Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Berlin] Suite à l’expulsion de l’école Gerhart Hauptmann

Depuis mardi 24 juin 2014 midi à Berlin, plus de 900 unités de police, armées de fusils mitrailleurs, se sont positionnées autour du quartier de Kreuzberg dans l’optique d’expulser les réfugiés sans-papiers qui ont réquisitionné l’école Gerhart Hauptmann, sur la Ohlauerstrasse. Si la majorité des occupant-es a accepté une proposition de relogement de la part du sénat (et en l’occurrence du sénateur écolo Panhoff ), près de 40 squatteurs déterminé-es sont monté-es sur les toits de l’école afin de ne pas rentrer dans la négociation avec le pouvoir. Le quartier de Kreuzberg est occupé par les forces de l’ordre, tandis que des agents de police venant de plusieurs régions d’Allemagne encerclent le squat avec l’aide de vigiles de boîte de sécurité privée. Un appel à la solidarité avec les réfugiés expulsés de l’école a été publié en français.

En réponse à la répression, des actions et manifs sont depuis organisés avec les réfugiés de l’école:

  • Le soir même, à Friedrichshain et Kreuzberg, des bennes à ordures sont incendiées, tandis qu’un immeuble récemment construit a eu une de ses vitres double-vitrage par le lancé d’un pavé: des poukaves qui traînaient dans le secteur ont immédiatement fait appel aux flics. Mais les vandales ont réussi à prendre la fuite avant leur arrivée.
  • Dans la nuit du 24 au 25 juin, un immeuble de luxe récemment construit rue Samplon s’est fait fracasser ses vitres du rez-de-chaussée.
  • Toujours durant la même nuit à Prenzlauerberg, les bureaux du parti des verts de la Raumerstraße se mangent des tags en solidarité avec les réfugiés sur sa façade. Les flics ont ouvert une enquête.
  • Dans la journée du 25 juin, les bureaux du maire Herrmann (verts) de Kreuzberg ont été occupés par des personnes solidaires.
  • Plus tard vers 22h30, une manifestation de solidarité s’est tenue dans Kreuzberg: outre des slogans et banderoles contre les frontières (« no border no nation stop deportation »), des barricades sont érigées à travers les rues et des vitres d’immeubles du processus de gentrification sont défoncées.
  • Le 26 juin 2014 dans le quartier de Neuköln, une manifestation sauvage part de la Reuterplatz vers 22h00. 60 personnes y prennent part: des barricades fleurissent dans les rues, tandis qu’un immeuble du quartier d’affaires perd quelques vitres et des manifestant-es s’affrontent avec les keufs.
  • Dans la nuit du 27 juin 2014, une attaque incendiaire vise le tribunal de Tempelhof-Kreuzberg en solidarité avec les occupant-es de l’école. Le communiqué dit entre autre « Des balles pour le maire Hermann, le sénateur Henkel, le conseiller municipal Panhoff – Liberté pour tous les prisonniers – Droit de rester pour tous !
  • Tôt dans la nuit du 28 juin à Berlin, un véhicule de l’entreprise de sécurité Dussmann est incendié. L’attaque est réalisée en solidarité avec les réfugiés, contre les « mercenaires de l’agence Frontex » (la revendication de l’attaque est lisible en allemand)
  • Samedi 28 juin 2014, 5000 personnes ont manifesté à Berlin contre l’expulsion de l’école occupée et en solidarité avec les sans-papiers qui restent à l’intérieur du bâtiment. Le cortège, parti de Herrmannplatz, est passé par Oranienplatz jusqu’à l’école de la rue Ohlauer. Les flics étaient toujours en masse dans la ville, avec des unités de flics venant de toute l’Allemagne (de Bavière,  Thuringe, Rhénanie du Nord-Westphalie et du Brandebourg).
  • Dans la nuit du 28 au 29 juin à Cologne, les locaux du parti des verts, situé en plein centre-ville, s’est fait refaire sa façade à la peinture en réponse à l’expulsion des occupant-es de l’école Gerhart Hauptmann et à l’état de siège policier du quartier de Kreuzberg.

