Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Grèce] Huit sans papiers en procès suite à une révolte dans un centre de rétention – 08 février 2013

Huit sans papiers sont passés vendredi devant le procureur dans la ville d’Orestiada au nord de la Grèce, pour avoir été impliqués dans une révolte qui a éclaté dans la nuit de jeudi au centre de rétention de Fylakio, près de la frontière turque.

Les migrants – cinq Algériens, deux Marocains et un Irakien – ont été inculpés pour dégradations et rébellion. Selon les sources, ils auraient commencé à détruire les locaux du centre après avoir appris que la durée de leur rétention serait prolongée jusqu’à un an. Selon les autorités, les migrants auraient pris des morceaux d’acier des portes pour les jeter, avec des briques et des tuiles, sur les matons.

Il n’y aurait pas eu de blessés dans le centre où environ 250 migrants sont actuellement enfermés.

 

Traduction libre d’après la presse

[Belgique] Évasions de la prison pour étranger de Merksplas

Nous apprenons que 7 prisonniers se sont évadés du centre fermé de Merksplas la nuit du 2 au 3 février 2013. Ils étaient déjà bien loin quand le personnel du centre s’est rendu compte de ces évasions et que les recherches ont débuté!!!!!!!!!!!!

Plus de traces des évadés !

Source: Indymedia Bruxelles

[Belgique] Création d’une aile pour récalcitrants dans le centre fermé de Vottem – février 2013

Belgique : Création d’une aile pour récalcitrants dans le centre fermé de Vottem

La secrétaire d’État à l’asile et à la migration Maggie de Block a annoncé vendredi 1er février lors d’une visite au centre fermé de Vottem qu’elle prévoyais la construction d’une aile supplémentaire pour enfermer les récalcitrants et les sortants de prison (les « criminels » selon son vocabulaire et sa conception du monde), tout cela en concertation avec la direction et les syndicats qui se frottent les mains puisque 34 postes supplémentaires vont être créés. Ce projet de 22 places est prévu pour l’été 2013.

Déjà, le 25 avril 2012, le gouvernement belge avait inauguré le nouveau centre fermé Caricole, situé au pied des pistes de l’aéroport, dont le régime d’encellulement individuel vise surtout à isoler ceux qui dirigent leur rage contre leurs matons (avec ou sans uniforme), car les révoltes sont nombreuses dans les centres fermés belges. Cette construction avait été entachée de nombreux actes de révolte et de solidarité.

caricole centre fermé

info reprise de Getting the voice out

voir aussi quelques textes contre la construction du nouveau centre fermé Caricole sur : Ennemis des frontières

D’une prison à l’autre…

compte rendu de l’audience d’appel

rendu du 2 avril : un an de prison pour t’enlever le goût de la liberté.

D’une prison à l’autre…

Le 16 décembre 2012, cinq personnes tentent de s’évader du centre de rétention de Palaiseau. Quatre vont y parvenir mais la cinquième personne, Ibrahim, va rester dans les mains de la police qui le passera à tabac. Il est placé en garde-à-vue puis déféré devant un juge deux jours plus tard accusé d’avoir ceinturé un flic pour lui voler un badge magnétique qui a permis aux autres de se faire la belle. Il est ensuite incarcéré en préventive à Fleury-Mérogis jusqu’au 18 janvier 2013, jour du jugement où il est condamné à deux ans de prison ferme et à verser 1200 euros à deux flics qui se plaignent de violence. En centre de rétention, l’évasion n’étant pas un délit, les flics et les juges cherchent donc à charger sur d’autres chefs d’inculpation.

Ibrahim se trouve maintenant incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis. Il n’a pas fait appel de la condamnation. Quand on est isolé, étranger et qu’on ne parle pas français, sans avocat, il est quasiment impossible de comprendre qu’on a dix jours pour faire appel. La justice écrase d’autant plus que l’on est pauvre et sans papiers.

D’une taule à une autre, de la prison pour étrangers à la maison d’arrêt, le chemin est tout tracé, et dans les deux sens. Le pouvoir profitera toujours des révoltes, des tentatives d’évasions, des refus d’embarquement, pour enfermer toujours plus les récalcitrants. Et inversement, quand on sort de prison et qu’on est sans papiers, ce qui nous attend c’est dans la plupart des cas, le centre de rétention et l’expulsion.

