Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Turin] Expéditions forcées

10 février 2014. Matinée mouvementée pour certaines filiales de la Poste Italienne dans le quartier Borgo Vittoria. Quelques ennemis des frontières ont voulu montrer le rôle de la Poste dans les expulsions de sans papiers. Sur les vitrines de plusieurs bureaux ont été collées des affiches contre Mistral air. La compagnie aérienne, propriété de la poste, qui, en plus des lettres et colis, envoie hors d’Italie les immigrés retenus dans les CIE. Les personnes faisant la queue ont eu le temps d’approfondir en lisant les tracts laissés dans les salles.

traduit de Macerie

 

[Turin] Feu aux CIE

Feu aux CIE

Après les images de Lampedusa – où les “hôtes” du CPSA (centre de premier accueil) sont mis en rang, nus, pour être désinfectés.

Après les images de Rome – où les “hôtes” du CIE ( centre d’internement et d’expulsion) ont eu à se coudre la bouche au fil et à l’aiguille pour faire entendre leur voix à Noël puis il y a quelques jours. Après les incendies des dernieres semaines dans le CIE de Turin, aujourd’hui détruit aux trois quart.
Après les déclarations, les enquêtes, les plaintes de ce dernier mois, personne ne peut plus ignorer que dans les centres pour sans papiers les “hôtes” ne sont pas hôtes mais prisonniers et que l’accueil qui s’y pratique est celui d’un lager. Personne, encore moins ceux qui savaient déjà et ont haussé les épaules, impuissants, ceux qui regardaient du balcon en souriant…

Ceux qui ont inventé , agrandi et soutenu les centres, qui ont flairé la bonne affaire et en ont profité font, en revanche, comme si de rien n’était. Ils feignent de n’être pas responsables de l’existence des centres en Italie, pour éviter d’être traités comme ils devraient l’être : Giorgio Napolitano et Livia Turco, Umberto Bossi et Gianfranco Fini, avec leurs amis d’hier et d’aujourd’hui ; La croix-rouge, Les Coopératives blanches ou rouge comme Auxilum et Connecting People, les Miséricordes. Même la poste Italienne, qui avec la compagnie aérienne mistral air a le monopole des transferts internes et des explusions vers l’afrique du nord.

Avant même que ne s’allument sur eux les projecteurs, les prisonniers des CIE ont su faire ce qui devait être fait : se révolter, s’échapper, détruire les cages dans lesquelles ils étaient retenus. Et c’est seulement grâce à eux qu’il ne reste sur pied que cinq CIE, elles-mêmes endommagées, brûlées et à fonctionnement réduit.

Les prisonniers, à l’intérieur, ont fait leur part, à nous, dehors, de faire la nôtre : les soutenir lorsqu’ils luttent, mais aussi ne pas laisser de répit à ceux qui ont inventé les CIE, à ceux qui les ont reformés, à ceux qui en ont fait un métier, à ceux qui s’enrichissent dessus. Sans attendre de voir quelles seront les promesses des parlementaires et des ministres, sans attendre les larmes de crocodole de quelques conseillers municipaux. Aujourd’hui plus que jamais, c’est le moment – dedans et dehors – de donner le coup de grâce pour qu’il ne reste des CIE qu’un tas de gravats.
Avant que, les projecteurs éteints, tous oublient les centres et ce qu’il se passe dedans.
Avant que tout ne redevienne comme avant.

Samedi 8 février – 16 heures
Rassemblement au cie
Corso Brunelleschi angle via Monginevro

traduit de macerie

[Florence] Contre les complices des expulsions

27 janvier 2014

À Florence, dans la nuit de dimanche à lundi 27 janvier, les distributeurs automatiques de billets de cinq bureaux de poste ont été mis hors d’usage à l’aide de colle versée dans les fentes du distributeur, et sur les vitrines ont été laissés des tags comme « No Cie », « No rimpatri » et «  Poste = Mistral Air = expulsions ». Des tags similaires sont apparues cette même nuit dans la commune voisine de Bagno a Ripoli sur les parois latérales de quatre voitures de la Croix Rouge Italienne, dont les pneus ont également été lacérés.

Même loin des CIE donc, dans des lieux ou on n’a même jamais été, il est toujours possible de découvrir quelques-uns des nombreux responsables des expulsions, et d’exprimer notre solidarité aux luttes des retenus.

Traduit de Macerie

[Turin] Poste

27 janvier 2014

Ce matin, un groupe de solidaires avec les luttes des retenus du CIE a donné vie à trois rassemblements-éclairs devant autant de bureaux de poste des quartiers de Porta Palazzo et de Barriera di Milano. Affiches sur les vitrines, tracts et interventions au mégaphone pour signaler aux clients et aux employés que PosteItaliane, a travers sa filiale MistralAir, collabore aux expulsions des sans papiers.

Une petite contestation, mais qui pourtant a semé la confusion parmi les employés de Porta Palazzo, qui se sont barricadés dans le bureau laissant dehors quelques clients et qui ont ré ouvert seulement à l’arrivée d’une patrouille de police -qui est restée là jusqu’à la fermeture.

Ici le tract et l’affiche.

Traduit de Macerie