MAJ

  • Dans la nuit du 29 au 30 juin 2014, des tags ont recouvert le bureau fédéral des verts dans le centre-ville de Bonn. On pouvait lire « les verts envoient les réfugiés à la mort », « solidarité avec les occupant-es de l’école à Berlin »…

 

Voir aussi :

[Berlin] Expulsion d’un squat de migrant-e-s et solidarité

et

[MAJ][Allemagne] La solidarité continue avec les occupant-e-s de l’école Gerhart Hauptmann

Repris de Le Chat Noir Emeutier

[Trapani] évasion et répression

27 juin 2014. Dans la soirée seize détenus du CIE de Trapani, profitant de l’ouverture du portail durant les opérations de livraison, se sont échappés de leur section. Après une course-poursuite et quelques bousculades avec la croix rouge et les policiers, cinq ont réussi à rejoindre les grillages et à les escalader.

Peu de temps après l’un des évadés, qui se cachait dans la zone adjacente au CIE, a été identifié et arrêté par la police. Lui et trois autres des ses compagnons d’échappée, arrêtés eux dans le centre, ont été retenus toute la nuit au commisariat puis jugés le lendemain matin pour blessures à agent et dégradations (apparemment une des portes de la structure). Le procès a finalement été reporté.

traduit de macerie

[Melilla] Flics porcs assassins

18 juin 2014. Tôt le matin, plus de 350 personnes ont tentées de passer la frontière qui sépqre le Maroc et l’enclave espagnole de Melilla. Les flics marocains sont entrés côté espagnol (entre les rangés de barbelés) et se sont livrés à un tabassage en règle sous les yeux de leurs collègues espagnols. Plus d’une centaine de personnes sont blessées et 4 seraient mortes d’après des associations et collectifs de solidarité aux migrant.e.s présents sur place.

[Berlin] Expulsion d’un squat de migrant-e-s et solidarité

 24 juin 2014. 900 policiers ont encerclé une école squattée par des réfugiés à Berlin depuis un an et demi et ont occupé le quartier en tenue anti-émeute durant plusieurs jour.

L’hypocrite parti vert est le responsable directe de cette action cynique, prétextant les conditions de vie inhumaines dans l’école, où  200 personnes environ vivaient. La carotte, promesse vide d’un hébergement alternatif et le fouet, la menace d’une expulsion par la présence massive de la police devant et en partie dans l’école ont réussi à pousser la plupart des habitants à quitter «volontairement»  l’école. Ils sont maintenant de retour dans les camps logés, desquel ils ont fui à l’origine, ou tout simplement sans-abri.

Néanmoins, environ 40 réfugiés se sont barricadés dans le bâtiment et sur le toit. Les policiers ont brouillé les ondes pour empêcher les communications téléphoniques.

Dehors, dans la nuit du mercredi 25 juin 2014, une manif spontanée a été organisée en solidarité avec les squatteurs de l’école de la rue Ohlauer et tous les autres réfugiés.

A Bruxelles dans le cadre de la semaine d’action contre les frontières, un groupe de 20 personne a occupé l’ambassade d’Allemagne.

A Berlin, le 24 au soir, un immeuble de bourges s’est fait fracasser les vitres du rez de chaussé  et le 27 juin c’est le tribunal cantonnal qui a prit feu en solidarité durant la nuit.

Une manifestation est appélée samedi 28 juin à Berlin

 

Compilation mal traduite de l’anglais et de l’allemand…

 

Les jours suivant voir

[Berlin] Suite à l’expulsion de l’école Gerhart Hauptmann

et

[MAJ][Allemagne] La solidarité continue avec les occupant-e-s de l’école Gerhart Hauptmann

