Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Italie] Haute tension à Turin et Gradisca – 3 novembre 2013

Dans la nuit d’hier un jeune égyptien retenu dans le CIE de Turin a été emmené à l’infirmerie, probablement pour avoir été soigné à base de calmants. Durant le transfert commence une embrouille avec les flics de garde, qui commencent à le taper. Isolé des autres, il demande de l’aide en criant, tandis qu’un petit groupe de gendarmes se défoule sur lui à plusieurs reprises. La réponse des autres retenus du centre ne se fait pas attendre et dans au moins trois sections commencent de fortes protestations : cris, percussions sur clôtures et quelques petits incendies se propagent à l’extérieur des chambres. Pour garder sous contrôle la situation, l’inspecteur en chef calme ses hommes et fait sortir rapidement le jeune égyptien du centre. Tandis qu’arrive la confirmation que le retenu a été arrêté avec l’accusation classique de violence sur agent de la force publique, un groupe d’une quinzaine de solidaires se retrouve devant les murs du centre pour un bref salut bruyant. Dix minutes de bordel au son de pétards, pierres contre les lampadaires et feux d’artifice, pour faire comprendre aux retenus qu’ils ne sont pas seuls. Dans le même temps à Gradisca aussi la tension reste forte. Dans le centre, quasi complètement détruit après les deux jours de révolte relatés précédemment , la police a énormément de difficultés à gérer la situation. Dans l’attente des ordres du ministère et de renforts de CRS de Padoue, les fonctionnaires de police s’arrangent comme ils peuvent. Pour alléger la pression,  les premières libérations et les premiers transferts ont commencé, mais ceux qui restent à Gradisca doivent composer avec la poigne de fer de la police. Dans la nuit d’hier militaires, gendarmes et policier s sont entrés dans les salles où sont amassés les retenus. Non pour réprimer une protestation mais pour intimider : ils voulaient les noms des responsables des derniers incendies. Comme personne n’a collaboré, ils ont fait tâter un peu de leurs coups de pieds.

Pour un récit plus détaillé, écoute l’interview  de retenus de Gradisca en italien sur radio blackout.

Traduit de macerie

[Turin] Double salut – 1er novembre 2013

Le soir du premier novembre une trentaine de compagnons et d’amis de Niccolò (compagnon emprisonné pour résistance à agent de la force publique, ndt ) se sont rejoints devant la prison de la Valette pour le saluer ainsi que tout les détenus avec des cris, des pétards et des feux d’artifices. Lorsque le salut est terminé, ils sautent en voiture et se dirigent en cortège vers le sud. Trois voitures de flics et une de la DIGOS les suivent habilement phares éteins et encore plus habilement les arrêtent… via Monginevro devant le CIE. Sortis des voitures, les manifestants saisissent l’occasion pour saluer les retenus du CIE, avec slogans et lancers de balles de tennis contenant des messages de solidarité. Le trafic est bloqué dans toutes les directions,  plusieurs passants observent la curieuse situation, certains agents ont une discussion animée quant à la paternité de la brillante opération, et se mettent d’accord pour appeler les CRS pour démêler cette pagaille. Après les contrôles de routine, tous les solidaires s’en vont. Alors qu’ils sont en voiture, arrive une info : dans la section blanche les retenus brûlent des matelas.

Traduit de macerie

 

[Turin] Rendez-vous au CIE – 5 octobre 2013

Une à une, morceau après morceau, les prisons Italiennes pour étrangers sans papiers ferment. Sur treize centres, six sont fermés. Et quasiment tout ceux restés ouverts sont plus ou moins sérieusement endommagés par les révoltes des retenus, et fonctionnent à capacité réduite. La machine à expulser s’effondre : aucun projet étatique n’a rencontré, dans l’histoire récente, une résistance aussi dure et efficace. Une résistance payée au prix fort par les révoltés, avec arrestations et tabassages. Le gouvernement et les patrons voudraient des esclaves dociles-utilisables-jetables, mais tant qu’il y aura des frontières et des prisons, il y aura des hommes et des femmes prêt-e-s à les brûler.

