Samedi soir, au moment du repas, une émeute a éclaté au centre de rétention d’Amygdaleza en banlieue d’Athènes où sont retenues près de 1200 personnes.
D’après les journa-flics et la police, la mutinerie aurait pour cause le passage de 12 à 18 mois de temps maximum de rétention ainsi que l’absence de climatisation et d’électricité du fait de travaux dans le centre. Les retenus auraient attaqué les flics et fait une dizaine de blessés. Les policiers anti-émeute sont arrivés avec grenades assourdissantes et lacrymogènes vers minuit et ont mis une heure à ramener le calme.
Selon des militants il s’agirait, plus précisément, d’une coupure d’électricité rendant la climatisation inopérante pendant trois jours dans au moins deux containers (où sont enfermés les migrants), les transformant ainsi en « fours sombres » dans lesquels ils auraient refusé de rentrer, provoquant colère, insultes et violences de la part des matons. S’en est suivi un conflit généralisé avec de nombreux incendies et les retenus affirment qu’il y a des blessés graves.
une vidéo de l’arrivée des flics anti-émeute
Mise à jour : Une « unité d’habitation » du centre est entièrement partie en fumée, et une dizaine de retenus a réussi à se faire la belle !
Plus quelques photos :
Nouvelle révolte au Cie de Corso Brunelleschi à Turin. Dans la nuit de dimanche (22) à lundi (23), les retenus de la section blanche, la plus neuve et présentée comme super-sûre, se sont rebellés et ont mis le feu à des matelas. Bientôt d’autres feux sont allumés dans les sections jaunes, rouge et bleue. Au cours de l’émeute, certains retenus tentent de s’échapper : certains sont repris immédiatement, un autre se blesse en tombant et est transporté à l’hôpital, un autre encore aurait probablement réussi à s’évader. Plusieurs retenus ont été arrêtés pour les divers dommages causés au centre.
Depuis Macerie
Mercredi 24 juillet, vers 11 heures du soir, un groupe de solidaires s’est retrouvé devant le CIE avec slogans et feux d’artifices pour saluer les révoltés.
Une bagarre a éclaté vendredi à Moscou lorsque des personnes ont résisté à un contrôle des papiers par le Bouclier de Moscou. Ce groupe informel effectue des patrouilles dans les rues de la ville pour traquer les sans papiers et les balancer aux flics. Cette fois-ci l’opération ne s’est pas déroulée comme prévu et 60 personnes ont été interpellées dont 25 membres du Bouclier de Moscou.
Repris librement de la presse
Un Tunisien retenu au centre de rétention de Perpignan a été condamné à deux mois de prison ferme, à 1 000 euros d’amende et à 900 euros de dommages et intérêts pour « outrage et menaces » à l’encontre de trois flics du centre qui se sont portés parties civiles. Il était en grève de la faim depuis 5 jours avec d’autres retenus pour protester contre les violences subies et les conditions d’enfermement et les flics l’ont désigné comme responsable d’un départ d’incendie sur le terrain de sport. Solidarité avec la révolte, feu aux centres de rétention !
Repris librement de la presse
Dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 juin, une émeute a eu lieu dans le CIE S. Anna de Crotone, qui se trouve à l’intérieur du centre pour migrants le plus grand d’Europe. Le CARA ( centre d’accueil pour les demandeurs d’asile ) fournit 875 places auxquelles s’ajoutent les 124 places du CIE.
Les flics ont été tapés à coup de barres et de pierres, cinq de la financière et quatre militaires ont du être transportés à l’hôpital tandis que d’autres ont été soignés dans l’infirmerie du centre. Le blessé le plus grave, un militaire, s’est pris un coup de barre à la tête pour lequel il s’est vu offrir 20 jours d’ITT.
Il a fallu l’intervention massive des forces de l’ordre pour mater la révolte, tandis que les matons tentent d’identifier les meneurs en regardant les vidéos des caméras de vidéosurveillance.
Pendant que certains retenus ont escaladé le grillage d’enceinte de près de dix mètres de haut, d’autres ont jeté des pierres et un mélange d’eau et de cire contre les matons.
Cinq retenus ont réussi à passer de l’autre côté, mais quatre ont été rattrapés. Deux d’entre eux, Algériens de 22 et 30 ans, sont désormais incarcérés pour « rébellion avec violence », après s’être défendus à coups de pieds et de poings quand ils ont été bloqués dans leur évasion. Les deux autres retenus ont « seulement » été inculpés.