[Calais] Choses vues et entendues

22 juin 2014. Une trentaine de migrants a commencé une grève de la faim le 11 juin. Ce week-end, ils étaient encore une quinzaine à continuer. Depuis le 28 mai, ils sont plusieurs dizaines à occuper le lieu de distribution de nourriture, rue de Moscou. Les grévistes de la faim sont installés sous une tente au centre du lieu. Autour, une ligne à été faite avec ces quelques mots « Don’t cross the border » que personne ne semble respecter. Un pied de nez sans doute à ces frontières qui les entourent…
hungerstrike
La lutte initiée à ce moment-là semble s’effriter. D’abord, ils sont de plus en plus nombreux à occuper le lieu, ce qui rend difficile l’organisation. Les migrants mobilisés ne sont plus qu’un noyau. Ensuite, il y a les urgences du quotidien à gérer. Les besoins de base à satisfaire s’imposent parfois à la mobilisation. Les migrants sont pris entre les nécessités de la vie quotidienne et la volonté de mener une lutte politique pour obtenir davantage. Mais, l’humanitaire risque de finir par tuer la mobilisation. En effet, toute sorte de personnes extérieures passent sur le lieu : des artistes, qui proposent un « atelier dessin » entre deux tentes ; des musiciens londoniens qui jouent pour les migrants, comme si les migrants ne pouvaient pas allés au centre ville pour la fête de la musique. Et bien sûr, des « humanitaires » pour qui l’action politique ne veut pas dire grand-chose et qui regardent les migrants avec pitié et condescendance. Chacun-e y va de son idée pour « aider ces pauvres hères ». Tout ça est peu propice à la mise en route d’une lutte politique. C’est pourtant aussi cela qui fait défaut. On flirte rapidement avec une forme de charité et de voyeurisme alors qu’une partie des migrants cherchent à construire un rapport de force. D’ailleurs, ils ne sont pas dupes des attentions dont ils font l’objet. Un certain nombre de migrants disent vouloir rester en France et réclament un statut légal. C’est sur cette revendication qu’est partie la grève de la faim.
musicos
Il y a des rumeurs qui voyagent avec les migrants. Calais est ainsi présenté comme un Eldorado. Un couple d’Iraniens a débarqué un soir à Calais depuis la Suède où leur carte de séjour allait expirer. On leur avait dit que Calais c’était bien, c’était facile, c’était
la liberté. En arrivant sur le campement, ils ont été effarés, ils ont fait demi-tour et sont repartis en Suède, un autre rêve en tête.
Deux migrants nous racontent avoir passé 6 mois enfermés dans un camp en Lybie, sans presque rien à manger ni à boire, sans douche, sans toilettes. Ils ont réussi à s’évader. Tout le monde leur tirent dessus là-bas. Arrivés depuis 15 jours à Calais, ils avaient tenté de passer la veille ; ils ont passé la nuit sur la route.
Malgré la difficulté de la situation, certains migrants ont un sacré sens de l’humour et une grande lucidité. Ainsi, J. qui a toute sorte de blagues sur l’application des droits de l’homme en France « ils sont au fin fond du canal, vas-y plonge ! », « les droits de l’homme je les ai reçus dans la gueule », et de montrer la blessure que lui ont faite les flics. Il raconte comment il s’est fait avoir par la publicité mensongère sur la « France pays des droits de l’homme », « c’est bien Calais, j’ai une belle maison, un magnifique jardin avec vue sur la mer ». Mais, on plaisante aussi sur la mort « vous avez vu R. ? » « Il repose en paix, il est passé sous le camion cette nuit », tout le monde rit. La liste est longue des migrants décédés à Calais(http://calaismigrantsolidarity.wordpress.com/deaths-at-the-calais-border/cette-frontiere-tue/). La mort n’est pas le seul danger. Il y aussi la folie qui guette. Au-delà d’un certain temps d’attente, certaines personnes craquent. Deux personnes du lieu au moins ont des troubles mentaux sévères. Et quand un migrant acquière une notoriété subite, il peut également vaciller. C’est le cas de A. qui a été interviewé par le journal de coin, il avait pris une balle dans le dos quelques jours auparavant, tirée par un Calaisien. Il se promène avec le journal, le montre à tout le monde. Il a décidé d’écrire son histoire et veut qu’on le prenne en photo, qu’on l’interviewe. Il pense obtenir des papiers et de l’argent grâce à ça. Après l’invisibilité, puis avoir été un gibier à facho,
cette soudaine notoriété a de quoi faire flancher, peu à peu elle semble en tout cas tourner à l’obsession. Hélas, pour certains, le
traumatisme a mené à l’HP.
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Avec les beaux jours, les migrants sont plus nombreux à Calais. Le passage est donc plus difficile et les camionneurs deviennent encore plus méfiants voire agressifs. Vendredi 20 juin, trois migrants ont tenté le passage pendant le match de foot France-Suisse. Les flics français étaient occupés à regarder leur télé, ils ont réussi à passer les 4 postes de contrôle sans problème. Malheureusement, les flics anglais n’étaient pas devant leur écran. Ils les ont attrapés et renvoyés en France, direction le Centre de rétention de Coquelles. C’est quand le prochain match France-Angleterre ?

Liberté de circulation et d’installation!

Entretien avec trois migrants [en anglais] :
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Reçu par mail

[Vincennes] Révoltes du 14 février, rendu du procès des compagnon-ne-s

23 juin 2014

Après plusieurs mois d’attente, le juge Patrick Ramael a finalement rendu le délibéré de l’audience du 31 mars qui mettait en cause cinq personnes accusées d’avoir tiré des feux d’artifice devant le centre de rétention de Vincennes le 14 février suite à une révolte dans le centre.

