Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[MAJ][Allemagne] La solidarité continue avec les occupant-e-s de l’école Gerhart Hauptmann

1er, 2 & 3 juillet 2014. Suite à la tentative d’expulsion des réfugié-e-s et solidaires qui occupent l’école Gerhart Hauptmann, les actions de solidarité continuent en Allemagne.

Lycéen-ne-s et étudiant-e-s ont manifesté ce mardi 1er juillet pour le droit de rester des réfugiés. Durant une bonne partie de l’après-midi, il y a eu des affrontement sporadiques avec la police, accompagnés de slogans anti-police, avant que la manif se termine rue de Vienne à proximité de l’école G-H dans l’après-midi. Des sit-in pour empêcher une possible expulsion se sont également tenus à proximité de l’école.

Les bureaux politiques des verts (conseil municipal et mairie) ont été occupés par des solidaires. 20 personnes ont investi le conseil municipal dans l’après-midi: il y a eu trois arrestations et un-e occupant-e s’est fait casser le nez par les flics. Les autres ont été pris dans une nasse policière.

Des appels à accentuer les actions de solidarité circulent en ce moment contre la menace d’une nouvelle expulsion. Les réfugiés qui sont présents dans le bâtiment rapportent qu’ils sont privés de vivres par les barrages des flics. Les réfugiés de l’école menacent de se suicider en cas d’expulsion.

Suite aux déclarations du conseiller municipal des verts Panhoff qui exigeait l’expulsion immédiate des occupant-es de l’école de la rue Ohlauer, des manifs et occupations se sont tenues aux quatre coins du pays. Un petit récapitulatif:

  • Le 1er juillet 2014 à Francfort, plus de 300 personnes ont manifesté vers 21h en solidarité avec les occupant-es de l’école Gerhart Hauptmann. Parties de la Merianplatz, des flyers sur la situation dans le quartier de Kreuzberg ont été distribués aux passant-es.
  • A Hambourg mardi 1er juillet, 200 personnes se sont rassemblées malgré une forte présence policière. La manif, qui n’a pas été déposée, a été déterminée et sauvage: en plus des slogans multiples contre la police et les expulseurs (verts, spd…), des pétards et des pierres ont été lancés sur les flics, et un bleu qui s’est mangé une pierre a du être hospitalisé. Les flics ont rapidement dispersé la marche à Schanzenviertel, et des panneaux de signalisation ont été arrachés et utilisé pour bloquer les rues du quartier, notamment sur la Schanzenstrasse. Des barricades ont été érigées à travers le quartier de Sankt-Pauli. Au total, 19 manifestant-es ont été interpellé-es. Samedi 5 juillet est prévu une grande manifestation en solidarité avec les réfugiés du groupe « Lampedusa à Hambourg » afin d’exiger immédiatement le droit de rester pour tous les réfugiés ainsi qu’une autorisation de travail.
  • Dans la nuit du 1er au 2 juillet 2014,  dans le quartier de Kreuzberg, il y a eu quelques gestes incendiaires : à l’angle de la Cuvrystraße  et de la Görlitzer Straße, des barricades ont été érigées puis incendiées, et un véhicule auto-service a été en proie aux flammes. Les pompiers sont rapidement intervenus mais les émeutiers ont réussi à disparaitre dans l’obscurité.
  • A Lübeck dans la nuit du 1er au 2 juillet, des tags ont recouvert le bureau des verts avec les inscriptions « Refugees Welcome – Fight Racism ». Le communiqué dit à la fin « Pour le droit de rester ! Contre les expulsions ! Contre les zones de danger et les zones restreintes ! Contre la police paramilitaire ! »
  • A Münich mercredi 2 juillet, un groupe d’une soixantaine de personnes solidaires a occupé le bureau du parti des verts. Des banderoles ont été accrochées au bâtiment en solidarité avec les réfugiés.

lubeck juillet2014     Berlinjuillet2014  Berlinjuillet2014 bis

Compilation faite par Le chat noir émeutier

Mise À Jour au 5 juillet alors que depuis deux jours la police s’est en partie retirée du quartier de Kreuzberg, même si 200 flics continuent à surveiller le quartier. Les barrages de flics sont moins nombreux aux alentour de l’école occupée. Par ailleurs, les autorités ont passé le relais à une entreprise de sécurité privée pour s’assurer qu’aucun autre réfugié viennent rejoindre celles et ceux présent-es dans l’école Gerhart Hauptmann. Les dix jours de siège policier auraient coûté plus de 5 millions d’euros à l’Etat.