Samedi 5 octobre à 17 heures

Rassemblement au CIE de Corso Brunelleschi

Source : macerie

[Italie] Encore un effort, l’été au CIE – 22 septembre 2013

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Nous publions ici un article tiré du numéro de septembre du mensuel anarchiste italien Invece, accompagné d’un schéma qui représente la situation des CIE en Italie. Le nombre de places effectivement disponibles dans les centres endommagés par les révoltes -mais encore en fonctionnement- change de jour en jour, et pourrait donc être d’une précision relative. Dans tous les cas sur treize centres, six sont fermés et quasiment tous ceux qui sont restés ouverts sont plus ou moins sévèrement endommagés. Si vous voulez le comparer au schéma original, qui date d’il y a deux ans, vous pouvez le trouver sur le site du Ministère de l’intérieur

Encore un effort, l’été au CIE 

Après les révoltes survenues l’hiver et le printemps derniers – ayant réduit la capacité ou provoqué directement la fermeture de plusieurs Centre d’Identification et d’Expulsion -, la rage des retenus contre ces camps a continué à se propager cet été.

Le 18 juin à Crotone quelques retenus s’affrontent avec les forces de l’ordre avec des barres de fer et des pierres trouvées sur place pour protester contre les conditions de détention. Cinq flics et quatre militaires sont blessés. Dans l’après-midi du 19 juin dans deux blocs du CIE de Modena le mobilier est défoncé et les panneaux de plexiglas cassés, dans la cour intérieure plusieurs matelas sont brûlés. A minuit, lorsque les retenus apprennent qu’il n’y aura pas assez de matelas pour tous, la révolte explose à nouveau : 13 retenus montent sur le toit utilisant comme échelle les trous faits dans les panneaux de plexiglas et commencent à lancer des tuiles, tenant en respect jusqu’à quatre heures du matin les policiers, les gendarmes, les militaires et les agents municipaux accourus à toute hâte. 70000 euros de dommages ont été infligés à la structure, et alors que la révolte était en cours, des inconnus ont profité des rues relativement vides pour dévaliser un magasin à quelques centaines de mètres de là: 40 000 euros de facture. Le syndicat de police Siulp, le préfet et le commissaire se lamentent et demandent bruyamment la fermeture du centre, ils obtiendront satisfaction à la mi-août, quand le CIE se verra vidé et fermé pour restructuration. Quelques jours plus tard, la nuit du dimanche 21 au lundi 22 juillet, dans le CIE de Corso Brunelleschi à Turin, les retenus de la section blanche, la plus neuve, celle justement pensée pour résister aux désordres, donnent vie à une énième révolte. Les mesures anti-révolte (lits vissés au sol et tables en ciment) n’empêchent pas les retenus d’endommager sérieusement le bâtiment. Peu de temps après des feux sont allumés dans les sections jaune, rouge et bleue. Durant l’émeute certains retenus tentent de s’évader: certains seront repris immédiatement dont un blessé, emmené à l’hôpital après une chute, un autre semble, en revanche, avoir réussi à se faire la belle. Il n’y a pas eu d’arrestations. Et jusqu’au mardi matin suivant les retenus des diverses sections ont dormi dans les cours à cause des dommages infligés à la structure.