Quatre matons ont aussi été blessés, dont un atteint aux yeux par le mélange de bougie durcie : deux du Reparto mobile[CRS] de Catania, un carabinier du Bataillon de Palerme, et un flic-adjoint.
Traduit de l’italien de la presse locale reproduite sur macerie par cettesemaine
Lundi un mec de la section rouge s’est senti mal après avoir mangé une plaquette de tranquillisants il est emmené à l’hôpital entre la vie et la mort, tandis que ses compagnons commencent à protester en brûlant matelas et draps. Les militaires interviennent avec les canons à eau pour éteindre l’incendie, inondant la tente sur le toit, au milieu des protestations des mecs qui vivent là depuis 9 jours.
Comme toujours les protestations d’une section se diffusent rapidement dans les autres. Dans la soirée les retenus de la section bleue et de la section blanche foutent le bordel et brûlent des matelas. il semblerait que ce ne soit rien de trop gros. Les informations depuis l’intérieur sont un peu confuses et on n’arrive pas à avoir de nouvelles précises. L’unique chose sure est qu’à l’intérieur le temps est compté, la tension haute, les militaires et les policiers excités et nerveux. Une belle manière de commencer la saison chaude.
source : macerie
Soirée mouvementée au CIE de corso Brunelleschi : tout part dans la section bleue, quand un flic apostrophe l’air goguenard un mec qui prie¹. Le geste cause à l’improviste un mouvement de colère dans toute la section : les retenus crient, flics militaires et gens de la croix rouge sont insultés, et certains commencent à mettre feu aux matelas et aux draps. En un instant la révolte s’étend aussi à la section jaune et à la section blanche, où les prisonniers commencent à hurler et à brûler ce qui leur passe sous la main. Le directeur du centre arrive même à demander pardon aux retenus pour le manque de respect qu’ont démontré les policiers, mais cela ne suffit pas à calmer les esprits.
C’est vrai que dans la matinée la police avait effectué de lourdes perquisitions dans toutes les sections, se présentant avec casques et matraques à la recherche d’on ne sait quoi, c’est vrai que les deux retenus sur le toit de la section rouge continuent leur protestation et leur grève de la faim, et qu’il ne suffit sûrement pas de deux mots pour faire oublier les humiliations quotidiennes ou calmer la rage. Durant une bonne demi-heure les draps et les matelas continuent à cramer dedans, tandis que dehors une trentaine de solidaires s’ajoutent au bordel avec des pétards des slogans et du boucan.
Après presque une heure la situation semble revenue à la normale, quand certains flics font irruption menaçants dans la section jaune et se mettent à malmener certains coupables d’avoir trop mis le bordel. Mais la réponse des retenus ne se fait pas attendre et les mecs de la section blanche commencent à lancer pierres et bouteilles d’eau contre les CRS de la section adjacente, les faisant battre en retraite.
En effet, beaucoup à l’intérieur disent que les mecs de la section blanche sont les plus vivaces et énervés. Peut-être parce qu’ils sont nombreux, peut-être parce que la section dans laquelle ils sont est neuve et avec tout le mobilier encore intact, peut-être parce qu’ils parlent peu italien et sont les cibles privilégiés du harcèlement policier, mais ils ont démontré un courage et une ténacité que les policiers feraient bien de ne pas sous évaluer².
source : macerie
Notes du traducteur :
1 Bien que ne partageant pas entièrement le prétexte de la révolte, il est nécessaire à la compréhension des faits.
2 On donne des conseils aux flics maintenant 🙂 ?
Des requérants d’asile d’un centre de Bellinzona se sont révoltés hier dans la matinée. Ils auraient commencé à briser des vitres et « jeter le mobilier par les fenêtres », a déclaré la police cantonale. Le centre a été rendu « inopérable » mais 5 requérants ont été arrêtés par les forces de l’ordre.
source : lereveil
Des centaines de migrants africains ont mené une brève révolte dimanche 5 mai au centre de rétention de Saharonim, situé près de la frontière égyptienne.
Plus de 350 migrants venus du Soudan et de l’Érythrée ont refusé de quitter la cour du centre de rétention qui enferme plus de 700 personnes. Les matons de la prison sont intervenus et les ont contraints par la force à rentrer dans leurs cellules. En février dernier une autre révolte avait éclatée dans ce même centre.