  • On apprend tardivement que dans la nuit du 26 au 27 juin, le parti des verts a reçu une visite à son QG d’ un groupe solidaire avec les réfugiés du quartier de Kreuzberg à Berlin. Ces dernier ont pris le temps de toquer aux vitres du local à coups de pavés et de prendre la fuite.
  • Le 3 juillet, les verts du quartier Haslach à Fribourg ont reçu la visite d’une poignée de solidaires.
  • Toujours ce jeudi 3 juillet, 150 personnes ont manifesté à travers les rues de la ville de Darmstadt (Berlin) en solidarité avec les réfugiés de l’école.
  • Près de 50 personnes se sont rassemblées à proximité d’une église à Berne (Suisse) ce jeudi 3 juillet et ont déambulé dans les rues en solidarité avec les migrants de la rue Ohlauer à Kreuzberg (Berlin), mais également pour les sans-papiers de Calais (arrêté-es mercredi 2 juillet et enfermés dans plusieurs centres de rétention sur l’ensemble du territoire)
  • Un appel à une grande manif pour le droit de séjour des réfugiés et contre une éventuelle nouvelle expulsion des occupant-es de l’école de la rue Ohlauer a été lancé ce samedi 5 juillet sur la Hermannplatz à Neukoln. En ce début d’après-midi, plusieurs milliers de personnes ont répondu présent. 850 flics antiémeute ont été mobilisés pour l’occasion. Au départ de la manif, des pétards et des feux d’artifice ont été allumés par un groupe de personnes solidaires depuis le toit d’un immeuble tout en tenant une banderole, tandis que résonnait depuis les rues le slogan « Feu et flammes aux expulsions ». Le cortège a fait une courte halte sur la OranienPlatz, lieu où s’étaient installés avec leurs tentes il y a quelques temps plusieurs réfugiés de Berlin en lutte. Certain-es ont tenté de grimper aux arbres et se sont heurté-es à la police, qui a cependant interpellé plusieurs manifestant-es malgré la résistance déterminée d’une partie du cortège (on ignore le nombre d’arrestations). Par la suite les flics ont encerclé les arbres de la place… La manif, qui a diminué quasiment de moitié en nombre, s’est ensuite dirigée vers l’école occupée, où les unités de police ont quadrillé le secteur et remis pour l’après-midi des barrières tout autour du squat. La manif s’est dispersée vers 19h. Il a été rapporté que les porcs en uniforme ont procédé à des contrôles et arrestations après la dispersion.

Bernjuillet2014  berlin 5 juillet 2014

 

voir aussi :

[Berlin] Expulsion d’un squat de migrant-e-s et solidarité

et

[Berlin] Suite à l’expulsion de l’école Gerhart Hauptmann

[Berlin] Suite à l’expulsion de l’école Gerhart Hauptmann

Depuis mardi 24 juin 2014 midi à Berlin, plus de 900 unités de police, armées de fusils mitrailleurs, se sont positionnées autour du quartier de Kreuzberg dans l’optique d’expulser les réfugiés sans-papiers qui ont réquisitionné l’école Gerhart Hauptmann, sur la Ohlauerstrasse. Si la majorité des occupant-es a accepté une proposition de relogement de la part du sénat (et en l’occurrence du sénateur écolo Panhoff ), près de 40 squatteurs déterminé-es sont monté-es sur les toits de l’école afin de ne pas rentrer dans la négociation avec le pouvoir. Le quartier de Kreuzberg est occupé par les forces de l’ordre, tandis que des agents de police venant de plusieurs régions d’Allemagne encerclent le squat avec l’aide de vigiles de boîte de sécurité privée. Un appel à la solidarité avec les réfugiés expulsés de l’école a été publié en français.

