir n’importe quand. Plusieurs personnes se sont immédiatement levées et son parties ne souhaitant probablement pas passer leur nuit à se faire interroger par les voyous du UKBA.

Malheureusement l’UKBA est parvenue à encercler trois personnes avant que les soutiens ne puissent arriver jusqu’à eux. Un groupe d’officier de l’immigration a interrogé trois femmes, pendant que les autres bloquaient physiquement les soutiens les empêchant de s’en approcher pour les informer de leur droits juridiques. Certains policiers aidant l’opération ont refusé de montrer leurs numéros de badge et ont essayé d’intimider les soutiens en éteignant leurs appareils photos. Les officiers de l’UKBA ont gardé leurs victimes dans le restaurant environ une heure et demi avant de partir, aidés par des policiers venus en renfort.

Malheureusement, ils réussissent à arrêter une femme nigérienne et à l’amener à leur siège à Beckett House, près de London Bridge (60-68 St Thomas Street London SE1 3QU). Les personnes arrêtées sont souvent emprisonnées au « centre de détention à court terme » à Beckett house avant d’être emmenés dans un centre de rétention. Mais tout de même, ils avaient probablement prévu une prise beaucoup plus grande. Les gens d’anti-rafles étaient là pour montrer leur solidarité avec les travailleurs du restaurant, les clients, et les nombreuses personnes qui sont régulièrement soumis à ces contrôles d’immigration racistes à Londres. Tandis que l’UKBA était encore dans le restaurant, ils sont aussi allés rendre visite à d’autres restaurants et commerces de la rue pour informer tout le monde de ce qui était en train de se passer.

Cette rafle n’est pas isolée

Des rafles racistes ont lieux tous les jours à Londres mais sont rarement signalées. À 2h du matin dans la même nuit, l’UKBA a également attaqué une maison dans le quartier de Peckham / Dulwich, en arrêtant 4 personnes venant de Bolivie et 2 venant du Pakistan. Elles ont été retenues à Beckett House pour la nuit et ont été transférés dans les centres de rétention de Dover et Bedford. Des rafles ont été signalées dans le quartier Elephant and Castle chaque jour de la semaine dernière. En une opération l’UKBA a bloqué les entrées et les sorties du centre commercial principal, arrêtant les personnes lorsqu’elles sortaient.
Plusieurs personnes ont été arrêtées et une personne a déjà été déportée.

Construire la résistance

Suite au regain d’activité de l’UKBA au cours des deux dernières semaines, les membres de l’Association latino-américaine des travailleurs (Lawas), la Brigade des travailleurs précaire, le No Borders Londres, et des individus travaillent ensemble sous la bannière du réseau anti rafles et sont actif dans le quartier Elephant and Castle. Samedi après-midi, quelques heures avant le raid, environ 40 personnes ont organisé une manifestation sur le chemin Old Kent pour montrer leur solidarité avec les communautés attaqués et harcelés quotidiennement. Nous avons parlé à des commerçants locaux et aux passants sur nos droits face à une rafle ou une arrestation, et distribué des centaines de cartes «Connaissez vos droits» en espagnol, en arabe, en anglais et autres langues.

En créant des réseaux d’aide mutuelle et de résistance, nous pouvons combattre les contrôles racistes et les rafles. Solidarité avec toutes les communautés de migrants (sic, ndt). Personne n’est illégal.

antiraids [at/] riseup.net
https://network23.org/antiraids/

Trouvé sur : https://325.nostate.net/?p=7049

[Nauru] 3e audience pour les demandeurs d’asile inculpés – 14 janvier 2013

Quatorze des quinze hommes poursuivis pour la révolte qui a éclaté en septembre dernier dans le centre de détention de Nauru ont fait un bref passage devant un tribunal nauruan le lundi 14 janvier. Le quinzième inculpé était en Australie pour recevoir un traitement médical. Leur avocat ne pouvait pas être présent en raison d’une affaire personnelle urgente, le procès a donc à nouveau été reporté au 18 février. Le juge a seulement demandé à chacun d’indiquer s’il plaiderait coupable ou non coupable à la prochaine audience. C’était déjà la 3e audience, la précédente avait eu lieu le 10 décembre 2012.