Quand on est enfermé dans un centre de rétention, quand tous les recours juridiques sont épuisés et quand s’annonce l’expulsion, la seule alternative c’est l’évasion et la révolte. C’est pourquoi ces histoires se répètent : quelques jours avant l’évasion de Palaiseau, sept personnes se sont échappées du centre de rétention de Vincennes, on espère qu’ils courent toujours. A Marseille, en mars 2011, des retenus ont mis le feu à la prison pour étranger du Canet. Depuis, deux personnes sont sous contrôle judiciaire après être passées par la case prison, dans l’attente d’un procès.

Pour Ibrahim comme pour ceux de Marseille, il est important d’être solidaire avec celles et ceux qui se révoltent pour leur liberté, qu’ils soient innocents ou coupables. Car tant qu’il restera des prisons, des papiers et des frontières, la liberté ne restera qu’un rêve.

Feu à toutes les prisons !
Liberté pour toutes et tous !

Pour ne pas laisser Ibrahim isolé face à la prison et à la justice, il est possible de lui écrire :
Ibrahim El Louar
écrou n°399815
Bâtiment D4 – MAH de Fleury-Mérogis
7 avenue des Peupliers
91705 Sainte-Geneviève-des-Bois

Des mandats lui sont envoyés. Si vous voulez y contribuer vous pouvez envoyer de l’argent à Kaliméro, caisse de solidarité avec les inculpés de la guerre sociale en cours. Le n° de compte pour faire un virement : 102780613700020471901 Clé 07.

Si vous voulez envoyer des vêtements ou des colis, ou pour tout contact, il est possible d’envoyer un mail à : evasionpalaiseau@riseup.net

tract-duneprisonalautre-A4-pdf

trouvé sur indymedia nantes

evasion

Traduction en italien

Traduction en anglais

Traduction en grecque

Traduction en allemand

[Londres] Rafle perturbée par un reseau anti-rafles

2 février : L’UKBA (United Kingdom border agency, équivalent de la PAF ndt) rafle dans un restaurant ouest africain, Old Kent Road, près d’Elephant and Castle (quartier de Londres, ndt).
Samedi soir, environ 6 ou 7 officiers de la police des frontières et 4 policiers ont débarqué dans un restaurant ouest-africain à 20h55. Ils sont arrivés dans une camionnette blanche et une argentée, avec pour plaque BP55DCU. Mais cette fois ci l’opération n’allait pas se dérouler en silence.

Une vingtaine de personnes du réseau anti-rafles sont entrées juste derrière eux dans le restaurant et ont informé toutes les personnes présentes de leurs droits face aux contrôles d’immigration. Vous n’avez à répondre à aucune question, vous êtes libre de partir n’importe quand. Plusieurs personnes se sont immédiatement levées et son parties ne souhaitant probablement pas passer leur nuit à se faire interroger par les voyous du UKBA.

Malheureusement l’UKBA est parvenue à encercler trois personnes avant que les soutiens ne puissent arriver jusqu’à eux. Un groupe d’officier de l’immigration a interrogé trois femmes, pendant que les autres bloquaient physiquement les soutiens les empêchant de s’en approcher pour les informer de leur droits juridiques. Certains policiers aidant l’opération ont refusé de montrer leurs numéros de badge et ont essayé d’intimider les soutiens en éteignant leurs appareils photos. Les officiers de l’UKBA ont gardé leurs victimes dans le restaurant environ une heure et demi avant de partir, aidés par des policiers venus en renfort.

Malheureusement, ils réussissent à arrêter une femme nigérienne et à l’amener à leur siège à Beckett House, près de London Bridge (60-68 St Thomas Street London SE1 3QU). Les personnes arrêtées sont souvent emprisonnées au « centre de détention à court terme » à Beckett house avant d’être emmenés dans un centre de rétention. Mais tout de même, ils avaient probablement prévu une prise beaucoup plus grande. Les gens d’anti-rafles étaient là pour montrer leur solidarité avec les travailleurs du restaurant, les clients, et les nombreuses personnes qui sont régulièrement soumis à ces contrôles d’immigration racistes à Londres. Tandis que l’UKBA était encore dans le restaurant, ils sont aussi allés rendre visite à d’autres restaurants et commerces de la rue pour informer tout le monde de ce qui était en train de se passer.