En réponse à la répression, des actions et manifs sont depuis organisés avec les réfugiés de l’école:

  • Le soir même, à Friedrichshain et Kreuzberg, des bennes à ordures sont incendiées, tandis qu’un immeuble récemment construit a eu une de ses vitres double-vitrage par le lancé d’un pavé: des poukaves qui traînaient dans le secteur ont immédiatement fait appel aux flics. Mais les vandales ont réussi à prendre la fuite avant leur arrivée.
  • Dans la nuit du 24 au 25 juin, un immeuble de luxe récemment construit rue Samplon s’est fait fracasser ses vitres du rez-de-chaussée.
  • Toujours durant la même nuit à Prenzlauerberg, les bureaux du parti des verts de la Raumerstraße se mangent des tags en solidarité avec les réfugiés sur sa façade. Les flics ont ouvert une enquête.
  • Dans la journée du 25 juin, les bureaux du maire Herrmann (verts) de Kreuzberg ont été occupés par des personnes solidaires.
  • Plus tard vers 22h30, une manifestation de solidarité s’est tenue dans Kreuzberg: outre des slogans et banderoles contre les frontières (« no border no nation stop deportation »), des barricades sont érigées à travers les rues et des vitres d’immeubles du processus de gentrification sont défoncées.
  • Le 26 juin 2014 dans le quartier de Neuköln, une manifestation sauvage part de la Reuterplatz vers 22h00. 60 personnes y prennent part: des barricades fleurissent dans les rues, tandis qu’un immeuble du quartier d’affaires perd quelques vitres et des manifestant-es s’affrontent avec les keufs.
  • Dans la nuit du 27 juin 2014, une attaque incendiaire vise le tribunal de Tempelhof-Kreuzberg en solidarité avec les occupant-es de l’école. Le communiqué dit entre autre « Des balles pour le maire Hermann, le sénateur Henkel, le conseiller municipal Panhoff – Liberté pour tous les prisonniers – Droit de rester pour tous !
  • Tôt dans la nuit du 28 juin à Berlin, un véhicule de l’entreprise de sécurité Dussmann est incendié. L’attaque est réalisée en solidarité avec les réfugiés, contre les « mercenaires de l’agence Frontex » (la revendication de l’attaque est lisible en allemand)
  • Samedi 28 juin 2014, 5000 personnes ont manifesté à Berlin contre l’expulsion de l’école occupée et en solidarité avec les sans-papiers qui restent à l’intérieur du bâtiment. Le cortège, parti de Herrmannplatz, est passé par Oranienplatz jusqu’à l’école de la rue Ohlauer. Les flics étaient toujours en masse dans la ville, avec des unités de flics venant de toute l’Allemagne (de Bavière,  Thuringe, Rhénanie du Nord-Westphalie et du Brandebourg).
  • Dans la nuit du 28 au 29 juin à Cologne, les locaux du parti des verts, situé en plein centre-ville, s’est fait refaire sa façade à la peinture en réponse à l’expulsion des occupant-es de l’école Gerhart Hauptmann et à l’état de siège policier du quartier de Kreuzberg.

MAJ

  • Dans la nuit du 29 au 30 juin 2014, des tags ont recouvert le bureau fédéral des verts dans le centre-ville de Bonn. On pouvait lire « les verts envoient les réfugiés à la mort », « solidarité avec les occupant-es de l’école à Berlin »…

 

Voir aussi :

[Berlin] Expulsion d’un squat de migrant-e-s et solidarité

et

[MAJ][Allemagne] La solidarité continue avec les occupant-e-s de l’école Gerhart Hauptmann

Repris de Le Chat Noir Emeutier

[Berlin] Expulsion d’un squat de migrant-e-s et solidarité

 24 juin 2014. 900 policiers ont encerclé une école squattée par des réfugiés à Berlin depuis un an et demi et ont occupé le quartier en tenue anti-émeute durant plusieurs jour.

L’hypocrite parti vert est le responsable directe de cette action cynique, prétextant les conditions de vie inhumaines dans l’école, où  200 personnes environ vivaient. La carotte, promesse vide d’un hébergement alternatif et le fouet, la menace d’une expulsion par la présence massive de la police devant et en partie dans l’école ont réussi à pousser la plupart des habitants à quitter «volontairement»  l’école. Ils sont maintenant de retour dans les camps logés, desquel ils ont fui à l’origine, ou tout simplement sans-abri.