Dans le centre de Gradisca, le 8 août au soir, les retenus refusent de rentrer dans les chambres et la police décide de les convaincre avec matraques et lacrymogènes : pour ne pas étouffer ils cassent plusieurs panneaux de plexiglas qui entourent la cour de la section. Trois jours plus tard nouvelles révoltes et nouveaux lancers de lacrymogènes : plusieurs retenus montent sur les toits, tentant peut-être de s’échapper mais deux personnes tombent. L’une d’elles se blesse gravement. Cherchant à ramener le calme, le préfet est contraint de céder à certaines demandes : les téléphones qui étaient interdits depuis des mois dans le centre de Gradisca sont restitués et la salle à manger commune, fermée voilà longtemps pour éviter de dangereux rassemblements, est réouverte. Samedi 17, tandis que 200 personnes se rassemblent dehors en solidarité avec les retenus en lutte, ces derniers détruisent de nouveau des panneaux de plexiglas et montent sur les toits y restant jusque tard dans la nuit. La nuit du lundi au mardi 20, pour finir, profitant du mauvais temps et de l’absence de réparation des panneaux de plexiglas, plusieurs retenus profitent de la relève pour escalader le mur d’enceinte. Les militaires de garde, malgré une intervention tardive, ont réussi à arrêter plusieurs fugitifs. Il semble, cependant, que six, au moins, ont réussi à s’évader. Dans la nuit du 10 août , à Crotone, un retenu de 31 ans meurt – de maladie d’après les communiqués successifs de la police et de la Misericordia  (gestionnaire du centre). Une étincelle qui allume l’incendie : les retenus du centre, une cinquantaine en tout, donnent vie à une révolte et  détruisent en quelques heures les murs et la vidéosurveillance puis incendient les chambres et le mobilier. Ainsi, la prison étant ingérable et inutilisable, la préfecture décide de fermer les portes et de transférer les retenus dans d’autres centres.

Comme on le disait plus haut, les retenus des CIE continuent donc, coup sur coup, morceau après morceau, à démanteler la machine à expulser. Des quelques deux milles places d’internement prévues pour les sans-papiers, il en reste aujourd’hui moins de la moitié de disponible. A Rome, les responsables des CIE de tout le pays continuent à tenir des réunions d’urgence pour faire le point sur la situation. Avec leur rage, leur obstination et leur aspiration à la liberté les retenus montrent comment « feux aux prisons » ne saurait être qu’un slogan ou un tag sur les murs. Alors que les CIE connaissent l’un des plus forts moments de conflictualité, l’initiative des ennemis des expulsions n’est pas à la hauteur de ce que la situation demanderait. Tout en renvoyant à d’autres moment une discussion sur le pourquoi de ces dificultés, il est aujourd’hui plus que jamais nécessaire de souligner à quel point il est urgent de reprendre les hostilités « dehors » aussi. Saisir l’occasion. Parce que ces parenthèses favorables dans lesquelles l’ennemi est en grande difficulté ne durent généralement pas longtemps. Et aujourd’hui nous, « dehors », nous pouvons et nous devons renvoyer la balle pour faire en sorte que ces camps pour sans papiers n’existent plus.

Traduit de macerie

[Gradisca-Turin-Trapani] Petites étincelles – 22 septembre 2013

Encore une tentative d’évasion du centre de Corso Brunelleschi. Hier soir un prisonnier a préparé une corde et a essayé d’escalader les grillages, mais il a été capturé immédiatement et ramené dans les cellules. Peu après un de ses compagnons de section a, quant à lui, essayé de se blesser  et les militaires ont dû le conduire à l’hôpital; où il se trouve toujours: ne voyant pas revenir son ami, l’aspirant-évadé d’hier soir a ingéré un flacon de détergeant. A Gradisca, en revanche, la protestation est de nouveau collective. Hier soir les retenus ont cassé une bonne partie du grillage du toit des sections. Maintenant la situation est de nouveau tranquille, et nous donnerons des mises à jour dès que nous en auront. Pour finir, hier après-midi, les retenus de Trapani Milo ont initié une protestation rapidement maîtrisée par l’intervention de forces de l’ordre.
Mise à jour : 22 septembre. Quatre évasions dans les dernières heures du centre de Gradisca où la révolte continue sans faiblir. Hier, en début d’après-midi, un retenu a réussi à s’évader. Dans la nuit les retenus sont remontés sur le toit et ont tenté de s’évader à deux reprises. La première tentative a partiellement réussi, au moins trois personnes se sont évadées. La seconde tentative s’est soldée par un affrontement avec la police et les retenus racontent qu’au moins deux de leurs compagnons ont été blessés. Quelques heures plus tard la nouvelle de l’évasion de cette nuit est confirmée par certains quotidiens locaux qui parlent aussi d’affrontements entre retenus et policiers contraints à parer des lancers de chaises et de bouteilles remplies de cailloux.

