À Modène, dimanche 16 juin dans l’après midi aux alentour de la gare, une voiture avec quatre compagnons à bord est arrêtée et perquisitionnée. Malgré l’absence de trouvailles particulières, les quatre sont emmenés au poste. Mis à part l’un d’entre eux, relâché car mineur, les autres sont arrêtés, accusés de dégradation, de tentative d’incendie et d’avoir lancé du matériel explosif, lors du “salut” aux détenus du CIE quelques heures avant.
Dans leurs témoignages, les militaires en service au CIE soutiennent qu’à la suite d’un lancer de “bombes de carton” (Ndt. : gros pétards) et de “roquettes” (Ndt. : grosses fusées d’artifice) tirées par un fantomatique “pistolet”, la clôture qui entoure le centre avait pris feu et qu’en conséquence, les flammes avait endommagé leur poste de garde et l’éclairage extérieur.
La procureure comme les journaux ont ensuite approuvé cette reconstruction parlant d’action paramilitaire, et complètent l’histoire avec un chef qui dirigeait le commando…
Après deux nuits dans les cellules dégueulasses du commissariat (littéralement pleines de sang et de merde) dans l’attente de la validation de l’arrestation, Sabbo, Gabri et Andre sont maintenant en détention préventive avec l’obligation de rester chez eux de 18 heures à 7 heures et ils ne peuvent pas sortir de leurs villes de résidence.
Le procès se tiendra le 23 juillet.
Les salauds qui cette fois nous ont touchés sont les mêmes flics et les mêmes militaires qui chaque jour emprisonnent, violentent et tuent dans les commissariats, dans les prisons et dans les CIE : ceci ne peut que faire brûler encore plus fort notre rage.
LIBERTÉ POUR ANDRE, GABRIELE ET SABBO !
LIBERTÉ POUR TOUS !
source : nociemodena
Une bagarre a éclaté vendredi à Moscou lorsque des personnes ont résisté à un contrôle des papiers par le Bouclier de Moscou. Ce groupe informel effectue des patrouilles dans les rues de la ville pour traquer les sans papiers et les balancer aux flics. Cette fois-ci l’opération ne s’est pas déroulée comme prévu et 60 personnes ont été interpellées dont 25 membres du Bouclier de Moscou.
Repris librement de la presse
Au début du mois de juin, trois individus retenus dans le centre 3 de Vincennes se sont fait la belle. Après avoir pratiqué un trou dans le grillage, ils ont profité du moment de la relève de l’équipe de flics pour s’évader. On espère qu’ils courent toujours !
Info recueillie dans la rue
Environ 300 migrant-e-s subsaharien-ne-s ont assailli le grillage séparant l’enclave espagnole du Maroc vers 4 heures du matin. A force de jets de pierres sur les flics marocains une centaine d’entre elleux ont réussi à passer la frontière. Pour une fois il n’y aurait pas eu de blessé-e-s.
Le dernier assaut, lors duquel 70 personnes avaient réussi à entrer sur le territoire espagnol, remontait au 13 mai.
Repris librement de la presse
Un Tunisien retenu au centre de rétention de Perpignan a été condamné à deux mois de prison ferme, à 1 000 euros d’amende et à 900 euros de dommages et intérêts pour « outrage et menaces » à l’encontre de trois flics du centre qui se sont portés parties civiles. Il était en grève de la faim depuis 5 jours avec d’autres retenus pour protester contre les violences subies et les conditions d’enfermement et les flics l’ont désigné comme responsable d’un départ d’incendie sur le terrain de sport. Solidarité avec la révolte, feu aux centres de rétention !
Repris librement de la presse
Dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 juin, une émeute a eu lieu dans le CIE S. Anna de Crotone, qui se trouve à l’intérieur du centre pour migrants le plus grand d’Europe. Le CARA ( centre d’accueil pour les demandeurs d’asile ) fournit 875 places auxquelles s’ajoutent les 124 places du CIE.
Les flics ont été tapés à coup de barres et de pierres, cinq de la financière et quatre militaires ont du être transportés à l’hôpital tandis que d’autres ont été soignés dans l’infirmerie du centre. Le blessé le plus grave, un militaire, s’est pris un coup de barre à la tête pour lequel il s’est vu offrir 20 jours d’ITT.
Il a fallu l’intervention massive des forces de l’ordre pour mater la révolte, tandis que les matons tentent d’identifier les meneurs en regardant les vidéos des caméras de vidéosurveillance.