Néanmoins, environ 40 réfugiés se sont barricadés dans le bâtiment et sur le toit. Les policiers ont brouillé les ondes pour empêcher les communications téléphoniques.

Dehors, dans la nuit du mercredi 25 juin 2014, une manif spontanée a été organisée en solidarité avec les squatteurs de l’école de la rue Ohlauer et tous les autres réfugiés.

A Bruxelles dans le cadre de la semaine d’action contre les frontières, un groupe de 20 personne a occupé l’ambassade d’Allemagne.

A Berlin, le 24 au soir, un immeuble de bourges s’est fait fracasser les vitres du rez de chaussé  et le 27 juin c’est le tribunal cantonnal qui a prit feu en solidarité durant la nuit.

Une manifestation est appélée samedi 28 juin à Berlin

 

Compilation mal traduite de l’anglais et de l’allemand…

 

Les jours suivant voir

[Berlin] Suite à l’expulsion de l’école Gerhart Hauptmann

et

[MAJ][Allemagne] La solidarité continue avec les occupant-e-s de l’école Gerhart Hauptmann

[Hambourg] manifestations sauvages et émeutes contre les frontières et leurs gardiens

5 juin 2014. Après l’attaque brutale des flics sur un rassemblement de réfugiés de Lampedusa et de solidaires à Rathausmarkt à Hambourg jeudi 5 juin, des centaines de personnes sont sorties dans les rues de St. Pauli vendredi soir.

Une grosse manifestation non-autorisée avec près d’un millier de personnes a commencé vers 20h au nouveau Pferdemarkt et a défilé dans la rue Schulterblatt. Des slogans contre l’État et les frontières ont été tagués sur des murs, des banques et des magasins, des feux d’artifice ont été tirés et la manif a fait du bruit.

Après que les flics ait bloqué la manifestation, la foule s’est séparée et s’est retrouvée à différentes heures et en différents lieux du quartier. Il y a eu plusieurs manifestations en même temps. Le bureau du SPD [1] de St. Pauli a été attaqué tandis que l’entrée de la maison de la « sénatrice de la justice » [2] de Hambourg de Brigittenstraße a été détruite. Beaucoup de barricades ont été construites et les flics ont été attaqués. Ce ne sont que quelques impressions de cette nuit.

Les flics n’étaient pas en mesure de contrôler la situation. C’était plaisant de voir qu’il y avait beaucoup d’initiatives individuelles et qu’elles avaient été bien préparées.

Pas de frontières ! Pas d’État !
Pour beaucoup de nuits d’été incontrôlées !
Comme on pouvait le lire ce soir sur un mur de St. Pauli, fraîchement inscrit :
« Pour la révolte sociale ! »

[1Sozialdemokratische Partei Deutschlands, parti social-démocrate, deuxième parti d’Allemagne et celui du maire actuel de Hambourg

[2Justiz-Senatorin, membre du gouvernement de Hambourg chargée de la justice (comme Berlin, Hambourg est une ville-région donc avec son propre gouvernement)

 

[traduit d’un mail par leurs soins.]

[Hambourg]Solidarité avec les réfugiés ! Solidarité avec la grève lycéenne ! – 12 décembre 2013

Sans frontières ! Solidarité avec les réfugiés ! Solidarité avec la grève lycéenne à Hambourg !

Voici un tract qui a été distribué à Hambourg lors de la grève des lycéen.ne.s en solidarité avec les réfugiés. Plus de 3000 lycéen.ne.s se sont impliqué.e.s contre les menaces provenant des établissements, du gouvernement et des parents.

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Le 12 décembre 2013, des lycéen.ne.s se sont mis en grève à Hambourg. Ils luttent contre l’expulsion imminente de réfugiés du groupe ‘Lampedusa’. Le jour de la grève les lycéen.nes ont lancé un appel à ne pas se rendre en cours et à se joindre à la manif contre la politique du gouvernement de ségrégation et de contrôle raciste.