Cette rafle n’est pas isolée

Des rafles racistes ont lieux tous les jours à Londres mais sont rarement signalées. À 2h du matin dans la même nuit, l’UKBA a également attaqué une maison dans le quartier de Peckham / Dulwich, en arrêtant 4 personnes venant de Bolivie et 2 venant du Pakistan. Elles ont été retenues à Beckett House pour la nuit et ont été transférés dans les centres de rétention de Dover et Bedford. Des rafles ont été signalées dans le quartier Elephant and Castle chaque jour de la semaine dernière. En une opération l’UKBA a bloqué les entrées et les sorties du centre commercial principal, arrêtant les personnes lorsqu’elles sortaient.
Plusieurs personnes ont été arrêtées et une personne a déjà été déportée.

Construire la résistance

Suite au regain d’activité de l’UKBA au cours des deux dernières semaines, les membres de l’Association latino-américaine des travailleurs (Lawas), la Brigade des travailleurs précaire, le No Borders Londres, et des individus travaillent ensemble sous la bannière du réseau anti rafles et sont actif dans le quartier Elephant and Castle. Samedi après-midi, quelques heures avant le raid, environ 40 personnes ont organisé une manifestation sur le chemin Old Kent pour montrer leur solidarité avec les communautés attaqués et harcelés quotidiennement. Nous avons parlé à des commerçants locaux et aux passants sur nos droits face à une rafle ou une arrestation, et distribué des centaines de cartes «Connaissez vos droits» en espagnol, en arabe, en anglais et autres langues.

En créant des réseaux d’aide mutuelle et de résistance, nous pouvons combattre les contrôles racistes et les rafles. Solidarité avec toutes les communautés de migrants (sic, ndt). Personne n’est illégal.

antiraids [at/] riseup.net
https://network23.org/antiraids/

Trouvé sur : https://325.nostate.net/?p=7049

[Nauru] 3e audience pour les demandeurs d’asile inculpés – 14 janvier 2013

Quatorze des quinze hommes poursuivis pour la révolte qui a éclaté en septembre dernier dans le centre de détention de Nauru ont fait un bref passage devant un tribunal nauruan le lundi 14 janvier. Le quinzième inculpé était en Australie pour recevoir un traitement médical. Leur avocat ne pouvait pas être présent en raison d’une affaire personnelle urgente, le procès a donc à nouveau été reporté au 18 février. Le juge a seulement demandé à chacun d’indiquer s’il plaiderait coupable ou non coupable à la prochaine audience. C’était déjà la 3e audience, la précédente avait eu lieu le 10 décembre 2012.

[Athènes] encore un meurtre d’un immigré – 1er février 2013

1er février 2013, Athènes, encore un meurtre d’un immigré

chase

Le 1er février 2013 à environ 20h30, des vendeurs de rue immigrés dans le quartier de Thissio ont été pourchassés par la police municipale d’Athènes, qui a attrapé un des immigrant à l’angle juste au-dessus de la station de métro Thissio.
Quand les flics ont tenté de voler la marchandise du travailleur en le poussant, Babakar Ndiaye (un sénégalais de 38 ans) est tombé sur les rails du métro d’une hauteur de 7 mètres, où il est mort instantanément.

Après la poursuite meurtrière de la police, plusieurs passants, d’autres vendeurs et des personnes en solidarité se sont rassemblés à l’endroit portant le deuil de la perte de Babakar. Peu après, des escadrons anti-émeutes se sont déployés dans la zone, où ils ont attaqués et dispersés la foule avec des gazs lacrymos, etc.. Pendant les heures suivantes, dans le centre-ville, des dizaines d’immigrés ont été arrêtés par la police. Tous les détenus ont été relâchés, sauf 2 immigrants qui restent détenus aux postes de police. Néanmoins, d’après des témoins oculaires, les tueurs en uniformes municipaux qui ont causé la mort de Babakar à Thissio auraient disparu juste après le meurtre, sans qu’on en ait retrouvé la trace jusqu’à maintenant.

Le jour suivant, l’Assemblée des immigrés et des personnes solidaires de ASOEE a initié à une discussion à laquelle plus de 80 immigrants ont participé, et où les gens ont pu partager plus d’informations sur ce qui s’était passé.