Les inculpé-e-s, en refusant de s’exprimer sur leur présence ou non au rassemblement, ont laissé juges et procureur avec un dossier vide. Ce dernier a donc dû s’aligner sur l’avocate de la défense en demandant la relaxe pour l’accusation de « participation avec arme à un attroupement ». En effet ce délit est avéré seulement dans le cas où une personne est porteuse d’une arme dans un attroupement, et non lorsqu’elle est dans un attroupement où il y a des armes. Comme aucune arme n’a été retrouvée sur les cinq au moment de l’interpellation l’accusation ne tenait pas. Le proc avait également demandé la relaxe pour le refus d’adn car aucun pv n’indiquait que la demande ait été faite par les flics. Concernant le refus d’empreintes et de photos il avait requis des amendes.

Le juge a suivi ses réquisitions en prononçant la relaxe pour l’attroupement et l’adn et des amendes pour les empreintes qui vont de 200 à 500 euros. Pour rappel ce même juge avait placé deux des cinq en détention préventive, soit huit jours de taule qui s’étaient ajoutés aux trois jours de privation de liberté en garde-à-vue et au dépôt, seuls moyens que les flics et la justice ont trouvé pour punir en l’absence de chef d’inculpation qui tienne.

A l’intérieur comme à l’extérieur, la lutte continue !

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[Vincennes] Salut solidaire devant le centre de rétention

Samedi 21 juin 2014, une petite trentaine de personnes sont allées faire un salut solidaire aux prisonniers du centre de rétention de Vincennes. Pendant 15 minutes, aux cris de « liberté pour tous » et au son des pétards et de la corne de brume, les prisonniers ont répondu par des cris, liberté, et des sifflements.

Alors que les policiers nous jetaient un trognon de pomme, nous, ce sont des balles de tennis avec à l’intérieur des messages de solidarité et contre l’enfermement que nous avons lancé par dessus les murs. Certain ont essayé de nous renvoyer une balle avec un autre mot, mais ça n’a pas fonctionné.

Il y a 6 ans ici même Salem Souli mourrait faute de soin et le lendemain une révolte embrasait le centre.

6 ans plus tard nous n’oublions pas.

6 ans plus tard nous sommes toujours là pour crier mur par mur, pierre par pierre, détruisons toutes les prisons.

 

Depuis l’intérieur du centre :

Vendredi 20 juin :

Bâtiment 1. Parfois ça se passe bien, parfois ça se passe mal. Il y a beaucoup de gens qui ont été contrôlés dans la rue et ramenés ici. Il y a pas mal de jeunes ici ils s’énervent, il y a des bagarres avec la police. Il y a un mec qui a menacé un policier, il y a deux semaines, il est parti en garde-à-vue, il est pas revenu. Son pote a été expulsé.

Tous les jours c’est la même chose à manger, des carottes ou de la purée ou des frites.

Il y a eu beaucoup d’expulsions, mais en ce moment ça c’est calmé. Moi j’ai refusé le vol une fois, il me reste 9 jours à faire ici.

Bâtiment 3. – Comme d’hab’, 45 jours, tous les jours ils arrêtent les mêmes, entre Barbès et Château rouge. Moi 2 fois je me suis fait arrêté à Barbès. À 4 chemins aussi, toujours ils contrôlent les arabes et les noirs.

– Ici c’est Guantanamo, la promenade est grillagée, comme la prison, comme à Fleury, il y a les grillages sur le toit. (il semblerait qu’il y ait un filet au dessus de la cour du bâtiment 3 contrairement aux cours des deux autres bâtiment).

Il y a des arabes, et des blacks aussi. Ça se passe bien entre les gens parce qu’on a les mêmes problèmes. La police elle fait son boulot hein, elle enferme les gens, c’est eux qui nous amènent ici.

– Il y a plein de monde, on est tous dans la merde. Moi ça fait deux fois en un mois que je suis ici, contrôle à Barbès. La plupart des gens c’est choquant leur arrestation, comment ça se passe. On reste 45 jours je vois pas l’intérêt, c’est pour intimider. Les gens expulsés sont scotchés aux mains et aux pieds.