Même si nous ne sommes plus lycéen.nes, nous nous sentons lié.e.s à l’action. Nous pouvons clairement nous rappeler combien il est difficile, dans le cadre d’une journée au bahut, de mettre en œuvre vos idées en action et nous trouvons que le moment d’auto-organisation entre lycéen.nes méritent déjà notre solidarité et notre soutien. Nous trouvons important de lutter pour les ami.e.s, les camarades de classe et tou.te.s les participant.es persécuté.e.s, sans que ce sujet soit inclus dans le programme d’études.

Lorsqu’il s’agit d’une grève sur les expulsions de personnes, c’est qu’il existe donc des frontières dans ce monde. Le « droit » existant de dire qui a le droit de faire partie de la société et qui doit quitter de nouveau le pays, nous ne voulons pas accepter le « droit » de nous punir et de nous éduquer quand nous faisons ce que nous pensons être juste. Nous voulons l’auto-détermination et vivre librement et cela est possible uniquement dans un monde sans frontières, sans lois, sans papiers et tout ce que les autorités mettent en place pour garder le contrôle sur nos vies.

Le fait que les lycéen.ne.s soient menacé.e.s d’absentéisme et des conséquences nous montre seulement quel rôle joue l’école comme institution d’Etat dans le conflit. Dans ce système, sera uniquement accepté si tout fonctionne bien, ce qui signifie refuser la grève sauvage. Pendant un moment, et sans demander la permission, il est prévu que nous partions et ce qui signifie par conséquent d’interrompre le bon fonctionnement de la normalité, du racisme et de l’oppression des gens au quotidien.

Nous laissez pas intimider ! Vous êtes fort.e.s lorsque vous bloquez ensemble avec vos ami.e.s. Pour ce faire, vous n’avez pas besoin de parti ou d’organisation, qui parlent à votre place quand vous voulez élever votre voix.

Pour une résistance auto-organisée ! Pour le refus de la normalité raciste !

Contre toute autorité et toute oppression !

Traduit de l’allemand par le chat noir émeutier de no prison no state, 17 décembre 2013

[Radio] Émission Sans Papiers Ni Frontières du 1er novembre 2013 en ligne

Émission Sans Papiers Ni Frontières du 1er novembre 2013

Au sommaire : *lutte des demandeurs d’asile en Allemagne et solidarités contre les contrôles et la police*brèves : Calais, Marseille, Italie, Tanger, Moscou, Libye, Lutte des lycéen-ne-s et rendez-vous*

Téléchargez/écoutez l’émission ici

Émission tous les premiers vendredi du mois de 19h à 20h30 (rediffusion le mardi suivant à 8h)

sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM en région parisienne et sur internet partout ailleurs

Prochaine émission le 6 décembre

[Allemagne] Solidarité avec la lutte des demandeurs d’asile – octobre 2013

Dans la soirée du vendredi 25 octobre 2013, près de 10.000 personnes ont manifesté dans les rues d’Hambourg, contre les rafles et les expulsions de sans-papiers.. Et plus précisément contre les lois racistes adoptées récemment au sénat par le parti social-démocrate (SPD)*.

Demo-St

270 migrants venus de Lampedusa, vivant actuellement à Hambourg, luttent pour obtenir le droit d’asile depuis plusieurs semaines, via le collectif « réfugiés de Lampedusa » à Hambourg. La manif de solidarité avec les sans-papiers a reçu le soutien de nombreux supporters de clubs de foot (la manif étant soutenue par 100 clubs de foot d’Hambourg et d’ailleurs).

Depuis quelques semaines, la lutte des sans-papiers s’est exprimée par de nombreuses manifestations spontanées, des actions directes et de solidarité**

L’église de Sankt-Pauli est actuellement occupée par les demandeurs d’asile dans le quartier ‘Altona’ (80 réfugiés sans-papiers auraient réquisitionné l’église). Vendredi, la mairesse Liane Melzer (SPD) a déclaré que les migrants devront obligatoirement se faire identifier auprès des autorités s’ils veulent pouvoir se déplacer : les demandeurs d’asile refusent ce fichage, tout simplement par crainte de pouvoir se faire expulser à tout moment.