Traduit de macerie

[Turin] Expulsions et protestation au CIE – 18 Septembre 2013

Les tensions recommencent à faire des étincelles dans le CIE de Turin, après celles survenues il y a trois semaines. A la fin de la matinée aujourd’hui les flics en faction au centre avaient pour mission de prélever dans les sections certains retenus d’origine nigériane, avec pour motif de les emmener « au consulat ». Mais ils n’ont pas réussi : à l’intérieur, les retenus savent que le consulat est à Rome et que le transfert pour Rome veut toujours dire une brève escale au CIE de Ponte galeria dans l’attente d’un vol frontex pour Lagos. Du coup les nigérians de la section bleue, soutenus par les autres prisonniers, ont essayé de résister avec vigueur jusqu’à ce que la police arrive en force – une trentaine d’agents, selon le récit des retenus – avec casques et matraques pour les réduire à l’obéissance. Lorsque le travail est fini dans la section bleue, la police a encerclé les autres sections et, à l’heure où nous écrivons, ils se préparent à faire irruption dans les cellules où continuent la protestation.

Mise à jour 17 heures. La police a renoncé à entrer dans les autres sections, tandis que les 6 nigérians sortis de la section bleue semblent encore être dans les locaux de la police dans le centre. Les cris et les protestations continuent et, aux alentours de 16 heures un petit groupe de solidaires a fait un bref salut devant le centre et a lancé aux retenus des doses de Maalox pour les aider à résister aux éventuels tirs de gaz lacrymogènes.

traduit de macerie

[Turin] Grimper de corde au Cie – 27 août 2013

Dans la nuit de lundi à mardi, deux retenus ont tenté de s’évader du Cie de Turin en escaladant le mur d’enceinte à l’aide d’une corde. L’un a réussi à s’évanouir dans la nature, malheureusement le deuxième a été arrêté en pleine ascension et violemment battu par les matons.

Suite aux révoltes des derniers mois il ne reste plus que soixante places dans le centre, contre plus de deux cents prévues au départ.

Info trouvée sur macerie

 

[Crotone] Le CIE fermé suite à une révolte – 12 août 2013

Encore un centre d’identification et d’expulsion qui ferme. Le centre de Bologne avait été le premier en mars, fermé et vidé pour cause de rénovations qui devaient initialement durer un mois mais qui sont toujours en cours. Quelques mois plus tard, le même sort s’est abattu sur le centre de Modène, évacué avant la mi-août et actuellement en rénovation. C’est maintenant au tour de celui de Crotone, fermé « temporairement mais pour une durée indéterminée » pour reprendre le vocabulaire bureaucratique dont seuls les meilleurs préfets sont capables.

En attendant d’avoir des informations directes, nous rapportons ce que racontent certains journaux en ligne et agences de presse. Dans la nuit du 10 août, un retenu de 31 ans meurt, d’une malaise diront quelques jours plus tard la police et la Misericordia qui dirigent le centre. Une étincelle qui déclenche l’incendie : les retenus du centre, au nombre de 50, donnent vie à une grosse révolte et en quelques heures détruisent murs et système de vidéo-surveillance, brûlent chambres et mobilier. Et ainsi, se retrouvant avec un système inutilisable et ingérable, la préfecture décide de fermer les portes du centre et de transférer les retenus vers d’autres CIE.