Il a ainsi été décidé de mettre en place un rassemblement de protestation avec système audio devant la station de métro de Thissio le dimanche 3 février à 13h, afin d’informer plus de gens sur ce nouveau meurtre fasciste. De plus, le lundi 4 février à 17h, une discussion ouverte aura lieu dans le bâtiment d’ASOEE (faculté d’économie), sur l’avenue Patission, afin d’échanger des idées, de joindre des forces et d’organiser les actions à venir contre la violence policière et le racisme, en solidarité avec tous les opprimés d’Athènes et d’ailleurs.

Rien ne doit rester sans réponses face aux meurtres étatiques et para-étatiques.
Luttes communes des locaux et des immigrés.

Assemblée d’immigrés et solidaires d’ASOEE

Trouvé sur contrainfo

[Radio] Émission Sans Papiers Ni Frontières du 1er février 2013 en ligne

Émission Sans Papiers Ni Frontières du 1er février 2013

Au sommaire : *brèves d’ici et ailleurs*récit d’un migrant*procès*

Téléchargez/écoutez l’émission ici

Émission tous les premiers vendredi du mois de 19h à 20h30 (rediffusion le mardi suivant à 8h)

sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM en région parisienne et sur internet partout ailleurs

[Turin] Résister aux expulsions – 31 janvier 2013

Jamal est prisonnier depuis un mois dans le CIE de Corso Brunelleschi à Turin. Il n’a pas de papiers, mais il a une femme enceinte de 8 mois à Turin, son avocat a donc immédiatement présenté un recours contre l’expulsion, et Jamal était confiant, dans l’attente d’être libéré. Mais le bureau de l’immigration de la préfecture de Turin est fourbe, et hier après midi Jamal est appelé à sortir de la section pour lui « notifier quelque chose ». Dans les bureaux du CIE, Jamal comprend que ce qu’on doit lui notifier n’est pas sa libération  ni la prolongation de la détention mais un billet aller pour le Maroc. Seul contre une dizaine de flics, isolé de ses compagnons de réclusion, Jamal comprend que c’est le moment de lutter : il appelle sa femme, qui lance l’alarme à l’avocat et aux solidaires.

La nouvelle arrive sur radio Blackout, et peu de temps après un rassemblement se forme à l’entrée principale du centre via Mazzarello, avec des slogans et du bruit à l’attention des passants et des prisonniers dont certains montent sur les toits. L’avocat envoie un fax urgent à la pref’ pour éviter l’expulsion, et attend la réponse. Peu après les CRS arrivent pour défendre le centre, et la nouvelle arrive que Jamal s’est coupé sur tout le corps. Le rassemblement se met à bloquer la rue pour intensifier le trafic devant l’entrée, et les CRS chargent les manifestants. Dans le même temps, la femme de Jamal arrive au centre et réussit à entrer pour un parloir. Vers 18 heures de l’arrière du centre une camionnette sort avec à son bord deux retenus : ils devaient en expulser trois, et Jamal n’est pas parmi eux, il est encore en parloir avec sa femme.

Quand la femme sort et qu’arrive la confirmation que Jamal a été soigné et ramené à la section et pas en isolement, le rassemblement se défait, avec le goût amer en bouche de ne pas être assez pour réussir à bloquer toutes les sorties et donc les trois expulsions, mais avec la confirmation que résister aux expulsions est réellement possible, quand à la détermination de l’intérieur s’ajoute la solidarité concrète et rapide dehors. Et ceci est une chose que tous les ennemis des expulsions devront réfléchir dans les prochains jours.

source : macerie

 

[Marseille] Émission Sans papiers ni frontières du 9 janvier 2013, radio Galère

Émission Sans papiers ni frontières du 9 janvier 2013, radio Galère 88.4 FM

à écouter ici

Dans cette émission du 9 janvier :
* actus des CRA à marseille et ailleurs * paroles de retenu-e-s * Mayotte, 30000 expulsions par an, dont 6000 mineurs, un CRA immonde. Pratiques coloniales françaises aujourd’hui. Entretien avec un militant de Mayotte. *

Émission Sans Papier Ni Frontière le 2e mercredi de chaque mois, de 16h30 à 18h. Rediffusion le même soir à minuit.

Prochaine émission, mercredi 13 février 2013