Une vidéo de cette manif dans Sankt-Pauli à Hambourg (25.10.2013) :

Voir la vidéo

Reformulé de leur presse (neues-deutschland.de), 26/10/2013

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Berlin, depuis le 9 octobre, plus de 30 réfugiés sans-papiers sont en grève de la faim et squattent au pied de la porte de Brandebourg pour obtenir leur régularisation.

RefugeesBrendeburg

Par ailleurs, deux attaques ont eu lieu à Berlin en solidarité avec les réfugiés de la porte de Brandebourg en grève de la faim:

  • la Junge Union, l’organisation de jeunesse du parti de la CDU, a retrouvé les vitres de ses bureaux brisées vendredi 25 octobre 2013. (Le communiqué de l’action en allemand est à lire ici)
  • Dans la nuit de dimanche à lundi 28 octobre 2013, le bureau du parti du SPD (MaisonKurt-Schumacher) a été attaqué avec des pierres et du bitume. (Lire intégralement le communiqué en allemand ici)

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En signe de solidarité avec les sans-papiers d’Hambourg et d’ailleurs, le tribunal de Flensburg*** a été attaqué à deux reprises:

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Notes:

* Et en particulier de la loi ‘Dublin II’ : adoptée par le SPD au sénat récemment, celle-ci restreint l’accès au droit d’asile pour tous les réfugiés et la multiplication des contrôles au faciès des flics.

** On pourra se reporter à l’attaque du bureau du SPD à Francfort, ainsi qu’à la manif sauvage et de l’attaque du bureau du procureur à Hambourg,

*** Flensburg est une ville du nord de l’Allemagne, située à la limite de la frontière danoise.

 

source : lechatnoiremeutier

[Allemagne] Un bureau du SPD attaqué en solidarité avec les réfugiés du collectif « Lampedusa à hambourg », Francfort – 17 octobre 2013

Solidarité avec les réfugiés

Dans la nuit de mercredi à jeudi 17 octobre 2013, nous avons attaqué un bureau du SPD (Parti social-démocrate d’Allemagne) dans le quartier Nordend de Francfort, et détruit ses portes et fenêtres.

Les fonctionnaires du parti, comme le maire SPD Olaf Scholz, est responsable de la politique envers les réfugiés à Hambourg, une politique qui exclut et criminalise les personnes en raison de leur origine, de leur histoire ou de leur couleur de peau. Nous savons que, pour autant que ces questions soient liées, le SPD de Hambourg n’est pas différent du SPD de Francfort. Par conséquent, cette attaque ne s’applique pas seulement au SPD de Francfort, elle est plutôt dirigée contre l’ensemble du parti et ceux qui soutiennent cette politique.

Le passage des réfugiés en Europe est la conséquence d’un mot d’ordre capitaliste, ce qui rend impossible pour une grande partie de l’humanité de mener une vie autogérée. Un vol pour les ghettos riches de l’Europe semble être la dernière chance d’échapper à la persécution et à la menace de l’existence économique. Les élites politiques réagissent avec les lois discriminatoires ; l’Union européenne avec la fortification militaire. En Allemagne, les rancoeurs omniprésentes s’expriment de plus en plus par l’opposition active aux réfugiés.

Nous sommes contre un tel système d’exploitation, contre cette politique, et contre le racisme quotidien du « milieu » sociétal, plutôt que de promouvoir notre solidarité avec les réfugiés et notre combat contre le capital, l’Etat et la nation.

Avec cette action, nous sommes solidaires avec les humains illégaux à Hambourg et partout. Nous soutenons la revendication d’un droit de séjour pour tous.

Nous envoyons également des salutations de solidarité à tous les militants qui ont mis en place une lutte contre cette politique raciste à Hambourg et ailleurs.

Ni frontière, Ni nation !

Source: Linksunten Indymedia, Traduit par lechatnoiremeutier en collaboration avec contrainfo

[Allemagne] Berlin, manifestation contre les camps – 13 octobre 2012

Samedi 13 octobre, plus de 3000 personnes, dont beaucoup de sans-papiers, ont manifesté à Berlin contre les camps et contre les lois sur l’immigration.