Déc 12, 2014 Commentaires fermés sur [Paris] Pour que la liberté ne se limite pas à un demi mètre carré
[Paris] Pour que la liberté ne se limite pas à un demi mètre carré
il y a une semaine la vitrine de la dorothys gallery (rue Keller à Paris XI – http://dorothysgallery.com/art/ ) a été recouverte d’affiches. D’autres ont été collé autour dans le quartier. Ce n’est qu’une petite réaction face à l’exposition « un demi-métre carré de liberté » qui a lieu là-bas depuis la mi-octobre.
Pour que la liberté ne se limite pas à un demi mètre carré, à bas toutes les prisons !
IL Y A CE QU’ON VOIT, ET CE QU’IL Y A DERRIÈRE…
Difficile d’apprécier une œuvre artistique et la comprendre sans connaître son contexte. C’est un peu pareil pour l’exposition “Un demi-mètre carré de liberté”. Derrière la petite devanture et les intentions « charitable » et « progressiste » qui dégouline de la dorothy’s gallery, coule le goût âpre de l’enfermement.
En premier lieu on trouve son mécène, sodexo, qui spécule sur l’enfermement en gérant 34 prisons en France, et plus de 80 autres prisons et centre de rétention à travers le monde (Angleterre, Italie, Chili, Australie, Espagne et Hollande). Derrière Il y a aussi certains de ces intervenants et le discours qu’ils veulent faire passer. On pourrait citer les architectes Christian Demonchy et Bruno Michel qui ont réfléchi et pensé les prisons dans les années 80 et 90’s ou encore dessiné de grandes réussites architecturales comme les Baumettes ! Pierre-Victor Tournier, du CNRS, qui conceptualisa le principe de contrainte pénale, intégré dans la loi «Taubira».
Cela crée un élargissement du contrôle judiciaire au-delà des peines (toujours trop longues) et n’est rien d’autre qu’un contrôle supplémentaire sur nos vies…
Enfin avec cette expo, Une nouvelle fois les marchands en arts jouent ce rôle bien connu d’intégration des valeurs dominantes.
Il y a quelque chose de dégueulasse à ce que des pourritures qui participent à l’enfermement viennent nous présenter des oeuvres de prisonnier-e-s. On nous propose de s’émerveiller et de s’émouvoir, mais c’est pour mieux nous servir des discours sur la réinsertion et légitimer la prison. En taule, les enfermé-e-s dessinent, parlent, lisent, resistent, s’évadent, se révoltent, vivent. Ils ne le font pas grâce à Sodexo, mais malgré lui et souvent contre. Parce que tant qu’il y aura des murs pour nous enfermer, il y aura des gens pour se battre et les démolir.
CRÈVE LA TAULE !
Repris de indy nantes