Nous apprenons, dans l’attente de plus d’informations et détails, que trois compagnons ont été arrêtés et détenus suite à un rassemblement qui se tenait dimanche 16 juin devant le CIE de Modena.
Les accusations qui leur sont faites sont d’avoir dégradé par incendie, détention et utilisation de matériel explosif.
Ils sont encore détenus en préfecture et demain se tiendra l’audience de validation (equivalent au premier passage devant un juge, ndt)
Des ajournements suivront.
source : informa-azione
Mis à jour : le Procès se tiendra le 23 juillet, d’ici là les compagnons sont tous trois obligés de rester sur la commune et ont l’interdiction de sortir de 8 heures du soir à 7 heures du matin
Pendant que certains retenus ont escaladé le grillage d’enceinte de près de dix mètres de haut, d’autres ont jeté des pierres et un mélange d’eau et de cire contre les matons.
Cinq retenus ont réussi à passer de l’autre côté, mais quatre ont été rattrapés. Deux d’entre eux, Algériens de 22 et 30 ans, sont désormais incarcérés pour « rébellion avec violence », après s’être défendus à coups de pieds et de poings quand ils ont été bloqués dans leur évasion. Les deux autres retenus ont « seulement » été inculpés.
Quatre matons ont aussi été blessés, dont un atteint aux yeux par le mélange de bougie durcie : deux du Reparto mobile[CRS] de Catania, un carabinier du Bataillon de Palerme, et un flic-adjoint.
Traduit de l’italien de la presse locale reproduite sur macerie par cettesemaine
Paris, le 6 juin 2013 dans l’après-midi
14h : Plusieurs dizaines de cars de flics en tout genre prennent position tout autour de Barbès et de sa fameuse
ZSP (zone de sécurité prioritaire). Ils ferment les rues avec les camions et raflent au faciès des vendeurs à la sauvette,
sans papiers et pauvres en tout genre.
16h25 : Certaines rues sont débloquées pour laisser l’accès aux sorties d’école ce qui laisse croire que l’opé-
ration est terminée. Mais plusieurs personnes sont prises au piège par des groupes de flics en civils réussissant à se
fondre dans la population et à continuer les interpellations. Les personnes arrêtées sont ramenées menottées dans
les bus d’embarquement stationnés sous le métro.
17h : Passage du Havre un rassemblement appelé par des proches et des camarades de Clément Méric est or-
ganisé. Il regroupe plusieurs milliers de personnes venues se recueillir à l’endroit de son assassinat par des fascistes
la veille au soir.
18h : Toute la journée les politiciens de tout bord se sont succédés dans les médias. Certains se retrouvent
au micro place Saint Michel, pour le rassemblement appelé par le parti de gauche rejoint par toute une clique
politicienne allant des centristes à l’extrême gauche. Heureusement certains ne parviendront pas à intervenir, hués
par une foule pas dupe. En effet, ceux là même qui planifient et organisent la chasse aux sans papiers veulent aussi
récupérer la mort d’une personne qui de part ses engagements luttait contre le racisme. C’est le grand jeu de la ré-
cupération politicienne où l’on nous explique que pour lutter contre le fascisme il faut constituer un front commun
et défendre la démocratie. Fascisme et démocratie sont les deux faces d’une même pièce, deux modes de gestion de
l’État qui font prospérer le capitalisme.
20h : Plusieurs centaines de personnes partent en manif sauvage et traversent la capitale criant « d’Istanbul à
Paris, à bas l’État, les flics et les fachos » en direction du local de l’œuvre française, groupuscule fasciste. Le cortège
laisse des traces de son passage : poubelles renversées, tags, autocollants, vitrines de banque martelées…
20h30 : Des personnes se retrouvent devant le commissariat de Clignancourt pour visibiliser le départ des
personnes raflés vers le centre de rétention. Les coups de matraques et leur petit nombre ne les empêcheront pas
d’exprimer leur solidarité.
Face aux rafles, aux violences d’État, aux violences fascistes, aux charognards et à la résignation exprimons notre
colère dans la rue ! Faisons en sorte d’entraver concrètement le travail des flics, opposons-nous aux expulsions
et ne laissons pas les fascistes et leurs idées envahir l’espace et pourrir nos vies. Organisons-nous pour s’attaquer à
toutes les formes de dominations et tendre vers la liberté.
Contre les flics et les fascistes, mort à l’état et au capitalisme.

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