Dans les prisons pour étrangers qui fonctionnent encore, le mois d’août est loin d’avoir commencé dans la tranquillité. A Turin, les retenus résistent comme ils peuvent à la violence et aux abus des matons, en particulier ceux des finanzieri, qui maintiennent l’ordre à renfort de baffes et de coups. A Gradisca, dans la soirée du 8 août, les retenus ont refusé de rentrer dans les dortoirs et la police a décidé de les convaincre à coups de matraque et de gaz lacrymos : pour ne pas mourir étouffés les retenus ont brisé une barrière de plexiglas qui entoure la cour. Trois jours après, de nouveaux soulèvements et de nouveaux lancers de lacrymos : certains prisonniers grimpent sur le toit, peut-être pour tenter de s’évader, mais deux en tombent haut. L’un est gravement blessé et les médecins n’ont toujours pas fourni de diagnostic clair. Pour tenter de rétablir le calme, le préfet est contraint d’accéder à certaines demandes des retenus : les téléphones interdits depuis un mois dans le centre ont été restitués, et le réfectoire fermé un temps afin d’éviter les rassemblements dangereux va rouvrir ses portes. Le samedi 17 août près de 200 personnes se rassemblent à l’extérieur des murs  pour exprimer leur solidarité avec les prisonniers en lutte, qui détruisent à nouveau des barrières de plexi et montent sur le toit, où ils resteront jusque tard dans la nuit.

 

Traduit de macerie

[Turin] Expulsions pour tou-te-s – 9 août 2013

Les retenus du CIE de Turin racontent que plus d’une douzaine d’entre eux ont été déportés ces deux dernières semaines. L’un a tenté de résister mais a finalement été expulsé, après avoir été frappé. Un autre a tenté de s’évader avant d’être repris et frappé lui aussi. Un autre encore s’est entaillé le ventre en signe de protestation, il a d’abord été emmené à l’hôpital puis frappé par un carabinier dès son retour dans le centre. En somme, il ne fait pas bon vivre dans le centre.
Vendredi soir, pour donner du baume au cœur aux prisonniers une dizaine de solidaires s’est une fois de plus rassemblée à Corso Brunneleschi pour un salut rapide avec slogans et pétards. Alors qu’ils s’éloignaient ils sont arrêtés non loin par un discret contingent de policiers : une voiture de la Digos, une voiture de la finanza, trois voitures de flics et deux fourgons pleins de CRS. Tous sont poursuivis pour « allumage dangereux » et trois sont emmenés au commissariat de Corso Tirenno. Deux seront relâchés quelques heures plus tard tandis qu’une compagnonne française qui avait déjà un décret d’expulsion d’Italie lui pendant au nez a été gardée, probablement en l’attente de son expulsion.
Mise à jour 10 août : La compagnonne arrêtée hier, après une nuit à la préfecture, est aujourd’hui passée devant le juge qui a validé l’expulsion, et a donc été raccompagnée à la frontière.

 source : macerie

[Turin] Quelle paix ? Révolte au CIE – 23 juillet 2013

Nouvelle révolte au Cie de Corso Brunelleschi à Turin. Dans la nuit de dimanche (22) à lundi (23), les retenus de la section blanche, la plus neuve et présentée comme super-sûre, se sont rebellés et ont mis le feu à des matelas. Bientôt d’autres feux sont allumés dans les sections jaunes, rouge et bleue. Au cours de l’émeute, certains retenus tentent de s’échapper : certains sont repris immédiatement, un autre se blesse en tombant et est transporté à l’hôpital, un autre encore aurait probablement réussi à s’évader. Plusieurs retenus ont été arrêtés pour les divers dommages causés au centre.

Depuis Macerie

Mercredi 24 juillet, vers 11 heures du soir, un groupe de solidaires s’est retrouvé devant le CIE avec slogans et feux d’artifices pour saluer les révoltés.