– T’as pas de papiers ils te font des problèmes, garde-à-vue et le centre. J’ai été 4 fois en une année : pendant le ramadan dernier, pendant le réveillon, là c’est la 4ème fois. Je me suis fait arrêté dans le 18ème, ils ont dit que j’étais dealer, j’avais rien sur moi, ils sont parti dans une rue, ils ont ramené 17 barrettes. J’ai fait 48 heures de garde-à-vue. Les flics (de Barbès) ils connaissent nos visages, ils nous cherchent dans la rue. L’avocat gratuit, payé par l’État, ils ne savent même pas parler, sinon c’est cher l’avocat, on a pas de papiers alors on a pas d’argent…

Dimanche 22 juin :

Bâtiment 2. J’ai vu les gens ils criaient « liberté » dehors, on a crié aussi et dans le bâtiment 1 ils criaient aussi.

Bâtiment 1. – On a entendu la manif. On a crié mais avec la police on ne peut rien faire. On a vu les balles de tennis, on a écrit dessus le numéro du centre pour nous appeler et on a renvoyé la balle . Ici on est réveillé tout le temps, ce matin ils viennent nous réveiller à 6 heures. On mange rien de toute la journée.

– Ici ça se passe super mal, la police nous traite comme des animaux. Hier vous avez envoyé un message, on a reçu « liberté » et dans le CRA 2 ils ont reçu un petit mot. On a renvoyé mais c’est la police qui a intercepté la balle.

– Hier il y a eu une embrouille et à 6 heures ce matin, ils étaient 8 ou 9 flics ils ont cherché un mec ils tapaient sur toutes les portes et ils ont fouillé toutes les chambres, en réveillant tout le monde. Ils l’ont trouvé ils l’ont mis dans une cellule tout seul et un chef est rentré dans la cellule. 5 minutes après le gars est ressorti.

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[Libye] Rafles et expulsions

15 juin 2014. L’armée libyenne a mené ces derniers jours d’énormes rafles de migrants. Des milliers de personnes ont été contrôlées et arrêtées. Au total 1 180 migrant.e.s ont été expulsé.e.s, 530 samedi 14 et 650 dimanche 15 juin. Cette opération n’est pas la première, cela fait des années, sous Kadhafi puis sous le nouveau régime, que l’État libyen, aux ordres de l’Europe moyennant contre-partie, collabore de diverses manières à la lutte contre l’immigration menée par l’union européenne et les gouvernements européens.

[Méditerranée] La guerre aux migrant.e.s fait rage

Libye / Union européenne, « Liaisons dangereuses » contre « les invasions barbares » : la mission EUBAM

[Libye/Italie] Surveillance électronique des frontières

[Isère] Un collabo… en feu ! Incendie chez vinci facilities

Ammendum. Des traces d’hydrocarbure et la presence de deux départs de feu distinct, laisse penser qu’il s’agit bien d’un acte volontaire.

18 juin 2014.   On apprend par la presse que les locaux de Vinci-facilities à Saint-Martin-Le-Vinoux ont mysterieusement pris feu dans la nuit.  Les dégâts seraient importants, le feu s’est étendu sur 500 mètres carrés et les 45 employés sont au chômage technique. On ne peut malheureusement pas affirmer que le feu soit volontaire, en revanche, on peut se réjouir de voir un collabo au feu. Comme groupe BTP, Vinci construit taules, centres de rétention, grands projets utiles au développement de l’économie et du contrôle. Avec sa filière « services » vinci-facilities (ex-GTM Multiservices), souvent dans le cadre de partenariats-public-privés, ils co-gèrent les merdes qu’ils ont créés, lavant les chiottes, fournissant la bouffe ou le linge, comme c’est le cas dans les centres de rétention de Marseille, de Sète et du Mesnil Amelot. 

 

 

 

[belgique-Merksplas] Deux détenus s’évadent du centre fermé

16 juin 2014. Vers 19H15, deux détenus du centre fermé pour illégaux de Merksplas ont attiré une gardienne dans des toilettes sous un faux prétexte. Ils l’ont alors maîtrisée, lui ont volé ses clés et l’ont enfermée dans la pièce. Ils ont ensuite utilisé les clés pour sortir de la prison, sont passés à travers un trou qui avait été coupé dans la clôture et ont pris la fuite à bord d’une voiture qui les attendait à l’extérieur. « L’opération avait été bien préparée, avec de l’aide extérieure, et elle n’a duré qu’une dizaine de minutes », a expliqué la directrice Lucie Thuwis. La police a fait appel à l’intervention d’un hélicoptère pour retrouver les deux fuyards, heursusement sans succès.

La passion pour la liberté est plus forte que les barreaux.

repris de lacavale.be